• Revenge Chapitre 4

    Chapitre 4 - Un Thé au Horcruxe ?

     

    Harry regarda le jardin où plusieurs tables longues aux nappes blanches trônaient élégamment. Le portrait de Black avait finalement été accroché dans l’entrée, à la demande de cette dernière. Il avait beaucoup discuté avec l’ancienne Maîtresse du manoir. Elle avait été ravie de voir sa maison ainsi remise à neuf, et encore plus de savoir qu’un thé allait avoir lieu, et avec des sangs purs, pour la plupart pour les idéaux du Seigneur des Ténèbres ! 

     

    Mais il y avait un petit problème. Oh, un tout petit, qui était nommé Harry Potter. Ce garçon n’avait aucun savoir vivre, il ne savait pas comment se tenir à table, comment bien prendre le thé, ou encore comment discuter avec d’autres nobles. Une catastrophe, le brun était maladroit, autant dans sa façon d’être que de parler. Il avait une certaine assurance, d’accord, mais le Gryffindor restait ce qu’il avait toujours été. Il lui avait dit qu’il voulait changer, qu’il ne voulait plus être faible, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Alors elle avait fait la maîtresse d’école pendant les deux dernières semaines, Harry se pliant aux exercices avec l’aide de Kreacher, bien habitué au monde de la noblesse, étant depuis toujours au service de la famille Black.

     

    Heureusement, le jeune Potter mettait du coeur à l’ouvrage, et avait vite prit l’habitude de se conduire comme un jeune noble. 

     

    « Harry.» Appela la femme dans le tableau

    - Ma dame ? Un problème ?»

     

    Harry marcha d’un pas calme et assuré vers l’entré. Le jeune homme faisait vraiment gentleman dans sa robe de sorcier en soie verte émeraude, qui s’accordait à merveille avec ses yeux, luisant légèrement. Elle avait eu raison de lui faire rectifier la vue par un médicomage, des lunettes étaient une faiblesse et pouvait se révéler dangereux en duel, de plus, ça ne le rendait que plus séduisant.  Certes, il devrait les garder lorsqu’il lirait ou étudierait, mais elle avait sauvé les meubles. 

    Elle était fier du jeune homme qu’elle avait formé. C’était très, très loin d’être parfait, mais cela ne faisait que deux semaines qu’elle l’avait pris en main. Elle avait encore beaucoup de travail, et encore, elle avait eu de la chance, ce n’était pas un dîner ! Le jeune homme ne savait pas faire la différence entre les différents couverts.

     

    « Non, je voulais  vous expliquer une chose, avant que le thé ne débute. 

    - Bien, je vous écoute.

    - La famille Black est une famille de noble, nous sommes des Lords. La famille des Potter aussi, bien qu’ils aient tous, semble-t-il, oublié ce fait... Vous êtes l’héritier des Potter, mais aussi des Black. Sirius a fait de vous son héritier, en vous léguant sa fortune et le manoir. Ce thé est autant une manière de vous faire connaître comme étant l’héritier de nos deux familles, mais aussi de vous introniser en tant que Lord.»

     

    Harry resta bouche bée devant l’explication. Lui ? Un Lord ? Mais... Il n’était pas prévenu, et encore moins prêt à ça !

     

    « Par pitié, fermez donc la bouche.

    - Pardonnez moi.

    - Ce n’est rien.

    - Mais... Moi ? Un Lord ? 

    - Le Lord Black Potter.»

     

    Harry tourna brusquement sur ses talons, sa baguette levée, grimaçant soudainement de douleur. 

     

    « Lord Voldemort... Vous ne pouvez donc pas frapper à la porte, comme tout le monde ?» Grinça-t-il en massant sa cicatrice douloureuse, et impressionné et effrayé malgré lui par l’homme à tête de serpent. 

    - Allons, Harry Potter, je pensais que nous étions assez intime pour éviter ce genre de chose...» Répondit le Lord en reprenant les termes de la lettre qu’il avait envoyé il y avait deux semaines.

     

    Walburga Black siffla en entendant le nom du Seigneur des Ténèbres être prononcé. 

     

    « Ne dîtes pas ainsi son nom !» Elle se reprit et inclina respectueusement la tête. « Maître...

    - Ma chère Walburga... Vous rayonnez.

    - Merci Maître. Que nous vos l’honneur de votre présence ? 

    - Une petite chose à régler avec M. Potter. N’est-ce pas ? 

    - Oui, faisons donc cela maintenant.»

     

    L’homme, ou plutôt ce qui lui ressemblait étira sa bouche sans lèvre en un ersatz de sourire. Harry passa à côté de lui, son esprit complètement fermé. Il devait se protéger, pour atteindre son objectif. Ce n’était pas de la grande mission, comme celle de Dumbledore ou de Voldemort, mais plus jamais on ne le traiterait en marionnette. Il en était hors de question, mais il devait déjà se débarrasser de ce morceau d’âme. Harry frissonna. Dès qu’il pensait au fait qu’il avait un bout d’âme qui se promenait en lui, il se sentait comme violé. 

     

    « Dépêchons nous.» Grinça l’adolescent, la tête douloureuse, et sa cicatrice le lançant.

    - Tu sembles bien presser. 

    - Je veux juste me débarrasser de cette chose que vous avez mise en moi.

    - Je ne l’ai pas fait exprès. Ce sera rapide.»

     

    Harry le conduisit dans les étages, longeant les couloirs sombres pour arriver dans une grande salle vide. Il marcha jusqu’au milieu de la pièce puis se tourna vers le Lord qui venait de sortir sa baguette et un médaillon.

     

    « Je vais transférer mon morceau d’âme de ton corps à cet objet. Détends toi, ça risque de piquer.» Voldemort leva sa baguette et commença à prononcer une formule dans une langue qu’il ne connaissait pas.

    - Ne me dîtes pas ce que je dois-Aah !»

     

    Le jeune homme se recroquevilla sur lui même et se retint de vaciller sous la douleur. Piquer ?! Bordel de m... Ca faisait bien plus que piquer ! Un ‘mesquine et putain de face de serpent’ retentit dans sa tête, ce qui fit sourire Voldemort qui arrêta le sort. 

     

    « Tu dois te détendre, et me laisser libre accès à ton âme, à ton esprit, sinon je n’arriverai pas à extraire l’horcruxe. 

    - Que je vous laisse vous balader dans ma tête ? Ah ça, non merci, vous en avez déjà assez fait.» Cracha presque l’adolescent en envoyant une oeillade meurtrière à l’adulte qui se retenait d’éclater de rire. 

    - Alors je dois te laisser avec mon âme ?»

     

    Harry se remit à ronchonner. Il ne voulait pas que le Lord noir voit ce qu’il tramait dans sa tête, parce que, soit il se moquerait de lui jusqu’à la fin des temps, soit il le tuerait, et franchement, il ne savait pas laquelle des deux options il préférait. Soupirant, il finit par faire le vide dans son esprit et à refaire sa barrière mentale. Serait protéger tous ses petits secrets, et plus particulièrement son idée de mettre à terre Voldemort et Dumbledore. Une fois qu’il fut sûr que le Seigneur des ténèbres ne pourrait pas fouiner de ce côté là de sa tête, il lui fit signe de recommencer. 

     

    Cette fois-ci, la douleur fut moins forte, moins brusque. Il sentait l’homme qui extrayait de sa tête quelque chose. Ou plutôt, quelqu’un. Une partie d’une personne, qui avait habité dans son corps et dans son âme depuis toujours. Harry tomba à terre lorsque Voldemort eut enfin finit son oeuvre. Ils étaient tous deux en sueur. Combien de temps l’opération avait elle durer ? Il regarda la pendule au mur. Il était 14h45. Ils étaient là depuis près de quarante minutes ?! Il releva des yeux surpris vers l’homme. 

     

    « Je crois que nous avons fini, Harry Potter.

    - En effet...» Sa voix était plus légère, plus joyeuse aussi, bien que vacillante. Il avait tout de suite remarqué l’absence de sensation à sa cicatrice. 

    - Tu as changé...» Ne put s’empêcher de dire Voldemort. « Nous nous reverrons, soit en sûr...» Siffla-t-il, sans aucune menace. 

    -Pas avant l’an prochain alors, nous nous voyons trop souvent pour notre bien je pense.» C’est que lui s’était habitué à ne voir le Lord qu’une fois par an, à la fin de l’année scolaire qui plus est. Quoique, il s’habituait à voir sa sale face de serpent, son physique n’avait presque plus rien de dérangeant quelque part.

     

    La remarque fit à nouveau ricaner Voldemort.

     

    « Je tiens compte de cette remarque. Mais avant de partir, il y a une dernière chose qui me chiffonne. 

    -Dites donc...

    -Pourquoi m’avoir rendu de ton plein gré mon fragment d’âme ? Est-ce une ruse ? Une demande Dumbledore ?»

     

    Harry eut un très large sourire, malgré sa soudaine fatigue évidente. 

     

    « Ce n’est pas une demande de Dumbledore, non, cette initiative est de moi. Si j’ai fais cela, c’est pour réaliser la prophétie.»

     

    De quid ? 

     

    Voyant que le Seigneur des Ténèbres ne comprenait pas sa logique, il s’expliqua. 

     

    « ‘Aucun d’eux ne vivra tant que l’autre ne survit’.» Cita-t-il. « Nous survivions, Voldemort. Vous en n’ayant pas une âme complète, et moi en étant toujours pourchassé, m’empêchant de vivre. Votre âme est à nouveau complète, et vous cesserez de me pourchassez, ainsi nous cessons de survivre, pour vivre. La prophétie est accomplit.

    - Et sur le fait que l’un d’entre nous doit mourir de la main de l’autre ? 

    - J’ai tué Tom Riddle en deuxième année, et bien qu’il ne soit qu’un souvenir, n’est-ce pas une manière d’exécuter la prophétie ?»

     

    Voldemort retint difficilement son rire. Décidément, le garçon le surprenait, il était plus intelligent et rusé que ce qu’il avait pensé. 

     

    Tu as bien préparé ton coup. Tu es fier de toi je suppose ? 

    -Très.» 

     

    Après un dernier regard, la silhouette longiligne disparut dans une épaisse fumée noire. Le Survivant se rendit alors compte qu’il s’était mis à trembler. Il recula et se laissa glisser contre le mur. Il avait eut une discussion avec le Seigneur des ténèbres, et il n’en était pas mort. Il n’avait même pas profiter de sa faiblesse pour l’abattre... C’était étrange, et trop facile. 

     

    Décidant qu’il n’avait plus le temps de se retourner les méninges, Harry se releva lentement et alla se rafraîchir. 

     

    Devant le miroir de la salle de bain, il ne put s’empêcher que Lord Black Potter sonnait plutôt bien. 

     

    OoO

     

    Lucius Malfoy avisa le portrait de Walburga Black, avec qui Narcissa parlait. Il oubliait bien souvent qu’il avait épousé une Black. Heureusement, elle était bien différente de Bellatrix, sa soeur. Draco à ses côtés, regardaient légèrement anxieux le jardin magnifique du manoir. 

     

    Ils avaient été très surpris de recevoir l’invitation du Potter à prendre le thé, ils en avaient immédiatement parler à leur Maître, qui les avait enjoint à se joindre à la réception. Harry Potter n’était plus un ennemi, mais un allié potentiel, et ils devaient tout faire pour paraître agréable. Depuis, son fils... Stressait. À ne rien y comprendre. 

     

    « Mr Malfoy.»

     

    Harry Potter salua Lucius d’un mouvement de tête, qui le lui rendit poliment. 

     

    « Draco...» Continua-t-il en regardant presque narquoisement le jeune homme blond, qui tressaillit. Le Slytherin pouvait presque voir la faim dans les yeux du Survivant. Ohlala... Est-ce qu’ils allaient tenir sans se sauter dessus le temps de la réception ? Il en doutait, déjà à Hogwarts, ils avaient du mal à ne pas lapiner dans un coin entre les cours.

    - Harry, merci pour l’invitation, c’est un jardin très agréable.» Fit-il, maîtrisant sa voix du mieux qu’il put, ainsi que son regard. 

    - J’en suis très heureux.»

     

    Ils échangèrent quelques politesses, échange pendant lequel Lucius regarda les deux adolescents trop vite grandit avec un oeil stupéfait. Ils étaient tous les deux un peu trop familier. Pas dans leur façon de parler, non, c’était assez formel, mais c’était plutôt ce que dégageait leurs langages corporels. Leurs yeux pétillaient étrangement, et son fils ne cessait de se triturer les mains,tandis que Potter bombait inconsciemment le torse. Est-ce que c’est deux là...?

     

    Noon ! 

     

    Ne pas pensez à ça. Les images mentales étaient assez dérangeantes comme cela. C’était son fils tout de même. 

     

    Le tout jeune Lord les abandonna ensuite pour aller à l’avant de ses autres invités, des politiciens venus d’autres États pour lui. Narcissa revint vers eux, un léger sourire aux lèvres. 

     

    « C’est une belle réception, et il fait un temps magnifique pour prendre le thé, ne trouves tu pas Lucius ? 

    - Si bien sur, ma chérie. 

    - Le jeune Potter est plus sympathique que ce que j’aurai pu croire. J’ai discuté avec lui quelques minutes. C’est un jeune homme intéressant, et intelligent. Walburga, enfin, son portrait, l’aime bien. 

    - Potter semble avoir changé, en effet.» Répondit il sans conviction. 

     

    Narcissa secoua désespérément sa tête de gauche à droite, puis se tourna vers les autres convives. C’est que le Survivant avait réussi à faire venir pas mal de beau monde. D’ailleurs celui-ci n’était il pas présentement entrain de discuter avec le chef de la sécurité magique de Suisse ? Mais si madame ! Et plutôt aisément en plus de cela ! Bon, cela se voyait qu’il avait encore un peu de mal, qu’il était timide, mais il se débrouillait bien, surtout pour une première «sortie». 

     

    Une dizaine de minute plus tard, le jeune homme leva sa tasse et fit claqué sa petite cuillère pour attirer l’attention sur lui. 

     

    « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je tiens à vous remercier de tout mon coeur d’avoir pu vous libérer pour venir à cette modeste réception, et assister à mes premiers pas parmi vous.» La voix du jeune Potter était claire, guindé, comme il se le devait, dans la société sang pur dans laquelle le jeune homme venait de s’engager. Walburga y avait veillé. « Le thé est servi, je vous en pris, prenez vos verres et buvons.»

     

    Harry hocha poliment de la tête à ses convives qui marchèrent vers les tables pour prendre leur tasse.

     

    OoO

     

    Le jeune homme s’effondra sur le canapé, épuisé. 

     

    L’après midi avait été longue, interminable, bien qu’heureusement parfois intéressante. Il avait longuement parlé avec des ministres venus de l’étranger spécialement pour lui parler. Apparemment, en tant que survivant, tenant tête au ministre de la magie anglais, il rassemblait les foules, et était plutôt populaire dans les pays européen. Cependant, les quelques personnalités américaines qu’il avait invité n’avaient pas daigné montré le bout de leur nez. Il ne devait pas faire bouger les foules aux États Unis. 

    Walburga lui avait bien dit pourtant qu’ils n’avaient pas d’aristocratie, d’où l’importance de la popularité dans cet État bien différent du leur. Autant ne pas s’en soucier maintenant, ils étaient trop libéraux de toute manière, selon la Dame. 

     

    Cette journée n’avait pas été perdue de toute façon. Il s’était mis dans ses petits papiers plusieurs hommes politiques européens, et le Seigneur des Ténèbres anglais. 

     

    Son plan était en route. 

     

    À suivre. 
     


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