Harry avait eu du mal à reprendre ses esprits, le lendemain matin, lorsqu'il se réveilla, collé, complètement nu, à Tom, un liquide blanc plus qu'identifiable coulant entre ses cuisses dès qu'il esquissait le moindre mouvement. Il avait tout d'abord essayé de nier avec vigueur, il n'avait pas pu, pas consciemment, faire l'amour avec lui. Après tout, il l'avait ramené dans son appartement après son travail, profitant de sa faiblesse du moment, il était fatigué et affamé. Il l'avait ensuite attaché à son lit et avait profité de lui. Oui, c'était absolument ce qu'il s'était passé. 

Mais il n'avait pas pu nier après, lorsque Tom l'avait embrassé langoureusement, et qu'il avait littéralement fondu dans ses bras. Il avait bien dû admettre qu'il avait apprécié ce qu'il s'était passé durant la soirée de la veille. Cela n'avait pas empêché Tom de lui mettre une fessée, cul nu, pour lui avoir parlé comme il l'avait fait, et cette fois-ci, il avait fini en érection sur les genoux de son chargé de travaux dirigés. S'en était suivi un délicieux intermède sous la douche, durant lequel Tom s'était chargé de le nettoyer en profondeur. 

Et ils étaient maintenant entrain de petit déjeuner ensemble. Harry, qui n'avait plus pu cuisiner depuis qu'il était arrivé au campus -il se trouvait dans la résidence la moins cher, donc la plus pauvre, et les étudiants n'avaient pas que ça à faire que d'acheter des oeufs et du bacon quand on pouvait acheter des céréales pas chers-, s'en était donné à coeur joie. Toast, pancakes, oeufs, bacons, tout ça sous les yeux surpris, mais assez enchanté, de Tom, qui le regardait s'agiter dans la petite cuisine avec aisance et rapidité. 

En moins de temps qu'il n'en fut pour le dire, la table était mise, et les assiettes pleines. 

"Je devrai t'acheter une tenue de soubrette, ça t'irait à merveille." Dit Tom en lui envoyant un clin d'oeil subjectif. 

"Ne rêvez pas trop." Répondit il, mi-sérieux, mi-hilare. "Jamais je ne porterai une tenue de femme."

"Donc tu acceptes de porter une tenue de majordome." Déduisit l'homme en souriant vicieusement, lui faisait lever les yeux au ciel. 

"Tant que je n'ai pas à porter des choses trop bizarre…" Souffla-t-il. 

"Tu veux dire, comme le string que tu portais sous ce pantalon en cuir très serré, l'autre soir ?" Ronronna Tom en se rapprochant de lui, faisant glisser sa chaise jusqu'à la sienne. 

Harry devint complètement rouge en se souvenant de cela, et se mit à bégayer. 

"C'est… On m'a obligé à le porter, compris ?!"

"Bien sur." Sourit son amant en posant sa main sur sa cuisse. Un silence passa, puis Tom reprit. "Tu l'as toujours ?"

"De ?"

"Le string." 

L'étudiant devint encore plus rouge si cela était possible, mais il ignora la question, sachant que le moindre mot sortant de sa bouche ne pourrait que faire s'élargir le sourire de Riddle. L'homme avait déjà l'air trop content de l'avoir enfin dans son lit, il ne lui donnerait pas le plaisir de céder autre chose, comme ce qui restait de sa fierté, celle-ci s'étant en partie égarée entre le lit et la douche. 

"Je dois m'absenter pour deux semaines." Dit Tom, sans prévenir. "Je compte sur toi pour cependant bien travailler les fiches de TD, sinon je serai dans l'obligation de te punir."

« Quoi ? Et c’est maintenant que vous me prévenez ?! » Harry rougit devant sa propre impulsivité. Non, il ne disait ça que par rapport aux travaux dirigés, c’était tout. Ca n’avait rien de personnel. Il se reprit, et enchaîna. « Vous me dites ça pour que je ne les fasse pas, hm ?"

Tom lui sourit, puis déposa ses lèvres sur sa joue, manifestement content de sa réaction. 

"Il faut que tu fasses des bêtises pour je puisse te punir, je ne peux pas juste faire ça comme ça. Mais tu es trop impulsif pour ne pas faire de faux pas."

Harry soupira, mais se leva pour débarrasser la table, mais il se retrouva vite entravé par une paire de bras, puis un torse se colla à son dos. 

"Ca va être tellement dur pour moi de ne pas t'embêter." Souffla Riddle à son oreille avant de la mordiller gentiment, ses mains caressant son bas ventre et ses cuisses. "Surtout maintenant." 

"Vous allez bien tenir sans me harceler deux semaines, non ?" 

"Je ne sais pas…" Tom retourna Harry contre lui, le débarrassa des assiettes qu'il tenait, et l'attira dans un long baiser passionné et exigeant. "En revenant, je vais être terriblement en manque… Je te conseil de poser dès aujourd'hui des jours de congé, car je vais t'épuiser."

Tandis qu'il disait ça, Harry frissonna légèrement, et il sentit son bas ventre le brûler d'anticipation. C'était pas vrai, Riddle avait finit par le rendre aussi tordu que lui. 

"Je devrais y aller…" Fit Harry en essayant de se détacher de l'homme, ce qui lui parut difficile l'espace d'un instant. Il aurait voulu resté dans l'étreinte chaude et rassurante. Il venait de se rendre compte que aucune des filles avec qui il était sorti ne l'avait jamais serré contre elles de cette manière. C'était nouveau, et bon. Tom fut celui qui le lâcha, contre toute attente.  

"Tu devrais, sinon je ne vais jamais te laisser partir." L'artiste rapprocha son visage du sien, et l'embrassa doucement.

"Vous partez quand ?" Demanda-t-il dans un souffle, incapable de s'éloigner, profitant de cet étrange moment d'intimité qui le faisait se sentir si bien.

"Dans quelques heures. Tu devrais survivre sans moi, hm ?" 

Harry rougit de colère, et cette fois-ci, se détacha de lui. Quel sale type ! 

"Profitez bien de votre voyage, Monsieur."

Et il s'enfuit, tout en devinant le sourire qui se trouvait sur le visage de Riddle. Il était insupportable ! 

Les jours suivants passèrent lentement, trop lentement, au goût de Harry. Le premier jour, il le passa dans la lune, encore un peu groggy de la nuit qu'il venait de passer, sous les ricanements de Blaise, qui avait deviné directement ce qu'il avait fait de sa nuit. Harry lui avait dit, à Theodore et à lui, après leur avoir arraché la promesse qu'ils ne répéteraient ça à personne d'autre, qu'il avait passé la nuit avec son chargé de travaux dirigés et grande personnalité du monde de l'art, Tom Riddle. Harry leur avait dit la façon dont il s'était rapproché de lui le long de ces dernières semaines, tout en omettant les détails physiques de leurs rencontres -et notamment une certaine fessée dans sa chambre d'étudiant-. 

Blaise s'était montré pire qu'une fille, demandait toujours plus de détail, sans qu'il ne cède pour autant. Il avait encore trop honte de tout ça. 

Le soir même, ça avait été à Colin de s'inquiéter. Le jeune homme s'était demandé toute la journée où est-ce qu'il avait passé la nuit, ne l'ayant pas vu dans son lit lorsqu'il s'était levé, et qu'il avait constaté que le lit était fait et froid. Cette fois, il n'avait pas cédé. Il voyait Colin trop comme un garçon innocent pour lui dire qu'il avait passé sa nuit dans le lit d'un autre homme.

Malheureusement, Colin n'était pas dupe, et avait compris pourquoi il avait découché. Il ne savait juste pas avec qui. 

Honte, qu'il avait honte. 

À la fin de cette première journée, il se promit de ne plus céder à Riddle, et d'ailleurs de ne plus le voir en dehors de leur classe de cour. 

La seconde journée, ne pas voir Riddle lui sembla comme une délivrance. Personne ne l'avait harcelé de la journée, ni touché ou quoique ce soit. Harry avait passé une journée complètement normale. Il avait bien dormi, il avait pu faire ses devoirs, et apprendre ses cours, le tout, sans être dérangé une seule fois. 

Tout commença à se déclencher le troisième jour. Harry se réveilla en ayant froid. Il était de mauvaise humeur, et voir des gens s'embrasser et se câliner dans les rues du campus lui laissait un sale goût dans la bouche. Lui aussi voulait qu'on s'occupe de lui, qu'on l'embrasse, qu'on le prenne dans ses bras… 

Riddle et sa vilaine habitude de l’embêter lui manquaient. Les attentions de Tom lui manquaient.

Durant les deux jours qui suivirent, l’absence de l'homme se fit de plus en plus sentir. Il ne s'était pas rendu compte à quel point Tom avait occupé ses pensées. Il pensait à lui, tout le temps, et tout ça l'empêchait presque de travailler. En fait, il se noyait dans les livres à la bibliothèque, se concentrant à rendre des devoirs parfaits, et ficher son cour, à l'apprendre par coeur, pour ne plus penser au brun aux envoûtants yeux bleus. 

Bref, cinq jour après le départ de Tom, Harry se languissait de lui. Merde, il s'était transformé en une maudite fille. Pourquoi est-ce que Ginny, Cho ou Parvati ne lui avaient jamais fait cet effet là ? Riddle avait fini par avoir ce qu'il voulait : il l'avait enchaîné à lui, malgré son comportement dominateur qui le rebutait parfois. 

Non, tout ce qu'il voulait maintenant, c'était Tom, et ses lèvres collées aux siennes. 

Harry soupira en se rendant compte que le fait d’être attiré par un homme ne le dérangeait même pas. Il ne faisait que compter les jours. Plus que neuf, et il le reverrait. Plus que neuf jours. 

Il sursauta violemment. Son portable, posé contre la table de la bibliothèque où il était installé, se mit à vibrer, créant un véritable brouhaha. Il attrapa son téléphone et envoya des regards désolés à ses voisins. En voyant le numéro des Dursley s'afficher, Harry sortit rapidement de la bibliothèque et décrocha. 

"Allo ? Oncle Vernon ?"

OoO

Tom ouvrit la porte de son appartement, et il posa son sac dans la petite entrée. Il soupira en voyant à quel point la pièce était petite. Tout était horriblement petit ici. La seule chose de petit qu'il supportait, c'était son lit, parce que ainsi, il avait une excuse pour coller son amant contre lui, toute la nuit. 

Il eut envie de rugir d'envie lorsqu'il pensa à Hadrian. Le jeune homme lui avait manqué, si bien que les amants qu'il avait pris pour la nuit pour soulager ses besoins physiques, n'avaient pu détourné son esprit de lui. 

Les yeux verts brillants, la chevelure d'ébène indomptable, la peau légèrement hâlée, tout se rapportait à lui. 

Tom avait dû mal à ne pas se précipité vers la salle de cour du jeune homme pour lui sauter dessus. 

Bien sur, il connaissait l'emploi du temps de Hadrian. Il avait besoin de savoir à quel endroit le trouver et à quel moment. Ca rassurait ses pulsions possessives. Tom n'arrivait pas vraiment à s'expliquer ce besoin de tout contrôler, c'était simplement là. Son psychologue, qu'il avait été obligé de consulter après avoir blessé gravement une de ses « petites amies » lorsque celle-ci l'avait trompé, lui avait expliqué, ou plutôt selon lui, avait émis l'hypothèse selon laquelle son enfance à l'orphelinat l'avait conditionné de telle façon qu'il chérissait toutes ses possessions, et que n'ayant eu aucun ami, il était particulièrement possessif envers les êtres vivant l'environnant, au point d'en devenir violent. 

Des conneries. Il savait qu'il avait un problème de colère, mais depuis quelques années, il se contrôlait mieux. S'il devait raisonner comme un psychologue, il aurait dit que c'était parce qu'il avait fait face à la raison de sa trop grande colère. 

Il avait retrouvé son père, et il l'avait tué lorsque celui-ci l'avait repoussé, avec ses grands parents, qui l'avaient regardé comme s'il était un déchet. Tom ne s'était jamais senti aussi bien qu'avec leur sang sur ses mains. Il frissonna en se souvenant de la délicieuse sensation de ce liquide de vie tiède et écarlate quand il avait giclé sur son visage. 

Bien entendu, jamais il ne ferait de mal à Hadrian en dehors de sa domination normale, et des punissions qu'il lui ferait subir quand il se conduirait mal. Non, il n'irait jamais plus loin qu'une fessée ou de coup de cravache, jamais.

Tom regarda l'emploi du temps de son amant, et se dirigea avec un air sérieux vers la salle de cours où se trouvaient Hadrian, et quelques minutes après son arrivé, regarda les élèves sortirent, sans pour autant voir son amant. Il vit la blonde qui était souvent avec lui, mais pas de trace du jeune homme. Il s'inquiéta. Est-ce qu'il était encore tombé malade ? Si c'était arrivé, deux semaines auparavant, ça pouvait très bien être à nouveau le cas.  

Il partit immédiatement vers les résidences, celle de Hadrian étant la plus lointaine. Une fois arrivé, Tom frappa à la porte brièvement, puis entra. 

Personne. Mais où était il ?! Il le savait, il aurait dû prendre son portable. Est-ce que Hadrian se cachait ? Où ? Qui l'aidait ? Il le saurait, oh oui, et il le punirait longuement, et l’attacherait dans l’une des nombreuses chambres de son manoir, et il ne le laisserait plus jamais sans surveillance…

"Qui êtes vous…?" Un jeune homme blond à l'air chérubin venait d'entrer. "Oh ! Vous êtes Tom Riddle ! C'est un honneur de vous rencontrer monsieur ! Mais qu'est-ce que vous faites ici ? Je veux dire… Vous vous êtes perdus ?"

"Je cherche Hadrian Potter." Fit il froidement, ses yeux bleus complètement glacés. "Où est il ?" Sa demande avait un ton d'ordre. 

"Oh…" Le regard du jeune homme se fit triste. "Je ne sais pas pourquoi vous le cherchez, mais vous arrivez trop tard…"

Tom s'alarma. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? 

"Quoi ? Expliquez moi."

"Son oncle a décidé d'arrêter de payer l'université, sa bourse a donc sauté et Harry a été obligé de partir, il y a quelques jours. Tout s'est fait très rapidement, il a été prévenu dans l'après midi, il y a dix jours, et le lendemain, il était parti. Son oncle fait vraiment très peur, c'est lui qui a été le cherché, et je comprends pourquoi il s'est dépêché !"

Quoi ? Hadrian, son Hadrian, avait été emmené ? Il n'était plus sur le campus ? Non, ce n'était pas possible ! Il se sentit devenir rouge de rage. Qui était cet 'oncle' qui avait emmené sa possession loin de lui ? 

Il partit de la résidence au pas de course sans un mot de plus, et se dirigea vers le secrétariat. Il devait savoir qui c'était, où il habitait, il devait retrouver son amant, pour le ramener avec lui, pour qu'il reste prêt de lui. Hadrian était à lui, entièrement à lui, et jamais il ne le laisserait à quelqu'un d'autre, que cette personne soit de sa famille ou non. 

"J'aimerai voir le dossier de Hadrian Potter." Fit il d'une voix impérieuse à la femme qui était assise à son bureau, le regarda vide et rivé sur son magazine. 

"Bonjour à vous aussi." Fit elle d'une voix traînante qui donna à Tom des envies de meurtre. 

"Bonjour. Le dossier de Hadrian Potter, je vous pris."

"Bah voilà, c'était pas compliqué." La femme fit claquer sa langue, et le son l'agaça un peu plus. Elle se leva et regarda dans ses dossiers, avant d'en sortir un, avec une lenteur extraordinaire. "Maintenant vous allez me dire pourquoi est-ce que je devrais vous le donner, après tout, il vous faudrait un mot de l'administration." Tom se demanda ce qu'il encourrait si jamais il lasserait son visage avec un couteau ou un cutter. 

"Je suis chargé de travaux dirigé, et cela ne concerne que mon cour et cet étudiant."

Elle soupira puis le tendit le dossier qu'il lui arracha des mains. 

"Vous devez le consulter ici." Râla-t-elle, avant de s'asseoir. 

Tom gronda, puis ouvrit le dossier où s'affichait une photo du jeune homme, ainsi que ses coordonnées, et tout ce qui était important. Il prit son portable et photographia l'adresse et le téléphone du domicile des gardiens de Hadrian, son oncle et sa tante, Vernon et Pétunia Dursley. 

"Au revoir."

Tom posa le dossier sur le comptoir, et sortit du secrétariat. 

Il habitait non loin de Londres, s'il partait maintenant, il pourrait arriver dans la soirée à Privet Drive.

À suivre