• Auteur : Sedinette Michaelis

    Disclaimer : Torchwood ne m’appartient pas, la série appartient à Russel T. Davies son créateur et je n’en retire aucun bénéfice.

    Pairing : Jack/Ianto

     

    Résumé : Toshiko décide de faire une surprise à Jack pour son anniversaire. Avec l’aide de Gwen, elles vont tacher de persuader Ianto de les aider... 

     

    Attention : PWP, lemon, relation homosexuelle explicite, homophobe appuyez sur... J’ai un mac donc je ne pourrai pas vous le dire car vous avez tous des pc avec windows (bande de collabo...), mais je vous conseil de vite partir ! 

     

    OoO

     

    BONNE LECTURE

     

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    Jack soupira lourdement en regardant la date apparaître sur son ordinateur. Une année de plus. Oh bien sur il avait arrêté de compter depuis très, très longtemps, mais cette date restait symbolique. C’était celle de son arrivée à Cardiff, auquel se rajoutait son âge initial. Il était si vieux, si las... Il avait attendu toute sa vie le Docteur, patiemment, et maintenant qu’il l’avait vu... Il était revenu vers son équipe, sa seule attache dans l’univers, dans le temps aussi. Il avait besoin de stabilité maintenant. Il n’était plus sûr de pouvoir vivre sans sa petite équipe, son petit confort, sa petite vie. 

     

    Jack leva les yeux de son ordinateur, et regarda chacun des quatre membres de son équipe. Gwen et sa vitalité, Owen et son franc parlé, Tosh et sa gentillesse, Ianto et... Jack soupira à nouveau. Ianto. Il était revenu à ses dernières relations avec les autres, mais pas avec Ianto. Leur relation en elle même était chaotique. Ils flirtaient, se frôlaient, tentaient de se tuer, s’ignoraient, pour finir par flirter à nouveau, puis s’embrasser... Ianto était resté froid quand il était revenu, ils avaient pourtant convenu d’un rendez vous, rendez vous galant même ! Ils avaient dîné ensemble dans un petit restaurant français pour changer des pizza, chinois et autres joyeusetés de ce genre, puis ils étaient allés au cinéma, ils avaient vu un vieux film des années 40, et avaient décidé que cette décennie était décidément l’âge d’or du cinéma. Finalement ils s’étaient quittés en bas de l’immeuble du gallois et avait partagé un baiser timide, un baiser de réconciliation, de bonne augure. 

     

    Dieu que Jack aimait les lèvres de Ianto ! Elles étaient si chaudes, et encore plus délicieuses quand elles étaient gonflées après un long baiser, en appelant d’autres, inlassablement. Il aimait y gouter, puis les mordre, et les lécher et...

     

    Mince, des travaux manuels s’imposaient.

     

    OoO

     

    Ianto intercepta le regard que lui lançait Jack. Celui-ci ne semblait pas se rendre compte qu’il le fixait. Quoique il pouvait bien le fixer, ce n’était pas le problème, c’était plutôt la façon dont il le fixait qui le dérangeait. Il avait l’impression que tout son corps était passé au crible, méticuleusement déshabillé, analysé, puis dévoré, le tout par un regard profond et pressant. 

     

    Bon d’accord, ça ne le dérangeait pas tant que ça ! Il était plutôt flatté de savoir que Jack le désirait à ce point. Et il adorait les baisers de son capitaine. Il embrassait divinement bien, et il devait faire appel à tout son self contrôle pour ne pas se jeter sur lui, Owen n’apprécierait pas, oh non ! Mais il n’y avait pas que ça, il ne voulait pas que Jack le prenne pour un personne facile, et aussi un peu parce qu’il avait un minimum d’amour propre. Jack venait, flirtait, partait, revenait, l’invitait... Il n’allait pas lui tomber dans les bras non plus ! Il faisait attendre l’homme en sachant qu’il allait être frustré au possible. Il voulait le punir pour la peur et l’attente que lui avait dû subir. Et puis le sexe n’en serait que meilleur quand ils en viendraient à coucher ensemble. 

     

    Ianto sourit. Oh oui ! Ca allait divinement orgasmique !

     

    OoO

     

    Tosh observait depuis un petit moment Jack. Depuis qu’elle était entrée à Torchwood, elle avait remarqué que à cette date précise, son patron était toujours nostalgique, pendant au moins deux bonnes semaines, avec un pic entre les deux. Elle en avait déduit que c’était l’anniversaire de l’homme, et cette théorie avait pris tout son sens quand ils avaient découvert que Jack était immortel. L’immortalité devait être pesante, surtout pour Jack qui était un homme avide de contact. 

     

    Elle avait fait part de ce fait à Gwen, et elles avaient décidé ensemble de faire un cadeau au Capitaine. Alors elles avaient réfléchis, très longuement, à ce qui pourrait faire plaisir à l’homme. Déjà ça devait concerner le sexe. Forcément, Jack n’arrêtait pas de flirter à longueur de temps, donc la réponse avait été évidente. 

    Ensuite, elles devaient combiner le sexe avec autre chose. Elles avaient voulu demander à Ianto des conseils, puisqu’il sortait avec Jack, puis finalement, une nouvelle réponse s’était imposée à elles. Ianto devait être le cadeau d’anniversaire ! 

     

    OoO

     

    Ianto éternua soudainement et tourna la tête vers Gwen et Toshiko qui le fixaient d’un drôle d’air. Son esprit cria immédiatement «danger !». Il valait mieux fuir avant de savoir ce qu’elles préparaient, c’était plus prudent. C’est ainsi qu’il tenta un repli stratégique vers l’office de tourisme, une tentative seulement, car les deux jeunes femmes l’attrapèrent par les bras et le ceinturèrent dans la petite cuisine du hub où il n’était pas susceptible de s’enfuir. Pas avec ces deux cerbères qui gardaient l’entré en tout cas ! 

     

    « Qu-Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? 

    - Ianto, nous avons besoin de toi, pour une surprise, pour Jack.

    - ...Une surprise pour Jack ? Et pourquoi vous avez besoin de mon aide...?»

     

    Il regretta de suite d’avoir posé la question. Les deux femmes le ceinturèrent, et avant qu’il n’ait pu dire ouf, il se retrouvait solidement attaché. 

     

    «On va t’expliquer, mon cher Ianto ! Ne t’en fait donc pas !» Lui sourit Toshiko.

     

    OoO

     

    Jack revint en soufflant de la mission qu’il venait d’effectuer avec Owen. Un Alien se promenait en bikini à la piscine municipale de Cardiff, ce qui était du plus mauvais effet. Mais bien sur ils avaient  réussi à le renvoyer par la faille, et ils effacèrent tous les souvenirs le concernant des témoins à grand coup de retcon. Tout finissait bien en somme. Il avait aussi déposé son équipier à son appartement en passant, se retrouvant seul, et apparemment, tout le monde était aussi rentré, ce qui était relativement suspect. Même Tosh était partie ! La faille ne devait rien prévoir... Un gros soupir sortit de sa bouche. Il était à nouveau seul pour affronter cette journée. Personne ne serait là pour le soutenir. Il rechercha par acquis de conscience sur les caméras de surveillance si Ianto n’était pas là, quelque part, dans les archives par exemple, mais il s’arrêta vite. Un mot était inscrit sur les écran de surveillance.

     

    «Nous sommes parties en avance, il y a une surprise dans ta chambre qui t’attend, et tu as le droit de l’utiliser et d’en abuser autant que tu le souhaites. Ne t’en fais pas pour la faille, j’ai tout téléchargé sur mon portable. Amuses toi bien ! 

    Tosh et Gwen.»

     

    Une surprise ? Jack sentit l’excitation prendre possession de son corps. Quoique ce soit, ça lui ferait passé le temps ! Et connaissant les deux jeunes femmes, ce cadeau devait être exceptionnel ! Alors impatient qu’il était, l’enfant en lui resurgissant, il se précipita jusqu’à son bureau et se dépêcha d’entrer dans la pièce qui lui servait de chambre (celle-ci juste assez grande pour y faire entrer un matelas). Mais jamais, ô grand jamais, il n’aurait imaginé ce qu’il vit à cet instant précis.

     

    Sur le lit, installé lascivement, Ianto était menotté au montant du lit, ses poignets aussi rejoint par un gros noeud fait en bandes de soie rouge, son corps nu recouvert de ce même ruban qui cachait les points stratégiques de son anatomie masculine, ainsi que d’autres points qu’il se ferait un plaisir de découvrir. Le jeune homme avait les yeux ouverts, fixés sur lui, appréhendant sa réaction face à cette affriolante tenue qui l’excitait au delà de l’imagination, d’ailleurs le regard qui l’observait finit par descendre plus bas sur son corps, les yeux s’écarquillants légèrement en remarquant la bosse qui se formait au niveau de son entre jambe. 

     

    Ils se regardèrent ainsi plusieurs minutes, avant que Ianto ne prenne la parole :

     

    «Toshiko m’a dit que c’était ton anniversaire. Elle pense que ça l’est. Elle et Gwen m’ont emprisonné ici... 

    - Je vois ça oui...»

     

    Jack s’avança, butta contre le lit et y rampa à quatre pattes, se positionnant au dessus du corps ardemment désiré, et offert à son regard impudique. Sa main caressa ses jambes, remonta sur l’une de ses cuisses qui était légèrement relevée par rapport au reste de son corps, puis glissa sur son nombril caché par le tissu, pour finalement arrivé à sa mâchoire puis sa joue, finissant par caresser ses lèvres du bout des doigts.

     

    «Et tu t’es laissé faire ? 

    - Eh bien... J’ai eu beau me débattre, je me suis quand même retrouvé ici... Autant en profiter, non ?»

     

    Le regard sois disant innocent que lui lança Ianto fit perdre à Jack les faibles défenses mentales qu’il tentait d’ériger dans son esprit pour tenter de calmer son excitation, et celui-ci se jeta sur les lèvres de son subordonné, les lui ravissant dans un gémissement de volupté et de désir. Le baiser se fit langoureux, les lèvres se goutèrent et dansèrent ensemble dans un tango de plaisir et d’impatience. Jack le dominait clairement, mais à ce moment, il n’en avait cure. Tout ce qu’il désirait, c’était ces lèvres qui le dévoraient, ce corps se pressant contre le sien, et cette odeur, ce parfum si naturel mais si aphrodisiaque une fois à portée de ses narines. Il tira faiblement sur les liens qui le retenait, faisant tinter délicieusement les menottes qu’il portait. Ce son sembla attirer l’attention du Capitaine qui délaissa ses lèvres, le faisait grogner légèrement. Il alla embrasser les poignets prisonniers, puis regarda le ruban avec une très grande attention. Il tira doucement sur l’une des deux extrémités, défaisant le noeud, et continua en regardant le jeune homme se cambrer délicatement pour laisser glisser le ruban qui dévoilait son corps petit à petit. Jack cessa de respirer quand il put enfin voir le corps de son jeune amant, la première partie découverte fut la poitrine où pointaient deux tétons rosés, sa peau frissonnante sous l’air frai qui l’entourait, son nombril délicat, dans lequel il rêvait d’enfouir sa langue pour le gouter, puis l’apothéose, son sexe à demi érigé.

     

    « Ianto...» Alla-t-il murmurer à son oreille, léchant celle-ci délicatement. «Tu es sûr que-

    - Joyeux anniversaire Jack...» Le coupa-t-il en faisant à nouveau tinter les menottes qui le retenaient.

     

    Jack tourna la tête pour trouver les clefs des menottes, qu’il vit posées sur sa commode. Il s’empressa de les prendre et de détacher le jeune homme avide de caresse. Ianto se jeta à son cou une fois ses mains libérées, l’embrassant jusqu’à plus soif. L’immortel entoura sa taille de ses bras, collant leurs deux corps ensembles, le sien encore habillé contre celui nu de son amant. Sa bouche alla se poser contre son cou, déposant une myriade de baiser doux et tendre, remontant ensuite sur son oreille dont le lobe se retrouva grignoter tout aussi tendrement. Un gémissement lui parvint, lui montrant qu’il était sur le bon chemin pour rendre fou Ianto. Celui-ci était déjà fou de désir, l’attente l’ayant affamé et frustré aidant, toutes ses caresses lui étaient rendu au centuple. 

     

    Ses mains agrippèrent ses hanches, frottant leurs deux bas ventres dans un nouveau concert de gémissement. Les mains de Ianto s’attaquèrent à la chemise de son amant, arrachant presque les boutons, les enlevant d’une façon ératique. Le baiser qu’il lui avait donné en arrivant l’avait tellement émoustiller... Si seulement ça l’excitait, qu’est-ce qu’il en serait après ? Il avait déjà perdu son self contrôle, cette pièce était rempli de l’odeur de Jack, cette odeur de phéromone qui déjà à petite dose le rendait faible. Ianto glissa des épaules de son amant les bretelles accrochés à son pantalon. Il n’avait qu’une envie : toucher la peau de son amant, la goûter, et puis... Ses pensées furent stopper par les lèvres de l’homme qui venait de mordiller la peau de son cou, ses mains partants au sud de son corps, s’arrêtant juste sur son bas ventre pour masser, caresser et griffer la peau sensible.

     

    Puis soudain ce fut finit. Ianto se retrouvait au dessus de Jack, à califourchon sur ses cuisses, de l’incompréhension dans son regard. L’immortel répondit à sa question muette en souriant.

     

    « Tu es mon cadeau, c’est à toi de me faire plaisir, pas le contraire.»

     

    Le jeune homme sourit doucement. Il glissa ses mains sous le haut de son aîné, caressant le bas ventre sensible, jusqu’à le remonter complètement pour lui enlever, envoyant chemise et t-shirt par terre. Ianto s’attaqua à ses tétons puis descendit presque immédiatement à son pantalon qu’il s’empressa de retirer.

     

    « Doucement Ianto... Tu es beaucoup trop empressé...» Murmura Jack en attrapant les mains du jeune homme, un grand sourire sur le visage. 

     

    Ianto était tel un animal fougueux. Il était jeune, pressé, plein d’énergie, les hormones encore bouillonnantes, et il semblerait que son corps n’est pas été étreint depuis trop longtemps, que ce soit par une femme ou par un homme. Jack était persuadé qu’il était d’ailleurs le premier homme qu’il désirait -aimait ?-. 

     

    Il amena ses mains devant son visage et embrassa tendrement les poignets et les redéposa sur son torse, lui murmurant d’aller plus lentement dans ses caresses. Ianto sembla comprendre les attentes de son amant et se mit à caresser de haut en bas le torse finement musclé. Sa bouche rejoint ses mains sur la peau et l’embrassa doucement, ses poumons s’emplissant à pleine narine de l’odeur de Jack. Il ne s’était jamais senti attiré par un homme. Il n’était pas homosexuel, loin de là, il préférait le corps pulpeux des femmes, mais avec Jack c’était différent. Il était de ces très rares personnes qui transpiraient le sexe par tous les pores de la peau, dont la simple présence était puissamment attractive. Il l’attirait comme un papillon par la lumière, et il avait beau dire et penser le contraire, il mourrait de coucher avec lui, et là tout de suite, il n’avait plus envie d’attendre ni de torturer Jack en se refusant à lui. 

     

    Sa main se balada à la lisière de son boxer et glissa ses doigts sous le sous vêtement, attrapant son sexe pour le masturber longuement, caressant le membre tendu sur toute sa longueur, testant la texture, s’amusant à agacer le gland. Il finit par lui enlever avidement son bout de tissu, glissant sa langue sur le membre palpitant. Un gémissement tinta à ses oreilles, ce qui l’encouragea à s’appliquer d’autant plus.

     

    Jack lâcha un autre gémissement, n’essayant même pas d’étouffer ses râle de plaisir. Ianto avait beau être sur ce plan là vierge, il se débrouillait fichtrement bien. Même très bien... Il se cambra sans pouvoir s’en empêcher, s’enfonçant dans la gorge du jeune homme qui détendit d’autant plus sa gorge pour l’accueillir. 

     

    « Jack...

    - Hmm ?» Marmonna-t-il, sa main dans les cheveux bruns de son agent, l’encourageant doucement.

    - J’ai envie de toi, très envie.»

     

    Jack émit un gémissement plaintif en entendant son amant dire ces mots. Il le renversa, le plaquant à nouveau au lit pour l’embrasser.

     

    « Laisse moi accéder à ton désir alors mon ange.»

     

    Jack attaqua ses lèvres de nouveaux baisers, passionnés, joueurs, cajoleurs. Ianto se fit bon joueur, répondant à chaque baiser, à chaque nouvelles caresses, levant ses jambes pour s’accrocher à sa taille. Ianto fouilla sur un sac plastique mis par terre, en ressortant du lubrifiant et des préservatifs. L’immortel prit le préservatif du bout des doigts et regarda le petit emballage avec une moue boudeuse.

     

    « Tu crois que tu pourrais attraper une MST si je n’en mets pas ? 

    - Non, mais...

    - Alors on en utilise pas !» Sourit l’homme en jetant le bout de plastique plus loin.

     

    Jack souleva fougueusement les jambes de son amant, les plaçant de manière à ce qu’il puisse atteindre aisément son intimité. Il baisa chaque fesse amoureusement, les vénérant de ses lèvres, avant de dévier sur la petite entré entre celles-ci. Il toucha d’abord du doigt la surface qui se contracta délicieusement, avant d’y approcher sa langue qui le lapa doucement. Ianto poussa un gémissement étouffé, surpris de la sensation étrange et mouillé qu’il ressentait. Mais ce n’était pas désagréable... Juste... Bizarre. 

     

    La langue appuya un peu plus, cherchant à forcer la barrière de la chaire pour s’enfoncer plus loin, le faisant se contracter un peu plus.

     

    « Détends toi donc Ianto... Tu es si... Tendu...» Souffla-t-il en prenant son sexe en main pour le caresser, lui envoyant des ondes de plaisir dans tout le corps. Le corps se détendit, laissant sa langue aller plus loin, caressant les parois internes de son corps. 

     

    Un nouveau gémissement se fit entendre. Jack retira sa langue, préférant la remplacer par un doigt qui se glissa facilement dans l’antre chaude et accueillante. En constatant l’absence de réaction à cette intrusion, il le bougea, faisant glisser son doigt entièrement en lui, le ressortant, le pliant pour l’étirer doucement. Un couinement répondit à ses caresses, lui tirant un sourire. Il réagissait plutôt bien, c’était bon signe, il aimait ça. Il rajouté un doigt, étirant d’autant plus le muscle qui se contractait autour de lui. Jack entama un mouvement de ciseau, long et langoureux. 

     

    « J-Jack~» Souffla Ianto, les yeux luisants d’un désir trop contenu. «Je t’en prie...

    - Hmm ? Dis moi ce que tu veux.»

     

    Il leva les yeux et regarda le visage rougit de son amant, un troisième doigt entrant en lui, bougeant plus vivement, s’écartant les uns des autres, se délectant des tremblements du corps soumis à son désir. Il remonta contre lui, léchant les larmes de plaisir qui coulaient des yeux du jeune homme qui peinait à aligner deux mots. Il l’embrassa, profondément, retirant ses doigts et se préparant à le pénétrer. Il glissa un coussin sous ses reins et prit ses jambes pour les mettre de chaque côté de son corps, s’installant entre les cuisses frémissantes, se calant contre lui. Jack glissa son sexe tendu contre la fente dilaté de Ianto, le regardant se tortiller contre lui, le suppliant de le prendre. Il posa ses mains sur sa taille, admirant le corps langui sous lui, si soumis et fragile, le faisant frissonner de désir. Il désirait ce corps plus que tout, il mourrait d’envie de le posséder.

    Il prit le lubrifiant et en étala sur son membre, puis suréleva ses hanches. Il mena le bout de son sexe sur son intimité et poussa, le pénétrant dans un râle puissant. 

     

    Ianto se cambra durement, ses yeux s’écarquillants sous la douleur, se sentant déchirer en deux par le membre imposant qui poussait et pulsait en lui. Un geignement, très semblable à un sanglot traversa ses lèvres, ses yeux emplis de larmes de douleur.

     

    « Ian’... Détends toi... Tu es trop serré, j’arrive pas à bouger.»

     

    Le jeune homme baissa ses yeux sur Jack, l’observant avec une étrange curiosité. L’immortel arborait un visage crispé par le plaisir, les yeux fermés, complètement figé dans un air extatique. Ianto avait mal, mais il se dit que voir son amant autant aimer le fait d’être en lui valait bien cette douleur, il pouvait bien la supporter, pour lui. Il força son corps à se détendre, laissant à Jack le loisir de se plonger jusqu’à la garde dans son corps. 

     

    La première fois, la douleur se fit foudroyante, mais il serra les dents et laissa Jack continuer. La seconde fois, son corps s’habitua, et la douleur s’atténua à mesure qu’il se détendait. La troisième fois, un éclair de plaisir déchira son corps en deux, le faisait se cambrer dans un râle de plaisir. Il cessa par la suite de compter les vas et viens qui se firent plus rapides, plus puissants, plus... Tout. Jack allait et venait dans le corps chaud de son amant, caressant la peau douce et blanche, les yeux à demi fermés, mais toujours à l’affût de la moindre réaction de son partenaire. Il sentait l’extase qui montait dans ses reins, pressant ses mouvements, poussant de plus en plus loin en lui, touchant maintenant sa perle de plaisir à chaque coup. Ianto bougeait son bassin en rythme avec ses coups de reins, ses bras posés sur son torse, les doigts crispés sur la peau tendre, son visage figé en une expression de pur plaisir. Jack plongea à nouveau dans son corps, s’enfouissant tout au fond de lui, le corps de son amant se cambrant dans un couinement qui sonna délicieusement à ses oreilles. 

     

    Il passa ses mains sous ses épaules, le relevant et se s’asseyant de façon à ce que Ianto se retrouve sur ses cuisses à califourchon. Le jeune homme le chevaucha en souriant, leur apportant des frissons de plaisirs. Il se souleva et s’abaissa sur son membre, les faisant gémir tous les deux. Ils continuèrent leurs mouvements, ceux-ci de plus en plus erratiques, leurs lèvres se cherchant pour ne plus se quitter, et leurs deux corps se frottant impudemment, leurs sueurs se mêlants. Ianto se retrouva vite au bord de l’orgasme, ses bras étreignant fort le cou de son amant, lâchant un cri de soulagement et d’extase tandis qu’il se libérait entre leurs deux ventres, se contractant autour du sexe de Jack qui se logea au fond de son corps pour jouir à son tour.

     

    Ils s’étalèrent dans les draps défaits, haletant, le coeur battant fort dans leur poitrine. Jack garda un bras autour de la taille de Ianto qui était étalé sur lui, se retirant lentement de son corps accueillant, lui arrachant un petit grognement. Ils se regardèrent au bout de quelques minutes, un léger sourire aux lèvres. Ils n’avaient pas besoin de mot, tout passait dans leurs regards. Leurs sentiments aussi, et ils étaient réciproques.

     

    OoO

     

    Le lendemain matin, Jack se leva en premier, montant chercher du café restant de la veille. Il sourit aux jeunes femmes qui étaient déjà installées, entrain de travailler.

     

    Gwen et Toshiko était arrivée depuis une bonne heure quand elles virent Jack sortir de son bureau, torse nu, encore débraillé de la nuit passée. 

     

    « Bonjour les filles !» Fit il avec un grand sourire. « Merci pour le cadeau, il m’a fait très plaisir !»

     

    Les filles gloussèrent entre elles, Gwen jetant un regard équivoque au bureau de leur patron.

     

    « Alors comme ça tu as bien profité de ton cadeau ?

    -Oh oui ! Je ne sais pas comment vous l’avez convaincu, mais... Merci beaucoup !» Il leur fit un clin d’oeil et alla se servir un café. « Mais ce n’est pas mon anniversaire !»

     

    Toshiko soupira lourdement, déçue de s’être trompée. Jack en voyant sa réaction se rapprocha et l’embrassa sur la joue.

     

    « Mais merci, ça m’a fait énormément plaisir.»

     

    En voyant Ianto épuisé revenir du bureau en pantalon froissé, la chemise mal boutonnée, Tosh retrouva le sourire et se remit à glousser. Le jeune homme rougit puis alla se réfugier dans la petite cuisine. 

     

    « Mais je crois qu’il n’a pas besoin de le savoir...» Jack fit un clin d’oeil aux filles avant de rejoindre son amant pour le câliner tendrement.

     

     

    Fin

     


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  • Ianto était resté dans les bras de Jack, soudé à lui, pendant plusieurs minutes avant de bien vouloir se décoller. Son aîné garda sa main dans la sienne, la serrant fort pour lui faire comprendre qu’il resterait près de lui cette fois-ci. Andy avait prit la tête du petit groupe, suivant les indications de leur aîné. 

     

    Ils finirent par rejoindre l’autre groupe. Jack sourit en voyant son... Ami ? -il ne savait pas comment le qualifier par rapport à leur relation indéfinissable- reprendre vie et rejoindre en courant Toshiko qu’il prit dans ses bras, puis faire de même avec Owen. Enfin la petite famille se retrouvait, au complet. Jack se dit que s’il voulait garder Ianto prêt de lui, il faudrait qu’il se fasse adopter par ces différentes personnes. Il avait l’impression d’être la femme qui allait habiter chez les parents de son mari. Très paradoxal ! 

     

    «On y est bientôt.» Les avertit Tosh, en pressant le pas.

     

    Bientôt ils croisèrent des gardes, dont ils se débarrassèrent facilement grâce à Jack et Rhys, qui fonçaient dans le tas. Mais c’était bon signe, plus ils approchaient, plus de gardes de l’UNIT était sur leur passage. 

     

    «C’est là !»

     

    Une porte se dressait devant eux, immense, et juste devant, une dizaine d’hommes et de femmes armées jusqu’aux dents montaient la garde, empêchant quiconque de passer. Mais ce n’était rien contre eux. Jack se dressa en premier, arrêtant toutes les balles qui fusèrent dans leur direction pour les renvoyer sans le moindre remord vers eux. Tant pis s’ils mouraient. Ils devaient secourir le Docteur. Il activa son pouvoir pour défoncer la lourde porte en métal, mais Ianto l’arrêta.

     

    «Attends. On ne sait pas ce qui nous attend derrière. Laisse moi regarder.»

     

    Comme il l’avait fait plus tôt avec le tuyau d’aération dans lequel il s’était infiltré avec Gwen et Andy, Ianto fit disparaître un petit pan de la porte, juste assez pour ne pas se faire repérer immédiatement. Il regarda attentivement et hocha la tête vers Jack. Il n’y avait derrière que les membres restant de l’UNIT, les plus puissants, mais ils n’étaient plus beaucoup. 

     

    Il fit sauter la porte d’un coup, sa colère prenant le pas sur sa raison, et avança, conquérant. Ils firent face à Carry, qui s’était relevé de ses blessures infligés plus tôt. Ianto reconnut aussi l’homme qui avait éventré Torchwood. 

     

    « Encore vous ?! N’abandonnez vous donc jamais ?!» Persifla la jeune femme avec haine. « Mourrez sales moustiques !»

     

    Cette fois, Rhys lui fonça dessus, l’envoyant d’un coup d’épaule de l’autre côté de la pièce, l’assommant pour de bon. Toshiko s’avança à son tour et s’insinua dans l’esprit des autres, leur envoyant tour à tour un  tel sentiment de désespoir et de tristesse qu’ils s’évanouirent. Ses amis avaient l’impression de revoir la jeune fille qui faisaient trembler leurs camarades aux entraînements. Sauf que cette fois-ci, elle maîtrisait à merveille son don. 

     

    «STOP ! Cela suffit.»

     

    Yvonne Hartman les envoya d’un mouvement de main voler contre le mur. Elle ne souriait plus. Elle leur avait donné une chance de faire partie de son nouveau monde. Ils avaient préféré tenter de sauver l’ancien système, faible, dangereux et destructeur. 

     

    «Vous arrivez trop tard. J’ai déjà ingérer les pouvoirs les plus puissants ! J’avais la télépathie. J’ai maintenant la télékinésie, le pouvoir de guérison, le pouvoir de créer des flammes, de traverser les murs, et ce n’est pas finit. Bientôt j’aurai le don d’immortalité du Docteur et je régnerai sur cette planète, puis sur l’univers ! Pour l’éternité !»

     

    Cette femme était folle. Ses yeux menaçaient de sortir de ses orbites tellement ils étaient écarquillés, et sa peau rougeoyait sous la force de ses nouveaux pouvoirs. 

     

    « Je n’ai pas besoin de vous, sauf peut être toi !»

     

    Elle leva la main et prit emprise sur Ianto qui avait beau tenter de se débattre, n’arrivait pas à faire de l’étreinte mental de leur ennemi. 

     

    « Le don d’invisibilité me sera très utile.

    - NE LE TOUCHEZ PAS !» Hurla Jack en faisant trembler tous les objets de la pièce. « Vous oubliez que vous n’êtes pas Costello ! Vous ne m’empêcherez pas d’utiliser mes pouvoirs !»

     

    Il lui envoya tous les objets aux alentours, mais elle les arrêta facilement en levant juste la main. 

     

    « Tu n’es rien, Harkness. Juste un petit morveux suffisant trop sûr de lui.»

     

    Jack regarda sans pouvoir rien faire le jeune homme se retrouver ligoter à une table d’opération, incapable de se défaire de son pouvoir. Gwen réfléchissait à toute vitesse, ses molécules s’agitant dangereusement. Elle ne pouvait rester sans rien faire. Elle se sentait si inutile, elle était pourtant rapide, très rapide, mais à quoi cela lui servait si elle ne pouvait pas bouger ?! Puis elle remarqua quelque chose. Elle pouvait sentir que ses molécules s’agitaient plus vite par moment, puis ralentissait. Comme si le pouvoir de Hartman... respirait. 

     

    ‘Elle s’épuise...’ Comprit alors la jeune femme. ‘Elle ne peut pas tenir son pouvoir sur nous tous et utiliser ses autres dons sans s’épuiser !’

     

    Gwen se concentra alors sur ces moments creux où l’étreinte psychique se faisait plus faible. Elle ferma les yeux pour mieux visualiser ces moments. Elle était rapide, elle pouvait voir ces fluctuations, elle le devait. Elle avait appris à voir autour d’elle quand elle courait, elle pouvait voir les molécules, les atomes autour d’elle, savoir où s’arrêter, quand s’arrêter. Elle vit alors ces ondes et sut exactement quand forcer son don pour échapper à Hartman. Soudain, elle disparut. Pour réapparaître à l’autre bout de la pièce. 

     

    Yvonne sembla le sentir. Une partie de son énergie lui était revenue. Elle tourna la tête pour voir Gwen qui souriait.

     

    « C-Comment ?

    - Je suis trop rapide pour vous ! En physique quantique je suis imbattable ! Vous ne pouvez pas suivre !»

     

    Puis quelque chose d’étrange lui arriva. La femme se retrouva projeter contre le mur d’en face, sa tête heurtant une barre de métal violemment pour retomber par terre comme un vulgaire bout de chiffon.

     

    «Merci pour la diversion Gwen Cooper !»

     

    John Hart se trouvait dans l’encadrement de la porte, un sourire ravageur sur les lèvres. Les autres se relevèrent, enfin libéré du don de la terrible directrice de l’UNIT. Le jeune homme s’approcha de Jack et lui tendit la main.

     

    « Je t’avais dis qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, Jack !

    - Attends, je n’ai rien compris ! Tu étais un espion ?

    - Agent double à vrai dire. Hartman m’a engagé il y a deux ans pour faire de la surveillance, repérer les dons, etcétéra. Je l’ai dis à ce moment au Docteur qui m’a demandé de continuer ce manège. Le Docteur m’a demandé de vous trahir afin de rentrer définitivement dans ses petits papiers.» En disant cela il fit un mouvement de tête vers la femme à terre.

    - O-Ok, mais où est le Docteur ?!

    - Ici voyons !»

     

    Rose le soutenait, souriante. Elle était restée en arrière, et avait découvert le Docteur aux mains de scientifiques. Elle les avait assommé à coup de spectromètre de masse portable avant de libérer son ami. 

     

    «Docteur !» S’écria Jack en souriant. «Vous allez bien ! 

    - Mais bien sur ! Je survis à tout, tu devrais le savoir !»

     

    Après une brève accolade, le jeune homme se retourna et accourut auprès de Ianto. Celui-ci s’était relevé et souriait légèrement.

     

    « C’est finit ? 

    - Je crois oui, c’est finit.»

     

    OoO

     

    Finalement les agents du gouvernement étaient intervenus en nombre, arrêtant les membres de l’UNIT. Les locaux furent vidés, et tous furent enfermés dans les prisons spéciales dans lesquelles Toshiko et Owen étaient retenus avant. 

     

    L’équipe du TARDIS avait été rapatrié au Pays de Galles sur ordre du Docteur, mais celui-ci ne leur en avait pas dis plus jusqu’ici. 

     

    Gwen s’était énormément rapproché de Rhys, tandis que Owen et Toshiko s’affichaient librement ensemble. Martha n’était pas restée avec eux, et était resté à Londres avec son petit ami. Rose ne décollait plus du Docteur, ayant peur qu’il s’envole à nouveau. 

    Restait enfin, Ianto, Jack et John. Le jeune gallois n’avait plus reparlé au brun. Pourtant ils ne s’étaient pas disputés, mais un silence gêné régnait en peu. Depuis qu’ils avaient quitté le bâtiment de l’UNIT, il n’arrivait plus à être naturel avec lui. Ils s’étaient embrassés, plusieurs fois, mais ils n’avaient reparlé de leur relation. S’ils en avaient eu une un jour. Après tout il n’était que le garçon qui faisait le café.

     

    Ianto alla s’asseoir sur un fauteuil de la suite qu’ils occupaient, sa tête reposant sur sa main. Il n’aimait pas cette situation, il n’avait qu’une envie, aller s’expliquer avec Jack, mais il avait peur de céder et de lui sauter dessus pour l’embrasser. 

     

    Il prit une grande respiration. En fait, il avait déjà essayé de l’approcher, mais Jack, en plus de ses propres problèmes, le fuyait et détournait le regard dès qu’ils étaient dans la même pièce. Il prit son journal et se mit à écrire. Il avait besoin de se défouler et de mettre sur papier tout ce qu’il ressentait.

     

    OoO

     

    John était installé sur son lit, étalé sur le ventre, entrain de regarder Jack tourner en rond. Depuis qu’ils étaient là, il était comme un lion en cage. Il n’arrêtait pas de marmonner depuis des jours, sans jamais rien lui dire. Oh bien sur, il n’approchait plus l’autre petit brun. John avait pensé qu’il serait content de cet éloignement, il avait tout fait pour ! Persuadant son amant qu’il serait mieux sans lui, qu’ils étaient déjà beaucoup trop proche, et que bientôt, ils seraient un couple ce qu’il y a de plus mielleux. 

     

    Jack était pourtant partagé. Certes il avait arrêté d’approcher Ianto, mais dès qu’il le voyait, ses hormones recommençaient à le ronger et brûlaient ses reins. Pire, son coeur se serrait dès qu’il voyait ses beaux yeux blessés par ce brusque changement d’attitude.

     

    « Je devrai aller le voir.

    - Et pourquoi ? Arrête de te faire du mal ! Ca sert à rien... Et puis tu m’as moi, non ?»

     

    Jack regarda John. Certes, le sexe avec lui était incroyable, c’était bon, pratique, et le jeune homme était toujours consentant ! Ils avaient tous deux un appétit sexuel démesuré, ce qui les arrangeait bien. Mais, avec Ianto, ce n’était pas la même chose. Ils n’avaient pas besoin de se toucher pour se comprendre. Non, il ressentait beaucoup plus de chose avec le jeune gallois qu’avec son amant. 

     

    « Je crois que j’ai fais un erreur en t’écoutant.

    - ... Tu es vraiment accro, alors ?»

     

    Il hocha la tête. Oui, il était complètement accro à Ianto, il avait envie d’être prêt de lui, sa présence le calmait, l’excitait. Jack se sentait renaître en sa présence. Le jeune homme était une drogue, une drogue délicieuse qu’il voulait consommer jusqu’à l’overdose.

     

    « Je devrai aller le voir.

    - Tu l’aimes ? 

    - Quoi ?!» Jack rougit. Est-ce qu’il aimait Ianto ? Il ne savait pas, franchement pas. 

    - Alors quoi ? Tu ressens bien quelque chose pour lui pour me laisser tomber comme ça ?!»

     

    Jack soupira lourdement. C’était donc ça, John lui tapait depuis le début une crise de jalousie. Et il l’avait écouté, bêtement, et il s’était éloigné de Ianto. 

     

    « Entre nous John, c’était que du sexe, rien d’autre, on était d’accord là dessus. Tu te trouveras quelqu’un d’autre !»

     

    John se mordit la lèvre et fronça les sourcils.

     

    « Je ne vois pas ce que tu peux lui trouver ! Il est petit, chétif et inintéressant ! Et il est puceau ! Je t’en pris Jack, ce n’est absolument pas ton genre !

    - John, ce n’est pas une question de genre ! Je l’aime bien, je me sens bien avec lui. Il est... Différent.» 

     

    Le silence tomba lourdement entre les deux hommes. Finalement, contre toute attente, John encouragea son ami.

     

    « C’est bon, va le retrouver ! Tu dépéris depuis des jours ! Et l’abstinence ne te réussit pas ! Tu deviens de plus en plus grognon...»

     

    Jack lui sourit et posa sa main sur son épaule, signe qu’il le remerciait de le soutenir. Puis il se retourna et partit de la chambre pour retrouver celui qui hantait son coeur, laissant l’autre seul. John savait qu’il n’avait aucune chance. Il partageait des choses avec Jack, mais rien qui ne soit si intense qu’avec Jones. Mais ce n’était pas ce qui l’embêtait le plus. Il allait devoir se trouver un autre partenaire de jeu, et après quelqu’un comme Jack, ça n’allait pas être facile.

     

    OoO

     

    Jack déambula dans les couloirs, cherchant des yeux le jeune homme qui accaparait toutes ses pensées depuis des jours. Il s’arrêta brusquement devant la porte à moitié fermé qui menait au petit salon de la suite. Il avait entraperçu Ianto, assit sur un siège, penché sur un cahier où il écrivait avec ce qui semblait la force du désespoir. Il entra doucement dans la pièce, surprenant le brun qui releva la tête brusquement, refermant avec la même hâte le cahier.

     

    « Qu’est-ce que tu écrivais ? 

    - Rien qui ne te concerne.» Répondit-il froidement.

     

    Ouch. Ianto lui parlait vraiment comme s’il n’en avait rien à faire de lui. Il le méritait, cela faisait bientôt une semaine qu’il l’ignorait. Jack alla s’asseoir en face du jeune homme, les yeux baissés.

     

    « Je suis venu m’excuser.

    - ... Et de quoi ?

    - De t’avoir ignoré, et d’avoir fuit quand tu essayais de me parler.»

     

    Ianto le regardait, droit dans les yeux, cherchant à tout prix son regard. Pendant tous ces jours il avait souffert de cette attitude, d’autant plus que ses camarades le délaissaient, et il ne pouvait pas les blâmer pour ça, ils s’occupaient de leurs propres couples, mais cela ne faisait qu’accentuer ce sentiment de solitude.  

     

    «Tu es venu ‘t’excuser’ alors ? Je suis content pour ta conscience. Mais tu peux bien t’excuser, tout seul, moi je n’excuse rien. Tu ne m’as toujours pas demandé pardon.»

     

    Jack accusa à nouveau le coup. Le jeune homme ne lui laisserait rien passer, il ne fallait pas que le moindre mot dépasse, sinon, il s’en reprendrait une.

     

    « Je te demande pardon, Ianto. Je sais que ça n’excuse rien, mais John m’a pas mal bourré le crâne par jalousie, et je l’ai écouté... Mais j’ai réfléchis, j’ai beaucoup réfléchis, sur moi et aussi sur nous deux. Je tiens à toi, Ian’. Pas parce que ton café est un nectar venu des Dieux ou que tu m’attires sexuellement parlant -ce qui est aussi vrai-, mais parce que j’aime être avec toi, je me sens bien quand tu es à mes côtés.»

     

    Ianto avait rougit et était même devenu partiellement invisible. Jack sourit légèrement, puis se leva pour s’asseoir à côté de lui. Il le prit doucement dans ses bras et posa ses lèvres sur les siennes en un doux baiser. Leurs lèvres restèrent scellées plusieurs longs instants avant de se décoller. 

     

    « Je suis pardonné alors ? 

    - Je pense oui. 

    - Comment ça tu penses ?

    - Embrasse moi et je te dirai ça après...»

     

    Jack ne se le fit pas dire deux fois et embrassa avec plus de fougue son jeune compagnon, sa langue envahissant sa bouche dans un gémissement de volupté. Sa main se posa sur sa hanche, les rapprochant un peu plus. John avait raison pour une fois, l’abstinence ne lui réussissait pas du tout, et son corps le trahissait en plus de cela. Il avait fallu de deux baisers pour l’exciter et lui donner une belle érection. Pire encore, il avait commencé à se frotter contre le jeune gallois, son autre main se promenant sur ses cuisses fermes. Il savait que Ianto n’était pas prêt pour ce genre de relation, c’était trop tôt, mais il avait besoin d’assouvir ce besoin qui lui mordait les reins. 

    Contre toute attente, le jeune homme passa sa main sous sa chemise, caressant timidement la peau de son ventre. Il sentit un frisson le prendre à ce contact, mais cela ne lui suffisait pas, il voulait plus.

     

    «Ianto... On devrait s’arrêter là avant que je ne perde le contrôle...» Murmura-t-il en stoppant le baiser. 

     

    Le jeune gallois ne répondit pas et reprit ses lèvres dans un long baiser torride, grimpant sur les genoux de Jack pour prendre plus d’appuie. Les mains de Jack remontèrent dans son dos, jusqu’à finir dans ses cheveux où il tirait légèrement à la base quand la tension se faisait trop forte. Dans un brusque mouvement de hanche, Ianto les fit tomber à terre et ils roulèrent sur la moquette et le plus jeune se retrouva assit sur les hanches de son aîné. Une adorable rougeur apparut sur ses joues quand il sentit l’érection imposante de l’autre contre lui. Jack eut un petit sourire à cette vue.

     

    « Tu es adorable tu sais ?

    - Tais toi idiot.»

     

    Jack allait à nouveau répliquer quand Ianto lui cloua le bec d’un nouveau baiser. Ce dernier n’était pas gêné par cette proximité, il n’était pas non plus dégouter de sentir le sexe de l’homme contre lui, au contraire, il était... Émoustiller. Il s’allongea contre lui et alla butiner le cou de son futur amant, léchant de temps à autre la peau douce, caressant toujours d’une main le ventre aux muscles fermes. Finalement, grisé par la sensation de l’érection imposante contre sa cuisse, Ianto glissa sa main sur l’érection, frottant sa main contre le renflement du pantalon, caressant la bosse avec envie. Jack fut pris d’un tremblement, grognant de plaisir sous les caresses. Finalement, sa main passa doucement sous les vêtements, défaisant ceinture et fermeture pour finalement franchir la barrière de son boxer et toucher le sexe dur. 

     

    Jack poussa un long gémissement, se cambrant pour pouvoir se frotter contre la main qui avait envahi son espace personnel. Sa main se logea sur sa nuque et le tira à lui pour un nouveau baiser brûlant. Ianto était maladroit, timide, sa prise sur lui était tout sauf sûr, mais sentir ses mains sur lui... C’était plus que ce qu’il en demandait. 

     

    « Oh...» 

     

    Ianto le masturbait doucement, apprenant à connaître ce corps dont il avait de plus en plus envie.

     

    « Continue Ian’... Continue...» Murmura-t-il, les yeux brillants de plaisir.

     

    Le jeune homme poussa un soupir de désir à cette vue et intensifia ses mouvements de poignets, plus sûr de lui, prenant du plaisir juste à le regarder gémir sous lui. Il sentait qu’il allait venir, quelques mouvements de poignets en plus et...

     

    « OH MON DIEU !»

     

    Les deux hommes sursautèrent et relevèrent la tête et croisèrent le regard d’une Gwen rouge comme une tomate, les yeux ronds comme une soucoupe.

     

    « O-Oh, je suis désolé ! Mais... Ah mon dieu je ne veux pas savoir où a traîné ta main Ianto !»

     

    Elle se retourna et s’enfuit en courant, à moitié effaré et à moitié morte de rire. Ianto regarda sa main et remarqua qu’elle était recouverte de sperme. Jack le regardait avec une petite moue séduisante, manifestement fier de lui et sexuellement soulagé. Il était venu juste avant que Gwen arrive et les dérange. Son jeune amant semblait catatonique, et le rouge lui était monté aux joues. Il attrapa la taille du jeune homme et roula pour se retrouver au dessus de lui.

     

    «Tu as été parfait..» Murmura-t-il à son oreille, la mordillant ensuite. «Si tu veux on peut s’isoler dans ma chambre pour que je te câline ?» 

     

    Ianto sembla reprendre conscience et rougit brusquement. Il venait de se rendre compte qu’il avait littéralement sauté sur Jack. C’est vrai que la tension était montée d’un cran quand il était entré dans la pièce, puis quand il s’était assis près de lui, c’était la tension sexuelle entre eux qui avaient augmenté. Il n’avait pas réfléchis, enivré par ses lèvres, son odeur, son regard. Il avait ensuite complètement perdu la tête quand il avait sentit son érection contre lui, et l’envie de toucher avait été plus forte que sa raison. 

     

    « Je... Je...» Bafouilla le jeune homme, troublé et gêné. 

    - Je prend ça pour un oui donc !»

     

    Après avoir essuyé la main de son jeune amant, Jack l’entraîna dans sa chambre, virant John au passage qui grogna quelque chose comme «Obsédés». Il le poussa doucement sur le lit pour l’y rejoindre aussitôt, l’embrassant tendrement, ses mains trouvant leur place autour de sa taille, ne le touchant que le minimum, ne voulant pas le brusquer. La dernière chose qu’il voulait c’est que Ianto se sente obliger de coucher avec lui après ce qu’ils avaient fait dans le petit salon. Il attendrait qu’il se donne à lui, comme il avait attendu, et non en vain, que Ianto se sente assez attiré par lui pour le toucher.

     

    Ses lèvres partirent dans le cou de sa victime consentante, lui tirant soupirs de plaisir et frissons, qu’il pouvait sentir parcourir le corps tant désiré du jeune homme.

     

    «Jack...

    - Hmm ?

    - Tu veux sortir avec moi ?»

     

    Jack releva la tête prestement, regardant avec des yeux ronds, presque effaré, Ianto dont le visage était rouge cerise, les yeux baissés, dans l’attente d’un quelconque mot, comme s’il avait peur d’une réponse brutale. Il avait toujours pensé que ce serait à lui de demander cela au gallois, mais une fois encore, il l’avait devancé, et ce pour son plus grand bonheur. Il posa sa main sur son menton qu’il releva légèrement. Il y déposa un baiser tout simple et murmura contre ses lèvres :

     

    « Oui, je le veux.» 

     

     

    FIN

     


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  • Ianto courrait dans les couloirs comme un dératé, invisible à tout oeil, seul le bruit qu’il faisait en courant et en haletant montrait sa présence. Il s’arrêta à un couloir et s’appuya sur un des murs en redevenant visible. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas où était Suzie Costello, et il ne savait pas se servir d’une arme. 

     

    Son esprit était confus, son ventre était lourd et sa gorge nouée. Il se sentait las et fatigué, sa seule envie était de se terrer dans un trou et n’en sortir lorsque tout sera fini. Ianto repensa à Jack, à ses lèvres chaudes, à ses mains tendres. Il rougit légèrement en se rappelant la sensation de leurs lèvres scellées. Il l’avait embrassé juste avant de le quitter, quelque chose qu’il n’avait jamais fait de lui même. Il devait continuer, pour Jack, pour regoûter à ses lèvres, pour découvrir si ils pouvaient avoir une relation sérieuse. 

     

    Ianto secoua la tête et se remit en marche, son arme à feu sortit. Il avait une femme à neutraliser. 

     

    OoO

     

    Jack se baissa de justesse, évitant un rayon laser envoyé par Carry, puis riposta en envoyant une nouvelle barre de métal, l’assommant légèrement en l’atteignant à la tempe. La femme tomba à terre dans un bruit sourd lui tirant un sourire, elle serait hors circuit pendant quelques minutes. Il releva les yeux de sa cible pour porter attention à ce qui se passait autour. Même sans Carry à combattre, ils étaient mal partis, les hommes de l’UNIT affluaient, ils étaient cernés. Son sourire s’évanouit définitivement quand il se retrouva plaqué au mur par une force invisible.

     

    «Jo-

    -Désolé Jack, mais tu vois... Je suis toujours du côté des plus forts. Et maintenant, les plus forts, c’est eux. On doit toujours faire attention aux apparences Jack, tu le sais, n’est-ce pas ? Elles sont si trompeuses...»

     

    John venait de tous les plaquer contre le mur, les alignant tous. Il s’était mis à côté des membres de l’UNIT, un petit sourire flottant sur ses lèvres. Jack tenta de se débattre, mais son ami, ou plutôt ancien ami, était fort et maîtrisait à merveille son don. Ce n’était pas pour rien qu’il était en haut du classement. Il se concentra pour lui envoyer toutes les barres de métal à disposition, mais vite arrêtée par les autres hommes.

     

    « Pas bougé Jack ! Ne te débat pas, ça ne sert à rien ! Rejoins nous plutôt ! Nous sommes puissants, et bientôt le monde sera à nos pieds. Tu entends ? À nos pieds ! 

    - John tu es devenu fou ou quoi ?! Ils ont tué des gens ! Pourquoi nous aider dans ce cas ?!

    - Et on en tuera certainement encore beaucoup.» Fit une voix féminine, mâture. « La quête de l’unification du monde ne se fera pas sans heurte... Les tyrans et dictateurs ne voudront pas céder leur trône ! Mais... Pour une paix perpétuel, il faudra éliminer des centaines de milliers de personnes. Pour ce qui est de John, je lui ai juste donner l’ordre de gagner votre confiance, au cas où vous vous échapperiez, bien sur !»

     

    Yvonne Hartman venait d’entrer dans la cage d’escalier, se faisant un chemin parmi ses agents. Elle se tenait, droite, un grand sourire satisfait et transpirant l’assurance. 

     

    « Bonjour Docteur. Ravi de vous compter parmi nous ! Vous allez nous être très utile ! 

    - Yvonne... Pourquoi faire ça ? Pourquoi vouloir dominer le monde ? À quoi cela va vous servir...? 

    - Allons Docteur, nous aurons tous tout le temps de conquérir cette planète ! Grâce à vous ! À votre don, si mystérieux, si secret... Secret que j’ai percé, évidemment. Vous savez, la télépathie est tellement utile...» Fit-elle en tapotant sur sa tempe avec ses doigts. « Maintenant...»

     

    Ses hommes de mains s’approchèrent et ceinturèrent le Docteur, l’emmenant derrière Hartman qui ouvrait le chemin. Ils disparurent, mais John les contenait toujours. Tous autant qu’ils étaient, pestaient contre le jeune homme qui ne faisait que ricaner, tentant de les rallier à leur cause, mais force de constater que jamais ils ne céderaient.

     

    «Tant pis, je vous aimais bien dans le fond !»

     

    Jack grogna à nouveau l’insultant de plein de nom d’oiseau dont les autres ne soupçonnaient même pas l’existence. Il se calma en se sentant devenir électrique, à force de champ magnétique se créant autour de lui à cause de la colère. Il tourna la tête sur le côté et regarda Andy qui semblait avoir complètement perdu la foi. Puis un ‘tilt’ se fit dans sa tête. Andy. Champ magnétique. Électricité.

     

    «Andy...» Murmura Jack à son encontre. «Tiens toi prêt à assommer John. 

    - Quoi ? Mais comment ?

    - Tiens toi juste prêt !»

     

    Jack créa à tour de bras des champs magnétiques autour de lui, jusqu’à se rendre électrique. Andy compris la manoeuvre et rapprocha petit à petit son bras et ses doigts pour arriver à toucher le contrôleur de métal. Quand ils furent en contact, Andy sentit la puissance sous ses doigts, puis se propager dans son corps. Il ouvrit sa main et projeta une onde électrique puissante qui atteint John Hart en pleine poitrine. L’attraction qui les maintenait contre le mur disparut, et le jeune homme s’effondra au sol, évanouit. Andy recommença l’opération avec tous les hommes de l’UNIT, les grillant sur place.

     

    «Ouh ! Bien joué !» Fit Gwen en retombant sur le sol. «Vous auriez pu y penser plus tôt quand même ! Ca nous aurait empêcher de perdre le Docteur !

    - Désolé ! Je ne suis pas très performant intellectuellement quand je suis sous pression !» Marmonna Jack en se relevant. «Il faut retrouver Ianto. Il est tout seul.»

     

    À ce moment même, une des portes de la cage d’escalier s’ouvrit et laissa passer une dizaine d’étudiant, puis plus. Martha menait le groupe, placé au devant. Elle s’arrêta en souriant, faisant signe aux autres de s’arrêter, mais quand elle vit John au sol, elle se précipita sur lui, fusillant du regard leur groupe qui le laissait ainsi à terre.

     

    « Mais qu’est-ce que vous faites ?! Et où est le Docteur ? Et Ianto ?

    - Martha ! Calme toi !» Fit Jack d’une voix forte pour attirer son attention. «Déjà bravo pour avoir délivré tout le monde ! Tu vas tous les mener hors d’ici, vous irez vous mettre à l’abri, ou plutôt, allez prévenir les autorités, l’UNIT dépend du ministère de l’intérieur. Ils seront quoi faire, enfin j’espère. Le Docteur a été fait prisonnier par Yvonne Hartman, je ne sais pas pourquoi, et Ianto est partit à la chasse ! On était sur le point de le rejoindre.»

     

    La jeune femme eut à peine le temps de digérer l’information que Jack et les autres la pressaient pour faire sortir tout le monde. Elle ne posa pas plus de question, menant les autres dehors tandis que Rhys rejoignait le groupe, Owen et Toshiko avec lui. Gwen leur sauta presque immédiatement au cou, pleurant de joie de les voir sain et sauf. Tosh serra fort son amie pour s’enquit immédiatement de son meilleur ami, Ianto. Après leur avoir expliqué la situation plus clairement qu’avec Martha, Rhys pâlit considérablement.

     

    « On a un problème alors.» Souffla ce dernier en baissant la tête et en l’enfouissant dans une de ses mains.

    -  ...Comment ça ?» Demanda Jack, inquiet.

    - Leur plan, c’est de prendre les pouvoirs que possède les autres, c’est leur but. Si vous nous dites qu’ils ne voulaient que le Docteur, c’est pour prendre son don !»

     

    Cette fois-ci, Rose s’avança, laissant Owen et Tosh qu’elle était entrain de guérir de leurs blessures, tout aussi pâle et inquiète que Rhys.

     

    « On a un très, très gros problème. S’ils s’accaparent le don du Docteur, nous ne pourront plus les arrêter.

    - Expliques toi Rose, c’est quoi le don du Docteur ?» Demanda à son tour Andy.

    - Il est immortel. Il ne peut pas mourir. Il a aujourd’hui prêt de 900 ans. C’est ça qu’ils veulent ! L’immortalité pour pouvoir régner éternellement sur le monde.»

     

    OoO

     

    Ianto l’avait trouvé, enfin. Suzie Costello. Il la suivait maintenant, cherchant le moment et le courage où il devrait la tuer. 

     

    Tuer. C’est un mot qu’il n’avait jamais pensé pouvoir utiliser dans son cas, et pourtant il était là, derrière cette femme qui ne se doutait de rien, une arme à la main, prêt à faire feu.

     

    Il avait les larmes aux yeux, elles menaçaient de couler. Jamais il n’aurait la force de le faire. Et ce mot qui revenait dans sa tête sans cesse, telle une litanie, un mauvais sort. Il se sentait si faible, si misérable, mais il ne savait pas pourquoi. Était-ce parce qu’il était trop faible pour appuyer sur la gâchette tandis que ses amis étaient entrain de se battre courageusement, se battant pour leur vie, leur liberté, celles des autres, ou bien était-ce parce qu’il se sentait comme un meurtrier sur le point de commettre son forfait contre une pauvre créature qui n’avait aucune chance et qui ne savait rien de ce qui l’attendait. Meurtrier. Mais s’il ne le faisait pas, Costello pourrait les stopper, et annihiler tous leurs efforts. Il devait la tuer.

     

    Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. 

     

    OoO

     

    Jack s’écrasa contre le mur. Ils voulaient devenir immortel, c’était leur but. 

     

    Ianto. Ils devaient le retrouver avant qu’ils ne mettent la main dessus. Si ils l’attrapaient, ils pourraient prendre son don d’invisibilité, et là, ils seraient les maîtres du monde pour de bon.

     

    « On doit retrouver le Docteur, mais aussi Ianto. Il traque Costello, 

    - Je peux trouver Ianto, je peux sentir sa présence, j’ai été si longtemps dans sa tête à l’Institut, c’est instinctif.» Intervint Toshiko en se concentrant. 

     

    Son esprit voyageait dans l’étage, sa conscience s’accrochant à tout nouvel esprit qu’il croisait. Elle n’en croisa pas beaucoup, puis elle finit par trouver Ianto. Elle lui envoya des ondes, mais il n’y répondit pas comme il avait l’habitude de le faire dans ces circonstances, il semblait en état de choc, la peur, l’incertitude, l’angoisse, la pression, tellement de pression, tout ce mêlait dans sa tête, un vrai labyrinthe psychique s’était formé, un mal être tellement profond qui la fit chavirer, tombant à terre, les larmes aux yeux.

     

    « Je-Je l’ai trouvé, mais... Il ne va pas bien... Il faut le trouver avant qu’il fasse quelque chose qu’il regrette. Et... Il est avec Costello, mais elle ne semble pas avoir repéré sa présence.

    - O-Ok... On va le chercher. On devrait faire deux équipes.» Dit Jack en passant une main dans ses cheveux. «Toshiko, tu peux me dire où est Ianto en gros ? Comme ça tu pourras aider les autres à trouver le Docteur, Andy tu viens avec moi, on sera plus efficace à deux si on croise quelqu’un. Toshiko, garde toujours le contact avec moi et reste attentive, je voudrai savoir où vous serez, pour vous rejoindre. Tâchez de trouver le Docteur, et survivez, je fais confiance à Martha pour nous envoyer du renfort.»

     

    Après avoir reçu les indications de Tosh, qui serait sur les deux fronts, Jack partit avec Andy. Gwen, Rhys, Owen, Toshiko et Rose filèrent de leur côté sur la trace de Hartman et ses sbires. 

     

    Jack courait presque, Andy avait dû mal à le suivre. Sans voir son visage il pouvait sentir son inquiétude. C’était la vérité. Il était mort d’inquiétude pour Ianto. Jamais il n’aurait dû l’envoyer seul face à Costello, seul avec ses doutes. Il savait pourtant que le jeune homme avait une confiance limitée en lui même. Il s’en voulait tellement d’avoir fait cette erreur. Il ne voulait pas le perdre, il ne voulait pas qu’il change à cause de ça, pas à cause de lui. Il finit par se mettre à courir, pour arriver le plus vite possible à l’endroit indiquer par Toshiko, il devait rattraper Costello, à tout prix.

     

    Il arriva finalement à un virage et tomba nez à nez avec la femme. Elle écarquilla les yeux de surprise. Il voulut se servir de son don afin de lui envoyer quelque chose à la tête, mais il ne réussit pas. Jack avait beau se concentrer, encore et encore, il n’arrivait pas à faire bouger le moindre objet de métal.

     

    «Ah ah... Alors, qu’est-ce que ça fait de se sentir impuissant ?» Demanda Suzie en le pointant avec sa propre arme, un sourire suffisant aux lèvres. «À genoux ! Maintenant on va voir de quel couleur est ta cervelle sale môme !»

     

    Andy qui attendait le bon moment pour agir, finit par sauter de derrière le mur où il se cachait, projetant Costello contre le mur en face. Celle-ci se releva mais n’arriva pas à attraper son arme, Jack venait de donner un coup de pied dedans, l’envoyant de l’autre côté du couloir. Ils l’entouraient maintenant, elle ne pouvait plus s’échapper, mais tant qu’elle serait là, ils n’auraient plus de pouvoir. 

     

    «Ian’... Ianto ! Je sais que tu es là ! Montre toi !»

     

    La réponse ne vint pas immédiatement, mais quelques instants après avoir parlé, Jack sentit une pression sur son bras. Ianto était juste à côté de lui. Il le prit contre lui, passant ses bras autour de ce qui devait être sa taille.

     

    «Ianto, rend toi visible maintenant.»

     

    Le jeune homme réapparut progressivement. Il avait l’air complètement apeuré, l’arme dans sa main droite baissée, mais tenue vigoureusement. Jack prit l’arme de force, serrant fort Ianto contre lui. Il menaça Costello de sa nouvelle arme, l’air mauvais.

     

    « Maintenant, vous allez nous libérer de votre emprise.

    - Jamais !» Cracha Suzie, nullement impressionnée. « Vous n’êtes que des gosses, tu n’appuieras pas sur la détente !»

     

    Jack lâcha Ianto et s’approcha de la femme à grand pas, lui tirant sans hésiter une balle dans la jambe. Il était hors de lui, la fureur se lisait sur son visage d’ordinaire si calme. Suzie lâcha un cri de douleur en s’effondrant par terre. Alors qu’elle était hautaine quelques minutes auparavant, elle avait l’air maintenant misérable, les larmes coulant sur son visage crispé par la douleur.

     

    «Vous avez détruit ma maison, vous avez kidnappé mes amis, retourné mon meilleur ami contre moi, vous avez voulu nous tuer ! Vous croyez que je vais hésiter pour un monstre comme vous ?! Vous me dégoûtez ! Maintenant soit vous stopper votre don, soit je m’en charge personnellement !

    - D’a-D’accord ! C’est bon !»

     

    Jack sentit son don lui revenir et il assomma immédiatement Costello avec un objet de métal qui se trouvait dans le couloir. Il s’approcha pour voir si elle était bien hors service et lui fit un garrot, pour ne pas qu’elle perde tout son sang. Il ne voulait pas sa mort, il voulait qu’elle soit jugée pour ses crimes. Il voulait qu’elle paie, mais la mort était bien trop douce pour une personne comme elle. Il lâcha l’arme par terre et se rapprocha de Ianto. Celui-ci se blottit dans ses bras comme un animal apeuré. Ce fut Andy qui brisa ce moment de tendresse entre les deux hommes en se raclant la gorge.

     

    « Excusez moi, mais on doit retrouver Gwen et les autres.

    - ... Tu as raison...» Fit Jack en relâchant son colocataire. « Ianto, Toshiko m’a dit qu’elle garderait sans cesse le contact avec toi et moi, est-ce que tu peux lui demander où elle est ?

    - Elle me l’a déjà indiqué.»

     

    OoO

     

    Rhys et Gwen menait le petit groupe, Toshiko derrière eux leur donnait les indications nécessaires. Elle avait dû mal à suivre le groupe d’Hartman, celle-ci l’embrouillant avec son don de télépathie. Et pourtant c’était leur seul moyen de déplacement, ils ne pourraient pas s’y retrouver dans ce labyrinthe de couloir. En même temps, elle devait se concentrer sur Jack et Andy, et aussi sur Ianto. Elle sourit. 

     

    «Ianto va bien. Costello a été neutralisé ! Ils nous rejoignent !» 

     

    Owen sourit à son amie et glissa sa main dans celle de la jeune femme, ce qui fit tiquer Gwen qui les observait. Ils avaient à peine parler. Pourtant ils étaient censés sortir ensemble, ils auraient dû se sauter dessus, s’enlacer, s’embrasser, se pleurer dans les bras l’un de l’autre. Au lieu de cela, il restait avec Toshiko. Elle savait que quelque chose s’était passée entre eux, cela se voyait, mais dans un sens, c’était tant mieux. Gwen tourna les yeux vers Rhys et sourit doucement. Elle aussi s’était beaucoup rapprochée de lui. Elle ne pouvait pas en vouloir à Owen de fuir leur couple mort.

     

    « Owen.» Appela-t-elle. « Je peux te parler ?

    - ...Oui bien sur...»

     

    Toshiko rejoint Rhys, laissant seul le jeune homme avec Gwen. Elle n’était pas inquiète, les deux anciens prisonniers avaient beaucoup parlé pendant leur captivité, se trouvant énormément de point commun, ils pouvaient parler pendant des heures, de choses simples, ou plus compliquées.

     

    « Tu m’as manqué tu sais...?» Commença la jeune fille en lui souriant. « Toshiko aussi bien sur.

    - Ouai... Vous aussi.»

     

    Après un silence gêné, elle se lança finalement.

     

    « On devrait rester ami. Je voulais juste que ce soit officiel. Que ce soit dit, pas de cachoterie.» Dit-elle en cherchant son regard.

    - ... Je pense que c’est mieux oui. Toshiko s’inquiétait de ça... De comment tu prendrais qu’on... Enfin tu vois !

    - Oui je crois ! Vous sortez ensemble pas vrai ? Je suppose qu’elle n’est plus avec Mary du coup.

    - Tu n’es pas trop déçue ? Ou vexée ?

    - Moi ? Vexée ? Mais ne t’inquiète pas pour moi mon cher Owen ! Je n’ai pas perdu de temps non plus de mon côté !» Sourit-elle, légèrement moqueuse devant la moue amusée de son ancien compagnon.

     

    Ils finirent par se sourire, comme de vrais amis, puis se séparèrent pour rejoindre leur nouveau compagnon respectif. L’ambiance s’était faite meilleure, les non-dits avaient enfin été dévoilés, et Gwen se sentait beaucoup plus légère. 

     

     

    À suivre...

     


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  • L’équipe fut séparé en deux presque immédiatement. 

     

    Gwen, Ianto et Andy partirent directement vers les conduits d’airs. Les autres devaient rester jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de courant. Ils se glissèrent facilement dans les conduits, rampant en silence sur le métal. 

     

    « Andy, on tourne où ?» Murmura Gwen, qui était au devant de la file indienne qui s’était faite, à l’encontre de son collègue.

    - À droite, puis à gauche, on devrait tomber sur une ouverture qui mène générateur de l’UNIT...» Répondit il, à peine plus fort que la jeune femme qui continuait d’avancer.

     

    Le conduit était très étroit, et Ianto se sentit prit plus d’une fois de claustrophobie, et il supposa qu’il en était de même pour ses deux amis. En tournant légèrement la tête, décalant son corps vers la paroi, il put confirmer son intuition pour Andy dont le front était recouvert d’une fine pélicule de sueur. À moins que ce ne soit pas peur ? Il était lui même assez effrayé, il n’y avait que Gwen qui respirait l’assurance dans leur petit groupe. Celle-ci avait toujours été fonceuse, préférant agir puis ensuite réfléchir, oui, elle agissait totalement à l’instinct, ses décisions étants guidées par son coeur plus que par sa raison. C’est quelque chose qu’il admirait chez elle, Ianto savait qu’elle agissait toujours dans l’intérêt de ceux qu’elle aimait, plus rarement dans son intérêt direct et unique.

     

    Ils continuèrent de ramper sur une bonne trentaine de mètre avant d’apercevoir enfin la lumière que laissait filtrer la petite grille placé au dessus des installations électriques. 

     

    « Ianto ?» Appela Gwen doucement. «Tu pourrais rendre invisible un pan du conduit ? Pour vérifier s’il n’y a personne.

    - Hm... Oui je pense ! Mais s’il y a quelqu’un, ça pourrait révéler notre position.

    - Si on descend et qu’il y a quelqu’un, on sera fait comme des rats de toute façon, tant qu’on est dans le conduit on a une chance de pouvoir encore s’échapper !» Argumenta-t-elle.

     

    Elle n’avait pas tord. Ianto s’appliqua donc à la tâche, se concentrant sur ses deux mains sur le métal froid et le fit disparaître lentement. La sensation lui parut bizarre, pas le fait d’utiliser son pouvoir sur une surface non organique, mais plutôt le fait de se voir en quelque sorte flotter. 

    Ils fixèrent tous trois le couloir. C’était un cul-de-sac, et l’installation électrique se trouvait tout au fond. Si quelqu’un arrivait, ils seraient immédiatement repéré, mais heureusement, il n’y avait personne à l’horizon, et pas un seul bruit de pas. L’endroit paraissait désert. 

     

    « On descend.» Ordonna la jeune femme, retirant la grille et se laissant tomber à terre la première, le plus silencieusement possible.

     

    OoO

     

    Le Docteur et les autres étaient restés un peu plus loin, attendant avec impatience un signe de l’équipe partit en reconnaissance. Leur mission était risquée, et l’homme le savait, et même si ce n’était pas dans ses habitudes d’envoyer des jeunes gens au devant du danger, il n’avait pas le choix s’ils voulaient délivrer les élèves et savoir ce que mijotait l’UNIT. Normalement lui qui était si perspicace, il n’arrivait pas à assembler le puzzle qu’il avait sous les yeux, mais il était sûr qu’il n’avait pas encore toutes les pièces pour le faire. Il regarda les jeunes gens encore avec lui. Aucun d’eux n’étaient en état de l’aider à résoudre ce mystère, ils étaient pour la plupart inquiet pour ces trois étudiants à peine sortis de l’adolescence à l’intérieur du bâtiment. Même Jack semblait concerné, et pourtant en dix années, il ne l’avait pas vu s’inquiéter pour grand chose.

     

    Jack ne pensait à personne d’autre qu’au jeune gallois. Il savait qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour lui, qu’au moindre signe de danger, il s’éclipserait en devenant invisible, emportant très certainement ses deux camarades avec lui. Ianto était plus puissant qu’il le pensait, Jack en était certain, il n’avait pas confiance en lui-même, cela se voyait, et c’était étrangement cette faiblesse qui l’attirait en partit. Il se dégageait de lui une fragilité, une sorte d’aura naturelle qui lui donnait envie de le protéger. Il n’y avait pas pensé sérieusement, la seule chose qu’il voulait vraiment faire à la base était de le plonger entre ses draps pour mieux se l’approprier. Mais depuis la... Discussion avec Gwen, il pensait plus à Ianto comme à une personne à part entière, et plus seulement comme un corps à posséder. En y repensant, Jack s’avoua qu’il ne considérait plus le jeune homme comme juste un coup de plus à inscrire à son palmarès impressionnant depuis déjà plusieurs semaines. Depuis qu’il était revenu de vacance de chez sa soeur, il avait déjà commencé à vraiment l’apprécier, puis Ianto avait rencontré Martha, il avait sauvé quatre personnes de la rafle de l’UNIT, il les avait tous sauver en déployant une quantité incroyable d’énergie pour les rendre invisible, s’épuisant définitivement. Puis il l’avait veillé, embrassé, une fois, puis une deuxième fois au restaurant. 

    Plus il y pensait, plus il était confus. Jack n’avait jamais voulu de relation sérieuse, ce n’était pas son but, pas du tout, il n’avait pas voulu l’embrasser au restaurant, à la base il voulait lui parler, éclaircir leur relation, mais après les regards qu’ils s’étaient lancés sur la route, il n’avait pas pu, Jack n’avait pas voulu mettre à terme à ce petit jeu qui s’était installé entre Ianto et lui, et il avait pris possession de ses lèvres délicieuses. Il adorait ses lèvres, charnues comme il le fallait, et rougissante de désir après les baisers. Et ses yeux... Il pourrait s’y perdre s’il avait le malheur de s’y fixer plus que nécessaire. 

     

    Décidément, plus il pensait à lui, et plus il s’embrouillait. John avait raison, toute personne extérieure pourrait penser qu’il était amoureux de Ianto, or ce n’était pas le cas. Il éprouvait de l’affection, certes, mais de l’amour, c’était pousser le bouchon un peu trop loin !

     

    Pourtant il était mort d’inquiétude, malgré tout les pensées futiles qu’il venait d’avoir, et bien qu’il ressasse tout ce qu’il pouvait pour éviter d’y penser, il s’inquiétait de ne pas avoir Ianto à ses côtés pour le protéger. 

     

    Comment en avait il pu arriver là ?

     

    OoO

     

    Gwen et Ianto aidèrent Andy à descendre du conduit et ils se précipitèrent presque sur l’énorme machine qui leur faisait face. Les deux amis regardèrent la machine incrédule. Elle avait l’air tellement immense pour leurs yeux de néophytes. Ils fixèrent ensuite Andy qui n’avait pas l’air plus inquiet que cela. Évidemment, pour lui, ce serait du gâteau. Il posa ses mains sur l’appareil et ferma les yeux, concentré. Doucement la machine se mit à s’éteindre, la luminosité des boutons déclinant progressivement. 

     

    Des bruits de pas se firent entendre. Quelqu’un arrivait, et ce n’était sûrement pas par hasard. Ils avaient dû se rendre compte de quelque chose d’anormal, comme la présence de trois rats à bord de leur navire, ou bien s’être rendu compte de l’électricité qui faiblissait, comme le montrait les lumières du plafond qui vacillaient dangereusement. Les pas se firent plus lourds, pressants, et surtout plus proches. 

    Un homme armé d’une matraque écarquilla les yeux en les voyants. Il allait ouvrir la bouche quand soudain Andy tendit la main et laissa échapper un éclair bleu qui s’abattit sur l’homme qui tomba comme une mouche par terre. 

     

    « ...Bien joué Andy ! Tu nous avais caché ça !» Fit Gwen en souriant grandement, allant vérifier que l’homme était toujours vivant. « C’est assez impressionnant !

    - Merci, mais malheureusement je ne peux le faire que si je suis en contact avec un réceptacle d’énergie électrique.» Il fit une pause en regardant l’homme à terre. «Il devrait rester inconscient une bonne heure avec ce que je lui ai envoyé, on est tranquille.»

     

    Bientôt, l’électricité fut complètement coupée. Ils devaient partir rapidement avant que quelqu’un  d’autre ne rapplique, ils ne disposaient pas d’énormément de temps devant eux. Pourtant Ianto s’agenouilla auprès du corps inconscient et se mit à lui faire les poches. Gwen roula des yeux en le regardant faire.

     

    «Hey Ian ! On a pas de sous, mais s’abaisser à ça...

    - Je ne lui vole pas son argent, Gwen !» Répliqua Ianto en sortant le téléphone portable de l’homme ainsi qu’un talky walky. «Je prend juste...» Il se mit à démonter les appareils à toute vitesse. «... Les batteries !» Il laissa les appareils là, emportant les batteries, qu’il confia par la suite à Andy. «Tu en auras besoin si jamais on est attaqué, tiens, prend mon taser, ça te sera plus utile.

    - ... Merci Ianto, je n’y aurai pas pensé !» 

     

    Ils rassemblèrent leur batterie disponible, sauf celle du taser de Gwen, sa seule arme. Andy les mis toutes dans ses poches, gardant seulement deux dans ses mains, en cas d’attaque. Il était temps de retrouver les autres.

     

    OoO

     

    Docteur vit tout de suite la différence. Les lumières s’éteignirent toutes les unes après les autres. Ils enfilèrent les tenues d’électriciens préparées à l’avance et avancèrent tout droit vers le bâtiment, passant par la porte centrale. Une réceptionniste vint les voir, légèrement paniquer par la panne de courant.

     

    « Désolé, nous sommes occupés en ce moment et...» Commença la femme d’un air légèrement guindé et hautain.

    - On nous a appelé il y a une vingtaine de minute, nous sommes venus pour la panne d’électricité !» La coupa le Docteur d’une voix professionnel, montrant un badge qu’il avait fabriqué avant de venir. « Mais nous pouvons revenir, si vous êtes si occupé...

    - Non !» Fit elle précipitamment. « Venez, c’est par là !»

    La femme leur montra les escaliers, et leur expliqua que le secteur électrique était au premier niveau inférieur. Une fois dans les escaliers, ils soupirèrent un bon coup.

     

    « Martha ! Scannez moi tout cela s’il vous plaît.» Demanda le Docteur, sans se douter que la jeune femme avait déjà commencé son oeuvre.

     

    Les cellules se trouvaient au deuxième niveau, ce qui voulait dire qu’ils pourraient retrouver les autres infiltrés sur le chemin, si tout ce passait bien.

     

    OoO

     

    Ianto, Gwen et Andy traversait les couloirs sans vraiment savoir où ils allaient, mais cela leur était égal, tant qu’ils trouvent à moment donné une sortie leur permettant de retrouver les autres. Ils se tenaient près les uns les autres, autour du jeune homme qui pouvait se rendre invisible, celui-ci leur tenant fermement les poignets au cas où quelqu’un arriverait. C’était pour le moment le meilleur moyen de passer inaperçu, mais bientôt il retrouverait le corps de l’homme qu’ils avaient neutralisé tantôt. 

     

    Ils n’avaient pour le moment, pas eu besoin d’utiliser leurs armes, mais ils surent que bientôt ils auraient à le faire. Les bruits de pas se firent plus nombreux, et c’est tout un collège de personne qui passèrent devant eux. Ianto maintint son état d’invisibilité, recouvrant ses deux amis. Cela devenait plus aisé de l’utiliser, comme si le fait d’avoir fait disparaître sept personnes en même temps l’avait renforcé. Il avait besoin de moins de concentration qu’avant. 

     

    En voyant les badges de l’équipe de l’UNIT, il décida de suivre le groupe qui venait de passer, et entraîna les deux autres avec lui, espérant qu’ils comprennent pourquoi il les suivait. Ianto voulait entendre de quoi ils parlaient, si cela pouvait les éclairer sur leurs intentions.

     

    « ...Vous pensez que ça va marcher cette histoire ? C’est un projet un peu dingue quand même...» Fit un homme à l’air sec et peureux.

    - On a eu cette discussion au moins mille fois ! Cesse de faire ta chochotte !» Le réprimanda une femme pulpeuse. « On en a discuté avant, pendant, et même maintenant ! On s’en tient au plan, et après, tout nous appartiendra ! Fini la traque des «possesseurs de don» ! Plus d’ordre du Docteur, ou du gouvernement ! Et on laissera le choix aux gosses de nous rejoindre ou non. C’est équitable.

    - Ouai !» S’exclama un autre homme, plus grand, et avec plus de carrure. « Dieu ne m’a pas donné ces dons pour que je sois commandé par le faible petit peuple ! Et qu’ils essaient un peu de nous en empêcher ! Je les éventrerai aussi facilement que je l’ai fait avec les murs de Torchwood !»

     

    Les trois jeunes gens invisibles s’arrêtèrent. Ils avaient en face d’eux les personnes qui avaient mené l’assaut contre l’Institut, et ils en parlaient comme si ce n’était rien. 

     

    «Le Docteur est la dernière pièce, si on l’attrape, on a gagné, purement et simplement, et comme Hartman est certaine qu’il va finir par se pointer pour récupérer ses gosses, on a qu’à l’attendre tranquillement... Aux vues de la situation, il doit être déjà ici.» Conclue la femme avec un sourire sadique. « Allons pêcher le poisson qui a mordu à l’hameçon !»

     

    Ils passèrent dans une autre pièce, laissant dans le couloir les trois jeunes qui redevinrent visibles. Ils se regardèrent, l’air choqué. 

    Ils venaient tout juste de tomber dans un piège.

     

    OoO

     

    Martha et Rhys s’étaient introduits difficilement dans le niveau de la prison, un étage particulièrement bien gardé, évidemment. Ils s’étaient caché dans une petite remise où étaient stockés divers accessoires et observaient grâce au don de la jeune femme les déplacements des gardes. Ils avancèrent à petit pas.

     

    Ils venaient de quitter le Docteur et les autres. Après avoir stagné dans les escaliers, ils s’étaient séparés à cet étage, les laissant la surveillance de l’étage et la diversion, tandis que eux allaient libérer les élèves. Les deux étudiants sortirent de leur cachette prudemment, Martha regardant dans tous les sens, scannant tout l’ensemble de l’étage sans cesse, faisant attention à ce qu’aucun agent ne croise leur route, et ce jusqu’à ce qu’ils aient atteint la lourde porte menant aux cellules où étaient enfermés les autres. Après s’être assuré que les gardes à l’intérieur ne leur poserait pas problème -Rhys avait défoncé la porte à grand coup d’épaule avant d’assommer les hommes armés avec la dite porte-, ils se précipitèrent au devant des cellules. 

    Un brouhaha se fit entendre sourdement, les chuchotements allaient de bon train. On allait enfin les sauver. Martha s’approcha de la grille, décontenancée. Rhys n’aurait su dire si c’était de la tristesse, de la fureur, ou peut être un mélange savant des deux émotions. Ce qui était sûr, c’est qu’elle voyait quelque chose qui ne lui plaisait pas.

     

    «Mais qu’est-ce qu’on vous a fait...?» Murmura-t-elle à l’un des étudiants qui était prêt de la grille.

     

    Rhys ne comprit pas, mais quand il regarda plus attentivement les jeunes gens enfermés, il ne put  que remarquer les bandages qui entouraient leur bras, souvent leur tête, parfois même des bandages couvrant leur yeux. Il défonça alors la prison de verre qui les contenait. Il reconnut la pièce comme étant la prison spéciale de l’UNIT. Ils y enfermaient les possesseurs de don qui étaient dangereux, pour la société et pour eux mêmes, elles étaient spécialement faite pour contenir les dons, les murs étaient fabriqués de tel sorte qu’il était impossible de se servir de son don une fois à l’intérieur. Les cellules étaient bondées, toutes pleines à craquer, il était d’ailleurs pas étonnant qu’il n’y ait pas eu de grabuge, à moins que toutes ces blessures soient dû à une tentative de rebellion.

     

    « L’UNIT... Ils ont fait des expériences sur nous... Je les ai entendu parler, ils cherchent des dons ! Ils analysent notre système sanguin, notre ADN, et ils arrivent à... Prendre nos dons, à les posséder ! Ils se les injectent, comme un vaccin ! 

    - Pourquoi vous ne vous êtes pas rebeller ! Vous êtes vraiment nombreux !

    - Pourquoi ?!» Fit une autre élève, la peur brillant dans ses yeux. « Ils nous ont menacé ! Ils ont fait des exemples ! Ils... Ils ne sont pas les gens qu’on croit...» Elle releva la tête en souriant. « Vous êtes venus nous délivrer ?

    - Oui, on allait pas vous laisser moisir ici !» Sourit Rhys, posant une main réconfortante sur l’épaule de la jeune fille, d’à peine 14 ans.

     

    Martha digéra l’information. Le classement, tout ça... C’était pour avoir une véritable source d’information ! Ils analysaient leur don à l’école, puis une fois à la sortie, ils n’avaient plus qu’à cueillir ce qui les intéressait. Cette rafle n’avait pour but que d’accélérer la méthode ! Après tout pourquoi attendre quand on a disposition plus de 300 dons à prendre ?

     

    Rhys lui ne prit pas le temps de réfléchir aux explications, et se mit à chercher ses deux amis dans la foule. Il scanda plusieurs fois des «Owen !» et des «Toshiko !» avant d’entendre une réponse. Les deux jeunes gens se tenaient la main et avaient l’air éprouvé, comme tout ceux dans la pièce, mais Toshiko était peut être dans un état pire que les autres. De grosses cernes soulignaient ses yeux et plusieurs bandages entouraient son crâne.

     

    «Rhys...» Murmura-t-elle en se jetant dans ses bras.

    - Bon écouter tout le monde !» Cria Martha pour attirer l’attention de tous les élèves. « Le Docteur et d’autres élèves font diversion, nous devons partir maintenant ! Nous allons traverser les couloirs, ceux qui ne sont pas trop fatigués, venez devant, il faut se protéger contre les attaques qu’on pourrait recevoir !»

     

    Une longue file s’organisa, Martha au devant, Rhys à l’arrière, et les élèves sur leur garde, faisant le moins de bruit possible, ce qui était de toute façon vain, ils étaient beaucoup trop nombreux. Vite des gardes vinrent à leur rencontre, armée, mais face à leur nombre écrasant et à leur don, ils n’avaient aucune chance. Ce fut une jeune femme en dernière année qui assura la riposte, envoyant des sortes de rayons laser bleus glacés sur toutes les personnes s’interposants entre eux et la sortie.

     

    OoO

     

    Le Docteur et ses compagnons étaient restés en arrière, faisant mine de chercher le secteur électrique du bâtiment, se promenant dans les escaliers en discutant «technique» entre eux pour ne pas attirer l’attention. Mais ils savaient qu’ils allaient bientôt se faire attraper, les membres de l’équipe l’UNIT connaissait le visage du directeur de Torchwood, le Docteur, si ils se croisaient, la bagarre s’engagerait immédiatement. 

     

    La porte s’ouvrit soudainement, tout de suite les trois hommes et Rose se mirent en garde, prêt à dégainer leur taser et autres armes à feu, mais bien vite la tension retombe en voyant que c’était Ianto, Gwen et Andy. Jack sourit et s’approcha, en manque du contact du jeune homme, mais s’arrêta en voyant l’air grave des trois jeunes.

     

    « Docteur ! C’est un piège ! Vous devez sortir, c’est vous qu’ils veulent !» Expliqua Gwen, un air paniqué sur le visage. 

    - Quoi ?! Fit le Docteur sans comprendre.

    - Ils ont attaqué l’école parce qu’ils savaient que vous finiriez par venir ici !»

     

    À peine avait elle fini de parler que plusieurs membres de l’UNIT entrait dans les escaliers, un grand sourire aux lèvres. 

     

    «Bonjour, Docteur ! On ne pensait pas vous voir si tôt, mais je vois que vous avez eu de l’aide... Des rats qui ont échappé à l’attaque... On va arranger ça.» Sourit une femme, montrant ses dents blanches parfaitement alignés. 

     

    Elle ouvrit sa main et fit apparaître une boule de feu, qu’elle lança vivement sur l’équipe. John réagit heureusement à temps et dévia l’attaque grâce à son pouvoir de télékinésie. Le reste de l’équipe réagit juste après, sortant arme à feu, et utilisant leur don offensif pour les autres. Jack détacha les barres de métal de la structure de l’escalier, se préparant à s’en servir comme lance, se concentrant pour créer des champs magnétiques, rendant inutilisable leur matériel électrique. Rose au Docteur, tandis que Gwen et Ianto se rapprochait d’eux, consolidant le groupe. Andy rassembla les batteries, s’apprêtant lui aussi à les vider pour attaquer l’ennemi. 

     

    « Docteur, venez avec nous. Vous me connaissez, je suis une personne têtue. 

    - Carry Remsburg... Pourquoi faire ça ?» Demanda-t-il, soupirant tristement. « Ce ne sont que des enfants !

    - On se fiche des enfants ! C’est vous qu’on veut ! Maintenant venez avec nous ! Sinon.... Dites leur adieu !»

     

    Les hommes qui l’accompagnaient s’approchèrent aussi, et Ianto reconnut l’homme qui avait dit avoir éventré Torchwood. Il frissonna de terreur, se rendant compte qu’il pourrait aussi les tuer comme ça, d’un seul coup. Jack avait remarqué son malaise, le surveillant silencieusement depuis qu’ils s’étaient retrouvé, il y avait à peine quelques minutes. Il lui prit la main et la serra fort dans la sienne. Ils se regardèrent quelques secondes et se sourirent.

     

    «Tout va bien, Ian’...» Lui murmura-t-il presque tendrement. 

     

    La bataille s’engagea presque immédiatement après, mais ce fut surtout Andy qui leur donna l’avantage au début, décontenançant l’UNIT qui ne s’attendait pas à recevoir des attaques électriques, qui se combinaient parfaitement avec le bouclier magnétique de Jack, formant ainsi un tandem très efficace, mais qui perdit vite en puissance. Andy manqua vite d’électricité, malgré les batteries fournis par ses camarades, et ils furent bientôt débordés, John faiblissant et n’arrivant plus à dévier les attaques ennemis.

     

    «Vous pouvez résister ! Suzie sera bientôt là !»

     

    Le Docteur sembla légèrement pâlir. Ca se présentait mal, très mal, ils allaient se faire avoir. Jack se rendit aussi compte du malaise, et se rapprocha de Ianto, duquel il s’était éloigné dans la bataille.

     

    « Ianto part ! Tu peux t’enfuir, trouve Costello et neutralise là !

    - Quoi ?! Mais je-

    - Obéis ! Et reste en vie !»

     

    Ianto se rendit invisible et appuya ses lèvres sur celle de Jack, lui murmurant un ‘bonne chance’ avant de s’enfuir en se faufilant parmi eux, sortant son arme à feu, pour s’engouffrer ensuite dans les couloirs immaculés.

     

     

    À suivre...

     


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  • Ils avaient tous pris une douche les uns derrière les autres, tandis que Ianto se reposait dans un des lits mis à disposition par le Docteur. Gwen était restée tout du long près de son ami inconscient, veillant sur son sommeil, jusqu’à ce que Jack vienne lui dire d’aller dormir, elle avait l’air épuisée. Il veillerait sur le jeune homme jusqu’à ce qu’il se réveille, ou bien que l’un des autres adolescents viennent prendre sa place.

     

    Gwen ne put s’empêcher de remarquer à quel point Jack avait l’air d’être proche de son ami. Cela lui tira un sourire. Était-il possible que les deux se soient engagés dans une relation plus qu’amicale ? Oh elle serait contente pour Ianto ! Il était seul depuis trop longtemps, et Harkness semblait plus ou moins attentionné, mais elle avait aussi peur pour lui. Jack n’était pas connu pour ses relations suivies, bien au contraire, c’était un oiseau bien volage, et elle ne supporterait pas qu’il fasse du mal à son ami, l’un des plus chers. Elle se coucha sur le matelas et soupira. Elle lui parlerait dès qu’elle serait réveiller, là, elle était trop fatiguée.

     

    Le Docteur était parti avec Rose vers ce qui semblait être un poste de surveillance. Apparemment ils avaient des caméras un peu partout dans l’école. John avait grogné un «bonjour l’intimité !» sous le rire de quelques uns. Il voulait découvrir pourquoi l’UNIT avaient pris tous les élèves, et aussi savoir où les trouver. Pendant que eux recherchaient sur les caméras de surveillance, Martha et John s’étaient mis dans un coin pour discuter de choses et d’autres, tout ce qui pouvaient les empêcher de penser aux récents évènements, mais tout s’y rattachait à un moment ou à un autre. Gwen dormait, Rhys et Andy parlait, et enfin Jack veillait sur Ianto. Quelle belle équipe ! Le moral au zéro, découragé au possible, avec seulement le Docteur, dont le don restait jusqu’à aujourd’hui encore inconnu pour eux tous.

     

    Ils restèrent assis encore une heure, puis Ianto commença à s’éveiller, remuant et soupirant.

     

    « On se réveille la belle aux bois dormants ? J’ai bien cru qu’il faudrait que je t’embrasse pour te réveiller !» Le taquina Jack.

    - Ne rêve pas Harkness...» Murmura le jeune homme en ouvrant difficilement les yeux, les muscles endoloris au possible. « Who... J’ai l’impression de peser dix tonnes !

    - Ca t’apprendra à essayer de jouer aux héros !

    - ...Ca a marché alors ?

    - Ouaip ! Ils ne nous ont pas vu et sont partis. Merci de ce que tu as fait Ianto, mais ne t’épuise plus comme ça, on s’est tous inquiété.

    - Sauf moi !» Cria John, qui écoutait d’une oreille distraite la conversation.

    - La ferme Hart !» Grogna Jack. « Toi, tu te reposes !»

     

    Il força Ianto à rester coucher, et lui apporta un verre d’eau. Le jeune homme but goulument le liquide en soupirant. 

     

    « Où est-ce qu’on est ? On a pas été...

    - Non non ! On a croisé la route du Docteur ! Une chance, il a une planque sous l’Institut, et on y est ! Tu n’as pas à t’en faire...» Expliqua-t-il, caressant son front en souriant. « J’ai vraiment envie de t’embrasser tu sais ? 

    - Je viens de dire quoi Jack ?

    - Que je pouvais rêver ?

    - Exact.

    - Je m’en fiche, tu es tout faible et à ma merci !»

     

    Sur ces mots plein de bon sens, Jack se pencha sur son ami -quoique il ne savait pas s’il pouvait le qualifier d’ami, ils ne partageaient absolument rien sauf un peu de salive, ce qui était dégoûtant dit comme ça- et posa ses lèvres sur les siennes. Il eut la surprise de sentir Ianto répondre à son baiser, sa main se posant sur sa joue en une caresse timide. Ianto avait l’étrange sensation que plus rien autour d’eux n’existait, que seul le contact de leurs lèvres comptaient, et son seul désir était de sentir la peau brûlante de Jack contre la sienne, d’où sa main qui tentait de se glisser sous son haut. Il n’aurait jamais pensé qu’il aimerait autant les baisers de Jack, mais il était tellement doué, et sa langue... Elle était tellement agile contre la sienne, elle l’explorait, le goutait et lui ne pouvait que se laisser faire, comme l’avait dit Jack juste avant de l’embrasser, il était complètement à sa merci.

    Le baiser allait se faire, si c’était possible, encore plus profond, le désir crépitant presque autour d’eux comme une aura, quand un toussotement qui aurait pu faire figure de troupeau d’éléphant se fit entendre. Sans surprise, John les dévisageait, mi-figue mi-raisin. Jack l’ignora et posa ses yeux sur le jeune homme dont les joues se coloraient de rouges, et dont la bouche était légèrement gonflée par le baiser, le rendant encore plus irrésistible à ses yeux. Celui-ci semblait gêné par ce qui venait de se passer, et ne savait apparemment pas quoi dire.

     

    « Hey Ian...

    - Ne t’y habitue pas.

    - ...Quoi ?

    - Ne t’habitue pas à ce que je te laisse m’embrasser comme ça.» Fit-il, les yeux regardant un point fixe. « C’est pour te remercier de m’avoir veillé.

    - J’adore ce genre de remerciement...» Le taquina Harkness en souriant grandement. « Mais ne t’avise pas d’embrasser ton amie comme ça, elle t’a veillé aussi. Le gars qui la colle tout le temps ne sera sûrement pas d’accord non plus d’ailleurs.

    - Jaloux ? 

    - Un peu, oui.» Concéda le jeune homme en se relevant, un sourire mystérieux aux lèvres. 

     

    Ianto rougit à nouveau, se retenant de disparaître totalement. Il maudissait son don parfois, il était toujours hors de contrôle lorsqu’il était gêné. Toutefois, il se demandait ce que voulait dire son camarade de chambre. Est-ce qu’il aurait été jaloux de Gwen s’il l’avait embrassé ? Mais pourquoi ? Ils n’étaient rien l’un pour l’autre. Absolument rien, pourtant ces quelques mots avaient  eu un effet fou sur lui. Il était entrain de s’attacher à lui, et il ressentait bien plus que l’affection qu’il devrait ressentir pour un simple ami. 

     

    Ce fut finalement épuisé qu’il se rendormit, pour se réveiller à nouveau quelques heures plus tard. Gwen était à son chevet cette fois-ci, lui souriant avec malice.

     

    « Tu ne vas pas m’embrasser, hm ?» Fit elle, une lueur dans le regard. En voyant l’air de son ami, elle poursuivit : « John clame à qui veut l’entendre que tu as couché avec Jack parce qu’il t’a veillé alors...

    - Quoi ?» S’exclama-t-il, incrédule. « Il m’a embrassé, on a pas couché ensemble !» Argua-t-il en soupirant, sentant l’énervement monter contre John.

    - Apparemment ce n’était pas un baiser forcé !

    - Et alors ? Tu es jalouse c’est ça ? Owen et Rhys ne te suffisent plus c’est ça ? Il te le faut sur ton tableau de chasse ?!» Répliqua-t-il, piqué au vif par la remarque de la jeune femme. 

     

    Il regretta aussitôt ses paroles pourtant méritées. Ianto se sentit bête de s’être énervé, en fait, il était peut être un peu jaloux, il ne voulait pas que Gwen ne se rapproche de trop de Jack, parce qu’il savait qu’elle était très attachante, elle avait le contact facile, et par dessus le marché elle était très belle. Elle n’aurait aucun mal à faire tomber l’homme dans ses bras. Cette pensée le rempli de fureur.

     

    « Désolé, je...

    - Tu as raison. Je dois faire un choix, mais je ne peux pas... Faire ça comme ça, alors que Owen a disparu, je lui dois au moins des explications, je ne peux pas juste sortir comme ça avec Rhys, même si je le voudrai...

    - A...Attends, tu vas rompre avec Owen ?»

     

    Gwen leva vers lui des yeux remplis de larmes. Elle opina lentement, puis lui expliqua que depuis quelques temps, ils ne parlaient plus de rien, se disputaient, et à part le sexe, ils n’avaient plus rien en commun. Alors qu’avec Rhys, ils se chamaillaient, pouvaient rester l’un à côté de l’autre, juste comme ça, à ne rien faire, à ne rien dire.

     

    « Je ne voulais surtout pas que tu penses que... Je veuille sortir avec Jack, c’est faux ! Je vois bien que tu tiens à lui, tu le couvais tout le temps du regard quand on était tous ensemble quand l’Institut à été attaqué.»

     

    Le jeune homme baissa les yeux, gêné, ses joues se tintant délicatement de rouge. Il ne s’était même pas rendu compte de ça. C’est vrai que dès le début de l’attaque, il s’était inquiété pour lui. Gwen s’approcha et l’embrassa sur la joue, lui murmurant de foncer. Elle s’éloigna du lit et partit dans la pièce d’à côté, elle devait parler à Jack. Elle avait remarqué que lui aussi n’était pas laissé indifférent par son ami, lui aussi se sentait attiré par Ianto, sinon pourquoi l’aurait-il veiller comme ça ? Elle voulait juste s’assurer qu’il ne comptait pas jouer avec les sentiments de son ami. Ianto était une partie de sa famille, cette famille formée par Toshiko, Owen et Rhys. Elle ne supporterait pas qu’on fasse du mal à son frère de coeur.  

     

    Elle le trouva dans la salle de la machine à café, entrain de siroter une tasse. En la voyant, l’homme sourit.

     

    « Vivement que Ianto puisse nous faire du café, je suis entrain de dépérir ! 

    - Oui, son café est irremplaçable !» Elle se tut un instant, avant de reprendre, un peu plus hésitante, mais toujours aussi déterminée. « Je voulais te parler de lui justement...

    - Oh ? À quel sujet ? Oh attend, il t’a embrassé aussi ? 

    - Quoi ? Non non ! Pourquoi ? Tu es jaloux ?» Demanda-t-elle, intéressée. 

    - Jaloux ?» Il détourna le regard, mal à l’aise. « Je ne suis pas jaloux.»

     

    Gwen sentit la colère monter en elle. Elle admirait Jack pour ce qui faisait qu’il était lui, son assurance, son charisme, sa puissance, mais elle ne supportait pas son air détaché, et surtout, son comportement pourrait faire souffrir Ianto.

     

    « Écoute moi bien, je te jure que si tu le fais souffrir, je te courrai après et je te tuerai, et crois moi Jack, je cours très vite.» Dit-elle, fulminant littéralement.

    - G-Gwen, tu fumes...» Fit il en reculant légèrement, inquiet de voir de la vapeur sortir de la peau de la jeune femme.

    - Mes molécules sont justes excitées à l’idée de te courir après pour t’en coller une !» 

     

    Elle se retourna et partit de la pièce, emportant avec elle une petite bouteille d’eau qu’elle eut vite fait de vider. John s’était appuyé contre la porte, et avait écouté toute la scène, un petit sourire accroché aux lèvres. Il finit par s’approcher de son ami.

     

    « Elle te voulait quoi la petite colérique ?

    - Hm ? Oh rien...

    - Ca concerne l’autre, c’est ça ?» Grogna-t-il. « Elle comprend pas qu’il n’y a rien entre vous ? À moins que ce soit lui qui lui ait demandé de te parler, ça m’étonnerait pas et...

    - Tais toi donc John ! La jalousie ne te va pas du tout !

    - Je m’inquiète pour toi ! Tu as changé depuis le début de l’année, et voilà que tu l’embrasses devant tout le monde... Fais attention ! Il va croire que tu es amoureux de lui à force !

    - ... Tu penses ?

    - Bien sur !» Soupira John.

     

    Jack sentit la panique lui ronger le ventre. Non, il n’était pas amoureux de Ianto, la seule idée qu’il puisse l’aimer était stupide, il n’était d’ailleurs jamais tombé amoureux, juste du sexe, et c’est la seule chose qu’il voulait du jeune homme. Non, il ne se sentait pas obligé de le surveiller de peur qu’il lui arrive quelque chose, c’était faux, absolument faux. Il allait devoir éclaircir ce point avec lui, s’il ne voulait pas qu’il s’attache bêtement à lui.

     

    « Les jeunes, rassemblement !» Appela la voix du Docteur.

     

    Les huit étudiants se hâtèrent et se mirent tous devant le directeur, impatient de ce qu’il allait leur dire.

     

    « J’ai retrouvé la trace de l’UNIT, en fait ça n’a pas été compliqué, ils sont dans leur quartier général, à Londres, à Canary Wharf et les élèves aussi normalement, leurs locaux sont immenses, et ils ont pas mal de cellules, bref. On va aller les libérer.»

     

    L’annonce fit un choc, les libérer ? Ils n’étaient que huit ! Neuf avec le Docteur, ce n’était pas assez, surtout pas contre les soldats entraînés de l’UNIT ! Ils ne feraient pas le poids, leurs membres étaient les meilleurs éléments de Torchwood, et ils avaient Suzie Costello, qui pouvait court-circuiter leurs pouvoirs. John fit immédiatement la remarque, fidèle à lui même, critiquant l’idée de leur chef.

     

    « Ils sont plus forts, mieux entraînés, armés et plus nombreux que nous ! On fait comment ?!

    - Mais j’ai un plan, voyons ! On se mettra par groupe de 2 ou 3, et chaque petit groupe aura sa tache à accomplir ! Ils ne s'attendront pas à nous voir, ils pensent surement qu’ils ont gagné, que les quelques élèves qui auraient pu échapper à leur raid sont trop faibles, trop peu organisés. Ce n’est pas le cas, chacune de vos compétences va nous être très utile !» Expliqua le Docteur, souriant à John qui grognait.

     

    Les groupes furent faits ainsi, Gwen irait avec Andy, le jeune homme ayant un contrôle total sur l’électricité et la technologie en général, ce serait une partie de plaisir que d’éteindre l’électricité. Rhys irait avec Martha pour délivrer les élèves, tandis que Ianto, John, Jack, et le Docteur se chargerait de divertir les membres de l’UNIT et si possible de se débarrasser de Costello. Rose resterait en arrière avec les quatre hommes au cas où ils seraient blessés dans la bataille. Son don de soin se révèlerait enfin utile.

     

    « Docteur !» L’interpella Jack. « On donne un nom à notre équipe de choc ?

    - Oh oui ! Un nom ! J’adore les noms de groupe ! Je sais ! Excalibur ? Blizzard ! Non je sais, Flics en bikini !» S’exclama John, faisant rire Andy et Rose.

    - Non.» Le coupa le Docteur. « J’y ai déjà réfléchis en fait John, ce sera le TARDIS.»

     

    OoO

     

    Ils s’étaient séparés, se préparant à leur mission. Sauver plusieurs centaines d’élèves, ce n’était pas rien après tout. Certains étaient confiants, d’autres moins. John et Jack se préparaient sereinement, le premier ayant hâte d’en découdre, tout comme Gwen qui ne tenait plus en place -elle restait dans son coin à fumer littéralement- tandis que d’autres comme Ianto angoissait. Il allait devoir se battre avec ses compagnons d’infortune, alors qu’il ne s’était jamais battu, son don n’était absolument pas offensif, mais défensif, et encore, se rendre invisible, qu’est-ce que ça pourrait leur apporter ? Une petite protection, mais il ne tiendrait pas longtemps. 

     

    Le Docteur s’approcha de lui et lui tendit une arme et un taser. Il en avait donné aussi à Gwen ainsi qu’à Martha et Rose. Les autres pourraient se débrouiller sans, avait-il dit, et si tout se passait bien, ils n’auraient pas besoin de s’en servir, sauf Ianto bien sur, qui se retrouverait directement impliqué avec eux. 

     

    « Allez les enfants ! On y va ! 

    - Ne nous appelez pas les enfants, Docteur...» Fit John en boudant légèrement. «Nous ne sommes plus des adolescents !

    - Si vous le dites, en route ! On va aller les délivrer !»

     

    Ils sortirent prudemment de leur cachette, faisant attention aux alentours. Ils étaient restés plus de deux jours sous terre, et voir Torchwood dans cet état... Ca leur faisait un choc à tous. Jack était le plus touché, lui qui avait passé la majeure partie de sa vie entre ces murs, il avait grandi ici. Martha s’était rapprochée de lui, passant un bras réconfortant autour de sa taille. Ianto, en voyant ça, sentit une bouffée de jalousie l’étreindre. Il savait qu’il n’avait pas à être jaloux, après tout la brune avait un petit copain, non elle le lui avait dit elle-même ! Martha n’avait pas de vues sur Jack.

    ... Est-ce qu’il était jaloux ? De Martha ? Pas que d’elle d’ailleurs, Gwen, John, toutes personnes qui semblaient proche de lui ou qui s’intéressait au jeune homme... Il était jaloux, et maintenant il voulait être proche de lui. Ianto soupira lourdement, il n’était pas sortit d’affaire. Tout le monde savait que Jack Harkness ne sortait avec personne, il couchait et laissait tomber, et aussi délicat était il avec ses amants et amantes, il ne sortirait pas indemne de cette relation.

     

    Une fois dans le van, le temps lui paru long. Jack était assis devant, entre John et Martha, tandis qu’il était derrière eux, à côté de la fenêtre, Gwen à son côté gauche, lui permettant d’observer le brun à la dérobée. Plus il le regardait, plus il le trouvait beau, pourtant, quand il regardait un autre homme, il ne ressentait rien, absolument rien, c’était uniquement Harkness qui lui faisait cet effet dévastateur. Il se demandait d’ailleurs toujours quel était son parfum, ou bien son après-rasage, il n’en avait pas vu dans leur salle de bain, et quand il l’avait embrassé, il sentait toujours aussi bon. Une question à lui poser donc. 

     

    Alors que Ianto avait les yeux rivés sur le jeune homme, celui-ci sentit un regard sur lui, et tourna doucement la tête. Il vit son camarade de chambre l’observer de ses yeux si clairs et si expressifs. Ce dernier détourna les yeux précipitamment. Jack sourit doucement en voyant ça, et garda ses pupilles rivées sur son cadet, qui finalement plongea ses iris dans les siennes. Le contact dura de longs instants pendant lequel Gwen et Martha les observaient en souriant. Elles avaient compris qu’il y avait quelque chose entre eux, plus profond qu’une simple attirance physique, plus important que la tension sexuelle qui les entourait dès qu’ils étaient proches. Sans s’en rendre compte, ils étaient devenus proches, alors qu’ils se parlaient à peine, ils étaient juste là, ensemble. 

     

    Gwen donna finalement un petit coup de coude à Ianto, lui murmurant à l’oreille d’arrêter de reluquer Jack comme ça, qu’ils allaient bientôt tous ressentir leur besoin de se sauter dessus. Le jeune homme fut tellement gêné qu’il en disparut complètement, faisant éclater de rire le contrôleur de métal, sous le sourire bienveillant des deux jeunes femmes. Rhys et Andy se regardèrent sans comprendre, et Rose haussa les épaules en souriant. 

     

    Ils firent finalement une pause en ville. Le QG de l’UNIT se trouvait à Londres, tandis que Torchwood se trouvait à Cardiff, en plein Pays de Galle. Ils auraient de la route à faire encore, mais ils y seraient bientôt.

     

    « On va manger ! Choisissez ce que vous voulez, j’ai du liquide, je paierai !» Fit le Docteur en s’arrêtant dans un parking devant un fast-food. 

     

    John fut le premier dehors, son ventre criait famine. Il fit du gringue à une serveuse pour passer en priorité, ce qui marcha avec succès, et alla s’installer avec un hamburger énorme. Étonnemment, Jack attendit Ianto à l’entrée du restaurant. Il lui prit la main et l’attira à lui pour l’embrasser. Le baiser était chaste, juste un lèvre contre lèvre, la sensualité en plus dans les lèvres qui se mouvaient sur les siennes, et qui laissa pantois le gallois. 

     

    « Qu-

    - Chuut...» Lui intima Jack en reprenant ses lèvres une dernière fois avant de l’entraîner dans le restaurant où ils furent accueillis sous les gloussements des filles. Leurs mains ne se décollèrent pas.  

     

    Ianto se laissa faire, souriant légèrement. C’est la première fois que Jack faisait preuve d’autant d’attention, et surtout devant tout le monde. Il ne savait pas quoi penser, il devait lui en parler. Avant qu’ils arrivent à la table où étaient déjà les autres, il se stoppa, arrêtant en même temps le jeune homme qui tenait toujours sa main dans la sienne.

     

    « Qu’est-ce qu’il y Ianto ?

    - Je voulais savoir... Ca me taraude depuis un petit moment en fait. C’est quoi ton parfum ?

    - Parfum ? Je n’en met pas, pourquoi ?

    - Un après rasage ?

    - Non, tu vas me dire pourquoi ces questions ?

    - Attends, tu sens comme ça ? C’est naturel ?

    - Ah ça ! Phéromones, tu n’as pas idée !» Répondit il avec un sourire sensuel, avant de le traîner à table.

     

    Ianto rougit. Est-ce qu’il était sensible à ses phéromones ? Jack lui sourit d’un sourire de chat. Mince, il n’aurait pas dû dire qu’il aimait son odeur, quoiqu’il ne l’avait pas dit, mais ses questions voulaient bien dire ça pourtant. Il sentait qu’il allait en profiter. Ce n’était pas bon pour lui. 

     

    OoO

     

    Ils arrivèrent le lendemain soir à Londres. Ils avaient obtenus grâce à Andy, qui avait craqué les ordinateurs de l’UNIT, les plans de leur base. Constitué sur plusieurs niveaux, ils avaient les prisons dans les étages inférieurs, et en sous sol les installations électriques. En haut des bureaux normaux, de l’administration pure. En passant pas les conduits d’airs, ils n’auraient pas de mal à entrer, ce qui serait plus compliqué, ce serait pour les gardes. La plupart des membres de l’équipe étaient au deuxième sous-sol, non loin des prisons, et bien sur des installations électriques.

     

    « On suit le plan surtout ! Ianto !» Appela le Docteur. « Tu accompagnes Gwen et Andy jusqu’aux disjoncteurs ! Après tu reviens avec nous, tu es notre seule arme contre Costello ! Si elle nous trouve, on sera hors service. Compris ?

    - O-Oui, Docteur.»

     

    Après une dernière mise aux points, ils se dirigèrent vers le QG de l’UNIT.

    Il était exactement minuit. TARDIS allait agir. 

     

     

    À suivre

     


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