• Défie moi Chapitre 2

    Tom fit tourner son whisky dans son verre, un air profondément ennuyé transparaissant sur son beau visage. Il venait souvent dans ce bar, et en général, il trouvait toujours quelque chose à se mettre sous la dent.

    Son dernier soumis, une jeune femme de vingt-cinq ans, l’avait quitté voilà six mois, pour s’installer avec ce qui semblait être l’amour de sa vie. Quelle connerie ! Il se renfrogna légèrement en y repensant, sans toutefois laisser paraître ses émotions. L’amour ne devait pas entrer en ligne de compte dans ce genre de relation, pas comme si lui-même y croyait, de toute façon. Ce qu’il appréciait, c’était la soumission de l’autre devant sa domination. Pas forcément d’accessoire pour lui, juste le mental, c’est ce qu’il aimait, Tom jouissait d’avoir le contrôle des autres.

    Sauf que personne n’arrivait à le séduire. Depuis combien de temps au juste n’avait il pas prit son pied ? Tom avait fait le tour de ce bar BDSM, pourtant réputé dans le monde du sadomasochisme, mais à force, il avait fait le tour. Il rongea son frein, et but une autre lampée de son whisky. À chaque fois, il tombait sur des personnes trop soumises, qui répondaient à tous ses désirs, et qui bombait le cul sans honte, et ça l’ennuyait.

    Ses yeux se passèrent de visage en visage, de corps en corps, sans trouver de proie potentielle, puis ils se tournèrent sur la porte d’entrée. Le local était relativement classe. Les murs étaient gris métallisés, légèrement éclairé par des spots, les personnes présentent ne portaient pas de latex, ou n’avait pas les seins ou les fesses à l’air. Rien de tout ça, pas dans cette salle en tout cas ! Son regard passa sur la porte au fond de la pièce, et qui conduisait à une arrière salle où se trouvait de petits boxes où les dominateurs, ou dominatrices, pouvaient soumettre à loisir leur jouet du soir, ou leur soumis.

     

    Lui ne voyait rien à son goût. Il avait besoin de quelque chose de nouveau ! Mais il ne savait pas quoi encore. Tom se tourna vers le bar en lui même et demanda un nouveau verre, le sien étant vide. Il allait probablement partir tôt, ce soir là. Il était à peine minuit, et il se résignait déjà à passer la nuit seul, quelle tristesse.

     

    Pendant les trente minutes qui passèrent ensuite, il fut abordé par une de ses connaissances, un dominant qui venait de sortir de l’arrière salle, et qui travaillait sur le campus non lion de la ville. L’année venait de commencer, et ils avaient déjà des problèmes avec certains élèves, se plaignit l’autre, aussi, il avait passé ses nerfs ce soir, sur une des filles présentes. Tom grimaça, ne supportant plus ces personnes qui venaient se donner sans savoir ce qu’il fallait réellement faire. Elles n’étaient pas là pour être des putes, nom de Dieu, mais pour se remettre entre les mains de quelqu’un, comme un instrument, dont eux, les dominants, pourraient tirer de merveilleux sons tandis qu’ils joueraient de leurs corps. C’était ça, la plupart du temps. Lui aimait juste pouvoir soumettre ses amants, jusqu’à ce qu’ils crient grâce.

     

    Arnold, l’homme avec qui il parlait, finit par partir. Il commençait tôt, et il voulait dormir un peu avant d’attaquer une nouvelle journée de travaille. Tom le regarda partir, puis ses yeux tombèrent sur une silhouette qu’il n’avait jamais vu. Un jeune homme, pas très grand, mais à l’allure svelte, gracile même, les cheveux en bataille, habillé d’un pantalon en cuir et d’un Marcel noir trop grand pour lui, était assis au bar d’en face, et semblait vouloir se défaire de l’attention apparemment indésirable de l’homme trapu assis à ses côtés. Il regarda le manège un instant, puis le jeune homme se retourna et se leva, l’énervement et son irritation se lisant dans ses yeux incroyablement verts, dont se dégageait une impétuosité sauvage. Tom se lécha les lèvres en observant le corps tendu, ses yeux brillant de désir. Voilà ce qu’il voulait, une proie à dressée.

     

    Le garçon marcha d’un pas assuré, ses jambes enserrées dans le cuir lui semblant interminable malgré sa petite taille, vers la porte au fond de la salle, et Tom leva un sourcil. Était il possible qu’il ne sache pas où il avait mis les pieds ce soir ? Il remarqua que le garçon avait laissé sa veste sur son siège. Tom se leva à son tour, passa à côté du tabouret, prit le vêtement, et suivit son propriétaire, bien décidé à faire l’éducation de ce pauvre petit agneau perdu.

     

    OoO

     

    Le défi arriva par lettre, quelques jours après sa rencontre avec Malfoy. Harry ouvrit la lettre avec empressement, excité de savoir ce qu’il allait devoir faire, mais son visage perdit vite ses couleurs lorsqu’il lut les quelques mots inscrits sur le papier dans l’enveloppe.

    Passe 45 minutes dans le bar BDSM de Chesterville. Tu devras te faire attendre par au moins un membre de la maison Slytherin.

    Il envisagea un instant de ne pas faire le défi, et de renoncer à faire parti de ce club stupide, mais rien qu’à imaginer les yeux moqueurs de Malfoy, il se promit de le faire, juste pour lui faire ravaler son air supérieur. Harry sortit immédiatement son nouveau portable, un vieux modèle pas trop cher, et envoya un message à Blaise et Theo. Hors de question qu’il fasse ça sans eux.

     

    Blaise lui répondit en moins de cinq minutes, et l’invita à le rejoindre le soir même, mercredi, dans sa chambre étudiante.

     

    La chambre était luxueuse, vraiment. Harry entra dans ce qui sembla être un véritable appartement. Theo était déjà présent, et confortablement installé sur l’un des canapés de la pièce centrale.

     

    « Bonsoir Harry, tu es prêt pour ce soir ?»
    « Est-ce que j’ai l’air d’être prêt ?» Grinça-t-il, stressé.
    « Pas vraiment, c’est vrai.» Sourit en retour le jeune homme blond. 

    « Ne t’inquiète pas, Blaise va revenir avec tout un attirail pour toi.»

     

    Cela ne rassura guère Harry qui se retrouva encore plus nerveux qu’avant. Il s’installa prudemment sur un siège, et resta droit, jusqu’au retour de Zabini, qui arriva avec à la main un grand sac poubelle.

     

    « Hadrian ! Content que tu sois là ! Viens voir ce que je t’ai ramené pour ce soir !»

     

    Harry se releva sous le regard curieux et avide de Theo, et marcha jusqu’au sac que Blaise vidait au milieu du petit salon. Par terre se trouvait des vêtements en cuir, des latex, des chaînes, et autres accessoires qui fit monter le rouge aux joues de Harry.

     

    « M... Mais ! Je ne vais pas porter ça quand même !» S’écria-t-il. « Je refuse de porter ça, j’irai habillé normalement !»
    « Où est-ce que tu as vu qu’on s’habillait normalement dans ce genre d’endroit ?» Se moqua Blaise. « Mais si tu veux rester soft...» Le garçon fouilla dans le tas et en sortit un pantalon et un débardeur, ainsi qu’un sous vêtement. « Enfile ça ! Et j’espère que tu n’as pas oublié tes lentilles !»

     

    Sans pouvoir même se défendre, Harry fut enfermé dans la salle de bain de l’appartement, et il fut obligé de se changer. Il resta un instant dubitatif sur le sous vêtement, un slip minuscule, qui rappelait en fait bien plus le string que le boxer, et le laissa de côté, refusant catégoriquement de le porter, et enfila en rechignant le pantalon de cuir, avant de se rendre à l’évidence que son boxer se voyait horriblement sous les pantalons. Il prit entre deux doigts le sous vêtements et avec honte, l’enfila, avant de remettre le cuir.

    Il enleva ensuite ses lunettes et mit avec difficulté ses lentilles. Il n’aimait pas en mettre, étrangement. En fait, il avait beaucoup de difficulté à les mettre en place, et autant à les retirer, et parfois même, il oubliait de les enlever, alors il préférait largement sa paire de lunette, même si elle était vieille et cabossée.

     

    « Hadrian ! Dépêche toi ! On a pas toute la nuit, figure toi.» Appela Blaise en frappant à la porte.
    « Non !» Il avait trop honte de son apparence à ce moment là, le pantalon le moulait terriblement, et il n’avait pas l’habitude de porter des vêtements... Aussi ajusté. Généralement, ses vêtements faisaient trois ou quatre taille de plus que lui.

    « Ne fais pas ton bébé ! J’ouvre la porte !»

     

    Blaise ouvrit la porte, et il resta un instant à regarder son nouvel ami, les yeux ronds, et il sentit sa mâchoire s’écraser par terre. Theo, qui était derrière, se mit à siffler.

     

    « Eh bien !» Blaise se racla sa gorge. « Si je n’étais pas hétéro, je te sauterai dessus, mon cher Hadrian.» Le jeune homme se mit à rougir profondément.
    « Tu es vraiment à tomber comme ça.» Rajouta Theo avec un sourire goguenard. « Ca m’étonnerait pas que tu te fasses abordée par quelques dominatrices...»

     

    Harry se demanda rapidement ce qu’il ferait dans cette situation. Une jolie fille habillée en cuir... Non, franchement non, ça ne l’excitait pas du tout.

     

    « Tiens, enfile ça !» Blaise lui envoya une paire de grosse botte, ainsi qu’une veste en cuir. « Je pense que tu es prêt, allez, on y va. Plus vite on ira, plus vite on rentrera !»

     

    Et ils se mirent en route. Theo avait sa propre voiture -merci papa-, qu’ils prirent pour aller à Chesterville, qui n’était qu’à quinze minutes. Le paysage défila devant eux, et si pour les deux Slytherins le trajet se passa lentement, il se déroula bien trop vite au goût de Harry, qui savait qu’il devrait passé quasiment une heure dans un club sadomasochiste. Il aurait préféré chanter dans la rue, ou faire n’importe quoi d’autre.

     

    Ils se garèrent à une rue du bar, et à reculons, poussé par ses deux amis, Harry se retrouva bien vite devant. À première vu, l’endroit était calme, et il n’y avait rien qui laissait douté de la nature même du local. Blaise le poussa vers l’entré, et il s’y engagea, la mort dans l’âme.

     

    « À tout à l’heure, Hadrian !»

     

    La porte se ferma derrière lui, et il se retrouva quasiment dans le noir, où aucun bruit ne filtrait. Il avança vers la borne où un homme semblant immense, attendait.

     

    « Heu... Bonjour... Enfin bonsoir.» Bafouilla-t-il.
    « Carte d’identité.» Fit simplement l’homme d’une voix grave, qui devait vraiment faire peur avec un peu de menace dans la voix. Harry se dépêcha de sortir sa carte et la posa sur le comptoir. L’homme la regarda rapidement et la lui rendit après avoir gribouillé quelque chose sur un cahier. « Vous pouvez entrer.» La voix était blasée, et il retourna à son magazine.

     

    Harry passa sur le côté et poussa la porte, et il fut étouffé par la soudaine chaleur et le son électro de la musique. Voilà, il y était, il n’avait plus qu’à se faire petit, tout petit, et il ne se ferait pas... Hm ? L’endroit n’avait rien à voir avec un club fétichiste... Enfin... N’y avait il pas normalement des chaînes, des cages ou ce genre de chose... ? Tout le monde était habillé normalement ! Il y avait même des hommes en costume ! Il regarda sa tenue. Il avait l’air ridicule, sa tenue n’était pas du tout approprié ! Harry soupira lourdement, et avança dans la salle où une dizaines personnes dansaient lascivement les unes contre les autres. Il traversa la foule et s’assit au bar. Il commanda rapidement une bière, et pria pour que le temps passe rapidement. Harry se tourna rapidement vers la piste de danse et se demanda s’il pouvait finalement un peu s’amuser à son tour.


    Enfin, c’était avant de d’apercevoir les mains d’un homme menottée, et reliée à une femme par une chaînette. Il se retourna brusquement et se noya dans sa bière. C’était vraiment ce genre de club !

     

    Harry se tassa pendant plus de trente minutes sur lui même, enchaînant les bières qu’il buvait lentement, et regardait l’heure toutes les deux ou trois minutes. Plus de la moitié du temps était passé, et pour le moment, tout se passait bien. L’endroit n’était pas trop mal, si on ne tenait pas compte des menottes qui transparaissaient. La musique était bonne, le serveur sympathique -il avait parlé avec lui quelques minutes, avant que celui-ci ne se fasse interpeller par d’autres clients.

     

    Plus que quinze petites minutes, se dit il, avant qu’un homme assez épais ne vienne s’assoir à côté de lui, juste à côté de lui.

     

    « Salut, je t’ai jamais vu ici.» L’homme n’avait pas l’air méchant, il était même plutôt avenant en fait.
    « C’est la première fois que je viens ici.» Répondit Harry. « C’est plutôt sympa.»

    « Tu attends quelqu’un ? Je t’observe depuis ton arrivé, et tu attends tout seul.»

     

    Who. Ca par contre, c’était bizarre. Est-ce que ce type le draguait ? Harry déglutit.

     

    « Je...» Commença-t-il lentement, sans avoir l’occasion de continuer, l’homme se remit à parler.

    « Si tu es seul, on peut aller s’amuser, toi et moi... Je suis sûr que derrière ce jolie petit minois se cache un vilain dominateur...» Oulala. Ca n’allait pas le faire, mais pas du tout.

    « Pas vraiment non.» Répondit il un peu froidement, terriblement gêné.

    « Oh ? Tu aimes qu’on te soumette alors ? Ca ne me gêne pas non plus, je te rassure mon jolie.» Une main passa dans son dos, et Harry se tendit violemment, repoussant l’homme.

    « Laissez moi tranquille maintenant !» Lâcha-t-il, énervé.

     

    Il se leva d’un coup, et voyant la porte au fond de la salle, il s’y dirigea. Probablement les toilettes, ou peut être une petite remise ? Tant qu’il pouvait s’y cacher le reste du temps, il n’y aurait pas de problème. Il ouvrit la porte et s’y engouffra, avant de la refermer, et de froncer les sourcils.

    Ce n’était pas une remise, et encore moins des toilettes. La pièce était immense, et séparé en de nombreux compartiments d’où provenaient des gémissements, des supplications, et des bruits mouillés qui l’émoustillèrent, à sa grande honte. Il se colla au mur derrière lui, tentant de se fondre dans l’ombre. Et si un des couples arrivaient et le voyait ici, seul ? Harry déglutit. Il voulait vraiment sortir d’ici.

     

    « Excusez moi.» Un homme venait d’ouvrir la porte, et le regardait d’un air intéressé. « Vous avez oublié votre veste.»

    « Ah... Merci.» Il prit le cuir, mais une main attrapa son poignet.

    « Vous ne devriez pas être ici, vous savez ? Ce n’est pas un endroit pour les agneaux innocents.» La voix était profonde, légèrement rauque, et les yeux bleus profond de l’homme brillaient légèrement. « À moins que ce ne soit exactement là où vous désirez vous trouver ?» Demanda-t-il ensuite, en avisant la bosse déformant le pantalon très moulant du jeune homme.

     

    Harry déglutit difficilement. Ce n’était pas de sa faute ! Tous ces bruits, et cette odeur de sexe, ça retournaient ses hormones, et... Mince alors ! Il n’avait même pas voulu venir ici.

     

    « Ce n’est absolument pas ça !» S’offusqua-t-il alors, ses yeux se plantants dans ceux de l’homme devant lui. Il remarqua alors à quel point l’homme était beau, de la même beauté que celle de Draco. Il était grand, plus que Malfoy, les traits de son visage étaient fins, mais indéniablement masculin, son nez aussi droit que celui des statues grecques, avec des lèvres fines et rouges. Ses cheveux étaient coupés courts, ondulant légèrement, impeccablement coiffé. Il était habillé en costume noir, qui lui seyait à merveille, et arborait une petite trentaine d’année, ou peut être moins. « Maintenant, si vous voulez bien m’excuser...»

     

    Harry essaya de passer, mais la main sur son poignet ne le lâcha pas, bien au contraire. Il se fit tirer contre un corps plus fort, et un bras passa autour de sa taille.

     

    « Si vous y retournez, vous allez à nouveau vous faire embêter, vous savez ? Tenez moi donc compagnie.» La voix était doucereuse, presque hypnotisante. « Et je pourrai vous aider pour... Ce petit problème.» La main se posa sur son entrejambe à demi-tendu, et la massa lentement l’érection, lui arrachant un soupir de plaisir.

     

    « A-Arrêtez ça !» Il fronça les sourcils, et tenta de lui envoyer son regard noir le plus meurtrier, mais il sut tout de suite que cela n’eut pas l’effet escompté. Les yeux de l’homme se mirent à briller franchement.

     

    Il se fit plaquer doucement contre le mur, et ses jambes furent écarter, un gémissement de plaisir lui fut arraché quand des hanches roulèrent contre les siennes. Dieu, c’était bon ! Des frissons lui remontèrent dans le dos et son bas ventre le brûla plaisamment lorsque l’homme recommença.

     

    « Tu veux vraiment que j’arrête ?» Les lèvres de l’homme se posèrent sur sa joue, et dérivèrent vers sa bouche qu’il entreprit d’embrasser langoureusement, dominant le baiser avec facilité, sa langue entrant sans difficulté retrouver la sienne, et la soumettant à un délicieux balais.

     

    Harry ferma les yeux un bref moment, se perdant dans les sensations nouvelles. La chaleur de ce corps plus grand contre le sien, les mains fortes sur ses hanches, cette bouche brûlante et dominante sur la sienne, cette langue contre la sienne...
    Qu’est-ce qu’il faisait ? Il ne savait pas, jamais il n’avait ressenti autant juste pour un seul baiser, Ginny ne lui avait jamais fait cet effet, ni aucune fille. Peut être était-ce l’ambiance en elle même ? La chaleur, les gémissements étouffés faisaient probablement beaucoup, mais même, c’était un homme qui l’embrassait.

    Une des mains remonta son Marcel et caressa la peau de son torse, jusqu’à trouver un de ses tétons qu’il pinça durement. Harry jappa légèrement sous la douleur, et il commença à se débattre. Hors de question qu’il se laisse faire ainsi ! Il n’allait pas se laisser aller contre un homme qu’il ne connaissait même pas ! Harry arriva à se défaire de l’étreinte et à faire un pas de côté pour échapper à l’étreinte.

    Tom regarda le garçon s‘éloigner avec un petit sourire aux lèvres. Il était tellement éloquent, tellement amusant. Il avisa sa propre érection. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été autant excité par quelqu’un. Son ventre se serra douloureusement de désir. Les yeux verts étaient tellement expressifs, se voilant de désir, s’assombrissant de plaisir, puis se tintant de révolte. Tellement insoumis... C’était exactement ce qu’il voulait, de la résistance, pour mieux soumettre et dominer.

     

    « Tu ne peux pas sortir dans cet état voyons.» Sourit il. Il observa les jambes tremblantes du jeune homme, et il l’approcha d’un pas conquérant. Il prit son bras dans l’une de ses mains, et le traîna vers un des boxes vide, et ferma le battant derrière lui.

     

    Harry se laissa pousser dans le compartiment qu’il observa rapidement. Une table sur laquelle était posée des serviettes, et quelques chaises, une seule porte, celle de l’entrée, et aucune autre ouverture. Il se retourna directement vers l’homme, se collant à la paroi pour le voir approcher, et pouvoir le fuir si nécessaire. La lumière était tamisée, mais il pouvait encore voir très clairement. Il respira un bon coup, essayant en vain de calmer son excitation. Pourquoi est-ce qu’il lui faisait autant d’effet ?!

     

    Le brun l’approcha, et Harry se décala à nouveau, fuyant en restant collé au mur, ce qui sembla l’amuser. Il retira sa veste et la posa sur une des chaises de la petite pièce, puis défit quelques boutons de sa chemise.

     

    « Il fait chaud, tu ne trouves pas ? Tu devrais toi aussi te mettre plus à l’aise, tu as l’air serré dans tes vêtements.»

     

    Une main caressa sa joue, et Harry sut qu’il était perdu. L’homme le reprit dans ses bras et le bascula sur la table, et, à nouveau, fit jouer de ses hanches contre les siennes. La bouche se posa dans son cou, et suça durement sa peau. Il émit un gémissement plaintif, ses hanches accompagnant le mouvement sans qu’il n’arrive à s’arrêter, le plaisir brûlant ses veines, et annihilant toute résistance de sa part. Ses mains pendaient inutilement de chaque côté de la table, incapable de savoir ce qu’il pourrait bien en faire, tandis que celle de l’homme était déjà sur son pantalon de cuir, l’ouvrant rapidement, avant de passer dans son minuscule sous vêtement. Le brun au dessus de lui sembla ronronner de plaisir en voyant quel genre de sous vêtement il portait.

     

    « Arrêtez...» Gémit-il à nouveau, mais cette fois-ci, même lui ne croyait pas à sa supplication. La main trouva son membre rigide et le caressa longuement. La bouche dans son cou remonta et vint mordre durement sa lèvre inférieure, le faisant gémir de douleur et de plaisir.

     

    À nouveau, sa langue entra dans sa bouche, mais bien loin de se laisser faire, Harry combattit, poussant la langue en dehors de sa bouche pour attaquer celle de l’homme, lui montrant qu’il ne se laisserait pas faire aussi facilement. Il leva finalement ses bras et les passa autour du cou de l’homme, ses mains passant dans les cheveux impeccablement coiffé pour les ébouriffer.

    La main sur son sexe se fit plus dure, et entama de rapide vas et viens, ses hanches suivant le rythme, son corps s’arquant, se cambrant contre cette main qui le menait à la jouissance. Un cri de plaisir lui échappa tandis qu’il explosait enfin, sa vision se troublant jusqu’à devenir blanche. Il retomba contre la table, épuisé, ses jambes accrochées à celle de l’homme -il ne s’était même pas rendu compte qu’il les avait remonté pour les accrocher à ses hanches-, tremblantes de faiblesse. Harry reprit lentement sa respiration, et il sentit plus qu’il ne vit l’homme au dessus de lui atteindre à son tour l’extase, et il vit les yeux bleus, presque noirs de plaisir, s’ancrer dans les siens.

     

    « Hm... C’était une expérience intéressante, n’est-ce pas ?» Souffla le brun à son oreille.

     

    Harry ne répondit pas tout de suite, et lança d’une voix rauque et fatiguée : « Je ne connais même pas votre nom.»

    « Mais moi non plus.» Sourit-t-il.

     

    Tom se releva, satisfait, et se rhabilla, après avoir essuyé sa main sur une des serviettes.

     

    « Peut être que nous devrions nous revoir, non ?»

    « Non !» Le cri du jeune homme l’amusa, et il le regarda remettre son pantalon, avant de s’enfuir en courant.

     

    Il ne se pressa pas, et après être sûr qu’il était présentable, il revint dans la salle principale. Aucune trace du gamin. Il avait dû partir après tout.

     

    Tom alla jusqu’à l’entrée du club et interpella le réceptionniste. « Le garçon qui vient de partir, comment il s’appelle ?»

     

    Il sortit un un billet qu’il tendit à l’homme, qui sortit en retour un livret. Il l’ouvrit sur les derniers noms, et il montra un.

     

    « Hadrian Potter.» Le nom roula sur sa langue comme une sucrerie. Il avait hâte de pouvoir jouer à nouveau avec lui.

     

     

    À suivre.

     


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