• Voleur et Policier chapitre 4

    La semaine passa rapidement pour Lelouch. Il était déjà mardi, et il attendait dans le parc, là où Suzaku lui avait donné rendez vous. Comme il s'y attendait, le japonais ne lui avait pas donné de nouvelle. Il lui avait dit qu'il serait occupé à cause de Zéro, mais il se demandait pourquoi il était si préoccupé par cette histoire, après tout, il ne travaillait pas pour la police, mais pour le gouvernement, mais peut être que c'était un peu la même chose, après tout. Mais il n'avait pas envie d'impliquer Suzaku dans cette histoire de vol, car après tout, c'était lui Zéro, le voleur qui sévissait dans la ville depuis plusieurs mois. Mais bientôt, il n'aurait plus besoin, son but était presque atteint, encore juste un peu…

     

    "Lulu !"

     

    Lelouch se retourna, en soupirant, un sourire aux lèvres. Suzaku n'allait pas le lâcher avec ce surnom stupide !

     

    "Bonjour Suzaku !

    -Excuse moi du retard, de la paperasse à remplir !

    -Je viens d'arriver, ce n'est rien." Mentit-il en bon acteur.

     

    Il ne voulait pas faire culpabiliser le beau brun, ça lui aurait sûrement fait mal au coeur. Oui, oui ! ce n'était pas bien de craquer comme ça pour un homme, un étranger, et surtout un homme travaillant pour le gouvernement, mais il n'y pouvait rien, Suzaku le faisait complètement chavirer.

     

    "Tant mieux ! qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? nous allons voir Nunnally ?

    -Oui ! elle te réclame, je crois qu'elle s'est attachée à toi, ça me rend si heureux, elle est si timide, et avec son handicape, elle n'a que de rares amis… Les miens en général, alors, quelqu'un de nouveau, ça la rend plus lumineuse...

    -Je suis heureux de savoir que je suis la cause de ce changement, Lulu-chan.

    -Ah ! Arrête avec ce surnom stupide, par pitié !

    -Lulu ! Lulu !"

     

    Suzaku continua de l'embêter avec ça, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent à l'hôpital. 

     

    "M. Lamperouge ? L'interpella une infirmière.

    -Oui ?"

     

    Il se retourna pour parler avec la femme, jeune, et aux étranges cheveux verts.

     

    "Suzaku, va tenir compagnie à Nana, je reviens tout de suite.

    -Que se passe t'il ?

    -Rien d'important, des formalités, de la paperasse comme tu dis !"

     

    Le japonais se laissa convaincre, et rejoignit la jeune fille dans sa chambre.

     

    "Nunnally ?

    -Suzaku ? Vous êtes là ? Où est mon frère ?

    -Il remplit des papiers, il m'a dit que ce n'était rien. Tu vas bien ?

    -Tu m'as manqué dimanche, quand Lelouch est venu me voir. Il me parle beaucoup de toi ! j'ai l'impression de te connaître autant, alors qu'on se voit moins…

    -Il… Il te parle de moi ? fit le jeune homme, très intéressé par le tournant de la conversation.

    -Oui, je crois qu'il t'aime énormément ! Il ne me dit que du bien de toi, ce qui est rare venant de Lelouch.

    -Ooh..."

     

    Alors il intéressait Lelouch ? C'était important à savoir pour l'avenir ! Il sentait son coeur battre plus fort et son visage prendre des couleurs.

     

    "Suzaku…

    -Oui, Nunnally ?

    -Il faut prendre soin de mon frère, parce qu'il ne s'attache qu'à très peu de personne, et il ne prend pas bien soin de lui. Si toi aussi tu l'aimes, alors ne le blesses pas, s'il te plaît."

     

    Nunnally était vraiment très perspicace. Il lui prit la main, la serrant légèrement.

     

    "Je te le promets"

     

    OoO

     

    "C'est dommage qu'on ne puisse pas rester ensemble encore un peu, se plaignit Lelouch, en prenant le bras de son ami, prétextant avoir froid.

    -Oui, j'aimerai rester aussi, mais j'ai encore beaucoup de travail, après jeudi, ça devrait se calmer.

    -Parce que l'affaire Zéro sera passer ?

    -Oui, vendredi, tu ne travailles pas, c'est ça ? je viendrai te chercher, chez toi.

    -Oh ? d'accord… Tu as le temps de me raccompagner ?

    -Je crois…"

     

    Lelouch glissa sa main dans celle de Suzaku, tout en évitant son regard. Le japonais, surpris au début, la serra tendrement, et colla son épaule à la sienne. 

    Alors qu'ils marchaient, aucun des deux ne dire mots, ils restèrent juste l'un à côté de l'autre, à se tenir la main. Une fois arriver devant chez le jeune britannien, ils se lâchèrent la main.

     

    "Eh bien… Commença Lelouch, gêné.

    -Lelouch… 

    -À vendredi alors ?

    -Oui… Oui, à vendredi." conclut Suzaku, en s'approchant de son ami.

     

    Le brunet déposa alors délicatement ses lèvres sur celles du jeune homme, avant de partir, en courant presque.

    Lelouch rentra chez lui, et alla s'allonger sur son lit, rouge comme une pivoine, heureux. Alors Suzaku ressentait la même attirance que lui. Il était si heureux. (1)

     

    Mais pendant son cambriolage, il devra se concentrer, et oublier Suzaku, pendant ces quelques heures décisives. La police allait être aux aguets. Il ne pouvait pas se désister maintenant, C.C lui avait tout préparé. C.C était une amie. Infirmière, elle avait été élevé par une bonne soeur, et l'aidait dans ses manigances. Elle disait que ça "l'amusait". Tant mieux. Elle était sa complice après tout.

     

    OoO

     

    Jeudi. Il était exactement 22h. Zéro était sur le toit de l'hôtel de ville, vêtu de son costume violet et de son masque qui couvrait ses yeux et son nez; sa cape voletait autour de lui, lui donnant cet air sûr de lui qu'il adorait tant. Il avait réussi à berner ces imbéciles de policier. Il les avait attirer dans sur une fausse piste, et à l'heure qu'il était, ils devaient être attacher, des pieds à la tête, lui laissant ainsi le champ libre. Grâce à un outil spécialement conçu, il fit un trou assez large pour lui dans le toit vitré. Il accrocha sa corde à l'accroche qu'il avait fixé contre le partie en pierre du bâtiment, et glissa jusqu'au sol. Il laissa la corde, comme à son habitude. C'était juste pour narguer ces policiers si fiers d'eux. Il aimait bien les embêter. Bref, il parcourut la salle discrètement, tout en évitant les différents pièges posés par la sécurité, jusqu'à arriver à l'émeraude qu'il voulait voler. Lelouch observa bien le bijoux, sur quoi il était posé. À tout les coups, ils avaient piéger le joyaux pour qu'il ne puisse pas le voler. En effet, il remarqua que si il déplaçait le joyaux, une cage lui tomberait dessus, l'empêchant ainsi de s'enfuir. La prison était au dessus de lui, recouverte d'un long tissu de couleur sombre. 

     

    Il prit un petit sac accroché à sa ceinture. Du même poids environ que l'émeraude. Il n'aurait qu'à la remplacer, et le tour serait joué… Mais il prenait un risque. Est-ce que si le poids était supérieur à celui de l'émeraude, le piège se déclencherait quand même ? Non, ces policiers n'étaient pas aussi intelligent… Mais il ne voulait prendre aucun risque… Il s'éloigna légèrement et c'est du bout des doigts qu'il déposa sur l'émeraude. Une fois le sac lâché, Lelouch fit un bon en arrière pour éviter d'être pris dans le piège… Qui ne se déclencha pas.  Zéro lâcha un sourire. Il avait réussi. Il remplaça alors habilement l'émeraude par le sac, et mit le joyau dans sa sacoche. Il n'avait plus qu'à s'enfuir. Il retourna à sa corde, tout de même content de pouvoir s'échapper par là où il était arrivé. Il s'y agrippa et commença à grimper, ce qui fut une chose difficile. Il détestait le sport. Sa seule compétence utile était sa souplesse, mais il détestait faire de l'exercice. 

    Il pesta contre lui même. Il aurait dû l'accrocher plus prêt du mur, il aurait pu s'en servir comme appuie pour ses jambes. 

     

    "Zéro !!"

     

    Il tourna la tête vers l'entré principal. Le chef Gottwald était là et le regardait effaré.

     

    "Oh mince ! je me suis fait prendre ! fit le voleur, d'un air dramatique. Je n'aurai pas eu le temps de prendre l'émeraude ! quel dommage !"

     

    Après ces quelques mots, il se remit à grimper, difficilement, et lorsqu'il arriva au toit, il aperçut que les policiers avaient commencé à le suivre, grimpant, bien plus vite que lui, la corde. Il s'assit sur le toit en verre, qui n'allait pas tarder à se fissurer. Ces hommes étaient trop lourds ! Il sortit un poignard et coupa la corde, étouffant un rire en les voyant tous tomber.

     

    "Non !! il a volé l’émeraude !! Il est sur le toit ! Attrapez le bon sens !!"

     

    Qu'est-ce qu'il pouvait crier ! ll ne le supportait plus. 

     

    "Adieu les minables !" 

     

    Lelouch sauta du toit, et atterrissant sur un autre, courra de maison en maison, son butin en poche. Il l'avait bien mérité ! ll pouvait être fier de lui.

     

    "Arrête toi tout de suite, Zéro !"

     

    Le voleur se retourna en jurant. Qui pouvait bien l'avoir suivi jusqu'ici ? Il fit alors face à son poursuivant, et il sentit ses yeux s'écarquiller quand il reconnut Suzaku, habillé de l'uniforme de police. Non… Suzaku travaillait pour le gouvernement, pas pour le police ! ce n'était pas possible ! 

    Il se reprit bien vite, et s'exclama, un sourire suffisant aux lèvres.

     

    "Oh ! bravo ! tu es nouveau ? tu es bien plus fort que ces autres policiers qui ne savent rien faire par eux même !

    -Rends l'émeraude ! Tout de suite !

    -Pourquoi je t'obéirai, petit policier ?

    -Parce que ce que tu fais est malhonnête ! C'est cruel de dépouiller ta propre nation seulement pour toi !

    -Tu apprendras, policier, que la vie est injuste et cruelle."

     

    Lelouch, ne pouvant faire face une seconde de plus à celui qu'il aimait, s'enfuit, courant le plus vite possible pour lui échapper. 

    Suzaku se lança à nouveau à sa poursuite, et c'est alors que le voleur montait pour aller sur un toit plus haut qu'il réussit à l'attraper. Sa main serra sa cheville.

     

    "Aah ! fit le voleur en se sentant attirer vers le bas. Lâche moi !!

    -Non, hors de question !"

     

    Le japonais réussit à attraper sa sacoche, là où se trouvait l'émeraude.

     

    "Pardon, Suzaku" pensa Lelouch avant de mettre un coup de pied dans la poitrine de son ami.

     

    Malheureusement, il ne réussit pas à rattraper l'émeraude, qui finit dans les bras du policier. Il jura une énième fois. Suzaku se relevait déjà. Tant pis pour cette fois. 

     

    OoO

     

    Lelouch arriva chez lui, épuisé. Il enleva ses vêtements et les cacha sous son matelas. Il avait raté son coup. C'était la première fois qu'il se faisait avoir. Il s'était fait avoir par Suzaku… Comment allait il bien pouvoir réagir devant lui, maintenant ?

     

    À suivre...

      

     

    1. Écrit en regardant "L'homme bicentenaire", le moment où Porcia et Andrew flirtent, c'est tellement romantique x3

     


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