• Revenge Chapitre 2

    Chapitre 2 - Le chemin de traverse -

     

    Lord Voldemort était une personne qui avait les pieds sur terre. Oui, il préférait croire aux sciences exacts plutôt qu’à des prophéties, ou autres inepties de ce genre. D’ailleurs, la seule fois où il avait tendu l’oreille à une prophétie, il avait failli mourir. Non non, maintenant, il n’en tenait plus compte. Il tuait ceux qui voulaient l’empêcher d’atteindre son but, il recrutait des Death Eaters, torturaient des sang-de-bourbes... Mais il ne laissait rien au hasard. Son attaque au chemin de traverse par exemple, avait été totalement calculée. Ce devait être un exemple pour le camp de la Lumière, pour avoir emprisonné ses hommes et les avoir torturé. Même s’il pouvait être un peu soupe au lait - il lui arrivait parfois de lancer quelques Crucio à quelques incompétents, mais il tenait à ses hommes, ils lui étaient fidèles, et ne rechignaient jamais devant le combat. Et un Seigneur des Ténèbres n’est rien sans les personnes qui croyaient en lui. 

     

    Bref.

     

    « Maître, vous m’avez fait appeler ?

    - Severus... En effet, je désire te parler.»

     

    Généralement, Voldemort prévoyait tout. Certes, plusieurs fois des détails lui avaient échappé, mais ça, c’était parce qu’il n’était pas au mieux de sa forme, avec tous ses effectifs, et puis, tout ne s’était pas mal passé. Il avait tué plusieurs aurors. 

    Mais alors là, il n’avait rien vu venir. 

    Bien sur, il parlait de son attaque sur le chemin de traverse, où Harry Potter l’avait accueilli alors que Dumbledore l’avait littéralement envoyé voler dans un des magasins de la rue. Il ne l’avait pas vu, il ne l’avait pas senti

     

    Harry Potter puait la magie, littéralement. Elle suintait par tous les pores de sa peau en temps normal, lui permettant de le repérer à des kilomètres à la ronde. De même, sa tête lui était toujours ouverte, oui, il lisait en lui comme dans un livre ouvert, en temps normal. Mais là encore, il n’avait pas pu pénétrer en lui. Il s’était fait violemment jeté par une femme à la chevelure flamboyante. 

     

    On ne jetait pas Lord Voldemort ainsi de la tête des gens. Non mais oh ! Il était un méchant de compet’ tout de même !

     

    « Severus, pourquoi ne m’as tu pas informé des progrès de Harry Potter ?

    - Maître ?

    - Je l’ai croisé, au chemin de traverse, en avril dernier. Il a évolué, beaucoup. Cependant... Il n’a rien tenté contre moi. 

    - Je n’en savais rien.» Fit il sincèrement. « Dumbledore n’a pas approché Potter de l’année, pas même après l’attaque, et Potter de son côté n’a rien tenté non plus, il s’est étonnamment investit dans ses études, même dans ma matière. 

    - Eh bien tu le sais maintenant. Crucio.» Lança-t-il en tendant sa baguette vers l’homme qui s’écroula à terre en gémissant de douleur et en se tortillant lamentablement. « Tu es incapable de me renseigner correctement... Je veux que tu surveilles ses moindres faits et gestes cette année, et je veux que tu me rapportes tout ce que tu peux. Compris ?

    - O...Oui Maître.

    - Maintenant disparaît de ma vue.»

     

    Snape obéit immédiatement et transplana. Voldemort n’était pourtant pas de mauvaise humeur ce matin. Mais il se sentait frustré. Ce nouvel aspect de Harry Potter, ce foutu survivant, le titillait plus qu’il ne voulait l’admettre. Il mourrait d’envie de se frotter contre l’adolescent, et de se battre contre lui. Cela faisait longtemps qu’une situation n’avait pas été un challenge, et le Golden Boy était un challenge. 

     

    Un foutu défi à lui tout seul.

     

    OoO

     

    Harry Potter ouvrit les yeux, dérangé par la lumière. Il gémit et rabattit la couverture légère sur sa tête malgré la chaleur. 

     

    « Hmm...»

     

    Le survivant rouvrit les yeux quelques secondes plus tard et se leva finalement. Il regarda sa montre. 10h36. Il eut un petit sourire satisfait, puis retomba dans les draps. Ca faisait une éternité qu’il n’avait pas aussi bien dormit. Il s’étira longuement, tel un chat, en baillant largement, et prenant un plaisir fou à sentir chacun de ses muscles détendus et alanguis. 

     

    Le brun s’étendit dans les draps, faisant l’étoile de mer au milieu du lit. Il se sentait tellement libre, c’était une sensation rarement ressentie. À Hogwarts, il y avait tellement de personne dans le dortoir qu’ils pouvaient difficilement dormir tard, et ce même pendant les vacances. 

    Non, là, il se sentait juste... Bien. 

     

    Il ne daigna se lever que dix longues minutes plus tard, puis se traîna jusqu’à la salle de bain. Il se brossa les dents distraitement et s’habilla après s’être lavé. Harry avait beaucoup à faire aujourd’hui, et il était hors de question qu’il passe le reste de ses vacances au Chaudron Baveur. Il devait se débarrasser de Dumbledore et de l’Ordre. Après il aviserait pour Voldemort. 

     

    Une chose à la fois s’il vous plaît. 

     

    Il sortit de sa chambre une fois son déjeuné avalé -il l’avait fait monter directement dans sa chambre-, et sortit dans la rue après avoir rabattu son capuchon sur sa tête. Il ne pouvait pas se permettre d’être reconnu. 

     

    Malgré ce que tout le monde des sorciers semblait penser, Harry n’avait jamais aimé la célébrité. Il préférait rester dans son coin, tranquille, et c’est ce qu’il ferait, une fois que toute cette histoire serait terminée. 

     

    Oh oui tient, il partirait à Hawaï. Il bronzerait avec un verre de téquila à la main, si possible avec un bel homme. Mmmh... Non non, ne pas fantasmer tout de suite, trop de travail. Harry cessa de rêvasser, et d’un pas assuré, se dirigea vers Gringotts, la banque des sorciers. Il avait quelques affaires à régler. 

     

    Il poussa la lourde porte de l’édifice et rentra discrètement. Depuis qu’il avait appris à cacher sa présence magique, il avait l’agréable impression d’être invisible. Avant, dès qu’il entrait quelque part, on se retournait sur lui avant même de le voir, comme si on sentait sa présence. Il avait une aura autour de lui, mais désormais, il s’en servait, il l’utilisait. Il était pratiquement sûr qu’il pouvait s’en servir comme bouclier, il l’avait vu dans un livre, avec une description malheureusement vague. Son aura ne pourrait pas bloquer tous les sorts, mais au moins les experlliarmus et des stupefixs de moindre puissances. Harry était presque certains que Voldemort utilisait déjà cela. Il avait l’expérience, et il était très puissant. Augmenter ses connaissances et ses pouvoirs étaient indispensable s’il voulait espérer l’égaler. 

     

    Le jeune homme arriva au guichet principal, où un Gobelin écrivait quelque chose qui semblait très important aux vues de sa concentration. 

     

    « Hum hum.» Fit il discrètement, juste assez fort pour que la créature l’entende. 

    - Oui ?» Fit le Gobelin d’une voix faussement intéressé, ses petits yeux le regardant par dessus ses lunettes.

    - Je viens m’informer sur mes coffres et possessions.

    - Et vous êtes ? 

    - Harry Potter.»

     

    Le Gobelin se redressa légèrement et abandonné finalement ses papiers.

     

    « Puis-je voir votre baguette, M. Potter ?»

     

    Harry la sortit et la tendit à la créature qui l’examina une seconde avant de la lui rendre. Il lui fit signer une feuille avec une plume spéciale écrivant avec son sang, preuve qu’il était bien qui il prétendait être.

     

    « Je suis Ghizbot Leafgrinder. Veuillez me suivre, M. Potter.»

     

    Le Gobelin descendit de son piédestal et passa sur le côté pour ouvrir une porte. Il fit signe au jeune homme de le suivre, et alla ensuite s’installer à un grand bureau qui semblait être fait d’or massif, tout comme le reste de la pièce, remplie de bibelots aussi anciens les uns que les autres. Harry n’avait pas l’habitude de ce genre de milieu, c’était bien trop riche à son goût. Mais les Gobelins étaient ce qu’ils étaient, incapable de ne pas vouloir impressionner les autres.

     

    « Je vous écoute M. Potter.

    - Je viens tout juste d’atteindre la majorité, mais étant orphelin, ce ne sont pas mes parents qui sont en charges de mes possessions. J’aimerai savoir qui en garant.

    - Albus Dumbledore est votre garant.» Répondit calmement Leafgrinder. « Vous êtes maintenant majeur, que voulez vous faire à propos de tout cela ?

    - J’aimerai que ma fortune ne soit accessible à personne d’autre que moi. M. Dumbledore est en possession de la clef de mon coffre, j’aimerai que la serrure soit refaite et qu’une nouvelle et unique clef me soit remise. De même, je désirerai que le 12 Square Grimmaurd ne soit plus accessible à l’Ordre du Phoenix, à Albus Dumbledore ou à qui que ce soit que je n’ai pas invité. Est-ce possible ?

    - Bien sur M. Potter, tout cela sera fait dans la journée. Vous aurez un accès exclusif à votre demeure d’ici demain matin.

    - Parfait... Et pour la clef ?

    - Veuillez attendre quelques instants, je m’occupe de cela tout de suite.»

     

    Le Gobelin sortit de la pièce, laissant un Harry souriant dans la pièce dorée. Dumbledore allait faire un infarctus, et juste cela le mettait en joie. Peut être même en mourrait il ? Ca aurait été trop beau pour être vrai, et trop rapide aussi. Il voulait que le vieil homme souffre pour tous les crimes qu’il avait pu commettre. Puis après il s’occuperait de Voldemort, à moins qu’il ne s’occupe des deux en même temps ? 

     

    D’abord, sa nouvelle maison. Leafgrinder revint une dizaine de minute plus tard, une petite clef en or dans la main. 

     

    « Voilà pour vous M. Potter. 

    - Merci bien.»

     

    Harry s’empara de la clef tendue et la glissa dans une poche intérieure à sa cape. 

     

    « J’emménagerai dans ma demeure dès demain matin, à 10 heures.» Le jeune homme se leva, suivit du Gobelin qui le raccompagna. 

    - Soyez sûr que vous en aurez l’accès exclusif.»

     

    Le Survivant sortit de Gringotts avec un grand sourire, et cacha à nouveau son visage sous la capuche de sa cape. Il allait enfin avoir la vie qu’il méritait. Non pas qu’il se trouvait trop bien pour la vie qu’il menait depuis sa naissance, ce n’était pas ça. Mais il avait tellement souffert, il avait perdu ses parents à cause d’une machination, on lui avait volé sa vie, menti pour faire de lui une arme. Un sourire naquit sur les lèvres fines du brun. Harry Potter allait avoir sa vengeance. 

     

    La suite de la journée fut essentiellement consacrée au shopping. Il s’était acheté ses livres pour cette dernière année, ainsi que de nouveaux vêtements, beaucoup de nouveaux vêtements. Cuir et velours essentiellement. Draco lui assurait que ces deux matières lui allaient très bien au teint et le rendait très sexy. Si ça pouvait faire taire cet idiot de Slytherin et faire disparaître ses vêtements plus rapidement, il n’allait pas dire non. Il acheta en plus quelques chemises de soie, des robes de soirée -il allait profiter de cette année pour infiltrer quelques soirées sorcières, histoire de se faire des contacts dans le monde magique-, et autres accessoires qui pourrait lui être utile. Il était riche après tout, autant en profiter.

     

    Après avoir fait envoyer tous ses articles au Chaudron baveur où il resterait jusqu’au lendemain matin, il se dirigea vers l’Allée des Embrumes. C’était bien d’acheter tout cela, mais il lui manquait l’essentiel. Très vite, l’ambiance vivante et enchanteresse qui transparaissait dans le chemin de traverse s’effaça pour laisser place à un léger brouillard et des personnes marchants, la tête basse, toutes habillées de noir. Harry souhaitait pouvoir se défendre, que ce soit contre Voldemort, Dumbledore, ou leurs alliés, et pour cela, il fit le tour de l’allée, observant toutes les boutiques de magie noire et entra finalement dans une sorte de librairie, à l’apparence délabrée. 

     

    Les livres étaient posés pour la plupart pêle-mêle sur les étagères, et non rangés, puis d’autres ouverts sur des tables et autres surfaces planes. Il feuilleta les ouvrages de magie noir et en prit quelques uns sous le bras. Magie de l’esprit, sortilèges de combat et auto défense, puis d’autres. Harry fronça les sourcils en voyant tous ces livres d’apprentissages. Tout cela n’était pas de la magie noir, pas de la vrai en tout cas, alors pourquoi se retrouvaient ils dans une boutique de l’allée des embrumes ? Cette question était à creuser. Est-ce que le ministère interdisait ces livres parce qu’ils apprenaient à combattre ? Fudge avait dû instaurer cette règle débile lorsqu’il était encore Ministre de la magie. Rufus Scrimgeour semblait pourtant beaucoup plus compétent, bien qu’il l’est harcelé une partie de sa sixième année à Hogwarts. 

     

    Idiot. 

     

    Il n’aiderait pas le ministère. Il était composé de personnes stupides ne pensant qu’à elles mêmes, et qui se fichaient du reste du monde. Parfois Harry comprenait le désir de Voldemort de prendre les rennes du pays, surtout quand on voyait comment il était conduit à ce moment même.  

     

    « Jeune homme, puis-je t’aider ?» Demanda une voix stricte et claire sortie de nul part. 

     

    Harry sursauta et se retourna brusquement. Il ne l’avait pas sentit. Il respira un bon coup et observa la libraire. Elle était d’un certains âge, sans pouvoir déterminer précisément lequel. Elle portait des lunettes carrés, par dessus lesquelles deux yeux ambrés le regardaient, des cheveux gris-blancs retenues en un chignon strictes, les ongles longs, sans aucune imperfection, avec les doigts recouverts de bagues d’argent et une robe noir ajustée qui laissait à peine voir ses souliers vernis. 

     

    « Je regardais ces ouvrages.

    - Je l’ai remarqué jeune homme. Comme j’ai remarqué le manque d’aura autour de vous.

    - Je pourrai vous dire la même chose, Madame...?

    - Lanya. Casallie Lanya. Alors, que vient faire Harry Potter dans ma boutique ?»

     

    Le jeune homme resta interdit un instant. Comment savait elle qui il était ? 

    Il retira sa capuche et incendia la vieille femme du regard, celle-ci eut un petit sourire. 

     

    « Je viens acheter des livres pour m’instruire. 

    - Je comprends. L’instruction à Hogwarts à toujours été plus que douteuse. Albus Dumbledore ne va pas être enchanté de savoir que tu es venu ici, jeune homme.

    - Vous allez lui dire ?

    - Non. Et toi ?»

     

    La question était rhétorique, et la femme souriait tout en le regardant d’un regard malicieux par dessus ses lunettes carrés. Elle prit les quelques livres que Harry avait prit et les amena au comptoir de la boutique. 

     

    « Choisis ceux que tu souhaites, Harry Potter.»

     

    Lanya le regarda déambulé dans les allées, regardant sans vraiment savoir quoi chercher. Elle finit par soupirer, prenant le garçon en pitié.

     

    « Je te conseil la magie elfique. Elle est puissante, et dure à apprendre, mais très intéressante.» Elle prit un livre où un titre en rune était inscrit sur la couverture noir et lui tendit. Harry le regarda, les yeux brillants.

    - Merci...

    - Vouloir accroître ses connaissances, c’est bien, mais à ne pas savoir par quoi commencer, ce sera compliqué.»

     

    Harry ne répondit pas, et se contenta de prendre les livres que la femme lui mettait dans les bras. Arts sombres, magie runique, et pleins d’autres. Il repartit finalement de la boutique avec une dizaine de livre sous le bras, et plusieurs conseils sur les ouvrages à lire en premier et comment les appréhender, prodigués par Lanya. Autant écouter les conseils de cette sorcière, elle semblait puissante, et très intelligente. 

     

    Or, lorsqu’il revint, le lendemain matin pour acheter d’autres livres (il avait passé la nuit à lire, et avaient quelque peu de mal avec l’elfique et les runes), la boutique était fermée, comme si elle n’avait jamais existé. 

    Harry en resta bouche bée. À la place de la bicoque en ruine, il y avait une sorte de cabane où des planches de bois moisies bloquaient le passage, apparemment depuis des années, aux vues de l’État de délabrement. Mais pourtant il était sûr que c’était bien là ! Ca ne pouvait pas être autre part !  Il avait refait toute l’allée, plusieurs fois, sans aucune trace de Lanya nul part. Comment était-ce possible ? 

     

    Une petite voix se fit entendre dans sa tête ‘Avec la magie, rien n’est impossible’. Ah ça, c’était bien vrai, bougonna le jeune homme en rebroussant chemin, se résignant à aller dans une autre boutique pour acheter ce dont il avait besoin, tout en pestant contre la vielle Lanya. De toute façon, il ne la reverrait plus.

     

    Il regarda sa montre et un sourire lui monta aux lèvres, balayant sa petite déception. Il était 10h04. Sa maison était libre, Dumbledore et l’Ordre définitivement mis dehors de sa demeure. Abandonnant sa course, il transplana au Chaudron baveur où il rétrécit ses affaires pour les ranger dans une malle. Une fois toutes ses affaires rassemblées, il alla payer sa chambre et se rendit Square Grimmaurd. 

     

    Arrivée devant ce qui serait sa nouvelle maison pour les années à venir, Harry se sentit étrangement ému. Cette maison avait été habitée par Sirius, même si ça n’avait pas été longtemps, elle avait été à lui.

     

    Pour la première fois depuis plusieurs années, Harry se sentait enfin chez lui.

     

    À suivre.


     


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