• Voleur et Policier chapitre 2

    Lelouch finit de laver la vaisselle sale. Il était 23 heures. Il allait enfin pouvoir rentrer chez lui. Il aimait bien ce métier de serveur. Pas que le fait de servir des personnes et de faire la plonge l'enthousiasmait, mais les horaires l'arrangeaient. Il commençait à 11 heures, il finissait à 14h30 et il recommençait à 18 heures. Il pouvait ainsi aller voir sa petite soeur l'après midi sans devoir trop se dépêcher.  Mais des fois il devait courir, il finissait parfois plus tard que d'habitude et devait se dépêcher. Comme hier. 

    Oui, hier, il avait quitté une heure en retard, et avait croisé un étranger. Kururugi Suzaku. Une chance qu'il ait réussi à persuader son patron de le laisser tranquille pour la soirée, sinon, il n'aurait pas pu faire plus ample connaissance avec le japonais. Un garçon sympathique, mais qui malheureusement travaillait pour le gouvernement britannien. Ce gouvernement qu'il haïssait tant. C'est pour ça qu'il était devenu un voleur. Jamais il ne garderait l'argent qu'il récupérait pour lui. Il le donnait au plus défavorisés. À ceux dont l'Était ne se souciait pas… La loi des plus forts, il haïssait cette loi ! 

     

    Il était ainsi devenu Zéro, le voleur fantôme, comme le surnommait la presse. Il volait, revendait, et redistribuait. Il prévenait toujours les journalistes quand il comptait voler un objet. À tout les coups, une foule incroyable se rassemblait et gênait la police, et il arrivait à fuir facilement. Bien sur, il posait des pièges, et se servait en plus des pièges posés par ces imbéciles de policiers. 

    Lelouch esquissa un sourire en se souvenant des policiers prient dans leurs propres filet, avant hier. Ils étaient si bêtes ! Tant mieux pour lui ! 

     

    Il avait envoyé une lettre à la police, à la presse, pour parler de sa nouvelle cible. Il n'avait pas dit ce qu'il allait voler, mais c'était à l'hôtel de ville. Il visait évidemment l'émeraude de Süskind, si précieuse à la famille royale, et la police devait bien le savoir. Il avait hâte de voir le visage de Gottwald quand il volerait sous son nez le joyau.

     

    Une fois rentré chez lui, dans son petit appartement, se composant de trois minuscules pièces, sa chambre, sa cuisine et sa salle à manger (1). Il s'assit à son pittoresque bureau et commença à écrire sur une feuille vierge, sa plume à la main. Il écrivait à Suzaku, afin de lui donner rendez vous. Il devait aller à l'hôtel de ville pour prendre ses repaires, prétextant voir l'émeraude et les autres joyaux. C'était une occasion parfaite. Il n'aurait qu'à revenir plus tard pour tout installer, cacher ses instruments et autres. Tout serait parfait.

     

    OoO

     

    Le lendemain, Lelouch alla poster sa lettre à la poste, et celle-ci fut vite distribuer. Ils se retrouvèrent ainsi, le lendemain, devant l'hôtel de ville.

     

    "Lelouch ! je suis content que tu m'es contacté !

    -Suzaku, je suis heureux de te revoir, j'ai eu peur que tu ne viennes pas, je dois te rembourser ? (2)

    -Non non ! je gagne assez bien ma vie pour payer une lettre. Ca m'a fait énormément plaisir que tu m'écrives, tu es mon premier ami ici !"

     

    Ils discutèrent ainsi quelques instants, avant que Lelouch lui demande s'ils y allaient. Suzaku répondit que oui, et ils rentrèrent dans le bâtiment, que l'on pouvait visiter. Alors que le japonais pensait qu'ils se promenaient innocemment,  Lelouch regardait autour d'eux, observant les différentes sorties, celle possible par le toit en verre, par les fenêtres en hauteur. Il reviendrait le jours juste avant le cambriolage pour y cacher ses affaires.

     

    "Tu es déjà venu, Lelouch ? je veux dire, ici ?

    -Non ! mais vu que Zéro veut y voler des objets, je préfère y aller au moins une fois !

    -Tu penses qu'il va réussir ?

    -Il a toujours réussi, tu sais ! La police n'arrive pas à le contrer, je préfère venir pour voir ces oeuvres magnifiques.

    -Mais… Tu… Tu es pour ces actions ?

    -Eh bien… Personne ne sait ses motivations, je juge selon les motivations, fit le britannien, souriant mystérieusement.

    -Moi je ne cautionne pas ces actions ! il agit avec malhonnêteté ! il dépouille des personnes, une nation de ses biens ! c'est tellement… Immoral !"

     

    Lelouch soupira. Au moins, il savait maintenant que son nouvel ami détestait son autre identité. Tant pis, il n'arrêterait pas parce que Suzaku avait le sens de la justice. En plus, ils se connaissaient à peine ! 

     

    "Dis Suzaku, fit le brun, pour changer le sujet de la conversation, tu parles vraiment bien notre langue, tu es japonais pourtant ! où as tu appris à parler si bien ?

    -Ooh… Le jeune homme comprit que ce sujet le gênait. En fait, j'ai croisé quand j'étais petit un homme britannien qui m'a inspiré, et qui m'inspire toujours, un très grand respect. C'est à cause de lui que j'ai beaucoup travaillé pour pouvoir le rejoindre ici et travailler pour lui.

    -Ah ! d'accord… Tu es amoureux de lui, alors ?

    -Qu… Quoi ?!" fit le japonais, choqué par les déductions du jeune homme.

     

    Lelouch ricana légèrement, en voyant le malaise de son ami. Suzaku bouda légèrement, faisant encore plus rire l'autre qui le traita par la suite de gamin.

     

    "Homophobe ? demanda le britannien.

    -Hein ? Non… Je ne m'attendais pas à ce que tu me dises cela ! c'est assez… Surprenant !

    -Tu aurais dû voir ta tête !

    -Arrête de te moquer, Lelouch !"

     

    Ils sortirent de l'hôtel de ville, et continuèrent de se promener, avant que le brun lui dise qu'il devait le quitter, ça allait être l'heure d'aller au travaille.

     

    "Tu travailles tard, pas vrai ?

    -Je commence à 18 heures le soir et je finis lorsque le dernier client est parti, pourquoi ?

    -Oh… Comme ça ! tu… Tu voudras qu'on...

    -Qu'on se revoie demain ? d'accord ! on se retrouve ici à 15h ? on ira voir Nunnally ! 

    -D'accord, fit Suzaku amusé par l'empressement de son ami.

     

    Lelouch l'embrassa sur la joue et partit pour son travail, laissant un Suzaku rougissant comme un coquelicot dans le parc où ils s'étaient baladés.

     

    OoO

     

    À 23h30, Lelouch rentra du restaurant, épuisé, et troublé. Non, ce n'était pas son travail qui le troublait, mais Suzaku. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de l'embrasser sur la joue ? il aurait dû lui serrer la main, comme un vrai homme. Non, au contraire, il s'était conduit comme une midinette, comme une fille à son premier rendez vous. Le lendemain, il s'excuserait de sa conduite. 

    Mais c'est vrai, il ne pouvait pas se le cacher, Suzaku était vraiment un bel homme. Grand, aux épaules larges, aux cheveux bruns, légèrement bouclé, toujours en bataille, et aux magnifiques yeux vert émeraudes… Oui, tout autant que celle qu'il allait voler, dans 6 jours.

     

    À suivre…

     

    1. À l'époque, les salles de bains étaient un luxe que seul les plus riches s'offraient, voilà pourquoi notre Lulu-chan n'en a pas.

    2. À l'époque, le destinataire d'une lettre devait payer pour l'envoie de celle-ci et non l'envoyeur.

     


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