• Épilogue - 

     

    « Tu penses que ça va aller ? 

    -Oui Harry, tout va bien aller. »

     

    Harry stressait. Depuis deux jours, il passait dans des phases de déprime et de grande joie de vivre, alternant entre les deux environs toutes les demi-heures. Barry l’avait même renvoyé chez lui, préférant prendre les rennes du magasin le temps qu’il rencontre sa mère. Voilà deux semaines que le rendez vous était prévu, et Harry exultait. De joie ou de tristesse. Tom avait du mal à faire face, ne s’étant pas attendu à une telle réaction. Il ne pouvait pas comprendre, il ne pouvait que imaginer ce que ressentait son amant. Harry n’avait jamais connu Lilly, en fait, elle était même morte, dans son propre monde, tué par son double maléfique, Lord Voldemort. 

     

    Morgana, ça lui faisait toujours aussi étrange de repenser à cet être abominable, mi-homme, mi-serpent, aux yeux rouges si semblables aux siens, mais remplis de haine à l’égard de son compagnon, alors que les siens étaient emplis d’amour.

     

    Sirius avait re-contacté Lilly trois semaines auparavant, pour lui parler de ‘quelque chose’ d’important sur le coffre des Potter. Severus n’avait pas été ravi apparemment que ce ‘satané chien galeux’ ne les appelle, ça n’avait pas étonné Harry, qui lui avait raconté que dans son monde, l’homme avait été une personne acariâtre et terriblement amer. Tom n’avait pas relevé le ‘avait été’, qui voulait bien dire que lui aussi était mort lors de cette terrible guerre. 

     

    « Et si elle ne m’aime pas ? Et si elle ne veut pas me voir ? » Harry sauta de sa chaise et fit les cents pas, et tritura ses mains pour s’occuper.

    -Harry, c’est ta mère, bien sur qu’elle va t’aimer, je pense qu’elle va pleurer, énormément, mais comment est-ce qu’elle ne pourrait pas t’aimer ? Tu es tellement extraordinaire. » Sourit il.

    -Oui mais… Elle va me poser des questions sur mon passé, sur où j’étais…

    -Dis lui que tu ne veux pas en parler, je lui parlerai, je lui dirai que tu ne veux plus y penser. C’est ce que j’ai dis à père, je lui ai fait jurer de ne rien chercher sur toi. 

    -D’accord… Mais-

    -Pas de mais, calme toi maintenant. »

     

    Tom se leva de son siège et alla prendre son amant dans ses bras pour le bercer contre lui. Il respira sa douce odeur et finit par l’embrasser amoureusement. 

     

    Étonnamment, Harry avait refusé de venir habiter à la villa. Il avait préféré resté avec Angela dans leur appartement miteux. Son amant et la blonde ne se quittaient plus depuis qu’il lui avait tout expliqué. Angela avait pendant un temps hurlé sur Harry, puis avait fini par le prendre dans ses bras en pleurant qu’elle était désolé et qu’il était son meilleur ami. Tout était bien qui finit bien.

    Par contre, celui qui avait emménagé chez lui, c’était River Song. Le corbeau s’entendait étrangement bien avec Nagini, et il pouvait presque jurer que les deux familiers discutaient ensemble parfois. Enfin, toujours était il que Nagini devait l’apprécier pour ne pas l’avoir encore bouloté. Ce qui était particulièrement étrange, c’est qu’il aurait juré voir River Song perché sur Nagini qui glissait dans un des couloirs de la villa de Tom. En même temps, River lui servait à envoyer de petits mots doux à son cher fiancé le matin. 

     

    Harry ne voulait pas habiter avec lui. ‘Pas tout de suite’, avait il dit, deux semaines après les évènements de l’Arche, un sourire aux lèvres. Oh il comprenait, Harry voulait garder sa liberté, et ne pas aller trop vite, après tout, ils ne se connaissaient pas encore bien. Ils avaient fait les choses à l’envers, et Harry voulait remédier à cela. Son amant souhaitait une belle histoire d’amour, et il était prêt à tout pour le satisfaire, et l’avoir pour lui. 

     

    « Viens t’asseoir, elle va bientôt arriver.

    -Tu sais que tu me stresses encore plus quand tu me dis ça ? » Tom ne répondit pas tout de suite, et le fit taire d’un nouveau baiser. Ses lèvres étaient toujours aussi délicieuses. 

    -Je peux te destresser si tu le souhaites. » Fit il d’une voix lubrique. Voilà une semaine qu’ils n’avaient rien fait, une des conséquences du ‘je veux aller petit à petit’ de Harry.

    -Bien sur, et qu’on nous surprenne ? Exhibitionniste ! »

     

    Tom allait rétorquer, quand la porte de l’entrée s’ouvrit. Sirius leur avait demandé de venir au manoir Black, 12 Square Grimmaurd. 

     

    « Sirius, on était obligé de venir jusque chez toi ? » Retentit une voix féminine. Le coeur de Harry manqua un battement, voir plusieurs. Il s’était à nouveau relevé, et il attendait que sa mère arrive dans la pièce. 

    -Oui, allez viens, c’est par là. »

     

    Un soupir se fit entendre, et vite, une silhouette à la luxuriante chevelure rousse apparue dans le cadre de la porte. 

     

    « Tom ? Oh mon dieu, ça fait tellement longtemps ! Tu as tellement grandis ! 

    -Tante Lilly, ça me fait plaisir de te revoir. » Tom s’avança pour la prendre dans ses bras brièvement, puis il s’écarta, laissant voir Harry qui la regardait, les larmes aux yeux. 

     

    Sa mère était là, devant lui, elle respirait, elle souriant. Elle était vivante.

     

    « Qui est ton a- Oh Merlin… » 

     

    Lilly posa sa main sur sa bouche et le sanglot qui s’en échappa fut étouffé, mais ce simple son suffit à Harry pour que ses larmes ne se mettent à couper sur ses joues. 

     

    « Maman…? » Fit il, incertain, n’osant pas s’approcher de peur de la faire fuir, ou qu’elle ne disparaisse comme un fantôme à son contact. « Je… 

    -Harry… C’est toi mon bébé, c’est bien toi ! » Lilly éclata cette fois-ci bel et bien en larme, et se précipita sur son fils pour le serrer dans ses bras. « Par tous les dieux, merci… Merci… » 

     

    Harry serra sa mère contre lui, n’y croyant pas, n’osant même plus ouvrir les yeux qu’il avait fermé quand sa mère l’avait pris dans ses bras. Elle était bien là, bien vivante, et elle n’allait pas fuir. Sa mère était bien là. Il finit par ouvrir les yeux, et il vit à travers ses larmes de joies Tom et Sirius s’éclipser dans une autre pièce.

     

    Lilly se recula et prit le visage de son fils dans ses mains et le regarda avec un sourire immense malgré ses yeux rouges et ses joues écarlates d’avoir pleurer. 

     

    « Tu es magnifique. Tu ressembles tellement à ton père… Mais tu as mes yeux. Comment… Oh mon amour, j’en ai tellement rêvé… Comment…

    -Sirius. C’est… C’est tellement long, et bizarre ! » Harry laissa échapper un rire dans ses sanglots. « Je te raconterai tout maman, je te le promets… Je t’aime maman, je t’aime. »

     

    À nouveau, ils se prirent dans les bras l’un de l’autre. Tout irait bien maintenant. Harry avait enfin trouver le bonheur. 

     

     

    FIN. 


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  • Chapitre 12 - Lie to Me

     

    Harry s’était précipité en dehors de la villa. Il ne pouvait pas rester. Tom avait tout découvert. Bien sur, ça n’aurait pas dû le surprendre. Tom était intelligent, trop peut être. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire ? Il allait forcément mettre tout le monde au courant. Angela ne lui parlerait plus jamais… Et Sirius non plus. Il n’aurait jamais l’occasion de voir sa mère. 

     

    Sa vie ici était finie. Jamais il ne serait tranquille ici. Si tout ça s’apprenait, alors il serait capturé, on l’interrogerait, et on ferait probablement des expériences sur lui… Il serait enfermé comme un criminel. 

     

    Non ! Il ne se laisserait pas faire. Il préférait mourir avant, mais d’abord, il devait voir les esprits. 

     

    Il entendit vaguement son nom hurlé dans la rue, mais il ne s’arrêta pas de courir. Il ne pouvait pas se laisser capturer. Tom lui ferait forcément du mal. Il allait chercher des réponses et il ferait tout pour les avoir. 

     

    Des larmes coulèrent sur ses joues. Il avait l’impression d’être revenu quelques mois auparavant, où il fuyait la mort, où il se battait pour sa liberté et sa vie.

     

    Il héla un taxi et entra précipitamment dans le véhicule, avant d’ordonner plus qu’il ne demanda, qu’il le conduise à l’ancien Ministère de la magie. 

     

    Harry savait exactement où aller. 

     

    Le voile. 

     

    C’est là qu’il se rendait. Ici, c’était une relique qui ne servait pas à grand chose. Dans ce monde, peu de personnes voyaient les autres mourir, aussi, la connaissance de l’arche c’était doucement évanoui depuis la première guerre mondiale. Elle était toujours au même endroit, sauf que plus personne n’y allait. C’était à peine un musée, tout le monde pouvait y entrer, même si de nombreux sortilèges préservaient l’endroit, et évitaient qu’il soit dégradé. 

     

    Il paya rapidement le chauffeur qui partit sans demander son reste, et quant à lui, il arriva devant l’entrée dévoilée, et qui s’enfonçait dans les sous-sols de Londres. Personne ne se trouvait dans les sous sols. C’était étrange pour lui de revenir à cet endroit. Le nouveau Ministère n’avait rien à voir, et en fait, il gérait tellement de personne à présent, qu’il était dispersé en plusieurs sites, répartis dans tout Londres. 

     

    Harry s’enfonça plus profondément, passant les étages, jusqu’à arriver au tout dernier. Le département des mystères. Il parcourut rapidement les couloirs, débouchant tout d’abord sur l’ancienne salle des prophéties, vidée entièrement, ne laissant qu’un vaste espace sans vie. 

     

    Finalement, après s’être longuement rappelé avec nostalgie son passage dans ce département à la fin de sa cinquième année, pour récupérer la prophétie, Harry arriva dans la salle de la mort, là où était entreposée le voile. Il savait que c’était là qu’il devait aller. Quel meilleur endroit que la salle de la mort, après tout, pour trouver ses créations ? 

    Le jeune homme avança vers l’immense piédestal où était entreposé l’arche et son voile. Et s’il se jetait tout simplement dedans ? Qu’avait il à perdre maintenant ? Harry leva la main vers le voile, le même qui lui avait arraché son parrain, tant d’années auparavant.

     

    « Tout, Harry Potter. Tu as tout à perdre. » Retentit la voix fantomatique de l’un des esprits des reliques de la mort. « Tu ne dois pas abandonner maintenant, tu ne fais que commencer ta vie ici. 

    -Ma vie n’a pas de sens, vous le savez. J’aurai dû accepter de disparaître, au lieu de venir ici, ça ne m’apporte que des ennuis, et j’en ai assez de me battre. J’aurai dû mourir là bas ! Voldemort m’avait tué, j’allais retrouver ma famille, mais non, il fallait que vous vous en mêliez, que vous me gâchiez la vie ! Je n’ai même pas voulu vous rassembler, maudites reliques ! » Harry souffla, et s’effondra par terre, en larme. « Pourquoi vous ne m’avez pas laissé mourir ?

    -Tu es le Maître de la mort, notre Maître, nous ne pouvions pas te laisser mourir. Et tu nous as réunis. Tu nous as libéré. 

    -Je me fiche d’être le maître de la mort ! Je… J’étais très heureux de mourir là bas ! J’allais enfin retrouver mes amis ! Ma famille ! Et je ne sais même pas ce qu’il est advenu au Harry Potter de ce monde ! Est-ce que ma venue ici l’a tué ? Lui aussi devait avoir une famille et des amis, qu’est-ce qu’il est advenu de lui ? »

     

    Harry se tue, épuisé de s’énerver pour rien. Il n’y pouvait rien, mais ne pouvait s’empêcher d’être énervé, d’être en colère pour tout ce qu’il se passait, et pour tout ce qu’il ne contrôlait pas. Pourquoi est-ce que c’était sa vie qui était ainsi manipulé ? N’avait il pas déjà donné ? 

     

    « Le Harry Potter de ce monde était condamné. » Fit l’un des trois esprits. « Les mondes connexes sont rares, et tu as la chance de tout recommencer, de donner à la vie de ce garçon un sens, en prenant sa place, en étant heureux à ton tour, pour toi et pour lui. Mais si tu désires mettre fin à tout cela dès maintenant, tu peux passer à travers le voile, et rejoindre notre créateur. »

     

    La mort. Elles lui offraient malgré tout la mort. Harry se leva. Il n’y arriverait pas. Il le savait. Sirius découvrirait, tout comme Tom, toutes les bizarreries de la vie qui était les siennes, et il se ferait persécuter. Autant mourir tout de suite, sans douleur. Harry tendit à nouveau la main vers le voile. 

     

    « HARRY ! NON !! »

     

    OoO

     

    Tom se releva brusquement en jurant. Merde, quel idiot ! Pourquoi avait il réagi comme ça ? Harry avait été clairement perturbé par les reproches qu’il lui avait fait. Il aurait dû rester calme, lui présenter le dossier, et l’écouter, au lieu de l’agresser comme il l’avait fait. 

     

    « HARRY !! » Hurla-t-il dans la rue, sans pour autant voir de trace de son amant. 

     

    Il devait le trouver, et de suite. 

     

    Immédiatement, Tom transplana hors de la propriété et apparu dans l’appartement de Angela. Celle-ci le regarda avec des yeux ronds, sans pour autant dire un mot. 

     

    « Angela ! Harry… Il faut que je le retrouve ! Est-ce que tu sais où il irait si jamais il ne pouvait pas venir ici ?

    -Qu-Quoi ? Mais de quoi tu parles Thomas ? Tu as perdu l’esprit ? Attends, ne me dit pas que c’est avec toi que Harry était hier soir ?

    -Par Morgana, Angela, dis moi juste si tu ne sais pas où il pourrait être ? C’est important, très important, je t’en pris ! » 

     

    Devant son air paniqué, la blonde se leva et se dirigea d’un pas vif vers la chambre de Harry, où après avoir fouillé dans plusieurs tiroirs, elle sortit un petit cahier.

     

    « Son journal intime. Il y a des sortilèges dessus, je n’ai jamais réussi à le lire. » Tom sortit sa baguette et en quelques mouvements, défis les quelques sortilèges qui l’empêchaient de le lire. Il n’avait pas le temps de s’attarder sur sa conscience qui lui disait que c’était tout de même l’intimité de son fiancé qui était en jeu. « Tom, qu’est-ce qu’il se passe ? » Demanda-t-elle doucement. 

    -Harry n’est pas celui que l’on croit, mais j’ai abordé le sujet un peu… Cavalièrement, et j’ai peur de ce qu’il pourrait faire, maintenant que je l’ai acculé dans ses derniers retranchements. Je dois le retrouver… »

     

    Tom ouvrit le cahier et lorsqu’il lut les premières phrases, sa respiration se bloqua de surprise. 

     

    « Je m’appelle Harry Potter Evans, j’ai 23 ans, 24 en juillet prochain. J’ai tué un mage noir, et je viens d’une autre dimension. »

     

    Une autre dimension. Par Merlin. 

     

    Il n’eut pas le temps de continuer qu’un énorme tas de plume noir lui fonçait dedans. L’oiseau de Harry, River Song, venait de voler le journal intime.

     

    « Rends moi ça, oiseau de malheur ! Tu ne vois pas que j’essaie de trouver Harry ? Qui sait ce qu’il pourrait faire dans son état ! »

     

    Il était réellement inquiet. Harry avait eu l’air si désespéré, ses yeux était un véritable miroir sur son âme, et ce qu’il avait vu lui avait fait peur. 

     

    River Song sembla comprendre l’enjeu de sa colère. Le corbeau lâcha le cahier sur le lit, mais au lieu de repartir à ses activités, se posa à côté, et avec son bec, se mit à tourner les pages, jusqu’à s’écarter, le laissant voir. 

     

    « Je dois vraiment apprendre ce qu’il s’est passé dans ce monde. Apparemment, James Potter, mon père, est mort ici aussi, mais ma mère est toujours en vie. Je vais vraiment la rencontrer ! Sirius a dit qu’il m’aiderait, j’ai tellement hâte… J’ai peur aussi. Et si elle ne m’aimait pas ? Toute ma vie j’ai eu envie de lui parler… 

     

    Je dois absolument allé au Département des Mystères. Je pense vraiment que l’Arche et le voile est le seul point où je pourrai trouver les questions à mes réponses. J’ai besoin de me rassurer, j’ai besoin de savoir que je n’ai pas tué le Harry de ce monde en arrivant ici après ma mort. Les esprits y seront forcément. »

     

    Tom s’assit sur le lit et se prit la tête dans les mains. Ce n’était pas possible. Harry était bien mort alors ? Harry ne venait pas de ce monde ? Pourtant, il le sentait, à travers leur lien. Il regarda le corbeau un instant. Ce n’était pas par hasard s’il lui avait montré ce passage. River Song coassa et tapota avec le bout du bec le passage sur le Ministère. Mais le département des Mystères n’existait plus aujourd’hui ! C’était une vieille bâtisse enterrée qui ne servait plus à rien, mais que l’on conservait pour rappeler le passé, il n’y avait plus rien, pourquoi est-ce que Harry voudrait y aller ?

     

    ‘Il y a le voile !’ S’alarma-t-il. 

     

    « Merci beaucoup Angela, je crois savoir où il est ! »

     

    River Song s’accrocha à son épaule, et coassa bruyamment. Tom comprit que l’oiseau voulait venir avec lui, et il transplana à nouveau. 

     

    Cette fois-ci, il apparut devant l’entré de l’ancien Ministère. Harry était tout proche, il le sentait à travers leur lien. Tom s’engouffra dans l’entrée, puis resta figé. L’endroit était immense, après tout, c’était l’endroit où avait été concentré tous les pouvoirs pendant des siècles, avant que les sorciers ne soient connus de la population mondiale. Il devait être venu dans toute sa vie seulement une fois dans cet endroit, et jamais il ne s’était amusé à le visiter entièrement ! Ça aurait pris trop de temps…

     

    « Coaaa ! » Fit River Song en s’envolant, fonçant à travers les couloirs sombres. 

     

    Thomas illumina l’atrium d’un ‘lumos’, et se mit à courir derrière le corbeau, qui devait sentir instinctivement où était son maître. Ils arrivèrent finalement dans une salle immense, où était posé une arche, avec flottant sur elle un voile déchiré. Harry était debout devant elle, ses yeux encore rouges des larmes qu’il avait versé.

     

    « Tout, Harry Potter. Tu as tout à perdre. » Entendit il. Il tourna le regard vers trois silhouettes féminines et fantomatiques qui étaient soudainement apparus autour de son amant. Qu’est-ce que… Qui était elle ? « Tu ne dois pas abandonner maintenant, tu ne fais que commencer ta vie ici. 

    -Ma vie n’a pas de sens, vous le savez. J’aurai dû accepter de disparaître, au lieu de venir ici, ça ne m’apporte que des ennuis, et j’en ai assez de me battre. J’aurai dû mourir là bas ! Voldemort m’avait tué, j’allais retrouver ma famille, mais non, il fallait que vous vous en mêliez, que vous me gâchiez la vie ! Je n’ai même pas voulu vous rassembler, maudites reliques ! »

     

    Tom vit avec peine Harry tomber à terre. Il voulut courir auprès de lui, et le rassurer, lui dire que tout irait bien, mais tout se mélangeait dans sa tête. Qui était Voldemort ? Était-ce le mage noir dont il parlait dans son journal intime ? Et quelle était cette histoire de reliques ? Cela lui semblait familier… Mais oui ! Le compte des trois frères Peverrell ! Les trois frères qui avaient gagné de la Mort elle même trois reliques, une baguette invisible, une cape d’invisibilité permettant de se cacher de la mort, et une pierre ramenant les morts. Mais alors…

     

    « Pourquoi vous ne m’avez pas laissé mourir ? » Souffla Harry, si bas que Tom eut du mal à l’entendre, malgré l’échos, et d’une voix qui lui brisa à nouveau le coeur et qui lui serra l’estomac. Lui ne voulait pas que Harry meurt, peu importe qu’il ne soit pas le nourrisson qu’il avait porté dans ses bras lorsqu’il n’était qu’un enfant. Harry était à lui, peu important le monde duquel il venait. 

    -Tu es le Maître de la mort, notre Maître, nous ne pouvions pas te laisser mourir. Et tu nous as réunis. Tu nous as libéré. 

    -Je me fiche d’être le maître de la mort ! Je… J’étais très heureux de mourir là bas ! J’allais enfin retrouver mes amis ! Ma famille ! Et je ne sais même pas ce qu’il est advenu au Harry Potter de ce monde ! Est-ce que ma venue ici l’a tué ? Lui aussi devait avoir une famille et des amis, qu’est-ce qu’il est advenu de lui ? »

     

    Le Maître de la mort ? Cette histoire était bien réelle ? Certes, il ne savait rien du monde parallèle d’où venait Harry, mais cela signifiait bien que la Mort existait bel et bien, et que les reliques existaient. Harry avait réuni les reliques… Le Maître de la Mort. S’il s’attendait à ça.

     

    « Le Harry Potter de ce monde était condamné. » Expliqua l’un des esprits. 

     

    Tom savait qu’alors, si Harry n’était pas venu dans ce monde, alors jamais il n’aurait… Quoi d’ailleurs ? Connu l’amour ? Probablement en fait. Il ne savait pas s’il aimait Harry, mais depuis tout petit, il savait que jamais il n’épouserait quelqu’un d’autre que Harry, jamais il n’en avait douté. Harry était à lui, rien qu’à lui. Il ne l’appréciait pas seulement parce qu’il était son fiancé, loin de là. Il l’aimait parce qu’il était si incroyablement beau, tête brûlé, têtu, impertinent, intelligent… Parce qu’il était lui, tout simplement. 

     

    « Les mondes connexes sont rares, et tu as la chance de tout recommencer, de donner à la vie de ce garçon un sens, en prenant sa place, en étant heureux à ton tour, pour toi et pour lui. Mais si tu désires mettre fin à tout cela dès maintenant, tu peux passer à travers le voile, et rejoindre notre créateur. »

     

    Tom mit quelques secondes à réagir, pendant lesquelles Harry s’était avancé vers le voile. 

     

    « HARRY ! NON !! »

     

    La main du jeune homme se baissa et il se tourna brutalement vers lui. Tom vit les yeux s’écarquiller, mais il ne s’en préoccupa pas. Harry s’éloignait déjà de l’arche, et c’est tout ce qui comptait. 

     

    « Je t’en pris Harry ! Ne fais pas ça ! Je ne veux pas que tu meurs, même si tu n’es pas vraiment de ce monde, je veux que tu restes ici. Reste pour toutes les personnes que tu as rencontré, celle que tu n’as pas encore rencontré, et pour toutes les personnes qui t’aiment ! Angela, Sirius, Scorpius, ta mère… Moi. » Il s’avança vers l’arche, et rejoignit Harry qui avait cessé de bouger. « Je me fiche de qui tu es… Je t’aime comme tu es. Reste. 

    -Je ne suis pas le Harry de ce monde… » Fit il d’une voix hésitante mais soudainement faible.

    -Il est mort. J’ai fait rassemblé un dossier, parce que je voulais savoir… Jamais je ne l’aurai connu, il serait mort, même si tu n’étais pas venu ici. Il n’a pas eu une vie facile, mais j’ai l’impression la tienne a été pire, et je veux te rendre heureux. Je ne veux pas que tu me quittes.

    -Pourtant… La façon dont tu as réagi…

    -Je suis désolé… Tellement désolé d’avoir réagi ainsi. »

     

    Tom s’était rapproché de Harry au fur et à mesure qu’ils parlaient, et il tendit le bras pour le serrer contre lui, murmurant des excuses à son oreille. 

     

    « Vous n’avez plus besoin de nous, Maître ? » Retentirent les voix fantomatiques des reliques. 

    -Je ne crois pas, non… Merci. » Répondit-il faiblement, en se laissant aller dans les bras fort de son amant, leur lançant un dernier regard alors que leurs silhouettes disparaissaient. 

     

    Tom fit descendre Harry du piédestal, les éloignant lentement, jusqu’à ce qu’ils sortent du bâtiment. 

     

    « Je vais nous faire transplaner jusque chez moi, tu es prêt ? » Harry se contenta de hocher la tête, et une seconde plus tard, il sentit un crochet tirer son nombril, et ils disparurent. 

     

    OoO

     

    Harry raconta tout à Tom, dans le moindre détail. La façon dont leur monde divergeait, les horreurs de la guerre, des deux guerres mondiales, et des deux guerres sorcières. Il lui raconta sa vie, sans s’arrêter, le visage de son amant pâlissant à chaque nouveau détail. Harry ne s’en formalisa pas, il était un soldat, ce genre de chose ne le touchait plus depuis longtemps. 

     

    « Tu… Harry… Tout ça est tellement horrible.

    -Oui, je sais. Mais ce n’est pas de ta faute, tu ne viens pas de mon monde. La guerre est fini, et tout ce qui la représentait à été détruite durant cette dernière bataille où Voldemort et moi sommes morts. 

    -Et c’est pour ça que tu me fuyais, au tout début. C’est parce que je lui ressemble… » Le visage de Tom reflétait tout son dégoût de ressembler à cet homme si diabolique. Certes, il avait parfois des opinions très extrémistes, et il n’hésitait pas à faire le sale travail s’il le fallait, mais jamais il n’irait faire un coup d’État, ou préparer une révolution. Il ne pourrait pas tuer des milliers de personnes pour atteindre ses objectifs. 

    -Au début oui, mais après j’ai vu que tu n’étais pas comme lui, la seule chose que vous partagez, ce sont vos yeux rouges, mais tu ne lui ressembles pas, tu es complètement différent. Jamais Voldemort ne se serait attaché, jamais il n’aurait montré ses sentiments. Ce serait montrer ses-

    - -Faiblesses ? » Harry acquiesça. « Je pense que c’est une faiblesse, mais tu es différent. Tu es ma faiblesse. »

     

    Le jeune homme à la cicatrice embrassa l’autre brièvement.

     

    « Tu m’as sauvé, tu sais ? C’est étrange. Dans mon monde, tu aurais tout fait pour me tuer, mais ici… Ici tu me sauves. 

    -Jamais je ne te ferai de mal. Je veux que tu restes près de moi. » Harry leva un sourcil, mais son sourire ne faiblit pas. 

    -Est-ce ta façon de me demander d’emménager chez toi ? » Cette fois, ce fut Tom qui se mit à sourire, renversant son cadet sur le canapé du petit salon. 

    -Tu es mon fiancé, il est normal que nous habitions ensemble. Et tu seras toujours mieux que dans cet appartement miteux dans lequel tu habites avec Angela ! » Tom se figea un instant, puis se releva. « …Oups. »

     

    Le slytherin alla prendre son téléphone et il entra rapidement le numéro de son amie d’enfance. 

     

    « J’ai prévenu Angela de ta disparition… J’ai dû vraiment lui faire peur quand je suis arrivé chez vous pour lire ton journal intime.

    -Tu… Tu as quoi ?! Oh mon dieu, elle va me tuer !

    -Tu as survécu à un mage noir, et tu as peur d’une squib ? » Se moqua Tom. 

    -Je ne sais pas lequel des deux est le plus effrayant, sincèrement. »

     

    Et effectivement, Angela leur cria dessus. Elle cria d’abord sur Tom pour l’avoir autant inquiété, puis Harry l’entendit hurler à l’autre bout du combiné qu’il avait intérêt de s’expliquer sur tout ce qu’il y avait marqué dans son journal intime. Après le départ de Tom, plus tôt dans la soirée, elle avait pris son journal et l’avait entièrement lu.  Après avoir tout dit à Tom sur son ancienne vie, il allait devoir tout répéter à Angela. 

     

    « Ne t’inquiète pas. » Fit Tom, quelques minutes après que Angela est arrêté de crier au téléphone, celle-ci ayant raccroché la première, furieuse. « Elle se calmera, et elle te pardonnera. C’était un gros secret après tout. Elle comprendra pourquoi tu lui as caché ça.

    -Je sais, ce n’est pas son genre de rester en colère trop longtemps. Mais je n’aime pas ça quand même. » 

     

    Harry se laissa entraîner à nouveau sur le canapé, par un Tom plus qu’entreprenant. Les lèvres de l’homme trouvèrent facilement son cou, et ses mains passèrent sous ses vêtements. 

     

    « Je connais un moyen de nous détendre après tout ça.

    -Hmm… Je ne suis pas d’humeur… » Murmura-t-il. 

     

    C’était un mensonge, bien entendu. Déjà, il sentait son corps s’embraser sous les mains et les lèvres expertes de Tom. Son pull lui fut enlevé en douceur, et bientôt ce fut son pantalon qui tomba par terre. Il n’aurait pas dû se sentir aussi à l’aise avec lui, surtout après tout ce qu’il s’était passé ce soir là, mais maintenant quelqu’un savait pour lui. Tom connaissait son ancienne vie.

     

    « Vraiment Tom… Ce n’est pas raisonnable. » Souffla Harry tandis que des lèvres douces descendaient sur son torse, titillant ses bourgeons sensibles, puis allant se perdre sur son nombril. « Hmm… » 

     

    Ses soupirs envahirent la pièce, et Tom revint sur lui, frottant leurs corps ensemble, leur provoquant de délicieux frissons et leur tirant de nombreux gémissements, avalés par leurs lèvres affamées. 

     

    « Hm, Tom… » Gémit-il suavement. « Tom… Tu sais… Tu ne m’as pas laissé te toucher hier soir… » Fit il d’une voix taquine et essoufflée. « Ce n’est vraiment pas juste… 

    -Vraiment ? Je t’en pris Harry, fais donc. »

     

    Tom inversa leur position, laissant Harry au dessus de lui, à cheval sur ses hanches, attendant presque sagement, l’oeil brillant de luxure. Harry posa ses mains sur le torse encore enserré dans ses vêtements, et doucement, détacha les boutons, dévoilant la peau pâle et sans imperfection. La bouche devenue sèche à cette vue, il la posa sur le torse musclé, le vénérant du bout de sa langue. Il n’avait jamais réellement fait ça. Harry n’avait jamais appris à aimer quelqu’un, physiquement du moins. Il avait aimé Ginny, mais leurs étreintes n’avaient jamais été longues et passionnés. Ils ne pouvaient pas, ils n’en avaient pas eu le temps. 

     

    Là, il avait envie de prendre son temps. Du temps pour apprendre par coeur le corps de Tom, de savoir où toucher pour le faire brûler de désir, comment l’embrasser pour se faire désirer. Il voulait tout connaître de lui. 

     

    Ses lèvres arrivèrent à la lisière du pantalon de son amant, et doucement, après l’avoir déboutonné, défit la braguette en la tirant avec les dents. Harry retint un sourire triomphant lorsqu’il entendit un grognement animal  de désir, provenant de l’homme. Il retira le pantalon et le jeta à travers la pièce, puis s’attela à retirer son sous sous vêtement, laissant Tom nu sous lui. 

     

    Merlin, il était magnifique. Tout son corps semblait avoir été dessiné puis sculpté par les dieux. Tout en lui était magnifique. Son visage symétrique, sans imperfection, ses yeux rouges carmins, brûlant de passion et de désir pour lui, son torse musclé comme il le fallait, à la peau blanche absolument parfaite, jusqu’à son sexe érigé, suintant déjà, alors qu’il l’avait à peine touché. 

     

    Sa main trouva le sexe érigé et le pompa doucement, faisant gémir et frissonner son amant, puis il se pencha lentement dessus, et en gouta le bout. Tom se cambra sous la caresse, et Harry, encouragé dans sa démarche, prit le membre entièrement en bouche. Une main passa dans ses cheveux, caressant doucement sa nuque, et quand il releva les yeux, il tomba sur ceux rouges flamboyants de Tom qui le regardaient d’un air affamé. Ses joues devinrent rouges, et il voulut se relever, mais la main de l’homme appuya sur sa nuque, l’intimant de continuer ce qu’il faisait. Harry feula de désir, et détendit sa gorge. Il recommença ses mouvements de va et viens, léchant la colonne de chair, jusqu’à ce que finalement, Tom le force à revenir vers lui, l’obligeant à lâcher son membre tendu, pour cueillir ses lèvres en un baiser animal. 

     

    « Tom » Soupira-t-il lorsque les lèvres de son amant dérivèrent dans son cou, et qu’une main glissa entre ses jambes, retirant finalement son sous-vêtement, dernière barrière entre leurs deux corps. « Oh… » Gémit-t-il encore, lorsque la main de Tom s’enroula autour de son membre. À son tour, il se cambra, et continua de soupirer de plaisir, tout en retenant des gémissements plus francs avec ses dernières parcelles de self-contrôle. « Plus… » Haleta-t-il en se frottant contre son amant. 

     

    Tom sourit et allongea Harry sur le canapé, laissant ses doigts glisser derrière les bourses pleines, caressant doucement l’anneau de chair, murmurant un rapide sortilège sans baguette, recouvrant ses doigts de lubrifiant. Il plongea un doigt en lui, s’attirant un délicieux feulement de plaisir, tandis que lui même sentait son bas ventre se contracter d’envie en sentant la chaire brûlante et serrée autour de lui. Très rapidement, il le pénétra d’un second doigt, puis d’un troisième, les pliants sans difficulté, les enfonçant plus profondément, ravi de voir le corps délicieux se plier sous lui, frissonner, et se cambrer, lui donnant l’impression de pouvoir contrôler cette divine créature qu’était son fiancé. 

     

    « Tom, je t’en pris ! » Gémit Harry, étalé sur le canapé, les jambes écartées devant lui, ses joues luisantes de larmes de plaisir. « Prends moi… J’ai tellement envie de toi, prends moi maintenant ! » Ordonna-t-il d’une voix tremblante de plaisir, qui ne lui fit pas une seule seconde peur. 

    -Pas tout de suite, Harry, laisse moi m’amuser un peu. J’aime te voir sans défense. » Répondit il d’une voix rauque, un large sourire affiché sur son visage. Les yeux de Harry brillèrent légèrement, et sa bouche arbora en une adorable moue boudeuse. « Ça n’en sera que meilleur. » Précisa Tom en déposant un baiser sur ses lèvres, sans jamais cesser ses mouvements en lui. 

     

    Harry poussa un petit cri quand il atteint sa prostate, son corps convulsant de plaisir sous ses yeux émerveillés. Il avait passé la nuit à jouir de ce corps, et il était toujours surpris de voir à quel point il répondait bien à ses caresses. Harry était vraiment fait pour être aimé, et par lui, si possible. Jamais il ne pourrait le laisser partir loin de lui maintenant. Il ne voulait que lui. Harry était à lui. 

     

    Pris d’une impulsion de sentir la peau brûlante et moite de son amant contre la sienne, Tom retira ses doigts de l’antre chaude de Harry, et le prit dans ses bras, l’installant sur ses cuisses, puis il l’embrassa tendrement, laissant ses mains parcourir son dos, ses cuisses, son torse et son visage où ses yeux d’émeraudes brillaient de désir. 

     

    « Je t’en pris Tom… » Gémit encore une fois Harry, au bord de l’implosion. Il en avait tellement envie. Il se sentait vide, terriblement vide, il avait besoin de Tom, et il avait besoin de lui tout de suite. Ce n’était plus le même désir brut que la veille, il avait juste besoin de lui appartenir, de le sentir en lui, et qu’il le remplisse à l’extrême. « Je t’en supplie… »

     

    Incapable de résister plus longtemps, ses reins le mordant presque douloureusement, Tom positionna Harry au dessus de son sexe, et l’empala sur lui. Il dû se mordre la langue pour ne pas jouir sur le coup, et se contenta de laisser échapper un grondement de plaisir. Harry n’avait pas eu le même contrôle, et déjà était pris de spasme de jouissance. Il prit son amant épuisé dans ses bras, l’embrassant amoureusement, allant et venant gentiment en lui, caressant  son sexe pour le faire revenir à la vie, ce qui ne prit pas bien longtemps. Malgré son état de fatigue, Harry balança ses hanches et son bassin, accompagnant les mouvements de va et viens de Tom, gémissant et criant d’extase, jusqu’à jouir à nouveau, et cette fois-ci, terrassé par son orgasme, il s’effondra sur son amant. 

     

    Tom rallongea Harry, gardant ses jambes de chaque côté de ses hanches, et le pénétra vivement, ne retenant plus ses gémissements alors que les muscles internes du petit brun se refermaient irrégulièrement sur son sexe brûlant, jusqu’à s’enfoncer une dernière fois en lui, avec l’impression qu’il atteignait le fond de son corps, et de jouir en lui presque brutalement. Il entendit Harry gémir à cause de son sperme brûlant qui coulait en lui. Il se retira lentement, et murmura un sortilège qui les nettoya, ne laissant plus de trace de semence, puis à son tour, il s’effondra sur le canapé, heureusement assez large pour eux deux. Tom souffla un moment, puis il se releva, prenant Harry dans ses bras pour le conduire à sa chambre. Peut être même leur chambre, désormais. 

     

     

    Ils avaient besoin de repos.


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  • Chapitre 11 - Samantha Who ? 

     

    Tom sortit du Ministère de l’Intérieur, un immeuble immense où il travaillait, en plein centre de Londres. Il était encore tôt, à peine dix-huit heures, mais il n’arrivait plus à travailler, alors même qu’il était arrivé seulement à onze heures. Son esprit était entièrement focalisé sur son nouvel amant, Harry. 

     

    Son compagnon. 

     

    Un large sourire naquit sur ses lèvres. Harry était à lui, complètement à lui. Son fiancé. 

     

    Bien sur qu’il savait que Harry était son fiancé ! Il l’avait su à la seconde même où il l’avait vu, à la soirée de son anniversaire. Déjà enfant, il était capable de sentir la présence du nourrisson, grâce à leur lien de sang. Il savait toujours en avance quand son parrain James et sa marraine Lily venaient chez eux, parce qu’il sentait Harry. Il s’occupait toujours du bambin aux incroyables yeux verts, s’amusant à le faire rire, le chatouillant, et le berçant dès qu’il pouvait. Sa marraine ne pouvait quasiment plus approcher son fils, une fois qu’il était dans la même pièce que lui. C’était son rôle que de s’occuper du bien être de son fiancé, et c’est pour cela qu’il s’était senti terriblement mal lors de sa disparition. 

     

    Oh, il avait toujours su que Harry n’était pas mort, ce soir d’Halloween, Tom pouvait toujours le sentir en lui, vivant. C’est pour cela qu’il avait tout fait pour arriver dans les hautes sphères du pouvoir. Beaucoup pensaient que s’il avait monté les échelons si rapidement, c’était par goût pour le pouvoir, mais il n’en était rien, pas en parti, en tout cas. Il aimait les avantages que lui offraient son poste haut placé, mais s’il était allé aussi loin, et aussi jeune, c’était parce qu’il savait qu’il pourrait le retrouver, même si cela prendrait du temps. Harry était toute sa vie, il devait le retrouver, coûte que coûte.

     

    Tom avait eu cependant une énorme frayeur, le 15 mars dernier, lorsque la présence de Harry s’était éteinte. Son coeur et son âme s’étaient trouvés froids, et si horriblement seul. Il s’en souvenait parfaitement. Il était dans son bureau, dans sa villa, très tôt dans la matinée, probablement vers six ou sept heures du matin, quand il s’était senti mal, au point d’en faire un malaise. Il était tombé par terre, et il s’était senti mourir de désespoir.  

    Heureusement, cette terrible sensation ne l’avait étreint que quelques secondes, et la présence était revenue. Quelque chose avait failli tuer son amour, mais il était vivant, et il l’attendait, quelque part.

     

    Le véritable choc fut lors de son anniversaire, le 16 mai. La présence de Harry était très forte ce soir là. Tom pouvait sentir qu’il se rapprochait de lui, son aura de plus en fort, et son coeur battait si fort dans sa poitrine, à l’idée qu’il allait être présent ce soir, dans cette salle, qu’il allait enfin le retrouver. Son Harry, qu’il désirait retrouver depuis tant d’année, depuis plus de vingt ans. 

     

    Thomas avait fait au plus vite pour se débarrasser avec courtoisie de ces femmes qui voulaient lui souhaiter un joyeux anniversaire ‘personnellement’, espérant probablement qu’il remarque l’une d’elles, et en fasse son épouse. Jamais il n’aurait pu faire une chose pareille, même sous filtre d’amour, il aurait eu la volonté de ne jamais trahir celui qu’il considérait comme son âme soeur. 

     

    Il avait vu Scorpius, en pleine discussion avec un jeune homme qui lui était de dos. Il portait une robe sorcière verte, et avait les cheveux longs, désordonnés. Il s’agissait de Harry, son coeur le lui hurlait. Il se força à rester calme. S’il ne l’était pas, il était capable d’attraper le garçon, et de le jeter sur son épaule pour l’enfermer chez lui, pour que plus jamais il ne puisse lui échapper. 

     

    Enfin, Tom s’était approché de lui, et ce fut Scorpius qui les présenta. Son fiancé était magnifique. Il ressemblait à James et Lily, mais il avait quelque chose en plus, une aura sauvage, qui se reflétait dans ses yeux si incroyablement verts. Il était cependant petit, mince, peut être trop, et pâle, mais il ne pouvait s’empêcher de le trouver parfait. Il l’avait enfin retrouver. 

    Il avait placé tant d’espérance dans ces retrouvailles, qu’il ne comprit par la réaction de Harry. Les yeux verts s’étaient voilés de surprise, de peur, de haine. Pourquoi ? Comment ? Pourquoi est-ce sa respiration s’était accélérée quand il l’avait vu ? Pourquoi n’avait il pas été heureux de le revoir ? Ne ressentait il pas la même chose que lui, à travers leur lien ? 

     

    Lors du départ de Harry, après leur discussion sur le balcon, Tom en fut certain, son fiancé ne savait pas qui ils étaient l’un pour l’autre. Harry savait il seulement qui il était ? Il avait disparu pendant si longtemps, seul lui savait quelle avait été sa vie. Il avait été élevé loin de sa famille, loin de lui, il était logique qu’il ne sache pas qui il était. 

     

    Cependant, cette situation ne faisait que l’exciter. Tout était à reprendre, comme si le lien n’existait pas. Il allait devoir séduire Harry, le charmer, le rendre dépendant de lui, le capturer, tout faire pour qu’il soit à lui. Au lieu de le rebuter, cette perspective l’avait enflammé. Il avait alors longuement parlé avec Angela du jeune homme. Il avait lancé un sortilège informulé de compulsion, et elle avait dit tout ce qu’elle savait sur lui. Il s’appelait Harry Evans, il avait 23 ans, né le 31 juillet 1980, et il travaillait dans une boutique animalière à Londres. Tom n’avait pas tout de suite fait le rapprochement avec le serpent qu’il avait acheté, comment aurait il pu ? 

    Angela lui avait aussi que dit que son colocataire était orphelin, et qu’il avait grandi dans une famille de muggle qui l’avait toujours rabroué et traité pire qu’un elfe de maison. Quel dommage que son amie n’aie pas su le nom de ces… Monstres !, il se serait fait un plaisir d’aller les tuer, lentement et douloureusement, après les avoir bien sur torturé pendant des heures. 

     

    Elle lui avait tout dit. La manière dont il l’avait sauvé de façon si héroïque, alors même qu’il était complètement soul, faisant preuve d’une habilité rare pour les arts martiaux. Leurs sorties shopping, où Harry râlait constamment, et la façon dont il n’arrivait jamais à lui dire non. Elle lui raconta aussi que ses nuits étaient hantés par d’horribles cauchemars, et qu’il souffrait en silence de choses dont il ne voulait pas lui parler. Un mystère pesait sur le jeune homme, peut trop être trop grand pour être sain.

     

    Leur rencontre du lendemain avait été un pur hasard. Il avait passé commande de son serpent, Nagini, dans une petite boutique qui avait des facilités à faire venir en Angleterre des serpents rares. Tom ne s’était pas attendu à ce que le vendeur qui travaillait dans la boutique soit Harry.

    Son apparence était tout à fait différente. S’il avait trouvé les cheveux de son fiancé désordonné la veille au soir, que pouvait il dire de maintenant ? Ses cheveux étaient en bataille, partant dans tous les sens. Et son allure ? Il portait des vêtements larges, amples, ainsi que des lunettes rondes et cabossées, qui l’écrasaient, le faisant plus petit qu’il ne l’était.  Était-ce ainsi que son fiancé avait grandi ? Harry méritait tellement mieux. 

     

    Leur rencard, car malgré tout ce que pouvait dire son compagnon, s’en était bien un, avait été délicieux. Lorsque Harry lui avait pris la main pour le traîner à travers Londres, pour l’amener un restaurant vraiment douteux, son corps s’était enflammé, et n’avait rendu la chose que plus réel. Il était bien là, pour lui. Tout le long du repas, et lorsqu’ils étaient dans la voiture, Tom avait eu envie de l’embrasser, de le prendre à même le sol, de le faire irrémédiablement sien. 

     

    La suite avait été cependant un peu plus chaotique. Harry l’avait fui, il l’avait finalement coincé, ils s’étaient revues à la demeure des Malfoy, et ils avaient tous appris qui était réellement le jeune homme. Et ils s’étaient embrassés, enfin. Les lèvres de Harry avaient un goût de paradis et d’interdit. Elles était hautement addictives, et il n’avait plus voulu qu’une chose, rester près du jeune homme à jamais, leurs lèvres sceller pour l’éternité.

    Oh, on aurait pu le traiter d’irrémédiable romantique, mais ce n’était pas le cas. Harry était à lui. À LUI.

     

    Enfin, Harry était revenu vers lui, et ils avaient fait l’amour. Comme il s’y attendait, son amant était loin d’être vierge, mais son expérience était à brut, comme si jamais il n’avait fait couché avec quelqu’un autrement que pour prendre un plaisir rapide et sans réel saveur. 

    Tom s’était délecté de son innocence en la matière. Harry ne savait pas toucher pour donner du plaisir, il ne connaissait pas non plus la tendre caresse que peut produire une main aimante. Quel genre de vie avait pu avoir son fiancé ? Quel genre de personne avait il dû fréquenter pour être ainsi aujourd’hui ? 

     

    Ce n’était pas cependant pas la seule chose qui était anormal chez le jeune homme. Lorsqu’il repensait à tout ce que lui avait dit Angela sur Harry, et qu’il recoupait ces informations avec tout ce qu’il savait, ça lui paraissait étrange. La vie de son fiancé n’avait ni queue ni tête ! Comment est-ce que Harry pouvait connaître toute sa vie s’il avait été élevé par d’autres personnes qui apparemment le détestaient ? Pourquoi est-ce que Harry connaissait le nom de jeune fille de sa mère, puisqu’il n’avait pas été élevé par elle ? Comment est-ce qu’il pouvait avoir des photos de sa famille et ne pas aller à la rencontre de Lily ? 

    Mieux, pourquoi, alors qu’ils avaient cinq années de différence, ne l’avait il pas vu à Hogwarts ? Harry aurait dû entrer en première année alors que lui rentrait dans sa sixième année. Où était il alors ? Il était pourtant bien un sorcier ! D’accord, il n’abusait pas de magie comme beaucoup de sorciers, mais il avait bien dû apprendre à s’en servir, et si Harry avait été élevé par des muggles, alors où avait il appris la magie ?

     

    Et où est-ce qu’il avait gagné de telles cicatrices ? Il n’en avait pas beaucoup, certes, mais elles étaient énormes ! Celle du son abdomen était particulièrement impressionnante pour une personne non habituée. Son amant avait probablement pris un coup de couteau, ou il ne savait quoi. Et celle de son genoux… Il en avait vu déjà de tels lors de rébellion dans les pays du sud, lorsqu’il voyageait, il y avait une dizaine d’année, et qui provenait de sortilège de démembrement ou de désartibulation. 

     

    Tout était illogique. Harry cachait forcément quelque chose, et il allait le découvrir. Harry était à lui, il était normal qu’il connaisse tout de sa vie. 

     

    Tom regarda l’enveloppe sous ses yeux. Dès lors qu’il avait eut le nom de son amant, ainsi que sa photo (celle en première page le lendemain de sa fête d’anniversaire), il avait contacté une jeune détective qu’il connaissait très bien, Hermione Granger, une ancienne slytherin qu’il avait pris sous son aile à son arrivée à Hogwarts. La jeune femme avait été un véritable prodige. Elle était bien plus avancée que la plupart des élèves de l’école, et avait rapidement sauté les classes. À 13 ans, Hermione était déjà à sa cinquième année, et elle avait finit le programme des NEWTs l’année d’après. Même lui n’avait pas fait mieux. En fait, s’il avait pu, il aurait redoublé une année, juste au cas où son fiancé se montrerait enfin. Toujours était il qu’il ne connaissait pas meilleur fouineur que Hermione. Une fois lancée sur un mystère, rien ne pouvait l’arrêter.

     

    Enfin, les recherches de la jeune femme avait abouti. Tom ouvrit l’enveloppe et en sortit un dossier. Il n’était pas vraiment épais, mais pas trop fin non plus. 

     

    Harry James Potter, né le 31 juillet 1980… Bla bla… Tom sauta ce qu’il connaissait, autrement dit, les premières pages, contenant les extraits d’acte de naissance, le livret de famille, et l’article de journal parlant de sa disparition. 

    La suite était plus intéressante. Hermione avait décrit toute sa démarche. Elle était parti de la photo et des rapports d’hôpitaux pour retrouver la trace du garçon, avant son entré dans le service des blessés anonymes de Saint Mungo. À partir de là, elle avait épluché les journaux de ces jours là, et avait eu accès à des caméras de surveillance. La vidéo avec laquelle elle avait tout découvert était joint dans une clef usb. Il se dépêcha de la prendre l’objet pour se jeter ensuite sur son ordinateur. Il ouvrit rapidement le fichier ‘Harry’, et il visionna la scène. 

    Les premières images ouvraient sur une ruelle insalubre. Et il le vit alors. Harry déambulait en se tenant au mur pour ne pas tomber. L’image fit un zoom vers le jeune homme, probablement le fait de Hermione, et il vit clairement les pupilles dilatées à l’extrême. Harry était un toxico, et il était clairement en manque. Quelques secondes plus tard, un autre homme apparaissait. Harry lui tendit une enveloppe, probablement de l’argent, et en échange le dealer lui donna sa drogue. L’homme partit aussitôt, alors que son fiancé consommait directement la drogue… Avant de faire une overdose. En voyant la date et l’heure qui s’affichait en bas de l’écran, six heures quarante, il sut que c’était à ce moment là précis qu’il avait ressenti ce froid lui étreindre la poitrine. Harry était mort à cet instant, son coeur avait cessé de battre. 

     

    Il se produit alors quelque chose qui n’aurait sûrement jamais dû arriver. Le corps de Harry s’arqua violemment, avant de se mettre à convulser, avant de s’arrêter aussi brusquement que tout avait commencé, et de disparaître dans un bref éclat de lumière. 

     

    Qu’est-ce qu’il s’était passé ?! Où était Harry ?! Il prit vivement le dossier et le parcourut des yeux. Hermione était remonté jusqu’à cette ruelle en rentrant le visage du jeune homme dans un programme informatique, et avait retrouvé ainsi la vidéo. Le problème c’est que cette ville se situait au Pays de Galle, et Harry avait été trouvé à Londres. 

    Elle avait ainsi trouvé que Harry avait grandi en tant que Alexandre Crivey, éduqué à la maison par ses parents. Il s’était enfui de chez sa famille lorsqu’il avait appris que ses parents l’avaient acheté et ensuite fait passé pour leur fils, et qu’ils refusaient de dire qui il était réellement. Il était parti en espérant pouvoir retrouver ses véritables parents, cependant, vite tombé à cours d’argent, le jeune homme avait travaillé en tant que cobaye pour des firmes pharmaceutiques désireuses de tester de nouveaux médicaments, et il était devenu accroc; depuis tout ce temps, il avait fait de petits boulots pour se payer des drogues. C’était triste, c’était même abominable. Harry était mort en cherchant la vérité. 

     

    Mais alors qui était ce Harry ? Il avait dit à Angela qu’il avait grandi dans une famille qui l’avait maltraité ! Pourquoi mentir ? Il devait tirer ça au clair. Dans le dossier, il était inscrit que le comportement de son fiancé avait changé du tout au tout après sa sortir de Saint Mungo, le confortant dans le fait qu’il n’était pas réellement Harry. 

     

    Et cette cicatrice. Sur la vidéo, le jeune homme n’avait pas cette cicatrice en forme d’éclair, pourtant, sur le vidéos de caméra de surveillance, postées devant l’hôpital londonien, elle s’affichait clairement. 

     

    Pourtant… Pourtant il ressentait le lien entre eux, il sentait qu’il était sien, ce Harry était à lui, son fiancé, ils étaient liés, mais il n’était pas vraiment lui. Tout était terriblement confus. Il prit entre les mains finalement une dernière image qui se trouvait dans le photo. C’était un arrêt sur image de la vidéo de la ruelle, très probablement nettoyée par un traitement d’image informatique, au moment même où le corps de Harry disparaissait. Autour de lui, dans la lumière blanche, se tenait trois formes féminines, leurs mains tendues devant elles, au dessus du corps.

     

    « Qui es tu donc ? » Murmura Tom, abasourdi. 

     

    OoO

     

    « Tu es sûr que tu veux rentrer ? » Pleurnicha Sirius, qui voulait profiter un peu plus de son filleul. Le garçon était tellement parfait à ses yeux, exactement comme James, avec la douceur et le mordant de Lily. Ils auraient été si fiers de lui. 

    - Oui, j’aimerai parler à Thomas de cette histoire de… Fiancé. » Rougit le garçon. Harry avait finalement lâché le morceau sur Tom et lui, sans dire pour autant jusqu’où ils avaient été. Ca aurait été beaucoup trop gênant. Il s’agissait de Sirius tout de même !

    « Ah je vois ! Ne t’inquiète pas, je ne vais pas me mêler de vos affaires… Appelle moi juste si tu as besoin de conseil, après tout je suis son père, et je le connais bien, alors si jamais vous vous disputez, je serai ravi de jouer aux médiateurs

    -Sirius !

    -Désolé, j’arrête, promis. » Sirius croisa les doigts derrière son dos. Il était hors de question qu’il arrête de le taquiner là dessus, il était tellement heureux que son fils et son filleul soient en couple. Ils allaient si bien ensemble. Tom allait l’entendre aussi ! Il voulait qu’il prenne soin de Harry, qu’il le chouchoute après tous ces moments durs. « Va donc rejoindre ton amoureux. 

    -Siriuuus !! »

     

    L’homme éclata de rire, et le prit dans ses bras. 

     

    « On se voit après demain, donc ?

    -Oui… Ca ne te dérange pas ? De l’appeler, je veux dire ? 

    -Ne t’inquiète pas, j’expliquerai tout à Lily. »

     

    Harry sentit son ventre se tordre d’angoisse. Il allait bientôt faire la connaissance de sa mère. C’était terriblement stressant. Si elle ne l’aimait pas ? Si elle ne voulait même pas le rencontrer ? Il secoua finalement la tête. il ne devait pas se monter la tête tout de suite. Il verrait, comme d’habitude. Finalement, après une dernière embrassade, il partit de son côté.

     

    Le jeune homme prit le premier métro, et sortit son portable pour appeler Tom. Son coeur se mit à battre étrangement vite, mais il se calma et explosa presque de joie en entendant la voix de son amant. C’était étrange, il s’était attaché à Tom si vite, ça ne lui ressemblait pas, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. 

     

    « Harry ?

    -Oui, je viens de quitter Sirius, je peux revenir chez toi ?

    -Oui bien sur ! Je t’attends, à tout de suite. » 

     

    Harry raccrocha, les sourcils légèrement froncés. Tom était bizarre. Il se dépêcha de faire les changements nécessaires, puis se mit à courir jusqu’à la villa. Il monta quatre à quatre les marches qui menaient à la porte, puis il s’arrêta. Il se calma un instant, puis frappa à la porte. Il attendit quelques secondes, et enfin, la porte s’ouvrit. 

     

    « Bonsoir. » Fit il timidement, soudain un peu gêné. Tom le fit entrer avant de partir vers le salon, où il le trouva entrain de ranger un certain nombre de papier. « Je te dérange ? Tu travaillais peut être ?

    -Non ! Non pas du tout. » Tom lui sourit et déposa un baiser sur sa joue. « Juste… Quelque chose qui m’a un peu dérangé.

    -D’accord. Hm… J’aimerai te demander quelque chose. » Il s’arrêta un instant puis repris devant la mine interrogative de l’autre homme. « Sirius m’a appris que nous étions… Hmm… Fiancés. Depuis notre naissance, enfin, la mienne. » Tom resta muet. « Tu le savais, pas vrai ?

    -Bien sur que je sais que nous sommes fiancés, Harry.

    -Et depuis quand le sais tu ? » Tom leva un sourcil, mais sourit devant la perspicacité du jeune homme. Même si cette situation était étrange, trop, il ne pouvait s’empêcher d’adorer le garçon.

    -Depuis que je t’ai vu à mon anniversaire. »

     

    Harry n’était pas surpris. Après tout, il était Tom. 

     

    « Comment ? 

    -Nous sommes liés par une lien de sang, cependant, je suis le seul à ressentir les effets de ce lien. Je me demande bien pourquoi… » Finit il d’une voix plus froide.

     

    Harry se figea. Hein ? L’ambiance venait de changer du tout au tout en une seconde à peine. L’aura de Tom était d’un seul coup beaucoup plus froide. Qu’est-ce qu’il se passait ? Tom passa à côté de lui et prit une pochette entre ses mains. 

     

    « Tu sais, il y a beaucoup de chose étrange dans ta vie, Harry. Tu arrives à Londres, mais tu ne sors de nul part, on ne trouve pas de trace d’un Harry Evans, né le 31 juillet 1980. Oh, on trouve bien un coffre Gringotts à ton nom, mais il n’y en a pas de trace avant ton arrivé à Londres, pas de transaction, rien du tout. Ne parlons pas de ton parcours scolaire inexistant. Comment cela se fait il que je ne t’ai jamais vu à Hogwarts ? On aurait dû être au moins deux ans ensemble, et je t’aurai forcément vu. Alors qui es tu, Harry ?! Qui es tu ? » 

     

    Tom venait d’agripper les épaules de son fiancé et le secouait fortement, cherchant à le faire réagir. Celle-ci ne tarda pas à venir. La magie de Harry venait d’exploser, et Tom avait été repoussé à plusieurs mètres de lui. Le jeune homme le regarda avec des yeux terrifiés qui lui brisèrent le coeur, et il le vit s’enfuir sans pouvoir rien faire. 

    Qu’est-ce qu’il avait fait ?

     

     

    À suivre. 


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  • Chapitre 10 - Once Upon a Time

    Harry ouvrit paresseusement un oeil avant de gémir d’inconfort, ébloui par la lumière, se cachant sous la couette moelleuse. Un rire se fit entendre, et une main vint caresser sa folle chevelure. Un corps chaud se colla à son dos, et deux bras enserrèrent son torse. Son cou fut délicatement embrassé, si légèrement qu’il se mit à glousser sous la sensation de chatouillis. 

    "Bonjour. " Dit la voix chaude Tom à son oreille. 

    "Bonjour…" Répondit il d’une voix plus fatigué, se retournant pour se serrer contre le corps musclé, enterrant sa tête dans le cou de Tom pour fuir la lumière. Hmm… Il sentait si bon… Une odeur virile, avec un peu de sueur, et aussi de sexe. 

    Pour le dernier, c’était normal. Ils avaient fait l’amour jusque très tard -ou très tôt-. Ils s’étaient arrêtés à un moment, pour manger, Tom ayant fait commander à son elfe de maison, du japonais pour eux deux. Le slytherin s’était gavé de gingembre, et en avait fait de même avec lui, avant de reprendre de plus belle, tous les deux complètements excités. Après l’avoir refait deux fois, Tom lui avait expliqué que le gingembre avait un fort effet aphrodisiaque. Il s’était par la suite littéralement fait attacher au lit, et avait dû subir en gémissant des tortures inavouables. Il en frissonna en y repensant. Son corps avait été plié dans tous les sens, jouissant allègrement de l’expérience de son amant. Il avait l’impression de ne rien savoir à côté de lui. 

    Enfin, là pour le coup, il avait appris, beaucoup

    "Tu es câlin dis moi. " Fit Tom, sans la moindre trace d’amusement dans la voix, juste de la tendresse. " Tu es comme ça tous les matins ? "

    "’Tigué… " Bailla-t-il en se serrant plus fort contre lui. "Tu es tout chaud, c’est bon. " 

    "Ne dis pas ça, je vais encore avoir envie de toi sinon. "

    "Hmm…" 

    Harry, déjà excité par l’odeur de Tom et le contact intime de leur deux corps, se mit à se frotter contre lui. Tom gronda, et il allongea son amant sur le dos, lui relevant les jambes pour atteindre son intimité, pour le pénétrer d’un seul coup. Harry cria, bougeant à peine, se laissant complètement faire. C’était bon d’être ainsi allongé, de laisser un autre tout contrôler. Il sentait le sexe de Tom bouger en lui, aller et venir profondément, sans qu’il ne puisse rien y faire, et son corps se mit à bouger instinctivement, ses hanches accompagnant le mouvement. 

    “Tom… Tom…” Gémit-il doucement, ses mains agrippées aux draps, ses yeux ancrés dans ceux rouges foncés de son amant, puis admirant le corps luisant de sueur, les muscles jouant puissamment sous sa peau pâle, ses cuisses et son bassin délicieusement collés contre lui. Son sang bouillait dans ses veines, et à chaque coup de butoir, il sentait la jouissance le prendre un peu plus, jusqu’à le faire pleurer de plaisir, puis, quelques secondes plus tard, l’orgasme le prit. Il trembla frénétiquement, se refermant irrégulièrement sur Tom qui jouit à son tour, les lèvres entrouvertes en une expression de pure extase. 

    Il se retira doucement de lui, puis attrapa sa baguette pour les nettoyer, avant de s’allonger à côté de lui. Tom le tira à lui et le reprit dans ses bras pour le câliner. 

    "Il est quelle heure ?" Demanda-t-il en se laissant câliner, un sourire aux lèvres. C’était agréable toutes ces caresses. Qui aurait pu penser que cet homme, le clone de Voldemort, était si tendre

    "Presque dix heures, mais ne t’inquiète pas, j’ai appelé à ta boutique déjà, et je t’ai obtenu un jour de congé." Dit il rapidement, avant que Harry ne saute du lit pour partir. "Je sais que tu as dit que tu ne coucherais avec moi que hier soir, mais j’en veux plus, et je suis prêt à te garder prisonnier ici pour t’avoir un peu plus."

    Harry aurait pu être inquiet, mais le ton était taquin, et non pas menaçant, ni même possessif. Il en fut même flatté, et un sourire fleurit sur ses lèvres. Il passa ses bras autour du cou de Tom et l’embrassa doucement, ce qui dû le surprendre probablement, il s’était figé. Il ne devait pas penser qu’il réagirait ainsi, pas après tout ce qu’il avait fait pour le fuir au départ. 

    "Merci." Souffla-t-il, pensant dans un coin de sa tête que lui aussi, ne voulait pas que d’une seule nuit.

    Ils restèrent une dizaine de minute dans le lit, à s’embrasser, à se caresser, avant de passer par la douche pour se laver -tout en continuant à se comporter comme un tout jeune couple amoureux et dégoulinant de tendresse-. Ils finirent ensuite dans l’immense salle à manger, en face l’un de l’autre, à manger tout en se dévorant des yeux. Harry ne s’était jamais retrouvé dans cette situation, et avouait être un peu perdu. Tom avait l’air de savoir exactement ce qu’il voulait, et où il allait, mais lui ne s’était jamais réellement retrouvé en couple avec quelqu’un. 

    "Hm… Tom." Il devait savoir ce qu’il souhaitait maintenant. "J’aimerai savoir… Enfin…" Merlin, voilà qu’il perdait ses mots. 

    "Oui ?" Fit il avec un sourire séducteur, qui fit manquer à son coeur un battement, et qui le fit rougir terriblement.  

    "Je… Je n’ai jamais été vraiment en couple, tu vois ? Je ne sais pas comment faire… Ce qu’il faut dire…" Tom le regarda avec étonnement, mais il ne dit rien, le laissant finir. "Et malgré ça…. Tu veux quand même…"

    Il se sentait tellement stupide, à réagir comme une foutue collégienne. Et si Tom avait juste voulu coucher avec lui, lui aussi ? Après tout, il avait lui même dit qu’il ne voulait pas de sentiment. 

    "Oui. Je veux être avec toi." Sourit Gaunt. "Même si tu es maladroit, rebelle et que tu ne sais pas t’habiller," Harry leva un sourcil, mais ne répondit pas. "Je te veux, toi. Pas une fille gloussante qui en veut après mon statut social ou mon argent, mais une personne qui saurait me tenir tête, être débrouillarde, et courageuse. Que tu sois fourchelangue n’est qu’un bonus très appréciable." Finit Tom en lui prenant la main. 

    Harry rougit à nouveau. Pourquoi tournait il si mièvre ? Il n’était pas habitué lui ! Ce n’était pas de sa faute ! Il avait l’impression de passer son temps à rougir en présence de Tom, et il sentait que s’il ne réglait pas ce problème au plus vite, il allait vite surchauffer.

    "D’accord… Mais je te préviens que je suis bourré de défaut, je suis paranoïaque et je vais probablement parfois te fuir et me cacher dans un coin, avant de revenir. Tu es d’accord avec ça ?"

    "Complètement, oui." Sourit Tom, ravageur, en embrassant le dos de sa main. 

    "Maître, vous êtes là ?"

    Un long serpent glissa jusqu’à eux.

    "Vous avez disparu soudainement hier soir, et j’ai entendu des cris venant de votre chambre."

    "Nagini !" Siffla Harry en réponse, heureux de revoir le serpent de Tom, et ne relevant pas le sourire narquois de ce dernier, qui caressait toujours sa main.

    "Harry, vous êtes ici ? Êtes vous le compagnon de Tom ?"

    "Oui Nagini, Harry est mon compagnon." Répondit Tom, en souriant. 

    "Petit ami serait plus correct." Corrigea Harry en boudant légèrement, malgré les rougeurs qui apparaissaient sur ses joues à l’appelation qui rendait encore plus concrète leur nouvelle relation.

    "Je ne sais pas ce que signifie ce terme." Siffla Nagini, heureuse de voir ses deux humains aussi liés.  "Pour moi, vous êtes compagnonsVous êtes vous accouplés ?"

    Tom sourit largement à Harry, tandis que celui-ci rougissait de plus belle sans rien répondre, et aida le serpent à monter sur la table, l’y laissant glisser à sa guise. Ils déjeunèrent tranquillement, sous les sifflements excités de Nagini qui regardait le jeune homme aux yeux verts rosir sous les attentions et compliments de celui aux yeux rouges. 

    "Mon père va être extatique." Sourit Tom, ses yeux carmins toujours fixés sur lui. 

    "Vraiment ?" Harry leva les yeux aux ciels, mais sourit en repensant à Sirius. "J’ai cru remarqué qu’il était particulièrement content que tu t’intéresses à moi."

    Tom eut un sourire mystérieux, qui l’intrigua au plus au point, cependant, il n’avait pas le temps de s’y attacher, pour le moment. Il devait déjà voir Sirius, pour parler de sa mère, puis de ses comptes Gringotts, et il voulait aussi parler aux esprits des Reliques. Un Harry Potter avait existé dans ce monde, et il voulait vraiment savoir ce qu’il lui était arrivé. Est-ce qu’il avait pris sa place, chassant au passage son âme ? Où bien était il mort bébé, en même temps que son père ? Dans le second cas, alors il pourrait faire avec, mais s’il avait tué le Harry Potter de ce monde, il ne pourrait jamais se pardonner, ni aux reliques.  

    "Harry ?"

    Il releva la tête et vit le regard inquiet de son amant. Il se gifla mentalement et se promit de faire plus attention quand il partirait dans ses pensées. 

    "Oui ? Excuse moi, j’étais perdu dans mes pensées."

    "J’ai cru voir ça, oui. Tu pensais à quoi ?"

    "…À toi ?" Tenta Harry, sachant que cela le ferait rire, et l’éloignerait de sa question. 

    "Menteur." Fit Tom en riant, approchant leur deux visages pour déposer ses lèvres sur les siennes. 

    "Je pourrai m’habituer à ça." Murmura-t-il contre la bouche de Tom, sa langue léchant sensuellement ses lèvres, avant de se rétracter soudainement. "Mais je dois y aller." 

    Harry attrapa un toast qu’il fourra dans sa bouche, avant de remonter dans la chambre de Tom pour récupérer toutes ses affaires. L’homme le rejoignit et l’enlaça une dernière fois, et il se dit qu’il pourrait réellement aimer avoir ce genre de réveil tous les matins. C’était tellement agréable. 

    "Qu’est-ce que tu fais ce soir ?" Souffla Tom à son oreille. 

    "Je ne sais pas encore." Répondit il, son ventre se serrant d’excitation en pensant à tout ce qu’ils pourraient faire s’il venait chez lui le soir même. "Je t’appellerai tout à l’heure. Je pense que Angela voudra savoir ce qu’il se passe."

    "Oh non, ne lui dis rien, laisse la macérer un peu dans son jus, nous lui dirons plus tard. Elle ne va pas arrêter de nous embêter sinon, je la connais."

    Il acquiesça en se rendant compte que Tom avait probablement raison. La jeune femme était trop excité sur ce genre de chose, elle voudrait connaître tous les détails de leur relation, et probablement même les positions qu’ils avaient utilisé. Nouveau rougissement. Il y avait quand même eu beaucoup de position, la nuit dernière. 

    "Je dois vraiment y aller." Fit il doucement en se détachant de l’homme, qui lui vola un nouveau un baiser. 

    "Tu es vraiment trop craquant, Harry." Se plaignit Tom. Il le raccompagna à la porte, et finalement, Harry sortit de la villa, ne lâchant pas les yeux rouges jusqu’à ne plus les voir.

    OoO

    Harry était rentré à l’appartement, pour changer de vêtement tout d’abord, et pour prendre ses affaires tout d’abord, et reprendre une douche, même s’il s’était déjà lavé chez Tom. Il voulait jouer le jeu du slytherin, et cacher la vérité à Angela, or, s’il sentait l’odeur de Tom, ça ne marcherait pas vraiment, et le gel douche qu’ils avaient utilisé sentant décidément trop bon pour que ce soit eux qui l’ait acheté. 

    Un gémissement de bien être s’échappa de ses lèvres lorsqu’il sentit l’eau chaude s’abattre sur ses muscles endoloris. La nuit avait été délicieusement longue, mais alors, il avait de ces courbatures ! Ca avait été bien beau de plier son corps pour le faire jouir de tel façon qu’il lâchait de véritable cris de plaisir, mais maintenant, il en payait le prix. Il allait devoir se remettre au sport. Peut être qu’il pourrait faire du yoga ? Angela en faisait souvent dans le salon, devant des cassettes bon marché, et jamais il ne l’avait entendu se plaindre de douleur musculaire. Elle était d’ailleurs incroyablement souple ! 

    Le second gémissement qui quitta sa bouche fut celui du désespoir. Pourquoi est-ce qu’il pensait comme ça ? Jamais il n’avait pensé comme ça ! Peut être parce que avant, c’était la guerre, et qu’il ne pouvait pas penser à faire plaisir à quelqu’un, il était trop occupé à survivre pour penser à s’attacher à quelqu’un. 

    C’était nouveau, et stressant. Quand il y pensait comme ça, il sentait son ventre se nouer et son coeur se faire plus lourd, mais il n’avait qu’à penser à Tom pour se calmer et qu’il se sente mieux. Pourquoi réagissait il comme ça, par Merlin ? 

    Harry sortit de la salle de bain, habillé et un peu plus frai, son téléphone à la main, pour appeler Sirius, enfin…

    "AH ! TE VOILÀ !"

    Il sursauta violemment, surpris par la voix forte et coléreuse de sa colocataire. 

    "Bonjour, Angela." Fit il d’une voix tout à fait neutre, comme si tout était d’une absolu normalité, alors qu’il se dirigeait vers sa chambre pour s’habiller "Tu vas bien ?"

    "Si je vais bien ? Tu me demandes ? Alors que tu n’as pas donné signe de vie hier soir ? Pas même un texto ! En plus, tu ne répondais à mes appels ! Est-ce tu sais à quel point j’étais inquiète ?!"

    Harry s’en voulut immédiatement. Il n’avait pas pris en compte ce que pouvait ressentir son amie, qu’il avait cédé à ses pulsions, sans rien lui dire. Harry voyait clairement l’anxiété qu’elle avait ressenti sous la rage apparente. Il se força à remettre ses idées en ordre pour s’expliquer.

    "Je suis désolé Angie, je n’y ai pas pensé sur le coup… J’ai juste foncé…" 

    "…Tu étais où ?" Demanda-t-elle d’une voix encore coléreuse, mais plus calme.

    "Désolé, mais tu ne sauras rien !" Il s’esquiva rapidement, ferma la porte en la laissant crier, bien décidé à ne rien lui dire sur Tom et lui. "Je vais chez Sirius, je rentrerai ce soir ! Enfin, peut être ! Je t’envoie un message, à plus tard !" Dit il rapidement, sortant à toute vitesse une fois habillé, pour ne pas lui laisser le temps de répondre, et il partit en coup de vent, déposant au passage un baiser sur sa joue. 

    Des cris le suivirent dans la cage d’escalier, alors qu’il les descendait en sautant une marche sur deux, manquant de tomber plusieurs fois. Une fois assez éloigné de l’immeuble, il sortit son téléphone et appela Sirius pour lui demander s’il pouvait le voir pour parler des affaires déjà discuté au Manoir des Malfoy. Sirius avait été ravi de son appel, et l’avait rejoint au centre de Londres. 

    "Ah Harry ! Je suis heureux de te voir !" L’homme le serra affectueusement dans ses bras, et commença à avancer dans la rue, prenant soin de le tirer avec lui. "Nous avons tellement de temps à rattraper ensemble !"

    Harry sourit grandement, heureux d'avoir Sirius prêt de lui. Il n'avait pas pu passé assez de temps avec lui, il ne le connaissait pas réellement en fait, mais il s'était toujours senti bien avec lui. Il avait été son confident, l'homme qui pouvait remplacer son père. Le voir si prévenant ici, alors qu'ils venaient de se rencontrer, Sirius ne le connaissait pas, tout ça était si bon. 

    "Harry ?"

    "Oui Sirius ?"

    "Ca ne te dérange pas que je sois si familier ?"

    Il sourit à son parrain, et se serra contre lui. "Non, ça ne me gène pas. Je suis si heureux de t'avoir. Le simple fait que tu te soucis de moi me rend vraiment heureux. Ta simple existence illumine ma vie, Sirius, crois moi."

    Sirius sembla vraiment touché par ces mots dit sur un ton aussi sincère, ses yeux étaient légèrement luisant, et il se tut, jusqu'à ce qu'ils arrivent à un café. Ils s'installèrent en terrasse, profitant du rare soleil qui frappait Londres, et ils commandèrent de quoi boire et grignoter. 

    "Je suis allé à Gringotts, pour m'enquérir du coffre des Potter, en ton nom bien sur. Ta mère n'y a pas jamais touché, tu as donc une belle somme de côté, ainsi que plusieurs propriétés et un siège au Sénat britannique. Ton père l'occupait, avant de… Enfin, tu as ce siège qui te revient de droit."

    "D'accord. J'aimerai… Voir ma mère, avant d'aller à Gringotts. Je sais dans quel quartier elle habite, ça ne devrait pas poser problème pour la retrouver, donc j'irai… Tu pourras venir avec moi ? S'il te plaît ?"

    "Bien sur mon louveteau ! Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas vu Lily ! Et puis comme ça je pourrai dire bonjour à Snivellus." Harry roula des yeux. Certaines choses ne changeaient pas d'un monde à un autre. "Je viendrai te soutenir dans cette épreuve. Je sais que ça ne va pas être facile, mais ne t'inquiète pas, je serai là." 

    "Merci Siri." Son parrain sourit au surnom. 

    "Tu peux m'appeler Padfoot." 

    Harry avait espéré qu'il le lui demande, aussi il acquiesça avec un grand sourire. Cependant, Sirius sembla être soudainement mal à l'aise. 

    "Qu'est-ce qu'il y a ?"

    "Hmm… Est-ce que tu serais en colère si tu apprenais que tu es fiancé à quelqu'un, depuis ta naissance ?"

    Hm… Quoi ? 

    "De-Quoi ?! Comment ça je suis fiancé ! Je… Tout le monde me croyait mort ! Comment ça est-ce que ça fait ? Et puis, à qui ?!"

    "En fait." Commença Sirius, mal à l'aise. "Ton père et moi étions les meilleurs amis du monde, quand j'ai eu des désaccords avec ma mère, je suis allé vivre un été chez les Potter, et nous sommes devenus aussi proche que des frères, que dis-je, plus proche que des siamois ! On partageait tout, même les filles, parfois." Le jeune homme fit une grimace. Il ne voulait sûrement pas savoir tout ça ! "Enfin, toujours est il que nous avons fait la promesse de… Eh bien… Nous voulions vraiment être des frères, alors nous… Nous nous sommes jurés de fiancer nos enfants."

    Harry bloqua sa respiration. Il… Il… Il était fiancé à Tom ? Était-ce une blague ? Oh oui, c'était probablement une grosse blague ! Mais qu'est-ce qu'il avait pris aux reliques de l'envoyer dans un monde où il était fiancé au clone de Voldemort ?! Non pas qu'il n'appréciait pas Tom, au contraire en fait, il se sentait accroc alors qu'ils étaient à peine ensemble, et il était si beau, si gentil et si délicieux. Ce n'était pas le problème. Le problème c'est qu'il aurait pu parfaitement ne pas aimer Tom, il aurait même pu le détester ! Qu'est-ce qu'il se serait passé à ce moment là ? 

    "Je… Tu… Toi et mon père vous nous avez…"

    "Fiancé, toi et Tom ?" Sirius soupira, mais eut malgré tout un sourire amusé. "Oui. Jusqu'à ce que tu disparaisses, et depuis sa naissance, j'ai toujours dit à Thomas qu'il serait fiancé à l'enfant de son parrain James, et il en était enchanté. Thomas adorait James, nous passions beaucoup de temps tous les trois, et dès qu'il a appris à parler, il n'arrêtait pas de demander à Lily quand est-ce qu'il aurait son fiancé. Il était tellement excité quand tu es né. Tu ne t'en souviens pas, et lui non plus, quoique, on est jamais sûr avec Tom, et il avait déjà 5 ans, mais il ne cessait de te surveiller, après ta naissance. 

    "Lors de ton premier anniversaire, il te tenait dans ses bras. Il était déjà tellement possessif à ton égard, en fait, il savait toujours quand James et Lily arrivait, comme s’il pouvait te sentir. Je pense que nous avons des photos de ce jour là. Je trouve cela tellement amusant que vous vous soyez retrouvés, alors que vous ne saviez même pas qui vous étiez l'un pour l'autre. C’est comme un conte de fée en fait."

    Harry rougit terriblement. C'était étrange oui. Tom et lui s'étaient croisés à son anniversaire, parce qu'il avait été invité par Angela, chez qui il vivait, et tout ça parce qu'elle avait été son infirmière à l'hôpital. Il savait que les reliques avaient quelque chose à voir avec ça, c'était obligé, c'était trop féérique pour que ce ne soit qu'une coïncidence. 

    "Je… C'est fou…" Souffla-t-il, les yeux rivés sur la table. "Je me demande s'il s'en souvient…"

    "Oui je sais… Enfin, tu n'es pas obligé d'accepter ce mariage, c'était il y a si longtemps. Pas tout de suite en tout cas." Harry lui lança un regard surpris. Est-ce qu'il voulait l'obliger à se marier avec Thomas ? "Je veux dire, tu as l'air proche de mon fils, et lui voudra se marier. Il n’est pas bavard sur ce genre de chose, mais je le connais. Ce sera plus simple pour lui si vous êtes déjà officiellement fiancés !"

    "Mais attends, je ne comprends pas, vous n'avez jamais rompu les fiançailles alors que tout le monde me pensait mort ?"

    "Disons que… Après ta naissance, nous avons établi un lien de sang, pas quelque chose de puissant, mais juste assez pour respecter les traditions de sangs purs. Pour le rompre, il aurait fallu que j'emmène Thomas pour rompre l'engagement à Gringotts, et il était déjà tellement mal, que je n'ai jamais pu l'emmener pour le faire, et après, c'est tombé dans l'oubli."

    Un lien de sang ? Est-ce que son sang était le même que celui de ce Harry Potter ? Et si on se rendait compte que quelque chose n'allait pas, qu'il n'était pas parfaitement identique à son double ? Était il seulement possible de s’en rendre compte ? 

    "Heu... D’accord mais... Enfin..." Enfin quoi ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien rajouter ? Qu'il n'était pas en couple avec Tom, qu'ils ne faisaient que coucher ensemble ? Qu'il n'était même pas sûr de tenir avec lui parce qu'il même s'il n'avait rien à voir avec Voldemort, il lui y faisait sans cesse penser ?

    "Tu n'as rien à me dire, Harry. Ca ne concerne que toi et Tom, mais tu devrais le mettre le au courant." Le sourire de Sirius se fit espiègle. 

    Il leva les yeux au ciel, désespéré. 

    "Quoi ? Je suis sûr que ça va lui faire plaisir." Cette fois, c'est le ton qui fut taquin, mais Harry ne se laissa pas faire et le tapa sur le bras pour le punir de l'embêter autant. Cependant, le jeune homme se souvint du regard que lui avait lancé Tom, plus tôt dans la matinée, ainsi que de certaines remarques qu'il avait pu lui faire avant qu'ils ne couchent ensemble. Était il  réellement possible que Tom sache qu'ils étaient fiancés ?

    À suivre.

     


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  • Chapitre 9 - Sex Friends-

     

    Sirius avait raccompagné Harry à l’intérieur, et ils s’étaient assis à table, sans un mot. Les regards s’étaient faits curieux, mais rien n’avait été dit pour savoir ce qu’il s’était réellement passé. Tom et Scorpius étaient les plus curieux, étant arrivés après tout le monde, mais Angela les avait forcé à taire leurs questions. Les deux hommes parleraient quand ils se sentiraient près à le faire, et pas avant.

    Les conversations revinrent au fur et à mesure du repas.

     

    « Angela» Prit finalement la parole Harry. « Tu aurais pu me dire qu’il n’y aurait pas que tes parents pour le déjeuner.» La table était scindée en deux. Les ‘parents’ d’un côté, et leurs ‘enfants’ de l’autre, bien qu’ils soient tous adultes. Harry regarda Tom, assis à côté de Scorpius, lui même en face de lui.

     

    - Tu ne serais pas venu si je te l’avais dit.» Fit elle simplement en prenant une bouchée de sa côte d’agneau. Ses yeux se tournèrent à son tour sur Thomas, dont le sourire s’agrandit.

    - Est-ce que tu dis ça à cause de moi, Angie ?

    - Mais absolument pas mon cher Thomas.»

     

    La blonde et le brun s’envoyèrent un sourire entendu, sachant tous les deux à quel point Harry pouvait être obstiné. Celui-ci déglutit légèrement, puis tourna son regard de l’autre côté de la table, où brunchaient tranquillement les Malfoy, les Gaunt et les Black. Son regard croisa celui de Sirius, et ils se regardèrent pendant quelques secondes, avant de retourner à leurs assiettes. Il pouvait sentir les regards curieux sur lui, et il savait qu’ils devraient s’expliquer, lui et Sirius, à un moment ou à un autre, mais il avait espéré que ce serait plus tard, et surtout pas à table.

     

    « Alors, qu’est-ce qu’il se passe ici ?» Lâcha Tom, soutenu par Scorpius. « On est arrivé après tout le monde, et j’ai l’impression que-


    - Tom.» L’arrêta Sirius d’une voix froide. « Arrête ça, maintenant.

    - Mais père !» Harry frissonna en entendant ce mot. Il avait presque oublié que Tom était le fils de Sirius. Qu’est-ce que ça lui faisait étrange ! Et Tom lui faisait tellement penser à un enfant pris en faute, avec sa moue défaite. C’était terriblement dérangeant. 

     

    - J’ai dis non.

    -C’est bon, Sirius, ils ont le droit de savoir.» Fit il alors. Plus vite ils en parleraient, et plus vite il en serait débarrassé. « Si ça ne te dérange pas.» Tous les autres les regardaient, pendus à leurs lèvres. Sirius acquiesça doucement. « Sirius est... Mon parrain. C’est une longue histoire, et je n’ai pas vraiment envie de la raconter, donc, vous devrez vous contentez de ça pour le moment.» Expliqua calmement Harry, sans s’occuper des expressions surprises -choquées même- des autres personnes attablées. « Voilà. Maintenant, on peut continuer de manger ?»

     

    Tout le monde détourna le regard, sauf Tom, dont le regard s’était fait encore plus brûlant et appuyé, brillant d’un éclat nouveau. Sirius, de l’autre côté de la table, lui sourit doucement, manifestement fier de lui.

     

    OoO

     

    Harry poussa un long soupir. Il était installé sur l’immense terrasse du Manoir Malfoy, ses jambes se balançant dans le vide, et River Song sur la tête. Le corbeau était arrivé juste au moment où il était sortit, comme s’il sentait qu’il avait besoin de lui. Maintenant, il attendait sa colocataire. Harry savait que Angela n’allait pas tarder à arriver pour lui demander des explications; il commençait à bien la connaître, et elle n’attendait généralement pas pour parler lorsqu’elle pressentait qu’il y avait un problème. Elle lui rappelait beaucoup Hermione sur ce point. Il sourit quand il entendit un pas léger approcher par derrière, mais il se figea en se rendant compte que ce n’était pas Angela.

    C’était Tom.

     

    « Alors comme ça, tu es un Potter ? Tu as bien caché ton jeu, même Angela n’était pas au courant. 

     

    - ...Sirius vous a tout raconté alors ?

    - Oui. Mon père est ton parrain, c’est assez étrange...

    - Pourquoi ?» Sourit Harry. « Parce que ça veut dire qu’on pourrait être frère ?

     

    - Ah non, tu ne seras jamais mon frère. J’ai bien trop envie de t’embrasser pour ça.» Harry roula des yeux, mais ne put s’empêcher de rire. « C’est étrange. Les Potter sont connus pour être les descendants de Gryffindor, et je suis moi même l’héritier de Slytherin. Savoir tout ça...

     

    - Tout ça quoi ? » S’enquit-il, intrigué par le regard mystérieux de l’homme. 

     

    - Rien. » Conclut il. « Mais c’est toute de même étrange.

    - Et qu’est-ce qu’il y a d’étrange là dedans ?

     

    - Notre rencard voyons.» Siffla-t-il doucement à son oreille.

     

    Harry grogna un ‘ce n’était pas un rencard !’, mais se résolut à ne pas relancer ce débat inutile. River Song coassa joyeusement sur son crâne, puis s’envola, laissant les deux hommes définitivement seuls.

     

    «... Où sont les autres ?


    - Dans le salon de l’étage du dessous.»

     

    Tom passa doucement son bras dans son dos, et remonta sur ses épaules. Harry ne l’aurait jamais avoué, mais il se sentait bien. Le bras autour de lui était chaud et réconfortant, et Harry ne retint pas son envie de poser sa tête sur l’épaule de l’autre homme. Ca faisait longtemps qu’il ne s’était pas laissé aller ainsi. Il n’arrivait simplement pas à s’en empêcher, alors qu’il s’était promis de ne pas réagir ainsi avec lui.

     

    « Ca change rien. Je coucherai pas avec toi.» Siffla-t-il.

    - C’est ce qu’on verra.» Et là, Tom glissa sa main libre sur son menton, le tourna vers lui et l’embrassa.

     

    Les lèvres de Gaunt étaient chaudes, pleines de détermination, et bougeaient langoureusement sur sa bouche. Il sentit bientôt sa langue sur ses lèvres, tentant de s’infiltrer entre. Avec un léger tremblement, il consentit à le laisser entrer dans sa bouche, et leurs deux langues s’enroulèrent délicieusement l’une autour de l’autre. Harry ferma les yeux et se rapprocha un peu plus de Tom, leur baiser s'enhardissant, jusqu’à ce que le manque d’air les oblige à se décoller l’un de l’autre, le laissant pantelant et frissonnant.

     

    « Je sais que tu caches quelque chose.» Souffla Tom. « Et je ferai tout pour savoir quoi. » 

     

    Harry ne put s’empêcher de frissonner, regardant le sol pour ne pas avoir à croiser le regard de l’homme. Celui-ci se leva et partit, après avoir déposé une dernière fois ses lèvres sur sa joue. 

     

    OoO

     

    Sirius raccompagna lui même Angela et Harry chez eux, mais arrêta ce dernier avant qu’il ne rentre dans l’immeuble.

     

    « J’aimerai qu’on se voit, Harry. J’ai tellement de chose à te dire, et on a tellement de temps à rattraper.» Harry sourit grandement. « Et on va pouvoir rouvrir le coffre des Potter. Lily n’a jamais pu se résoudre à le faire dissoudre. Et... Harry ?

    - Oui, Sirius ?» L’homme avait l’air soudain soucieux, et plus sérieux.

     

    - J’ai vu que tu étais proche de Thomas... Angela m’a dit pour votre rencard.» Les sourcils de Harry se froncèrent.

     

    - On a pas eu de rendez vous ensemble ! C’était le hasard ! 

     

    - Et pour votre baiser ?»

     

    Harry blanchit soudainement, avant de se mettre à rougir affreusement.

     

    « Qu-Quoi ?


    - Je vous ai vu sur la terrasse. Mon fils a toujours eu bon goût.» Fit Black, goguenard.

    - Ca ne te dérange pas ? De toute manière, ça n’ira pas plus loin.» Se renferma-t-il immédiatement. Étrangement, Sirius se mit à rire, et passa une main dans les cheveux indomptables de son filleul. 

     

    - Tu me fais penser à Lily et James. Lily aussi ne pouvait pas supporter James, et elle avait juré plus d’une fois que jamais elle ne sortirait avec lui.»

     

    Le Survivant faillit en pleurer. Sirius aussi voulait le caser avec Tom.

     

    OoO

     

    Il eut droit à une discussion houleuse avec Angela. Elle lui en voulait de ne rien lui avoir dit sur ses origines, alors que lui connaissait tout d’elle et de son histoire. Harry s’était excusé platement, et lui avait expliqué qu’il ne pensait pas avoir de la famille encore en vie, et que, pour plus de tranquillité -maintenant compromise-, il avait pris un autre nom que son original. Cette histoire tenait relativement la route, même si elle ne l’excusait pas d’après Angela. Mais qu’est-ce qu’elle aurait voulu qu’il lui dise ? Qu’il venait d’un autre monde ? Pas question.

     

    Finalement la discussion se termina relativement cordialement, et Angela l’ignora pendant deux jours avant de lui adresser à la nouveau la parole.

     

    Ses journées avaient repris depuis leur routine habituelle. Il se levait, allait travailler, rentrait, et sortait parfois, avec Angela, ou même seul, pour se détendre. Malgré les avances qu’il recevait, Harry n’arrivait pas à faire assez confiance pour céder à quelqu’un. Il n’en avait pas envie, mais d’un autre côté, Tom ne quittait pas ses pensées. Dès qu’il ne prêtait plus attention à ce qui se passait autour de lui, où qu’il ne faisait rien, il revoyait le baiser qu’ils avaient échangé sur la terrasse des Malfoy, et Harry ne pouvait s’empêcher d’être rêveur. La menace de Tom aurait dû lui faire peur -c’était le but d’une menace !-, mais au lieu de ça, elle l’excitait. L’adrénaline courait dans ses veines à chaque fois qu’il y pensait, et un étrange bien être l’envahissait.

     

    Est-ce qu’il souhaitait, inconsciemment, que Tom trouve son secret ? Que quelqu’un le trouve ? Non, il ne voulait pas que Angela ou Sirius le découvre, alors était-ce juste avec Gaunt ?

     

    Ou bien, avait il juste envie de coucher avec lui ? C’était une possibilité. Il était frustré, ça c’était sûr, et Tom était le seul qui lui disait vraiment.

     

    Harry fixa le registre de la boutique, où Barry gardait l’adresse de tous les clients importants.

    Tom Gaunt faisait partis à coup sûr des clients importants dont il fallait garder l’adresse. Ni une, ni deux, Harry se jeta sur le cahier pour le feuilleter. ‘Dans les ‘G’’ Pensa-t-il à toute vitesse. Il tourna les pages rapidement, puis finit par prendre sa baguette pour trouver plus rapidement ce qu’il cherchait. Tom était bien dans le registre, et il s’en sentit immédiatement soulagé et excité. Une adresse et un numéro de portable était indiqué. Harry regarda son propre téléphone. Est-ce qu’il devait l’appeler ? Ce serait plus simple de l’avertir. De quoi il aurait l’air s’il arrivait chez lui, et qu’il se retrouvait sur le pallier comme un idiot parce qu’il n’y avait simplement personne ?

     

    Harry prit courageusement son téléphone et composa le numéro.

     

    « Thomas Gaunt, j’écoute.»

    Bon sang, sa voix était incroyablement sexy quand il était aussi sérieux.

     

    « Tom ? C’est Harry.


    - Harry ? Comment est-ce que tu as eu mon numéro ?» La voix s’était adoucie d’un coup, ce qui le fit sourire. « C’est Angela ?

    - Heu... En fait non, je l’ai trouvé dans le registre du magasin.» Harry aurait pu juré qu’il entendait Tom sourire à l’autre bout de la ligne. « Je voulais savoir si je pouvais passer chez toi ce soir.» Lança-t-il carrément, décidé à ne pas s’embarrasser de fioritures.

    - Oui !» Ca avait été spontané, sans hésitation. Il ne put s’empêcher de rire. « Tu as l’adresse je suppose ?

    - Elle était avec ton numéro. Je viendrai vers dix-neuf heures. À tout à l’heure Tom.»

     

    Et il raccrocha. Finalement, ça n’avait pas été si dur. Ce n’est pas comme s’il avait voulu lui demander un rendez vous. Non, Harry voulait juste coucher avec, une seule petite fois, et c’était tout. Il n’y aurait rien de plus.

     

    Le soir, fébrile, il ferma la boutique, et prit l’adresse. Il devait se trouver un taxi. Il fallait vraiment qu’il passe sa licence de transplanage. Mais qu’est-ce que ça coûtait cher ! Il avait déjà failli recevoir une amende, lorsqu’il fuyait Tom, parce qu’il avait transplané illégalement de l’appartement jusqu’au toit. Les sorciers empruntaient plus les moyens de transports muggles, et moins le réseau de cheminette, ou le transplanage. ‘Pour faire marcher l’économie’ lui avait dit une fois Angela, lorsqu’il lui avait posé la question. Les sorciers préféraient les voitures à chauffeur, pour les plus riches, ou les bus, taxis, métros, pour les plus modestes. Pour Angela et lui, c’était normalement à pied, mais un taxi s’imposait clairement.

     

    Harry grimpa dans la voiture et donna rapidement l’adresse. Il s’assit, légèrement fébrile. Comment est-ce que ça allait se passer ? Il ne voulait pas être gêné pour ça ! Enfin, ils allaient coucher ensemble, ça c’était sûr, mais est-ce que Tom avait compris qu’il ne venait que pour ça ? Et après, comment réagiraient ils ?

     

    Arrivé devant l’imposante demeure de Gaunt, Harry descendit du taxi et paya rapidement. La maison, bien que nettement moins grande que l’impressionnant manoir Malfoy, restait une bâtisse incroyable. C’était une magnifique villa, de deux étages, très large, et certainement long aussi. Harry put aussi apercevoir de l’entrée une immense piscine d’intérieur. Il ouvrit doucement le portail, ouvert, et monta les marches jusqu’à la porte d’entrée.

     

    Il frappa à la porte, le ventre noué, et celle-ci s’ouvrit immédiatement.

     

    « Harry ! Tu es venu !» Tom semblait aussi fébrile que lui, voir plus. Il avait dû croire qu’il ne viendrait pas, et qu’il le fuirait une fois encore.
    -Bien sur.» Fit il d’un air désinvolte.

     

    Gaunt s’écarta pour le laisser entrer. Harry dû s’empêcher de se lécher les lèvres d’envie. Tom portait un pantalon noir, serré, qui dessinait à merveille ses longues jambes musclées, ainsi qu’une chemise argenté, entre-ouverte, laissant entrevoir son torse parfait. Il regarda ses propres vêtements et retint une grimace. Vieux pull, trop grand pour lui, et jean délavé, et bien qu’il ait fait rectifier sa vue, il portait toujours ses grosses lunettes. Pas vraiment sexy.

     

    Harry avança dans le hall. Il était immense, et parfaitement décoré, bien qu’un peu trop impersonnel à son goût.

     

    « Alors... Pourquoi tu es venu ?» Demanda Tom.

    - Tu sais pourquoi je suis venu.» Répondit il avec un sourire espiègle. « Ce ne sera que pour cette fois, je ne coucherai avec toi que ce soir, et c’est tout. Compris ?»

     

    Les yeux rouges s’illuminèrent de désir, et il se rapprocha lentement, mais sensuellement de lui. Il posa ses mains sur ses épaules.

     

    « Tu es sûr que ça te convient ?


    - Pas de sentiment, juste du sexe. Ca me convient parfaitement.»

     

    Et sur ces mots, il sauta au cou de Tom pour l’embrasser fougueusement. Les bras de son compagnon se refermèrent sur sa taille et il se retrouva projeter contre son corps plus large et grand que le sien. Immédiatement, leurs bouches s’entrouvrirent et leurs langues se rejoignirent, se collant l’une à l’autre, dansant sensuellement ensemble, et se goutant furieusement.

     

    « Ta chambre» Murmura Harry contre ses lèvres en retirant son pull d’un coup, se retrouvant en débardeur.

     

    Tom attrapa sa main et se mit à courir à travers la villa, jusqu’à arriver à sa chambre à coucher. Là, ils s’embrassèrent de nouveau, avec moins d’empressement, et se mirent à se déshabiller l’un l’autre. Harry passa ses mains sur le torse de son amant, défaisant les boutons un par un, jusqu’à retirer entièrement la chemise argentée, caressant avec délice les bras musclés. Tom fit passer son débardeur noir au dessus de sa tête, et le jeta dans un coin de la pièce en riant, avant de reprendre ses lèvres avec volupté. Leurs deux torses se collèrent ensemble, et les deux hommes reculèrent jusqu’à atterrir sur le lit, Tom au dessus de Harry, les deux un grand sourire aux lèvres.

     

    Tom baisa doucement ses lèvres, puis partit à la conquête de son cou, dévorant littéralement sa peau à coup de dent et de langues. Harry se détendit, et se mit à soupirer de bien être, ses mains dans le dos de Tom, caressant ses épaules jusque’à ses fesses, toujours recouverte de son pantalon. Les lèvres de l’homme au dessus de lui ne mirent pas longtemps à descendre sur son torse, et laissa une traînée brûlante avec sa langue jusqu’à son nombril. Son corps le chauffait agréablement, et il ne pouvait s’empêcher de se cambrer pour frotter son sexe déjà à demi-érigé contre les hanches de Tom, et il pouvait aussi percevoir une un début d’érection entre ses jambes. L’homme gémit contre lui et entreprit de retirer ce qui lui restait de vêtement.

     

    « J’ai tellement envie de toi, Harry...» Grogna-t-il à son oreille, avant d’en mordre sauvagement le lobe.
    -Et moi donc !»

     

    Harry renversa Tom et à son tour retira ses pantalons et sous-vêtements, ses mains tirant fébrilement sur le tissus. Il posa sa bouche sur son torse et gouta avec délice la peau pâle et brûlante. Les mains de Gaunt se posèrent sur ses hanches, puis remontèrent sur la cicatrice qui se trouvait sur son abdomen.

     

    « Comment est-ce que tu t’es fais ça ?


    - Aucune importance.» Siffla-t-il langoureusement en reprenant ses lèvres. « Prends moi.» Dit il d’une voix impérieuse.

    - Pas tout de suite.» Répondit en retour Tom dont la main s’empara de son érection pour la caresser. Il roula et se remit au dessus du jeune homme. Harry écarta les cuisses pour laisser se mettre entre, et emprisonna sa taille avec ses jambes. « Je veux d’abord connaître ton corps sur le bout des lèvres avant de te laisser jouir...»

     

    Harry poussa un langoureux gémissement, et frustré, ondula du bassin tandis que les lèvres et la langue de Tom le rendait fou à lécher et mordiller sa peau. Jamais on ne lui avait fait ça. Jamais personne n’avait pris le temps de lui donner tout ce plaisir. Pour lui le sexe se résumait à un coup tiré vite fait. C’était ce qu’il avait voulu en venant ici. Harry laissa échapper un sifflement de surprise quand Tom mordit un de ses tétons. Il allait le rendre fou !

     

    Il sentit quelque chose sur sa bouche et ouvrit ses yeux qu’il n’avait même pas eu conscience de fermer et vit trois doigts posé sur ses lèvres.

     

    « Lèche les.»

     

    Harry les prit immédiatement en bouche et les suça avec délectation. Il retint un sourire quand il sentit Tom arrêter soudainement de le toucher. Harry leva les yeux sur le brun et vit son regard empli de désir posé sur sa bouche, regardant avec un intérêt sulfureux ses lèvres se mouver sur ses doigts.

    Ses yeux, plantés dans les siens, il se fit plus langoureux. Harry prit le poignet en main et commença à faire des vas et viens sur les doigts qu’il avait en bouche, comme si c’était son érection qu’il suçait. Tom frissonna violemment, et plaqua Harry contre le matelas, retirant ses doigts pour les remplacer par sa langue. Elle s’enroula passionnément autour de la sienne, le dominant entièrement. Ses yeux roulèrent dans ses orbites quand deux doigts le pénétrèrent d’un coup, sans merci, le faisant se cambrer de plaisir.

     

    « Hm...


    - Tu es tellement...» Soupira Tom à son oreille. « Ensorcelant Harry.»

     

    Les doigts en lui se mirent à faire le ciseau, étirant délicieusement ses muscles, jusqu’à rajouter un troisième doigt en lui, les bougeant rapidement, et le faisait trembler de plaisir.

     

    « Je t’en pris, prends moi...» Souffla-t-il. « Pitié...»

     

    Tom poussa un grognement animal et retira ses doigts. Il se pencha sur la commode pour attraper un préservatif, et l’enfila en quelques secondes. Harry haleta en sentant le membre en érection contre lui, prêt à le pénétrer. Il se frotta impatiemment contre, et poussa un long gémissement lorsqu’il s’enfonça entièrement en lui, et son souffle se coupa. Il était si rempli, si délicieusement rempli... Son corps trembla, brûlant, incapable de bouger, le regard rivés sur les yeux noirs de plaisir de Tom, qui lui même le fixait.

     

    « Tom... Bouge, je t’en supplie...»

     

    Et Tom se mit à bouger en lui. Il se retira et revint en un violent coup de butoir qui fit décoller son corps du lit. Harry jappa de douleur et de plaisir mêlé, alors qu’il retombait sur les draps défaits. Les coups se firent plus rapprochés, plus intenses, plus violent. Tom était incroyable, il était partout sur lui, en lui, et il était entrain de mourir de plaisir. Un nouveau coup atteint sa prostate et lui fit voir des étoiles. Sans pouvoir s’en empêcher, Harry se mit à gémir langoureusement le nom de Tom, ses jambes fortement enserrées autour de sa taille, leurs deux corps collés l’un contre l’autre, bougeant dans un même rythme pour mieux trouver la jouissance.

     

    Harry explosa de plaisir en premier, faisant trembler la pièce avec sa magie libérée d’un coup, venant violemment entre leurs deux ventres, des cris incontrôlés s’échappant de ses lèvres, et ses yeux émeraudes brillants d’une lueur surnaturelle, fixant les yeux rouges de Tom qui luisaient de la même façon. Celui-ci le rejoint dans la jouissance quelques secondes après, et Harry ne put s’empêcher d’être reconnaissant envers Tom d’avoir mis une protection, plus pour le côté hygiénique de la chose. Que c’était bon de ne pas être tout poisseux de sperme, pour une fois !

     

    Ses jambes relâchèrent la taille du brun qui se retira doucement du corps encore brûlant. Tom jeta le préservatif dans la poubelle à côté du lit, puis vint se coller à lui à nouveau, son visage enfouit dans son cou, pour embrasser la peau sensible.

     

    « Harry...

    - Hmm ?» Harry reprenait doucement son souffle.

    - Qu’est-ce qui t’a décidé à venir ?

    - Ma frustration ?» Décida-t-il de répondre. « J’ai essayé de coucher avec d’autre personne, mais ça ne me disait rien à chaque, alors que ta simple pensé m’excitait. Alors... Je me suis jeté à l’eau.» Tom prit ses lèvres entre les siennes et l’embrassa langoureusement.

    - Je suis content que tu sois venu.»

     

    Harry sourit légèrement et sauta à nouveau sur Tom. 

     

     

    À suivre

     


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