• Défie moi Chapitre 5

    Harry avait évité sa résidence toute la semaine, ayant trop peur que Riddle l’attende dans sa chambre, comme deux semaines auparavant. Il partait tôt dans la mâtinée, et rentrait lorsqu’il était sûr que Collin était présent, quitte à rester à la bibliothèque jusqu’à la fermeture. Bien sûr, les soirs où il travaillait, la question ne se posait pas. Ce n’est pas comme si Riddle pouvait savoir qu’il travaillait.

     

    Enfin, il espérait.

     

    Il avait revu Romilda, et ils s’étaient embrassés, mais étrangement, il n’avait rien ressenti d’incroyable. Il ne disait pas qu’elle n’embrassait pas bien, au contraire, mais même si ça avait été bon, autant qu’un baiser pouvait l’être, il ne cessait de le comparer aux baisers de Tom Riddle, qui étaient complètement autre chose. L’homme était bien plus passionné, et dominant. Romilda s’écrasait contre lui, appuyant sa poitrine contre son torse, et... Et il n’arrivait pas à retrouver la sensation qu’il ressentait en présence de Riddle.

     

    Mais qu’est-ce qui n’allait pas avec lui ? Il n’avait même pas eu envie de la toucher, alors qu’il sentait que ça ne dérangeait pas la jeune femme d’aller plus loin. En fait, Harry avait même dû l’arrêter, lorsqu’il avait senti sa main glisser vers son entrejambe. Il n’avait pas besoin qu’elle se rende compte qu’elle ne l’excitait même pas.

     

    Il n’en avait pas osé en parler à Blaise et Theo, et Colin, il ne préférait pas y penser. Il voyait le jeune homme comme un petit frère, et il ne pouvait pas parler de ça avec lui.

     

    Enfin, il avait bien fallu qu’il parle d’elle à ses amis, et c’est là que plus rien alla pour lui.

     

    « Vane ? Cette fille est complètement vénale ! Une vraie vipère ! Une sorcière cachée sous l’apparence d’une déesse !» Fit Blaise, lorsqu’il lui demanda s’il la connaissait, une fois arrivé dans le Manoir -vive la modestie- des Slytherins. « Elle a pas arrêté de draguer Draco l’an dernier, elle voulait sortir avec lui, pour pouvoir entrer directement chez les Slytherins. Bien sur, Draco n’aurait jamais fait ça, il tient trop aux traditions, et lorsqu’il lui a dit ça, elle l’a directement laissé tomber. Elle est même sorti avec un vieux juste pour avoir des cadeaux, mais il est mort d’une crise cardiaque à ce qu’il paraît...» Continua-t-il.

     

    Harry eut un haut le coeur. C’était vrai ça ? Par tous les dieux !

     

    « Je... J’ai commencé à sortir avec elle.» Dit il d’une voix blanche, alors que son visage pâlissait. Théo colla une claque derrière la tête de Blaise, qui le regarda d’un air désolé.

    « Heu... Peut être qu’elle tient vraiment à toi ?» Fit il maladroitement, même s’il n’en pensait pas un mot.
    « Laisse tomber Blaise, c’est trop tard.» Dit doucement Theo. « Ca va Harry ?»
    « Vous inquiétez pas, j’aurai préféré le savoir avant, c’est sûr, mais on y peut rien, pas vrai ?»

     

    Les deux garçons soupirèrent, et s’écrasèrent sur le canapé. Harry se sentait légèrement mal. Est-ce qu’elle s’était servie de lui ? Maintenant qu’il y pensait, il trouvait que leur relation avait rapidement évolué de celle de simple connaissance à celle de flirt et plus. D’accord, ils n’étaient plus des gamins, mais ça avait été rapide, et lui ne s’était rendu compte de rien. Quel idiot. Finalement, la fin du célibat, ce n’était pas pour tout de suite. Et il devait aussi penser à Riddle, qui devait bouillir dans son coin, attendant probablement son heure où il pourrait le coincer dans un endroit isolé.

     

    « J’aimerai penser à autre chose, j’irai parler à Romilda plus tard et je verrai bien.» Les deux autres acquiescèrent. « Vous n’avez pas une fête où m’emmener par hasard ?»

     

    Les deux garçons lui sourirent grandement.

     

    « Oui ! Il y a une grosse soirée en préparation, pour samedi prochain. Elle a lieu dans le campus, on ne sait pas encore où, mais on sait déjà qu’il va y avoir alcool à profusion, de la bonne musique, et même un buffet pour manger.»

     

    Ca ne sonnait pas trop mal.

     

    « Je viendrai alors.»
    « Tu mettras le pantalon en cuir, hein ? Tu étais trop-» À nouveau, Theo frappa son ami pour le faire taire, tirant un gloussement à Harry.
    « Peut être, de toute manière je n’ai rien d’autre à me mettre !»

     

    Harry regarda l’heure, et soupira. Il était presque vingt et une heure, et son service commençait à et quart. Après un dernier signe de au revoir, Harry partit du ‘Manoir’, et se dirigea vers le bar, où cette fois-ci, il faisait la fermeture. Normalement, il ne la faisait que le mardi soir, et même s’il n’avait pas été content, un des serveurs était tombé malade, et il devait faire le remplacement.

     

    La soirée fut calme, ça se voyait que les étudiants commençaient à se mettre au travail, et qu’ils ne passaient plus autant de temps dans les bars, ce qui lui permit de faire la fermeture aux alentours de une heure et demi, ce qui n’était pas plus mal, quand il se souvenait qu’il commençait la journée par son travaux dirigé avec son cauchemar personnel, Tom Riddle, qui restait malgré tout, il arrivait encore à s’en souvenir de temps en temps quand il ne le maudissait pas, son artiste modèle.

     

    Malgré cela, le lendemain matin, il fut épuisé. Savoir que le soir même, il devrait retourner travailler lui donnait envie de s’enterrer dans son lit et de ne plus en ressortir. Harry se leva, tel un zombie, et se prépara sans réellement y penser. 

    Colin le regarda faire, inquiet. Les joues de son colocataire et ami étaient légèrement rouge, alors qu’il faisait déjà chaud dans la chambre. Le jeune homme s’était vite attaché à Harry, il était l’une des premières personnes à supporter sa manie de parler sans cesse et ses quelques autres bizarreries. Il était gentil, toujours aimable, et l’aidait même dans ses devoirs à rendre parfois. Ils parlaient parfois tard le soir, et ils apprenaient à se connaître. Si Colin n’avait pas eu une vie facile, parce que sa famille était pauvre, il avait toujours eu une vie heureuse. Son père était parti avant la naissance de son petit frère, Denis, et ils n’avaient plus entendu parlé de lui, mais ils avaient toujours leur mère, et ça leur suffisait. Harry à l’inverse, vivait dans une famille aisée, mais qui le méprisait, sans parent. Pourtant, il relativisait toujours, en disant qu’il avait des amis formidables, ainsi que son parrain, qu’il adorait, mais qui avait trop de soucis pour que Harry ne s’impose. Il aurait pu partir de chez ces horribles Dursley, mais il avait décidé d’y rester, pour ne pas devenir un poids. 

     

    Oui, il le trouvait courageux, mais tout ça commençait à peser sur Harry. Entre son travail, les études, et les soucis causés par son oncle et sa tante, Colin ne savait pas s’il pourrait tenir toute l’année, et si c’était le cas, les années suivantes. 

     

    « Harry, tu es malade, tu devrais te recoucher. »

    « Quoi ? Non, je dois aller en cours, je me reposerai après, ne t’inquiète pas. » Les yeux verts n’étaient pas fiévreux, mais Colin n’avait aucun doute qu’ils le seraient avant la fin de la journée s’il continuait à être aussi buté. En voyant l’air sceptique et inquiet de son ami, Harry rajouta. « Si je ne vais pas en cours, je devrais fournir un justificatif, et je n’ai pas d’argent pour aller voir un médecin, et si je ne justifie pas mon absence, je perdrai ma bourse, et mon oncle en profitera pour me retirer son soutien financier. Je n’irai pas aux cours d’amphi, mais je dois aller aux travaux dirigés, d’accord ? »

     

    Colin acquiesça, mais ce ne fut pas de guetté de coeur. Harry était trop raisonnable, ou pas assez. 

    Harry quitta la chambre et se dirigea vers la cuisine de la résidence, se préparant un chocolat chaud avec un bol de céréale. 

     

    « Fais juste attention, d’accord ? » 

    « Oui, maman. » Sourit Harry, moqueur. 

     

    Harry partit une dizaine de minute plus tard, son sac sur le dos, et se dirigea vers le bâtiment où il avait cour. Tout allait parfaitement bien se passer. Il allait aller à ce cour, puis partir, aussi vite que possible, avant que Riddle ne puisse encore l’embêter, et irait dormir le reste de la journée. Oui, Colin avait raison, il tomberait malade s’il présumait trop de ses forces. 

     

    Non, il n’était pas fragile, ou maladif, tout était de la faute à cette maudite pluie. La soirée de la veille, il avait plu des cordes, et il avait dû rentrer sous cette eau gelée, accompagnée d’un vent tout aussi glacial. Il devait juste investir dans un parapluie. Heureusement, le mauvais temps était passé, et un grand soleil s’affichait dans le ciel, ce qui lui remontait le moral. Cependant, cette bonne humeur momentanée fut de courte durée, lorsqu’il aperçut Romilda. Elle l’attendait manifestement, et lui fit de grand geste. Il se renfrogna immédiatement en repensant aux paroles de Blaise. 

     

    « Harry ! Je t’attendais. » Son sourire était aussi charmant qu’à l’accoutumé, et ses yeux pétillaient. Était-ce vraiment possible qu’elle se serve de lui ? 

    « Salut » Fit il en essayant d’avoir l’air enjoué. « Ce n’était pas la peine tu sais, tu n’as pas cours ? »

    « Il a été annulé. » Fit elle en balançant sa longue chevelure dans son dos. Harry fronça les sourcils en se rendant compte que c’était la deuxième fois qu’elle lui donnait une excuse de ce genre. « Et je voulais te voir. » Le sourire se fit séducteur, et elle passa ses bras autour de son cou. 

    « Attends. » Harry se détacha d’elle. « J’aimerai te parler de quelque chose d’abord. » Elle attendit qu’il continue de parler. Il soupira, et continua. « J’ai entendu des… Rumeurs sur toi. Je ne dis pas que j’y crois ! » Ajouta-t-il rapidement en voyant son visage se tordre en une moue colérique. « Je préférais en parler avec toi. »

    « Ah ! » Fit elle, sa voix changeant du tout au tout. Celle-ci, normalement sucrée, venait de se changer en une voix de petite fille gâtée. « Et qu’est-ce que tu as entendu ? »

    « Que tu sors avec moi pour que je te fasse entrer chez les Slytherins. » Répondit il simplement. « Des dires que je trouve complètement stupide, à vrai dire. » Autant jouer la carte du petit ami naïf; c’était très manipulateur de sa part, mais les membres des Slytherins n’étaient ils pas connus pour leur fourberie ? 

    « Oui, complètement. » Renifla-t-elle, méprisante. « Ce n’est pas mon genre. »

    « C’est bien ce que je me disais, ça aurait été stupide de toute façon, puisque que je n’ai aucun pouvoir. » Rajouta-t-il. « Draco n’a après tout, aucune confiance en moi, et nous ne pouvons parrainer de futurs membres que un an après notre entrée. »

    « Q-Quoi ?! » S’exclama-t-elle en s’éloignant d’un pas. « Comment ça tu ne peux parrainer personne ?! »

    « Hm ? Tu ne le savais pas ? Ou peut être que tu voulais que je le fasse ? Ce sera dans un an seulement, mais je ne pense pas le faire, puisque apparemment, les dires de mes amis étaient bien justifiés. » Harry n’arrivait pas à croire qu’elle était réellement sortie avec lui juste pour ça. D’un coup, la beauté de la jeune femme lui semblait fade et superficielle. Il avait été vraiment stupide de penser qu’elle pouvait s’intéresser à lui pour ce qu’il était et non pas pour ce qu’il pouvait lui apporter. « Bonne journée, Romilda. » Fit il de son ton le plus sucré, un sourire doucereux aux lèvres, et pourtant méprisant. 

     

    Sans lui laisser l’occasion de répondre, Harry la planta là, comme la pauvre cruche qu’elle était. Il se dirigea immédiatement vers sa salle de classe, qui était déjà à moitié remplie. Luna était déjà là, ses affaires déjà sorties. 

     

    « Bonjour, Harry. » Sourit elle joyeusement, avant de s’inquiéter en voyant son visage rougie. « Ca va ? Tu n’as pas l’air bien. »

    « Fatigué. J’irai me reposer après le TD. Tu vas bien ? »

     

    Ils discutèrent comme ça quelques instants, et Harry se rendit compte que, malgré la chaleur qu’il ressentait à ce moment, il se sentait mieux, moins étouffé. Il lui traversa l’esprit qu’il n’était peut être lui même sorti avec Romilda juste pour se prouver qu’il était normal, et qu’il n’était pas attiré par les hommes. C’était stupide. ‘Mieux vaut être seul que mal accompagné’ se dit vigoureusement Harry en reprenant du poil de la bête, juste avant que Riddle ne traverse la porte. Il était aussi sublime que d’habitude, son costume noir seyant, et ses yeux bleus perçant les âmes. 

     

    « Mesdemoiselles, Messieurs. » Salua-t-il. « Pour vos devoirs de la semaine dernière, je vous les rendrai en fin d’heure, commençons maintenant. Je prendrai les devoirs de… »

     

    Harry n’écouta pas les noms qui défilaient, et végéta une bonne partie de l’heure, participant à peine, prenant des notes sur le cour, mais restant silencieux jusqu’à la fin. 

     

    « Vous aurez à faire une autre dissertation la semaine prochaine, le sujet est dans vos fiches, Ceux à qui j’ai pris les devoirs la semaine dernière, restez ici. »

     

    Luna sortit après lui avoir dit au revoir, partant pour son prochain cour, et lui resta avec les quatre autres personnes. Parkinson, deux autres filles et un garçon qu’il ne connaissait pas. 

     

    « Parkinson, ce devoir est assez moyen, la méthode est bonne mais les analyses ne sont pas assez approfondies, ainsi que la réflexion. Greengrass, bon devoir, la méthode est à revoir, l’introduction particulièrement. » Riddle continua, et chaque personne partait à chaque fois. Harry sut qu’il passerait en dernier. Et ce fut le cas, il resta seul devant le bureau, Riddle assis, ses mains croisées, et son sourire suffisant étalé sur son visage. « Monsieur Potter… Je crains d’avoir oublié votre devoir dans mes dossiers. »

    « Ce n’est pas grave, Monsieur, j’attendrai la semaine prochaine. »

    « Non. » Trancha-t-il. « Mieux que vous ayez votre devoir pour travailler vos faiblesses pour la semaine prochaine, nous allons aller le chercher à mon bureau, je crois que vous n’avez pas cour après ? » 

     

    Malgré sa réticence, Harry ne put que être d’accord, et il acquiesça. 

     

    « Parfait, venez. »

     

    Riddle rangea ses affaires, sans aucun geste envers lui, et partit de la salle. Harry le suivit, avec l’espoirs que peut être, l’homme avait enfin cessé de vouloir le pourchasser. Peut être que la scène avec Vane l’avait découragé. 

    Ils passèrent à un autre bâtiment, et Riddle entra dans une pièce, avant de lui faire signe de le suivre. Harry entra dans une pièce, et vit un canapé, un ordinateur portable, puis plusieurs autres portes. 

     

    Ce n’était pas son bureau, c’était son appartement. 

     

    « Monsieur… ? »

    « Voilà. » Riddle sortit une copie d’un classeur et lui tendit. « Un très bon devoir. L’analyse et la réflexion sont très bonnes, ainsi que le fil conducteur, mais la méthode n’est pas bien respecté, c’est ce que vous devez travailler, mais c’est très prometteur pour l’avenir, surtout pour un premier rendu. »

     

    Harry fut très satisfait en voyant s’afficher un ’15’ en rouge sur sa feuille. Son travail avait payé, c’était tout ce qui comptait. 

     

    « Merci Monsieur. » Dit il avec un grand sourire. 

    « Nous allons maintenant pouvoir parler de votre comportement inacceptable avec cette femme. » Le ton de Riddle venait de changer du tout au tout, il était glacial et accusateur.

     

    Harry se refusa à déglutir, et il se mit à reculer pour sortir de l’appartement. Riddle fut plus rapide, et alla fermer la porte à clef. Il lui tourna autour comme un vautour le ferait avec sa proie, attendant ses explications.

     

    « Ce ne sont pas vos affaires, Monsieur. »

    « Si, ce le sont. Tu as oublié, Harry, que tu es à moi. » Gronda-t-il en lui empoignant le bras. « Je refuse que tu la revoies. »

     

    Pour ça, ça allait être facile, il était hors de question qu’il la revoie, et si elle l’approchait, il l’enverrait bouler, ou bien l’ignorait, tout simplement. 

     

    « Il n’y a aucun risque que je la revoie, et ce n’est pas à cause de vous. Et je rappel que je ne suis pas votre possession ou quoique ce soit. Je ne suis pas gay, de toute façon. »

     

    Harry était sûr de ce dernier point. Il avait ressenti des choses avec Riddle que jamais aucune femme ne lui avait fait ressentir, et à partir de là, il s’était posé des questions sur sa sexualité. Il avait essayé de regarder des hommes, mais non, rien, pas de papillon dans le ventre comme avec certaines femmes, vraiment rien. Il en était venu à la conclusion désastreuse que Riddle l’attirait, du moins physiquement, mais ça, il se l’était peut être avoué, surtout à ce moment présent, mais jamais il ne le dirait à voix haute, et sûrement pas au principal intéressé. 

     

    « Bien sûr. » Fit alors Riddle, goguenard. « Tu jouis presque sous mes mains, et tu vas me faire croire que tu n’aimes pas ça ? »

     

    Là, Harry se permit de déglutir. Il recula jusqu’à atteindre un mur, et s’appuya contre. 

     

    « Néanmoins, je suis heureux que tu es renoncé de toi même à voir cette… Chose. » Le mépris dans la voix de l’homme était palpable. « Mais il n’empêche pas que tu ais été voir ailleurs. Et c’est impardonnable. » 

    « Quoi ?! Ce n’est pas comme si nous étions un couple ! » Gronda Harry, qui continua. « En fait, nous ne sommes rien ! Rien du tout ! Nous nous sommes rencontrés à cause d’un pari stupide qui m’a obligé à aller dans ce bar, c’est tout ! » 

    « Il faut croire que le destin fait bien les choses, alors. » Riddle se colla tout contre lui, et attrapa ses mains pour les suspendre au dessus de sa tête. « Mais si tu veux nous donner une appellation, tu peux la résumer par toi étant le soumis, et moi ton dominant. Je pense que c’est assez clair ainsi. »

     

    Riddle ne lui laissa pas l’occasion de répliquer, et il l’embrassa durement, blessant ses lèvres, et forçant l’accès à sa bouche. Harry ferma les yeux, sentant clairement son bas ventre s’embraser sous le baiser ardent, lui faisant perdre la tête, et cette langue qui léchait la sienne avec tant de talent. Il retint un gémissement, mais trembla de désir. Riddle dû le sentir car il s’empressa de lâcher ses mains, pour mieux glisser les siennes sous ses vêtements épais et trop grand. 

    Il se sentait si bien d’un coup, il avait si chaud, tellement chaud, sa tête lui tournait légèrement à cause du désir, ses jambes étaient flageolantes et… 

    Tom laissa dériver sa bouche dans le cou de son élève, embrassant et mordant successivement la peau blanche, jusqu’à sentir Hadrian s’affaisser dans ses bras. Intrigué, il releva la tête et vit le jeune homme les yeux fermés, ses joues trop rouges, manifestement… Évanoui. 

    Immédiatement, il prit le garçon dans ses bras et le souleva, avant qu’il ne tombe par terre. Oui, complètement parti. Il alla l’allonger sur son lit, et posa une main sur son front. Il était brûlant, remarqua-t-il. Hadrian devait déjà être malade, sinon il n’aurait pas réagi aussi violemment, même s’il avait eu l’air d’aller bien, malgré son visage plus pâle que d’habitude, et ses joues légèrement rouges. Non, il avait dû lui donner un coup de chaud, en le chauffant ainsi, et son jeune amant avait… Eh bien, eut un court-circuit. 

    Tom enleva le pull de l’étudiant, le glissa entre ses draps et posa une serviette mouillée sur le front brûlant. Le voir ainsi abandonné dans son lit lui donnait envie de lui faire plein de chose, comme l’y attacher, et faire rougir cette peau trop blanche, puis le soumettre longuement. Tom passa sa langue sur ses lèvres soudainement sèche, mais se retint. 

    Il ne s’expliquait pas cette étrange attirance qu’il avait pour le garçon. Lorsqu’il l’avait vu au bar, il avait d’abord ressenti un désir animal de posséder ce corps attirant, et de dompter ces yeux trop expressif. Il l’avait revu, sous une autre forme, littéralement. Vêtements trop grands, lunettes immenses, mais ces mêmes yeux verts étincelants. Tom l’avait voulu pour lui, et avait commencé ce jeu de chasse. Hadrian lui appartenait désormais, il l’avait marqué, et même déjà puni.

    Comment ça, ce n’était pas un signe d’appartenance ? Bien sur que si ! Il ne punissait que ce qui lui appartenait. Comme il avait adoré le soumettre à lui de cette façon, Tom en frissonnait encore. Faire claquer sa main contre les fesses fermes, les voir rougir délicieusement, et voir en même temps les yeux verts se faire plus rebelle encore. Il était parfait, pour lui. 

    Tom passa une main dans les cheveux ébouriffés du jeune homme, maintenant profondément endormi. Il avait été si en colère de le voir au bras de cette fille ! Ce n’était pas de sa faute, ils avait toujours été très possessif, que ce soit à l’orphelinat, ou lors de sa découverte du monde du BDSM. Il aurait pu la tuer, il en aurait été capable, il avait déjà tué, après tout, et elle avait osé toucher ce qui lui appartenait. Oui, il avait été jaloux, mort de jalousie même. 

    Mais maintenant, Hadrian était là, dans son lit, et il allait s’occuper de lui, car c’est aussi ce qu’il devait faire, en tant que dominant. Il embrassa doucement les joues du jeune homme. 

    À lui, juste à lui. 

     

    À suivre

     


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