• Voleur et Policier chapitre 5

    "Bravo Kururugi ! vous avez réussi à récupérer l'émeraude ! Fit Jeremiah, un sourire aux lèvres

    -Merci… Répondit l'intéressé.

    -Qu'y a t'il ? vous n'avez pas l'air heureux ?

    -C'est que… Je ne l'ai pas attrapé… Il m'a eu en traitre, ce lâche…

    -Zéro est comme ça ! mais maintenant que vous le connaissez, vous pourrez l'avoir plus facilement !

    -Sûrement, oui…"

     

    Suzaku avait réussi là où ils avaient tous échoué. Il avait récupéré l'objet volé, c'était pour les autres un exploit, mais pour lui, ce n'était qu'une semi-victoire, une presque défaite. Il se souvenait encore du sourire arrogant de Zéro. Il l'avait surpris quand il l'avait frappé au ventre, mais il ne se laisserait plus faire désormais. Oui, il attendrait avec impatience sa future rencontre avec le voleur, il l'arrêterait et cette fois, il lui retirait ce masque et lui enlèverait ce sourire suffisant du visage. 

     

    OoO

     

    Le japonais se tenait maintenant devant la porte de la maison à Lelouch. Il avait apporté des fleurs. Peut être que cela faisait de trop ? Non ! Il allait déclarer sa flamme à Lelouch ! Mais… Peut être que c'était trop tôt ? Il se connaissait depuis seulement une dizaine de jours… Il ne voulait pas brusquer son ami, mais en même temps, quand il l'avait embrassé, il ne l'avait pas repoussé, il avait même répondu à son baiser… C'était lui qui lui avait pris la main ! Justement ! peut être que c'était lui qui attendait ça ? Non ! Il ne devait pas le faire attendre ! Il allait lui déclarer son amour pour lui ! 

     

    Il frappa trois fois à la porte et attendit quelques instants, avant que le brun lui ouvre la porte. Il l'invita à entrer dans sa demeure, silencieusement, un peu gêné. Ils s'assirent, ils discutèrent, de tout et de rien, et Suzaku ressentit un malaise, un mur nouveau entre eux deux. 

     

    "Lelouch…

    -Oui ?

    -Qu'est-ce qu'il se passe ?

    -Hein ? Rien du tout, je vais très bien. Nia t'il.

    -Allons, je ne suis pas aveugle ! Raconte moi...

    -Je n'ai rien à te dire !" conclut Lelouch, en haussant le ton.

     

    Le britannien se leva, suivit  de Suzaku qui lui attrapa le bras. Il le tourna vers lui et l'embrassa. Surpris, l'autre ne se dégagea pas.

     

    "Est-ce le fait que je t'ai embrassé la dernière fois qui te gêne ? Ca n'a pourtant pas l'air de te déplaire ! 

    -Quoi ? Ca n'a rien à voir ! Lâche moi !

    -Non ! Si tu ne me parles pas, je ne pourrai pas savoir…

    -Tu m'as menti !"

     

    Il le lâcha, abasourdi. Il lui avait menti ? Quand ? Sur quoi ?

     

    "De quoi est-ce que tu parles…?

    -Tu ne travailles pas pour le gouvernement, tu es policier !" s'exclama t'il en lui mettant le journal du jours sous le nez.

     

    Suzaku prit le journal entre ses mains et lut en première page "Première entrave à Zéro : Suzaku Kururugi", avec en plus une photo de lui ramenant l'émeraude, arborant son uniforme de la police.

     

    "Pourquoi tu me l'as caché ?

    -Je… Je ne t'ai pas menti, je travail vraiment pour le gouvernement, on m'a confié la mission d'attraper Zéro, c'est pour ça que je travail en collaboration avec la police. Je suis aux ordres du Prince Schneizel."

     

    Alors c'était ça. Suzaku devait l'attraper… Vu comment c'était partit, à sa prochaine apparition, il était fait. Mais, ce qui l'énerva à ce moment là, ce fut la prononciation du nom du Prince.

     

    "Ne prononce pas son nom, s'il te plaît.

    -Lelouch… 

    -Quoi ?

    -Qu'est-ce que tu as contre la police ? Et contre le Prince ?

    -Je… Tout ça, c'est de leur faute… 

    -Quoi ? 

    -Tout ça parce qu'ils n'ont pas su protéger leur Prince de pacotille !! Tout ça parce que Monsieur voulait sortir sans protection !! Je le hais ! Ce n'est qu'un égoïste !! Cria Lelouch, hors de lui.

    -Je t'interdis de parler du Prince comme ça, Lelouch !!

    -Il est responsable de la mort de mes parents et de l'hospitalisation de Nunnally !"

     

    Suzaku se tut. Le brun était au bord des larmes, et se mordait la lèvre, sûrement pour s'empêcher de pleurer devant lui. Il avait été trop loin. Mais que voulait il dire par ça ? Pourquoi Schneizel était responsable de la mort de la famille de Lelouch ?

     

    "Lulu… Commença t'il. Le japonais passa sa main sur la joue de son vis-à-vis. Je ne voulais  pas te faire de la peine… Excuse moi…"

     

    Il tourna son visage vers le sien, et à nouveau, il l'embrassa. Lelouch passa ses bras autour de sa nuque, répondant à son baiser, et se collant à lui. Suzaku passa un bras autour de sa taille, le tenant fermement contre son corps. Ils se regardèrent un instant, leurs yeux plongés les uns dans les autres, leurs fronts collés.

     

    "Je t'aime Lelouch… Je ne voulais pas te rendre triste… Je t'aime…" Lelouch sursauta presque à la déclaration. Il sourit doucement et se serra contre l'autre homme.

     

    OoO

     

    Lelouch s'assit dans son lit, mettant le drap autour de son corps nu. Il regarda son amant dormir à côté de lui. Il avait l'air heureux, heureux et comblé. Ca, après ce qu'il lui avait fait, il avait le droit. Il prit une des mèches de cheveux folle du japonais entre ses doigts et la tripota quelques minutes avant de se rallonger, se mettant dans les bras de son amour.

     

    "Tu n'arrives pas à dormir, Lulu ?

    -Hm ?"

     

    Suzaku avait ouvert les yeux et le regardait tendrement.

     

    "Je ne suis pas fatigué…

    -Ah bon ? Fit il, surpris, après tout ce que je t'ai fait ? Tu devrais être épuisé, dit il malicieusement.

    -Pervers, va !"

     

    Après ça, ils s'embrassèrent longuement, amoureusement, restant dans les bras l'un de l'autre.

     

    "Tu vas devoir partir… Dit Lelouch, triste.

    -Oui… Nous devons trouver Zéro...

    -Que… Qu'est-ce qu'il se passera quand tu l'auras capturé…? Tu partiras ?

    -Je… Je ne sais pas… Je ne sais pas du tout, Lelouch"

     

    OoO

     

    Lorsqu'il sortit de chez Lelouch, la nuit était tombée. Mieux valait il le laisser tranquille pour le moment. Il avait passé un merveilleux moment avec son nouvel amant, la sensation d'être en lui était tout bonnement… Délicieuse ! Jamais il ne s'était senti aussi complet qu'en étant dans le corps du brun, mais il devait voir le Prince, maintenant, pour lui demander des précisions sur la mort des parents de Lelouch, et sur l'handicap de Nunnally.

     

    Il arriva devant le palais impériale. Il demanda une audience auprès de son Prince, audience qu'il obtenu sans aucune difficulté, son nom aidant. 

     

    "Suzaku-kun, entre donc. Lui dit Schneizel, souriant.

    -Ne vous sentez pas obligé d'employer le japonais, Your Highness. Nous sommes à Britannia après tout.

    -Très bien, alors, que me vaut ta visite ? J'aurai pensé que tu reviendrais après avoir capturé Zéro. Je suppose donc que ce n'est pas pour cela.

    -Je… Vous supposez bien, Votre Majesté. Je viens pour vous parler d'une affaire qui m'a intrigué. Je me suis fait un… Un ami en ville. Et lorsque j'ai prononcé votre nom, il s'est mis dans une colère noir. Il dit que vous êtes responsable de la mort de ses parents, et de l'hospitalisation de sa soeur.

    -Oh… Je vois… Comment s'appelle ton ami ?

    -Lelouch Lamperouge."

     

    Schneizel, qui s'était assis entre temps, se releva en soupirant. Lamperouge. Il se souviendrait à jamais des yeux haineux qui s'était posé sur lui. Ces yeux améthystes, plein de larmes et de rage. 

     

    "En effet… Il y a de cela 9 ans, j'ai été visé par une attaque de rebelle, qui était contre la monarchie. Il y a eu beaucoup de blessés, et de morts, évidemment. Ce jours là, je me promenais sans protection car je pensais qu'ils n'étaient là que pour m'embêter et me priver de ma liberté… Mais les passants ont été pris dans l'attaque, et une famille a été presque entièrement tué. La famille Lamperouge était là. La mère a protégé ses enfants, mourant pour eux, mais la fille a été touché, ainsi que le garçon, qui était tombé inconscient. La jeune fille a été touché irrémédiablement aux jambes, le garçon juste à l'épaule. Le père m'a protégé. Il m'a sauté dessus. Il m'a sauvé la vie, au détriment de la sienne."

     

    Suzaku comprenait maintenant, il comprenait la tristesse de Lelouch, sa haine envers le Prince et ses paroles. Si la garde du Prince avait été là, ses parents ne seraient peut être pas mort. 

     

    "Évidemment, nous avons pris en charge leur hospitalisation, et en apprenant que la jeune fille était aveugle et incapable de marcher, mon père, l'Empereur a décidé de payer pour le restant de la vie de la jeune fille, cet hôpital pour qu'elle puisse y rester. J'ai même été la visiter, quelques années après le drame, pour m'excuser. Elle m'a pardonner, cette jeune fille n'avait aucune haine en elle, c'était un honneur de savoir que ses parents avaient aidé la monarchie à prospérer, car comme tu le sais, je suis voué à succéder à mon père… Mais son frère est arrivé, et quand il m'a vu, il m'a insulté, de tout les noms. Je comprends sa colère. Il m'a ordonné de ne plus jamais venir les voir, sinon il finirait ce que les rebelles n'avaient pas réussi à faire."

     

    Il s'étonnait de cette violence. Ca ne ressemblait pas à Lelouch, mais il ne pouvait remettre en doute la parole de Schneizel. Sous le coup de la colère, on pouvait dire des atrocités sans noms.

     

    "Je ne lui en veux pas… Est-ce que ça répond à ta question, Suzaku ?

    -… Oui, répondit il après une hésitation. Merci de m'avoir parlé, et désolé de vous avoir rappelé de mauvais souvenir."

     

    Peu de temps après, Suzaku était dehors, marchant dans la rue.

     

    "Major Kururugi !!

    -Madame Viletta ? Que se passe t'il ? La femme avait l'air bien heureuse.

    -Nous avons arrêté Zéro !"

     

     

    À suivre…

     


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