• Voleur et Policier chapitre 6 (FIN)

    "Major Kururugi !!

    -Madame Viletta ? Que se passe t'il ? La femme avait l'air bien heureuse.

    -Nous avons arrêté Zéro !"

     

    "Quoi ?! Comment ?! Qui est-ce  ?!

    -Doucement, Kururugi ! Nous avons interrogé des suspects, et il semblait que une personne s'était toujours trouvé plusieurs fois sur le lieu du cambriolage, quelques jours avant que Zéro apparaisse. En montrant la photo aux témoins, des travailleurs surtout, ils l'ont tous reconnu, nous sommes allées chez lui il y a à peine une heure, le costume de Zéro s'y trouvait.

    -Mais qui est-ce alors ?!

    -Lelouch Lamperouge"

     

    OoO

     

    Suzaku s'était senti mourir quand Viletta lui avait dit que Lelouch était Zéro. Lelouch… Est-ce qu'il s'était servi de lui ? Non, il ne lui avait jamais rien demandé sur la police, et il ne savait pas qu'il travaillait pour. Non !! Ce n'était pas possible… Lelouch ne pouvait pas être cette personne après qu'il il avait couru…  Il était allé chez lui, il n'avait rien remarqué d'étrange…

     

    "Vous… Vous en êtes vraiment sûr…?

    -Bien sur ! Zéro ne sévira plus ! mais on a pas retrouvé les autres oeuvres volés, mais je suis certaine que ce n'est qu'une question de temps !"

     

    Ils rejoignirent ainsi le poste de polices, où derrière les barreaux, gisaient le voleur, enchaîné. Suzaku le regarda de longs instants, avant de détourner son regard, déçu.  Non ! Il ne devait pas ! Lelouch devait lui expliquer, il lui laisserait la chance de pouvoir lui dire.

     

    "J'aimerai lui parler, si cela est possible. Dit il au chef Gottwald.

    -Bien sur, allez-y."

     

    Le japonais entra dans la cellule, isolé de tout le monde. Lelouch, attaché, incapable de bouger, ne fit que relever tristement la tête. Finalement, incapable de se retenir, il ne put que laisser sa rage, sa colère et sa déception ressortir:

     

    "Suzaku… Je…

    -Tais toi ! Tu… Tu es Zéro… Comment ?! Pourquoi ?! Lelouch… ! Tu… Est-ce que tu m'as utilisé ?!  Bordel… Je t'aime !! 

    -Suzaku… Lelouch, rougissant, avala durement sa salive. Jamais je ne me suis servi de toi… J'ai appris que tu étais policier en lisant le journal…

    -Mensonge ! tu l'as su quand je t'ai couru après, lors de ton cambriolage, avant hier ! Je n'arrive pas à y croire…

    -Je ne t'ai jamais utilisé !! Arrête de dire ça !! Je t'aime aussi… Mais… Je ne vais pas abandonner comme ça…

    -Alors tu avoues que tu es bien Zéro ?

    -Je… Oui ! Je suis Zéro, le méchant voleur qui dévalise les banques pour s'enrichir, qui vole des objets d'arts pour le plaisir et qui s'amuse à faire souffrir les autres, oui, c'est bien moi !" Lui cria presque Lelouch, au bord des larmes.

     

    Le jeune homme sortit de la cellule avec hâte, sans répondre, laissant le prisonnier s'abandonner à ses larmes.

     

    OoO

     

    Suzaku ne dormit pas de la nuit. C'était impossible. Sa tête était remplie par des pensées sur Zéro, sur Lelouch, sur leur sois disant amour… Le lendemain, il alla voir Nunnally. Il devait lui annoncer que le voleur fantôme n'était autre que son propre frère, mais que lui, il prendrait soin d'elle a sa place, pendant qu'il purgerait sa peine. 

     

    Alors qu'il allait rentré dans la chambre de la jeune fille, une main se posa sur son épaule. Il se retourna, et reconnut la femme aux cheveux verts qui discutaient avec Lelouch.

     

    "C'est pourquoi ?

    -Où est Lelouch ?"

     

    Ca avait l'avantage d'être direct au moins…

     

    "En prison.

    -Oh ? Alors il s'est fait prendre ?

    -Quoi ? Comment… Comment vous le savez ?

    -C'est notre secret, à Lelouch et à moi. Racontez moi ce que vous êtes pour Lelouch, et peut être que je vous dirai ce que je suis pour lui."

     

    C'est ainsi qu'il raconta tout à cette femme qu'il ne connaissait que depuis quelques minutes. Il lui dit tout pour leur rencontre, comment il était tombé amoureux de lui, comment ils s'étaient embrassés, comment ils avaient fait l'amour. Il travaillait provisoirement pour la police, et Lelouch était le voleur qu'il avait pour mission de capturer.

     

    "Je vois… C'est compliqué votre histoire, il a fallu que tu rencontres Lelouch… Mais peut être se serait il fait attraper quand même ? Il n'a pas été très prudent… 

    -Arrête de parler pour rien, et dit moi ce qui te lies à Lelouch ! La somma t'il.

    -C'est bon, c'est bon… Je suis infirmière ici, depuis toujours, et je suis souvent avec Nunnally, c'est moi qui en est la charge, mais, depuis quelques mois, l'hôpital à des problèmes… Si Lelouch a commencé à voler, c'est pour Nunnally, pour qu'elle puisse rester ici.

    -Quoi ? Mais c'est le gouvernement qui paie la chambre d'hôpital de Nunnally ! Argumenta t'il, l'air incertain.

    -Tu m'as écouté, oui ou non ? L'hôpital a des problèmes, le gouvernement s'en fiche que l'hôpital s'effondre, même s'il paie une chambre pour une handicapé. L'hôpital aurait dû fermer il y a de cela deux mois. Grâce à Lelouch, il a tenu encore trois mois ! 

    -Comment ça ? Comment a-t'il fait…?

    -Il vole, il revend, et il fait des dons. S'il avait réussi à voler l'émeraude, l'hôpital aurait pu survivre et se remettre à flot, mais grâce à un certain policier, tous les malades qui vivent ici vont se retrouver à la rue. Nunnally y comprit. Et puisque son frère est en prison, elle va surement mourir d'ici une ou deux semaines… Personne ne voudra s'occuper d'elle."

     

    Suzaku comprit enfin. Lelouch ne volait pas pour de mauvaise raison. Il essayait de sauver l'hôpital. Mais il y avait des raisons plus simples ! Pourquoi voler ?

     

    "Mais… Pourquoi ne pas avoir contacter le gouvernement ?

    -Mais il l'a fait ! Ils lui ont répondu que les faibles n'avaient qu'à mourir. C'est comme ça à Britannia, Seul les plus forts survivent... C'était son seul recours. Ce n'était pas avec son salaire de misère qu'il allait pouvoir sauver l'hôpital…"

     

    Suzaku se sentit mal. Il avait parler si mal à Lelouch, il l'avait traité comme un moins que rien, comme un criminel, alors qu'il le faisait dans un but lucratif. Lelouch devait tellement lui en vouloir. Non, il ne voulait pas ! il voulait simplement être avec lui. Il devait prendre une décision. Il regarda C.C, avec un regard désespéré. Elle lui sourit mystérieusement et lui fit signe de le suivre…

     

    OoO

     

    Lelouch, seul dans sa cellule depuis le départ de son amant, désespérait. Il avait envisagé le fait d'être arrêté, et il s'était dit qu'il arriverait à s'en sortir, mais là, ce n'était pas seulement sa liberté qu'il avait perdu, il avait peut être bien perdu pour toujours la confiance de Suzaku, et peut être même son amour… Il ferma ses yeux qui le picotait. Non, il ne devait pas se remettre à pleurer, on ne devait pas le voir dans cet état honteux. Suzaku était bien la seule personne devant laquelle il avait montré des signes de faiblesses. Il s'en voulait tellement, oui il s'en voulait d'avoir pensé que le japonais comprendrait, il travaillait pour Schneizel après tout, ce salaud irresponsable.... Perdu dans ses sombres pensées, il n'entendit pas les policiers venir vers sa prison. Ils le déplacèrent puis on le libéra de ses liens et on le laissa dans une cellule simple : Une planche en bois en guise de lit et un cabinet de toilettes. Il alla s'asseoir sur la planche, qui craqua immédiatement, l'entraînant contre le sol dur. Il s'y assit finalement, dans un coin de sa cellule. Il repensa à Suzaku, et les larmes lui vinrent automatiquement aux yeux. Jamais il n'aurait dû tombé amoureux de lui, jamais il n'aurait dû avoir d'ami, ils n'étaient qu'une source de problèmes. 

     

    Une larme coula sur sa joue, larme qu'il essuya immédiatement. Il ne devait pas pleurer. Il n'avait pas le droit, Suzaku ne le méritait pas.

     

    Ainsi, trois jours et trois nuits passèrent, durant lesquelles Lelouch se morfondait sur lui même, ne mangeant rien, maigrissant à vu d'oeil, dormait à peine, restait prostré sur lui même, contre son mur, se déplaçant un minimum. Puis au bout du quatrième jours, il entendit du grabuge de l'autre côté de la cellule. Il s'approcha distraitement, et entendit des brides de mots. "Zéro", "cambriolage", "émeraude", et d'autres. Quelques jours après, on vint le voir. On ouvrit la porte de la cellule et on lui dit qu'il était libre.

    Il avait ouvert grand les yeux. Il était surpris, très surpris, mais n'en laissant néanmoins rien paraître de plus. On lui expliqua brièvement que Zéro était réapparu en ville, et que puisque les oeuvres n'étaient pas chez lui, ils n'avaient pas assez de preuve, et d'autres contradictions… On lui rendit ses affaires, et quelques instants plus tard, il était dans la rue. Libre. 

     

    Il se dirigea vers sa maison, mais quand il entra dedans, il remarqua tout de suite que tout était saccagé. Évidemment, il avait tout mis sans dessus dessous pour trouver les oeuvres d'arts voler, mais sans rien remettre en place. Quelques murs présentaient des entailles, le mobilier avait été cassé. Il se dirigea vers sa chambre, mais même là, son lit avait été mis en pièce, de même que l'armoire. Il ramassa ses vêtements éparpillés par terre. Il n'avait plus qu'à tout ranger. 

    Ce n'est que le lendemain qu'il commença à se poser des questions. Qui s'étaient déguisé en Zéro ? Dans quel but ? Était-ce C.C ? Non, elle n'aurait pas risquée sa liberté. Alors qui ? Personne ne savait qu'il était Zéro, à part… Suzaku. Que devait il faire maintenant ? Il ne pouvait pas aller le voir. Il devait aller voir Nunnally, la rassurer. Oui, c'est ce qu'il ferait aujourd'hui. En suite, il irait au restaurant, où il expliquerait la situation à son patron, Shirley lui sauterait dessus en lui demandant comment il allait, Milly se moquerait de lui et Rival se conduirait comme un frère. Peut être reverrait il Suzaku, dans la rue, il l'ignorerait, après lui avoir lancé un regard noir. Il soupira. Il commença par se changer, il ne pouvait pas se rendre à l'hôpital dans cet état lamentable. Il lava son visage avec les moyens du bords, puis sortit de la maison saccagé. 

     

    Il arriva à l'hôpital quelques dizaines de minutes après. Il monta les escaliers. Il n'aperçut pas C.C. Elle seule pouvait lui donner des réponses, c'est ce qu'il supposait. Il ouvrit la porte de la chambre de sa soeur, pour y voir un brun étranger, assit sur la chaise qu'il occupait en temps normal. En reconnaissant son ancien amant, il recula d'un pas. Suzaku se retourna et le vit. Il eut un sourire pour lui. Il n'y avait pas de haine dans ses yeux, juste une étincelle bienveillante. Il se leva et murmura quelques mots à la jeune fille. Il marcha dans sa direction, et le poussa hors de la pièce. Il l'emmena dans une pièce vide. 

     

    "Lelouch, je suis tellement heureux de te revoir...

    -Ce n'est pas le sentiment que tu m'as donné la dernière fois… Répondit il d'une voix faible, un peu sifflante.

    -Je m'en veux tellement de ne pas avoir compris plutôt ! C'est pour ça que je me suis fait passé pour toi !

    -Alors c'était toi ?

    -Oui. 

    -Comment ?"

     

    Suzaku se rapprocha plus près de lui, il colla leur deux corps ensemble, il passa ses bras autour de sa taille.

     

    "C.C, elle m'a dit, et elle m'a fourni le costume.

    -Je vois… Donc si elle ne te l'avait pas dit, tu me détesterais encore, n'est-ce pas ? Lelouch chercha à se dégager, mais le brunet raffermi sa prise.

    -Je t'aime Lelouch ! Si je ne t'aimais pas vraiment, jamais je n'aurai cru C.C, jamais je n'aurai revêtu le costume de Zéro pour te sortir de prison… Crois moi, je t'en supplie."

     

    Le britannien soupira, puis finalement, se laissa aller dans les bras de son sauveur. Suzaku sourit grandement, et serra plus fortement le jeune homme dans ses bras. Il déposa un baiser sur ses lèvres.

     

    "Tu as maigri Lelouch…

    -Je sais...

    -Tu ne t'es pas lavé non plus ?

    -Pas d'eau chez moi, pas de douche à la prison." Fit il simplement. 

     

    Le japonais soupira à son tour et entraîna son amoureux en dehors.

     

    "Hey ! Attends !! Et Nunnally ?!

    -Je lui ai dit que tu allais bien et que tu irais la voir demain ! 

    -On… On va où ?!

    -Chez moi, je vais te laver." Dit il, des coeurs dans les yeux.

     

    OoO

     

    Dans une immense baignoire, Lelouch se reposait dans l'eau brûlante, son dos contre le torse musclé de Suzaku. Celui-ci s'amusait à dessiner les anciennes courbes du corps maigre de son amant. Il déposa un baiser dans son cou.

     

    "Tu vas bien manger, maintenant ?

    -Mmmh… Grommela t'il.

    -Je veillerai au grain."

     

    S'en suivit d'une autre ribambelle de baisers, qui faisaient chavirer Lelouch. Il finit par craquer aux avances de son amant; Il se retourna et s'offrit simplement à lui, collant leur deux corps entièrement. Suzaku prit les hanches du brun et le pénétra lentement, s'attirant quelques grognements de douleurs, qui se transformèrent au fur et à mesure en plaintes et gémissements de plaisirs. Leurs deux corps bougeaient en rythme, s'unissaient et se séparaient pour mieux se revenir, et ce jusqu'à la jouissance. 

    Suzaku porta Lelouch, épuisé, jusqu'à leur lit, le recouvrit par les draps frais et le laissa se reposer en paix. À lui maintenant de nettoyer l'eau ayant débordé de la baignoire durant leurs ébats…

     

    Le lendemain, Lelouch se réveillait lentement. Il était bien, enserré dans un cocon de chaleur. Il ouvrit paresseusement un oeil et vit Suzaku, le tenant contre lui, dormir encore. Il sourit et déposa un baiser sur sa joue, puis il joua avec une mèche de ses cheveux, souriant, heureux. 

     

    "Bonjour toi… Fit le japonais en ouvrant à son tour ses yeux.

    -Bonjour…" Répondit il d'une voix fatigué.

     

    Le britannien se serra plus dans les bras musclé, et déposa sa tête sur le torse puissant. Il voulait dormir encore, mais Suzaku en avait décidé autrement, et se leva, souriant aux jurons que Lelouch lançait à son oreiller humain.

     

    "Hey… Tu vas où ? Demanda t'il finalement, en se levant à son tour, enfilant un drap autour de son corps dénudé.

    -Travailler.

    -Hm… Pour qui ? La police ? Schneizel ?"

     

    Suzaku soupira. Il sentait de la rancoeur dans la voix de son amant. Il se tourna vers lui et alla le prendre dans ses bras.

     

    "Lulu, sans lui, jamais on aurait pu se rencontrer, car jamais je ne serai venu à Britannia, et jamais tu ne serais aller voir ta soeur à l'hôpital… 

    -Même, je peux pas le supporter."

     

    Ah ! Que son amant était borné.

     

    "Tu devras t'y faire !

    -Pff…

    -Va dormir, et mange ! Je reviens ce soir mon ange." Finit il, un grand sourire aux lèvres, comme s'il parlait à son épouse. 

     

    OoO

     

    Une semaine passa. Tout était redevenu normal. Lelouch avait repris son travail, il retournait voir Nunnally, l'hôpital était sauvé grâce à l'intervention de Zéro, qui ne donnait plus signe de vie. 

    Il vivait à présent avec Suzaku, ayant vendu son logement. Évidemment, il n'aimait pas l'idée de savoir que c'était Schneizel qui avait fait construire cette maison pour son amant, mais il devait s'en accommoder, le japonais ne lui avait guère donné le choix. Il voulait qu'ils vivent ensemble.

     

    "Lulu-chan je suis rentré !" retentit une voix dans la grande maison. 

     

    Lelouch se dirigea vers l'entré, mais il se fit happé par une tornade brune et des lèvres impétueuses.

     

    "J'adore le vendredi… Murmura t'il contre les lèvres douces.

    -Parce que je ne travaille pas ?

    -Hmm… Oui… Les lèvres dérivèrent vers le cou. Je peux te faire plein de truc, et j'adore te faire plein de truc…

    -Pervers… Lelouch étouffa un gémissement de plaisir lorsqu'un langue mutine vint lécher son cou.

    -Je sais, mais tu aimes ?"

     

    Il ne répondit pas et se laissa entraîna vers la chambre où ils n'en sortirent qu'au petit matin.

     

    Fin

     


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