• Chapitre 6 - Casallie Lanya -

     

    « Alors ! C’est quoi que tu voulais nous dire ?» S’impatienta Ginny, qui s’était assise à côté de Luna. 

     

    L’année scolaire avait débuté voilà déjà deux semaines, et quelques jours auparavant, Harry avait fait passé le mot à certaines personnes, de venir le retrouver dans la Salle sur demande, tel jour, à telle heure. Et ils y étaient.

    Seamus, Neville, Parvati, Padma, Dean, Colin, Ginny et Luna. 

    Les personnes en qui il avait le plus confiance parmi leur promotion. 

     

    Il y avait bien Cho Chang, avec qui, après un début de relation en cinquième année, il était devenu finalement très bon ami, en venant même à lui dire certaines choses concernant Voldemort, ainsi que Sirius, mais qui avait finit son année scolaire, ayant un an de plus que lui. Mais ce n’était pas pour cela qu’il n’avait plus de contact avec elle, au contraire. Il allait aller la voir en décembre, profitant des vacances de Noël, pour lui rapporter tout ce qui serait dit. Harry savait que la jeune femme se destinait à une carrière au sein du Ministère, et cela tombait bien car il avait besoin d’espion pour surveillé cet idiot de Scrimgeour. 

     

    « Du calme Gin’. Déjà merci d’être tous venus, et je vous remercie d’avance de rester calme. Ce que j’ai à vous dire est plutôt gros.»

     

    Acquiesçant, les adolescents se turent et tendirent l’oreille. Harry ne put s’empêcher de déglutir. Faire le fier et bomber le torse devant des hommes politiques, ça il savait faire, mais devant ses amis, ce n’était plus la même chose, aussi hésita-t-il sur les mots à choisir. 

     

    « Disons que j’ai appris certaines choses sur le directeur... Dumbledore.» Commença-t-il, en essayant de contrôler sa voix pour la faire paraître la plus neutre possible. « J’ai découvert, au cours du raid d’avril dernier, où j’étais, que Dumbledore a manipulé la prophétie, de telle sorte à ce que Voldemort l’accomplisse... Et fasse de moi une arme. J’ai aussi appris que je ne pouvais tuer Voldemort sans mourir.»

     

    Les étudiants avaient une expression de stupeur sur le visage et étaient bouches bées. Ils n’auraient jamais cru cela possible de l’homme, qui faisait plus grand père bienveillant qu’autre chose.

     

    « J’étais un horcrux. Mon corps contenait un morceau d’âme de Voldemort, qu’il m’a transmis lorsqu’il a essayé de me tuer. C’est cela qui fait que je parlais fourchelangue, et qui expliquait ma connexion avec lui. Mais j’ai accomplis la prophétie, et j’ai conclu une trêve avec lui.» 

    - Quoi ?!» Ne put s’empêcher de s’exclamer Neville et Ginny en même temps. 

    - Je peux finir ?» Fit il en mimant à ses amis de se rasseoir. « J’ai conclu une trêve avec Voldemort. C’est lui qui a trouvé ce nom ronflant de Lord Black Potter, vous qui vouliez savoir.» Continua-t-il en dardant un regard amusé sur Dean et Seamus. « Il a eu l’occasion de me tuer... Et il ne l’a pas fait. Je ne lui fais pas confiance pour autant, mais on ne peut plus dire que nous sommes des ennemis mortelles... Plutôt des meilleurs ennemis si je puis dire.»

     

    Neville était blanc. Pour lui, c’était inconcevable ! Voldemort était l’ennemi à abattre ! À cause de lui, sa vie avait été gâchée avant même d’avoir eu le temps de commencer. Il se leva, tremblant, contenant difficilement sa rage envers Harry, le seigneur noir, Dumbledore, tout le monde. Le jeune homme sortit de la salle sur demande sans un regard pour le reste de ses amis présents. Harry fit signe aux autres de rester assis, et se mit à courir pour rattraper le brun. 

     

    « Neville...

    - Non Harry ! Non. N’essaie même pas de me parler.» Cracha-t-il sans même se retourner. 

    - Neville ! Écoutes moi, je t’en pris, tu es l’un de mes meilleurs amis. Mon meilleur ami...» Termina-t-il en soufflant. « Je sais que tu hais Voldemort, il t’a pris tes parents, comme il a pris les miens. Moi aussi je le déteste. Mais il n’est pas le seul coupable.»

     

    Neville s’arrêta de marcher et se retourna lentement, son visage maintenant rouge de colère, mais prêt à écouter ce qu’avait à dire le jeune Lord. 

     

    « Dumbledore est le premier investigateur de notre malheur. Voldemort a payé en quelque sorte, il a passé 13 ans sous la forme d’une ombre... Mais Dumbledore, lui, a été récompensé. Ils veulent tous les deux la guerre. C’est pour ça que j’ai un plan pour l’arrêter.»

     

    Longbottom regarda Harry avec intérêt. 

     

    « J’y ai beaucoup pensé, dans tous les sens. Ce qui fait la grandeur de Dumbledore, c’est son rôle actif dans la guerre. Et Voldemort ne cesse d’attirer de nouveaux alliés, assoiffés de sang. Si j’arrive à concrétiser mon idée, la guerre finira, et ces deux là, au mieux, iront au placard.»

     

    Le jeune homme tendit la main à son ami. 

     

    « Viens Neville, j’ai besoin de toi. On a tous besoin de toi.»

     

    Neville se laissa finalement convaincre. Si quelqu’un pouvait faire cesser cette guerre, c’était bien Harry. 

     

    « Désolé pour l’interruption.» Marmonna le gryffindor en se rasseyant sous les regards compatissant de ses amis. 

    - Je disais donc... J’ai rencontré Voldemort, à la mi-aout. 

    - Tu... Tu es vraiment incroyable tu sais ?» Fit Colin, complètement admirateur devant le courage de son aîné.

     

    Harry eut un petit sourire, tentant de ne pas rougir bêtement sous le compliment, et continua de parler, sur la prophétie, et sa trêve avec le Seigneur des Ténèbres.

     

    « Harry. Tu disais pouvoir arrêté la guerre. Comment ?

    - C’est là que la réception que j’ai organisé cet été va nous servir. J’ai invité des politiciens important, provenant de plusieurs États voisins. Les communautés européennes muggles prennent de l’ampleur. Les sorciers commencent à s’y intéresser. Ce que j’aimerai, c’est à l’instar de ce que font les muggles, c’est créer une communauté magique européenne. Cette communauté va créer des alliances autant politique que militaire. Voldemort pouvait s’attaquer aux pays un par un, mais jamais il n’osera face à un front uni. La guerre s’arrêtera d’elle même. J’ai beaucoup parlé avec ces hommes et ces femmes. J’ai gardé des contacts, et j’entretiens plusieurs correspondances, afin de savoir où tout cela en est. Cet hivers, j’aimerai me rendre à diverses réceptions à Londres, à Paris, à Berlin et d’autres villes encore si possible, pour rencontrer les dirigeants.

    - Harry... Tu veux créer une alliance sorcière européenne ? Est-ce que tu te rends compte du travail qu’il va y avoir à faire là dessus ?» Demanda Parvati, que la surprise avait figé, comme le reste du groupe. 

    - Bien sur que j’en suis conscient. Ca ne se fera pas tout de suite. À la fin de l’année scolaire, j’espère avoir assez de contact pour commencer à rédiger un premier essaie de pacte, et sûrement, dans le courant de l’année prochaine, on pourrait arriver à signer cet accord...

    - C’est...» Commença Seamus sans arriver à trouver ses mots.

    - Suicidaire !» Continua Dean, alors que les autres hochaient la tête. 

     

    Le jeune homme sourit devant les réactions. Il s’attendait à ce genre de chose. 

     

    « Je ne vous demande rien pour le moment. Nous allons former notre propre partie. Nous devrons manoeuvrer dans le plus grand secret, personne ne devra connaître nos véritables nom. On ne doit pas remonter jusqu’à nous. Maintenant, la question est : est-ce que vous me suivez ?»

     

    Les étudiants se regardèrent entre eux un instant. Oh bien sur, ils savaient déjà la réponse qu’ils allaient dire, mais ils voulaient avant tout jauger la situation. Mais ils avaient tous confiance en Harry. Il avait une âme de chef

     

    « On est avec toi.» Dit finalement Neville en se levant.

     

    OoO

     

    Harry sortit des donjons d’un pas pressé. Snape avait été particulièrement en forme ce jour là. Ron avait particulièrement souffert, et s’était attiré les foudres des autres gryffindors, pour avoir fait perdre à leur maison une bonne cinquantaine de points. Même Hermione semblait faire la tête au roux. Il ne put s’empêcher de ressentir une joie malsaine à cette constatation. Oui bon, il en voulait beaucoup à Ron pour l’an passé, et pour son comportement maintenant. Apparemment, le jeune Weasley était trop bien, et trop fier surtout, pour venir s’excuser de son comportement envers lui l’an passé, et à la rentrée. Parce qu’il était hors de question que ce soit lui qui fasse le premier pas ! Il n’allait pas supporter une fois de plus que le jeune homme lui fasse sa crise d’adolescent en l’ignorant pour des motifs futiles.

     

    Il se dirigea vers le second étage, et entra dans les toilettes des filles. 

     

    « Bonjour Harry...» Salua la voix, qui se semblait sûrement vouloir être séductrice, de Myrtle. 

    - Bonjour Myrtle. Tu as passé une bonne journée ? 

    - Oh, j’ai fais peur à des premières années. Ils sont tellement naïfs les pauvres !

    - Tu es vraiment méchante, Myrtle !

    - Mais non. Ce sont eux qui pensent pouvoir utiliser mes toilettes !»

     

    Harry sourit au fantôme de la jeune fille, et ouvrit la porte de la chambre des secrets, avant de sauter dans le tuyau. À son grand étonnement, il pouvait toujours parler Fourchelangue, alors même qu’il n’abritait plus l’âme du Lord noir. Harry en avait déduit que ce pouvoir s’était profondément encré en lui, encore plus au fil du temps puisqu’il l’utilisait à chaque fois qu’il croisait un serpent. 

    Il marcha pendant quelques minutes dans les entrailles du château avant de s’arrêter devant les restes du cadavre du Basilic. 

     

    « Monsieur Potter, toujours ponctuel.»

     

    Sortant de l’ombre, son professeur de défense contre les forces du mal sortit des ombres, habillé d’une robe corset rouge.

     

    « Toujours voyons.»

     

    Harry sourit à la sorcière. Cette première semaine avait été très intéressante pour Harry, notamment à cause de cette femme, Casallie Lanya. 

     

    Dès leur premier cours, le lundi après midi, la jeune femme avait fait l’objet de moquerie et de sifflement de la part de beaucoup de garçon de septième année, notamment des gryffindors. Les slytherins savaient se tenir à ce niveau là. Lanya avait très vite fait taire toutes ces ‘attentions’ de la part des garçons. Elle avait testé les élèves un à un, en les combattants en duel. À chaque fois, les combats ne duraient pas plus d’une minute. Leur professeur était très forte. Elle était rapide, et n’utilisait quasiment que des sorts informulés, ce qui la rendait imprévisible. Harry dû tenir quelques minutes, cinq peut être, mais pas plus, et seulement parce qu’il avait l’habitude d’être le sujet d’une tentative de meurtre. 

    À la fin de leur cours, il avait été la voir. Ils s’étaient regardés dans le blanc des yeux pendant quelques instants, avant que la jeune femme ne lui demande ce qu’il voulait. 

     

    « Je vous ai reconnu. C’était vous à la boutique.»

     

    Lanya avait sourit gentiment. Elle n’avait pas l’air prête à lâcher ses secrets, mais c’est ce qui la rendait plus intéressante. 

     

    « Que voulez vous d’autre ? 

    - Apprenez moi à être aussi fort que vous.»

     

    Le sourire de son professeur s’était élargi, mais cette fois-ci, une lueur malicieuse brillait dans les yeux ambrés. Ils s’étaient simplement donnés rendez vous dans la chambre des secrets. Il n’avait pas posé plus de question cette première fois. Lorsqu’il avait été dans la crique, elle était déjà là, et l’attendait, assise sur un siège qu’elle avait apparemment amené elle même. 

    Casallie lui avait parlé lors de cette «première séance», des livres qu’il avait acheté lors de son passage à l’Allée des embrumes. Harry les avait dévoré, et n’avait jamais réussi à en trouver d’aussi bonne qualité, et avec de telles informations sur la magie et ses origines. Elle lui avait donné de nouveaux livres à lire, et l’avait congédié. 

     

    « Qu’allons nous voir aujourd’hui ?

    - Vous avez lu le livre que je vous ai prêté la semaine dernière, n’est-ce pas ?» Harry hocha énergiquement la tête. « Parfait. Nous allons donc mettre en pratique.»

     

    Harry déglutit légèrement. Le livre qu’elle lui avait donné à leur dernier cours parlait des auras, et des différentes façons de s’en servir, notamment comme d’un bouclier. L’auteur expliquait aussi comme se servir de son saura afin d’absorber l’énergie du sort, afin de renforcer ses propres défenses. Ca avait immédiatement attiré son attention, lui rêvait de pouvoir faire ça depuis des mois. Une technique que semblait parfaitement maîtriser la femme. 

     

    Harry se tint prêt, déployant tout autour de lui son aura, de petits éclairs tournant autour de lui, et la solidifiant afin qu’elle résiste aux sorts de Lanya. Son professeur leva sa baguette, et un premier jet de lumière fusa hors de celle-ci. L’aura du Survivant trembla, et les éclairs faiblirent légèrement, mais repoussa le sortilège.

     

    « Bien ! C’est plutôt pas mal pour un premier essai.»

     

    Le sortilège suivant doubla d’intensité, et envoya cette fois-ci Harry au tapis. 

     

    « Je pense que ce serait trop cruel que de continuer comme ça. Tu dois t’entraîner à maintenir ce bouclier sur toi, sans cesse. Sa puissance, comme la tienne, croira avec le temps, et l’entraînement.  Fais attention aux éclairs autour de toi, ils sont voyants.» Elle se tut un instant avant de reprendre, un sourire en coin. « Tu devrais peut être apprendre cela à tes soldats.»

     

    Le jeune sorcier se figea et regarda avec effarement la femme aux cheveux rouges. Comment est-ce qu’elle avait ? 

    Devant son air surpris, Casallie se mit à rire. 

     

    « Bien sur que je l’ai remarqué ! Vous n’êtes pas vraiment discret à mes yeux. Cessez de vous regardez avec cet air conspirateur et fier de vous, et peut être que vous passerez inaperçu.

    - Ce ne sont pas des soldats.» Intervint Harry. Il ne participait plus à la guerre, et ses amis non plus. « Ce sont mes alliés, mais ce ne sont pas des combattants. 

    - Oh ? Donc ton but n’est pas de tuer le Seigneur des Ténèbres ?» S’étonna-t-elle. C’était la première fois que le jeune homme la surprenait ainsi. 

    - Non. Je veux arrêter la guerre, mais tuer un homme ne changera rien. Ses fidèles continueront de vivre, et de semer la terreur. Et il n’est pas le seul responsable de cette guerre. Si le ministère, si Dumbledore avait vraiment voulu la fin de la guerre, elle aurait cessé il y a longtemps.» 

     

    Lanya acquiesça et l’aida à se relever. 

     

    « C’est vrai. Tu es plus malin que tu ne sembles l’être. Vous avez un plan je suppose. 

    - En effet, mais je ne vous dirai rien. Dès fois que vous soyez un espion de Dumbledore ou Voldemort.»

     

    Harry vit avec surprise un grand sourire naître sur le visage de la femme. Elle semblait apparemment satisfaite de sa réponse. Était-ce parce qu’il se méfiait d’elle ? 

     

    « ...Que voyons nous maintenant ? 

    - Les sorts elfiques.» Le coeur du Survivant fit un bon. Il avait adoré lire le livre qu’il avait acheté à sa boutique, sans arriver cependant à mettre en pratique. « Tu auras remarqué qu’ils ne sont pas comme la magie humaine. Toute créature à sa propre magie. Très rare sont les hommes qui peuvent utiliser la magie des elfes, mais quelque chose me dit que tu arriveras à l’utiliser. 

    - J’ai essayé d’utiliser des sorts, mais ça a échoué à chaque fois.

    - C’est normal. La source de la magie n’est pas la même. Chaque sorcier a accès à sa magie, c’est un fait inconscient, mais la source de la magie utiliser par les elfes est différente de celle-ci. Il va falloir que tu te concentres pour trouver en toi cette source particulière.» D’un mouvement de baguette, un deuxième siège apparut. « Assis toi, et fais le vide dans ton esprit.»

     

    OoO

     

    Harry ressortit de la chambre des secrets tout endolori. Après avoir médité une trentaine de minute, la jeune femme l’avait entraîné au combat au corps à corps, parce que dans ce domaine là aussi, elle était douée. Elle lui avait expliqué que parfois, un bon coup de pied dans le ventre était plus efficace et rapide qu’un sortilège. 

     

    En gros, il s’était fait tapé dessus. À tous les coups, il aurait des bleus et peut être même des hématomes. Donc pas de sexe pendant une durée indéterminée. Harry pesta, et se promit de faire plus attention à leur prochaine séance. Ce serait sa motivation en quelque sorte. 

     

    D’ailleurs, en pensant à ça... Il n’avait toujours pas parlé à Draco de leur petite escapade l’an dernier. Il le voyait toujours, lui et les autres slytherins, mais il n’arrivait pas à aborder ce point avec lui. 

     

    « Harry !» S’exclama Theodore en voyant le brun arriver vers eux. « Où étais tu ? Tu as disparu tout à l’heure, et personne ne savait où tu étais. Ta petite copine rousse est même venue nous demander si nous ne t’avions pas vu.»

     

    Ginny était allée parler aux slytherins ? Voilà qui était intéressant. 

     

    « J’avais quelque chose à faire, pas d’inquiétude !» Leur sourit Harry. « Drake, je pourrai te parler ?»

     

    Le blond hocha la tête, puis se leva. Il le suivit sans rechigner, étonnamment. 

     

    « Qu’y a-t-il ?» Demanda-t-il de sa voix traînante. 

    - Ne fais pas comme si tu n’en avais aucune idée, Draco.» Le jeune homme soupira et s’appuya contre le mur. « Je veux bien qu’on ne faisait que coucher, mais bon, faire comme si de rien n’était... C’était si mauvais que ça ?

    - Non ! Non, bien sur que non Harry. Ce n’est pas ça. C’est juste que mon père l’a remarqué. À chaque fois qu’on se voyait, il y avait cette petite tension entre nous, et il l’a vu. Il m’a presque poussé à coucher avec toi ! Je crois bien qu’il veut que je t’attire de notre côté en utilisant tes sentiments... Mais je ne veux pas qu’on se serve comme ça de moi.»

     

    Harry en resta bouche bée. Alors c’était à cause de ça ? Il prit le jeune homme dans ses bras et le serra contre lui. 

     

    « Merci de me l’avoir dit Draco. Je suis vraiment heureux que tu tiennes à moi au point de ne pas obéir aux attentes de ton père.» Murmura-t-il à son oreille. 

    - Tu es mon ami maintenant, je ne peux pas te trahir comme ça.

    - Tu sais que ce que tu viens de dire fait très gryffindor ? 

    - Arg !»

     

    Le brun se sépara de son ami et se laissa glisser contre le mur, et fut vite rejoint par celui-ci.

     

    « Nous ne coucherons plus ensemble à ce moment là, d’accord ?» Draco acquiesça à nouveau la tête. « Et... J’aimerai te parler de quelque chose. C’est à propos de cette guerre. Je vois bien que ça ne t’enchante pas. Vous n’en parlez jamais quand je suis là, avec les autres. Tu es mon ami, et j’ai confiance en toi, alors je te propose une alternative à cette guerre.»

     

     

    À suivre. 


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  • Chapitre 5 - Retour à Hogwarts -

     

    Harry traîna sa valise sur l’allée 9 3/4, et la laissa avec le tas formé par celles de tous les autres étudiants, et se dépêcha de monter dans le train. 

     

    Les deux dernières semaines étaient passées à une vitesse effarante. Il avait plus de temps dans la demeure d’autres nobles que dans son propre manoir. Walburga avait donné pour mission à Kreacher de charger son agenda, ce qu’il avait fait à merveille. Il ne savait pas comme il s’y était pris, mais l’elfe de maison lui avait trouvé des professeurs de maintien, d’élocution, d’histoire, musique, et d’autres encore, plus tous les bals auxquels il devait assister. Il n’avait pas eu le temps de s’ennuyer. 

     

    Le jeune homme traîna dans les allées du train, et entra dans un des wagons et sourit à ses occupants. 

     

    « Potter. 

    - Malfoy.»

     

    Harry salua le reste des personnes déjà assises, et alla s’installer en face du blond, à côté de Theodore Nott,  lui même face à Pansy Parkinson. 

     

    Il avait fait connaissance des deux autres jeunes sangs purs dans une soirée à laquelle il avait été invité, quelques jours après sa propre réception. Draco et les deux slytherins, en tant que futur Lord et Lady, étaient bien entendus présent, et ils avaient fini par se parler. Vite, alors même qu’à Hogwarts ils ne se parlaient pas, ou pour s’envoyer des insultes à la figure, ils s’étaient mis à discuter de tout et de rien, de leur professeur, des cours, des fêtes à Hogsmeade. 

    Les trois Slytherins avaient été... Vraiment sympathique ! Leur relation n’était pas aussi cordiale que ce qu’il pouvait entretenir avec Neville, Ginny et Luna, mais ça s’en approchait plus que ce qu’il vivait avec Ron et Hermione. 

     

    « D’autres personnes vont nous rejoindre.» Prévint Draco, qui ne voulait pas que le brun soit surpris par l’arrivée d’autres Slytherins. 

    - Qui ? 

    - Blaise Zabini, et les Greengrass. 

    - Pas Crabbe et Goyle ?» S’étonna Harry.

     

    Draco haussa les épaules, faisant ricaner ses deux camarades. Harry n’insista pas. Il ne les fréquentait pas depuis longtemps, mais il avait vite appris que ce comportement signifiait que cela avait à voir avec le Seigneur des Ténèbres, et fidèle à sa promesse, il n’interférait pas dans ses histoires.

     

    Le plus compliqué maintenant, ce serait de le faire comprendre à Dumbledore. Pire encore : À Ron et Hermione, très impliqué dans l’Ordre, et en plus ses camarades de classe. Par rapport au directeur qu’il ne voyait que rarement, les deux gryffindors et lui se fréquentaient tous les jours. Ca allait être gai ! 

     

    « Au fait, une idée de qui sera notre nouveau professeur de défense contre les forces du mal ?» Relança Theodore. 

     

    Les slytherins spéculaient tous les ans sur le professeur qui allait suivre. Après tout, ils avaient eu le droit à non un mais deux serviteurs des Ténèbres, un écrivain has-been mégalo-mythomane nombriliste au possible, un loup-garou, un Death Eaters déguisé en auror, une cinglé venue du Ministère de la magie, puis c’était finalement Severus Snape qui avait pris le poste, avant de décider que son travail de Maître des potions était mieux pour lui. 

     

    Le poste était donc à nouveau à pourvoir. 

     

    « Je ne sais pas... Un vampire ?» Proposa Draco. « Ils ne nous l’ont jamais faite celle là.»

     

    Pansy gloussa bruyamment. Ce serait un comble, mais au moins, ce serait mieux qu’un loup. Et dire que Nymphadora Tonks, pourtant une cousine de Draco, était enceinte de l’un de ces monstres ! Mais ce genre de chose n’était pas à dire devant Harry, qui tenait à cet homme comme à un père. Ni devant Greyback d’ailleurs. Le loup garou, et allié du Seigneur Noir était du genre... Mordant quand on se mettait à dire ce genre de chose sur un membre de son espèce. L’homme tenait à sa meute, et le Lord tenait à ses alliés. 

     

    « Un elfe ?» Proposa à son tour Harry, qui avait tourné sa tête vers l’extérieur. Même s’il n’avait rien dit, le jeune homme avait bien compris le sous entendu de ses nouveaux amis. Remus Lupin lui manquait. Il avait appris par la presse que celui-ci était désormais marié à Tonks, et qu’elle était enceinte, mais il était tellement déçu de n’avoir rien appris de la bouche de celui qu’il considérait comme un membre à part entière de sa famille. Pourquoi ne lui avait il jamais écris ? 

     

    Il laissa la conversation filer, ne faisant qu’à peine attention aux nouveaux arrivants dans la cabine. Harry pensait maintenant aux autres gryffindors. Ron et Hermione étaient des cas à part maintenant. Il appréciait toujours autant ses autres amis. Dean, Seamus, Neville, Ginny, Parvati, ainsi que les autres membres des maisons de Hogwarts, Padma et Luna... Il ne devait pas les abandonner, pas alors que Dumbledore se révélait être un manipulateur et un assassin. 

     

    Dire qu’il ne portait pas le vieil homme dans son coeur était un euphémisme. Harry le mettait à la même hauteur que Voldemort. Et encore, le Lord noir n’était pas un menteur. Quand il disait quelque chose, il le faisait, et il n’avait jamais rien caché de ses intentions à son égard, ou à celui du monde Sorcier. Et puis ils s’étaient ‘réconciliés’. Disons alors juste que Dumbledore était un chouilla plus bas dans son estime que Voldemort. 

     

    De plus, il ne pouvait pas exécuter son plan seul. Il lui fallait des alliés, des personnes en qui il pouvait avoir confiance. Les gryffindors, et ravenclaws qu’il connaissait était des personnes de confiance. Il jaugea un instant les slytherins assis à côté de lui. Non, il ne les connaissait pas assez pour leur faire part de ses futurs initiatives. Ils étaient encore tout acquis à la cause du Lord noir, et ils se feraient certainement un plaisir de tout raconter à leur maître. Pourtant, il devrait en passer par là, faire suffisamment confiance aux jeunes gens pour qu’ils l’aident à concrétiser son projet. 

     

    « Harry, on est bientôt arrivé.»

     

    L’interpellé hocha la tête et se leva mécaniquement. Il était plongé dans ses pensées depuis si longtemps ? Il ne s’était pas rendu compte du temps qui était passé. Mieux encore, il n’avait toujours pas décidé de ce comment se comporter en présence du blond. Après tout, ils avaient passé la plupart de leur temps à se sauter dessus l’année précédente. Ils étaient devenus ami pendant ces quelques semaines. Alors... Est-ce qu’ils sortaient ensemble ? Ou bien étaient ils juste sex-friends ? 

    C’était trop compliqué pour lui. Oui madame, gérer une guerre, c’était carrément moins dur que ça. 

     

    Les quatre étudiants sortirent de leur cabine, en parlant de tout et de rien, et se mêlèrent au reste des élèves qui sortaient du train. Arrivé aux portes de Hogwarts, il se sépara des slytherins et traîna des pieds vers sa maison. Heureusement, Ginny et Luna n’étaient pas entrés dans la salle et discutaient joyeusement. 

     

    « Les filles !»

     

    Les deux jeunes filles se retournèrent et lui sourirent en lui faisant un signe de la main. 

     

    « Harry ! Ca faisait longtemps. J’espère que tu as passé de bonnes vacances.» Salua Luna. « Désolé de ne pas être venu à ta réception, à la mi-aout, mais j’étais cloué au lit. Encore un coup des Nargles.» Continua-t-elle sur le ton de la confession, comme si elle avait peur que quelqu’un surprenne leur conversation. 

    - Ce n’est pas grave, mais c’est vrai que ta présence et celle de ton père aurait égaillé l’après midi. Et toi Ginny ?

    - Oh moi... Moi pas grand chose, mais il s’est passé beaucoup de chose à la maison.» Elle lui envoya un regard plein de suspicion. 

     

    Évidemment. Il avait repris le manoir, et avait jeté dehors l’Ordre de Square Grimmaurd, puis y avait organisé une réception où seul les sangs purs, adeptes de la magie noir et politicien étaient acceptés. 

     

    « J’ai des choses à t’expliquer, je sais, à toi, Neville, et pas mal de monde en fait... Mais pas ici, trop d’oreilles traînent.»

     

    Ginny hocha la tête et ils partirent ensemble vers leur table respective. Elle faisait assez confiance au brun pour ne pas insister, ayant vite appris que ce n’était pas le genre de chose qui marchait sur lui. C’était une chose que Ron, son frère et ancien ami de Harry, aurait aussi dû apprendre. Sachant qu’elle était toujours ami avec le Survivant, il l’avait harcelé de question pendant tout l’été, et cela l’avait légèrement, juste un tout petit peu, exaspéré. Forcément, lorsque Hermione était arrivée, pour passer les vacances avec son petit ami, ils s’y étaient mis à deux. 

     

    Heureusement, Luna l’avait accueillie chez elle. Elle pouvait être un peu folle, et son père timbré, mais la rousse avait la paix au moins. 

     

    Elle alla s’asseoir près de ses amies de gryffindors et laissa Harry aller s’installer près de Neville, lui même en grande discussion avec Seamus. Hermione et Ron n’étaient pas en vus. 

     

    « Les amis !

    - Harry ! Viens t’asseoir !»

     

    Dean se décala et laissa leur ami s’asseoir à la table.

     

    « Tu as passé de bonnes vacances ?» Demanda celui-ci avec un sourire goguenard.

    - Oh eh bien... Elles ont été un peu spéciales...» Éluda-t-il avec un air mystérieux, devinant que tout Hogwarts était en courant de son statut de Lord. La nouvelle avait forcément dû passer à la Gazette, surtout avec la présence de cette pie de Rita Skeeter.  

    - Lord Black-Potter... Ca fait pas un peu lourd ?» Se moqua doucement Seamus, impressionné malgré lui par le titre. 

    - En fait je ne l’ai pas vraiment choisi... Quelqu’un l’a proposé et Walburga, l’ancienne maîtresse de la maison Black, l’a pris pour argent comptant. Cette femme finira par me rendre folle.» Rit il, sans voir le regard de ses deux anciens amis, en particulier celui de Ronald Weasley.

    - Alors comme ça tu es passé de l’autre côté.» Constata Ron en s’arrêtant juste devant lui. 

     

    Harry soupira lourdement en levant les yeux au ciel. Mais qu’est-ce qu’il avait fait au ciel ? 

     

    « Non Ron, je ne suis pas du côté du Lord, et non, je ne crois pas en Dumbledore, sinon je ne vous aurais pas jeté de ma demeure. Maintenant oust.» Répliqua-t-il, finissant d’un mouvement de la main pour lui dire de s’en aller. 

     

    Rouge de colère, le roux alla s’asseoir un peu plus loin où l’attendait déjà Hermione. Les autres ne dirent rien de plus à ce sujet. Ils aimaient bien les deux gryffindors, mais ils avaient changé au cours de la 6e année, et ils n’avaient pas apprécié de les voir complètement laisser tomber Harry après le coup dur qu’il avait subit en cinquième année, entre Ombrage, l’attaque du Ministère, et bien sur Sirius Black, le jeune homme leur ayant tout expliqué. Autant dire que s’ils discutaient avec le couple, rien n’était plus comme avant. 

     

    « Alors ?» Reprit Dean, voulant en savoir plus. « Qui a proposé ce nom ronflant ? 

    - Ah ça, si je vous le disais... Plus tard, il y a trop de monde, et j’ai des choses à vous dire.» Sourit il, son air mystérieux de retour sur ses traits.

     

    La voix de Dumbledore retentit à ce moment là, empêchant leur conversation de se prolonger, et frustrant les jeunes étudiants.

     

    « Mesdemoiselles, Messieurs, je vous souhaite à tous un bon retour à Hogwarts, ainsi qu’une bonne rentrée. Nous allons procéder à la répartition, puis je vous présenterai notre nouveau professeur de défense contre les forces du mal.»

     

    Harry regarda les jeunes sorciers se faire répartir, un air pensif sur son visage. Dumbledore n’avait pas essayé de lui parler, ni même de l’approcher. Pire, il n’avait pas sentit une seule fois ses yeux sur lui. Ce vieux fou dopé au citron devait préparer quelque chose. Il pouvait se tromper, mais ce n’était pas normal, et il ne pouvait plus se permettre de faire confiance au vieil homme. 

     

    « Maintenant» Continua Dumbledore après que les élèves furent répartis dans les quatre maisons. « Laissez moi vous présenter Mademoiselle Lanya.»

     

    Des sifflements se firent entendre dans la salle lorsqu’une femme de moins d’une trentaine d’année se leva. Ses cheveux d’un rouges vif flamboyaient presque sous la lumière des chandelles magiques. Elle portait une robe corset, très près du corps, noir corbeau, et arborait un sourire fier. 

     

    Harry se figea littéralement. Lanya. Il avait entendu ce nom quelque part. Et cette absence d’aura... Il aurait dû la voir ! Elle se faisait bien trop remarquer avec son physique. Comment se faisait il qu’il ne l’avait pas vu ?!

     

    Lorsque ses yeux émeraudes rencontrèrent la couleur ambré de ceux de son professeur, Harry ne se posa plus de question. Cette femme, il l’avait déjà rencontré. Il ne savait pas comment c’était possible, mais le peu de présence qu’il pouvait sentir, il l’aurait reconnu entre mille.

     

    C’était la vieille Lanya, celle qu’il avait rencontré sur l’Allée des embrumes, et dont la boutique avait disparu du jour au lendemain. Le sourire de la femme se fit plus grand, alors que leurs regards ne s’étaient pas quittés. Elle avait comprit qu’il savait, et pire, elle s’en amusait. 

     

    Harry lâcha le regard et retourna à son assiette pour ne pas paraître suspect, mais intérieurement, il bouillait de curiosité.

     

    À suivre.

    .
     


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  • Chapitre 4 - Un Thé au Horcruxe ?

     

    Harry regarda le jardin où plusieurs tables longues aux nappes blanches trônaient élégamment. Le portrait de Black avait finalement été accroché dans l’entrée, à la demande de cette dernière. Il avait beaucoup discuté avec l’ancienne Maîtresse du manoir. Elle avait été ravie de voir sa maison ainsi remise à neuf, et encore plus de savoir qu’un thé allait avoir lieu, et avec des sangs purs, pour la plupart pour les idéaux du Seigneur des Ténèbres ! 

     

    Mais il y avait un petit problème. Oh, un tout petit, qui était nommé Harry Potter. Ce garçon n’avait aucun savoir vivre, il ne savait pas comment se tenir à table, comment bien prendre le thé, ou encore comment discuter avec d’autres nobles. Une catastrophe, le brun était maladroit, autant dans sa façon d’être que de parler. Il avait une certaine assurance, d’accord, mais le Gryffindor restait ce qu’il avait toujours été. Il lui avait dit qu’il voulait changer, qu’il ne voulait plus être faible, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Alors elle avait fait la maîtresse d’école pendant les deux dernières semaines, Harry se pliant aux exercices avec l’aide de Kreacher, bien habitué au monde de la noblesse, étant depuis toujours au service de la famille Black.

     

    Heureusement, le jeune Potter mettait du coeur à l’ouvrage, et avait vite prit l’habitude de se conduire comme un jeune noble. 

     

    « Harry.» Appela la femme dans le tableau

    - Ma dame ? Un problème ?»

     

    Harry marcha d’un pas calme et assuré vers l’entré. Le jeune homme faisait vraiment gentleman dans sa robe de sorcier en soie verte émeraude, qui s’accordait à merveille avec ses yeux, luisant légèrement. Elle avait eu raison de lui faire rectifier la vue par un médicomage, des lunettes étaient une faiblesse et pouvait se révéler dangereux en duel, de plus, ça ne le rendait que plus séduisant.  Certes, il devrait les garder lorsqu’il lirait ou étudierait, mais elle avait sauvé les meubles. 

    Elle était fier du jeune homme qu’elle avait formé. C’était très, très loin d’être parfait, mais cela ne faisait que deux semaines qu’elle l’avait pris en main. Elle avait encore beaucoup de travail, et encore, elle avait eu de la chance, ce n’était pas un dîner ! Le jeune homme ne savait pas faire la différence entre les différents couverts.

     

    « Non, je voulais  vous expliquer une chose, avant que le thé ne débute. 

    - Bien, je vous écoute.

    - La famille Black est une famille de noble, nous sommes des Lords. La famille des Potter aussi, bien qu’ils aient tous, semble-t-il, oublié ce fait... Vous êtes l’héritier des Potter, mais aussi des Black. Sirius a fait de vous son héritier, en vous léguant sa fortune et le manoir. Ce thé est autant une manière de vous faire connaître comme étant l’héritier de nos deux familles, mais aussi de vous introniser en tant que Lord.»

     

    Harry resta bouche bée devant l’explication. Lui ? Un Lord ? Mais... Il n’était pas prévenu, et encore moins prêt à ça !

     

    « Par pitié, fermez donc la bouche.

    - Pardonnez moi.

    - Ce n’est rien.

    - Mais... Moi ? Un Lord ? 

    - Le Lord Black Potter.»

     

    Harry tourna brusquement sur ses talons, sa baguette levée, grimaçant soudainement de douleur. 

     

    « Lord Voldemort... Vous ne pouvez donc pas frapper à la porte, comme tout le monde ?» Grinça-t-il en massant sa cicatrice douloureuse, et impressionné et effrayé malgré lui par l’homme à tête de serpent. 

    - Allons, Harry Potter, je pensais que nous étions assez intime pour éviter ce genre de chose...» Répondit le Lord en reprenant les termes de la lettre qu’il avait envoyé il y avait deux semaines.

     

    Walburga Black siffla en entendant le nom du Seigneur des Ténèbres être prononcé. 

     

    « Ne dîtes pas ainsi son nom !» Elle se reprit et inclina respectueusement la tête. « Maître...

    - Ma chère Walburga... Vous rayonnez.

    - Merci Maître. Que nous vos l’honneur de votre présence ? 

    - Une petite chose à régler avec M. Potter. N’est-ce pas ? 

    - Oui, faisons donc cela maintenant.»

     

    L’homme, ou plutôt ce qui lui ressemblait étira sa bouche sans lèvre en un ersatz de sourire. Harry passa à côté de lui, son esprit complètement fermé. Il devait se protéger, pour atteindre son objectif. Ce n’était pas de la grande mission, comme celle de Dumbledore ou de Voldemort, mais plus jamais on ne le traiterait en marionnette. Il en était hors de question, mais il devait déjà se débarrasser de ce morceau d’âme. Harry frissonna. Dès qu’il pensait au fait qu’il avait un bout d’âme qui se promenait en lui, il se sentait comme violé. 

     

    « Dépêchons nous.» Grinça l’adolescent, la tête douloureuse, et sa cicatrice le lançant.

    - Tu sembles bien presser. 

    - Je veux juste me débarrasser de cette chose que vous avez mise en moi.

    - Je ne l’ai pas fait exprès. Ce sera rapide.»

     

    Harry le conduisit dans les étages, longeant les couloirs sombres pour arriver dans une grande salle vide. Il marcha jusqu’au milieu de la pièce puis se tourna vers le Lord qui venait de sortir sa baguette et un médaillon.

     

    « Je vais transférer mon morceau d’âme de ton corps à cet objet. Détends toi, ça risque de piquer.» Voldemort leva sa baguette et commença à prononcer une formule dans une langue qu’il ne connaissait pas.

    - Ne me dîtes pas ce que je dois-Aah !»

     

    Le jeune homme se recroquevilla sur lui même et se retint de vaciller sous la douleur. Piquer ?! Bordel de m... Ca faisait bien plus que piquer ! Un ‘mesquine et putain de face de serpent’ retentit dans sa tête, ce qui fit sourire Voldemort qui arrêta le sort. 

     

    « Tu dois te détendre, et me laisser libre accès à ton âme, à ton esprit, sinon je n’arriverai pas à extraire l’horcruxe. 

    - Que je vous laisse vous balader dans ma tête ? Ah ça, non merci, vous en avez déjà assez fait.» Cracha presque l’adolescent en envoyant une oeillade meurtrière à l’adulte qui se retenait d’éclater de rire. 

    - Alors je dois te laisser avec mon âme ?»

     

    Harry se remit à ronchonner. Il ne voulait pas que le Lord noir voit ce qu’il tramait dans sa tête, parce que, soit il se moquerait de lui jusqu’à la fin des temps, soit il le tuerait, et franchement, il ne savait pas laquelle des deux options il préférait. Soupirant, il finit par faire le vide dans son esprit et à refaire sa barrière mentale. Serait protéger tous ses petits secrets, et plus particulièrement son idée de mettre à terre Voldemort et Dumbledore. Une fois qu’il fut sûr que le Seigneur des ténèbres ne pourrait pas fouiner de ce côté là de sa tête, il lui fit signe de recommencer. 

     

    Cette fois-ci, la douleur fut moins forte, moins brusque. Il sentait l’homme qui extrayait de sa tête quelque chose. Ou plutôt, quelqu’un. Une partie d’une personne, qui avait habité dans son corps et dans son âme depuis toujours. Harry tomba à terre lorsque Voldemort eut enfin finit son oeuvre. Ils étaient tous deux en sueur. Combien de temps l’opération avait elle durer ? Il regarda la pendule au mur. Il était 14h45. Ils étaient là depuis près de quarante minutes ?! Il releva des yeux surpris vers l’homme. 

     

    « Je crois que nous avons fini, Harry Potter.

    - En effet...» Sa voix était plus légère, plus joyeuse aussi, bien que vacillante. Il avait tout de suite remarqué l’absence de sensation à sa cicatrice. 

    - Tu as changé...» Ne put s’empêcher de dire Voldemort. « Nous nous reverrons, soit en sûr...» Siffla-t-il, sans aucune menace. 

    -Pas avant l’an prochain alors, nous nous voyons trop souvent pour notre bien je pense.» C’est que lui s’était habitué à ne voir le Lord qu’une fois par an, à la fin de l’année scolaire qui plus est. Quoique, il s’habituait à voir sa sale face de serpent, son physique n’avait presque plus rien de dérangeant quelque part.

     

    La remarque fit à nouveau ricaner Voldemort.

     

    « Je tiens compte de cette remarque. Mais avant de partir, il y a une dernière chose qui me chiffonne. 

    -Dites donc...

    -Pourquoi m’avoir rendu de ton plein gré mon fragment d’âme ? Est-ce une ruse ? Une demande Dumbledore ?»

     

    Harry eut un très large sourire, malgré sa soudaine fatigue évidente. 

     

    « Ce n’est pas une demande de Dumbledore, non, cette initiative est de moi. Si j’ai fais cela, c’est pour réaliser la prophétie.»

     

    De quid ? 

     

    Voyant que le Seigneur des Ténèbres ne comprenait pas sa logique, il s’expliqua. 

     

    « ‘Aucun d’eux ne vivra tant que l’autre ne survit’.» Cita-t-il. « Nous survivions, Voldemort. Vous en n’ayant pas une âme complète, et moi en étant toujours pourchassé, m’empêchant de vivre. Votre âme est à nouveau complète, et vous cesserez de me pourchassez, ainsi nous cessons de survivre, pour vivre. La prophétie est accomplit.

    - Et sur le fait que l’un d’entre nous doit mourir de la main de l’autre ? 

    - J’ai tué Tom Riddle en deuxième année, et bien qu’il ne soit qu’un souvenir, n’est-ce pas une manière d’exécuter la prophétie ?»

     

    Voldemort retint difficilement son rire. Décidément, le garçon le surprenait, il était plus intelligent et rusé que ce qu’il avait pensé. 

     

    Tu as bien préparé ton coup. Tu es fier de toi je suppose ? 

    -Très.» 

     

    Après un dernier regard, la silhouette longiligne disparut dans une épaisse fumée noire. Le Survivant se rendit alors compte qu’il s’était mis à trembler. Il recula et se laissa glisser contre le mur. Il avait eut une discussion avec le Seigneur des ténèbres, et il n’en était pas mort. Il n’avait même pas profiter de sa faiblesse pour l’abattre... C’était étrange, et trop facile. 

     

    Décidant qu’il n’avait plus le temps de se retourner les méninges, Harry se releva lentement et alla se rafraîchir. 

     

    Devant le miroir de la salle de bain, il ne put s’empêcher que Lord Black Potter sonnait plutôt bien. 

     

    OoO

     

    Lucius Malfoy avisa le portrait de Walburga Black, avec qui Narcissa parlait. Il oubliait bien souvent qu’il avait épousé une Black. Heureusement, elle était bien différente de Bellatrix, sa soeur. Draco à ses côtés, regardaient légèrement anxieux le jardin magnifique du manoir. 

     

    Ils avaient été très surpris de recevoir l’invitation du Potter à prendre le thé, ils en avaient immédiatement parler à leur Maître, qui les avait enjoint à se joindre à la réception. Harry Potter n’était plus un ennemi, mais un allié potentiel, et ils devaient tout faire pour paraître agréable. Depuis, son fils... Stressait. À ne rien y comprendre. 

     

    « Mr Malfoy.»

     

    Harry Potter salua Lucius d’un mouvement de tête, qui le lui rendit poliment. 

     

    « Draco...» Continua-t-il en regardant presque narquoisement le jeune homme blond, qui tressaillit. Le Slytherin pouvait presque voir la faim dans les yeux du Survivant. Ohlala... Est-ce qu’ils allaient tenir sans se sauter dessus le temps de la réception ? Il en doutait, déjà à Hogwarts, ils avaient du mal à ne pas lapiner dans un coin entre les cours.

    - Harry, merci pour l’invitation, c’est un jardin très agréable.» Fit-il, maîtrisant sa voix du mieux qu’il put, ainsi que son regard. 

    - J’en suis très heureux.»

     

    Ils échangèrent quelques politesses, échange pendant lequel Lucius regarda les deux adolescents trop vite grandit avec un oeil stupéfait. Ils étaient tous les deux un peu trop familier. Pas dans leur façon de parler, non, c’était assez formel, mais c’était plutôt ce que dégageait leurs langages corporels. Leurs yeux pétillaient étrangement, et son fils ne cessait de se triturer les mains,tandis que Potter bombait inconsciemment le torse. Est-ce que c’est deux là...?

     

    Noon ! 

     

    Ne pas pensez à ça. Les images mentales étaient assez dérangeantes comme cela. C’était son fils tout de même. 

     

    Le tout jeune Lord les abandonna ensuite pour aller à l’avant de ses autres invités, des politiciens venus d’autres États pour lui. Narcissa revint vers eux, un léger sourire aux lèvres. 

     

    « C’est une belle réception, et il fait un temps magnifique pour prendre le thé, ne trouves tu pas Lucius ? 

    - Si bien sur, ma chérie. 

    - Le jeune Potter est plus sympathique que ce que j’aurai pu croire. J’ai discuté avec lui quelques minutes. C’est un jeune homme intéressant, et intelligent. Walburga, enfin, son portrait, l’aime bien. 

    - Potter semble avoir changé, en effet.» Répondit il sans conviction. 

     

    Narcissa secoua désespérément sa tête de gauche à droite, puis se tourna vers les autres convives. C’est que le Survivant avait réussi à faire venir pas mal de beau monde. D’ailleurs celui-ci n’était il pas présentement entrain de discuter avec le chef de la sécurité magique de Suisse ? Mais si madame ! Et plutôt aisément en plus de cela ! Bon, cela se voyait qu’il avait encore un peu de mal, qu’il était timide, mais il se débrouillait bien, surtout pour une première «sortie». 

     

    Une dizaine de minute plus tard, le jeune homme leva sa tasse et fit claqué sa petite cuillère pour attirer l’attention sur lui. 

     

    « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je tiens à vous remercier de tout mon coeur d’avoir pu vous libérer pour venir à cette modeste réception, et assister à mes premiers pas parmi vous.» La voix du jeune Potter était claire, guindé, comme il se le devait, dans la société sang pur dans laquelle le jeune homme venait de s’engager. Walburga y avait veillé. « Le thé est servi, je vous en pris, prenez vos verres et buvons.»

     

    Harry hocha poliment de la tête à ses convives qui marchèrent vers les tables pour prendre leur tasse.

     

    OoO

     

    Le jeune homme s’effondra sur le canapé, épuisé. 

     

    L’après midi avait été longue, interminable, bien qu’heureusement parfois intéressante. Il avait longuement parlé avec des ministres venus de l’étranger spécialement pour lui parler. Apparemment, en tant que survivant, tenant tête au ministre de la magie anglais, il rassemblait les foules, et était plutôt populaire dans les pays européen. Cependant, les quelques personnalités américaines qu’il avait invité n’avaient pas daigné montré le bout de leur nez. Il ne devait pas faire bouger les foules aux États Unis. 

    Walburga lui avait bien dit pourtant qu’ils n’avaient pas d’aristocratie, d’où l’importance de la popularité dans cet État bien différent du leur. Autant ne pas s’en soucier maintenant, ils étaient trop libéraux de toute manière, selon la Dame. 

     

    Cette journée n’avait pas été perdue de toute façon. Il s’était mis dans ses petits papiers plusieurs hommes politiques européens, et le Seigneur des Ténèbres anglais. 

     

    Son plan était en route. 

     

    À suivre. 
     


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  • Chapitre 3 - Square Grimmaurd - 

     

    La porte grinça lorsque Harry la poussa, et la poussière tomba sur sa cape. La maison semblait inhabité depuis tellement longtemps. Il entra dans la maison qui semblait tomber en ruine, vu de l’intérieur. C’était sombre, sans aucune décoration, et poussiéreux. Il était sûr que cette demeure devait être magnifique avant que l’Ordre ne s’y établisse, richement  vêtue sûrement. 

    Il allait remédier à cela. Ne lui restait il pas un mois de vacance après tout ? Autant de temps à mettre à profit pour refaire de l’ancienne maison des Black une demeure tout a fait acceptable. 

     

    Harry monta dans les étages et ouvrit se dirigea vers l’ancienne chambre de son parrain. L’émotion lui tordit le ventre et il sentit les larmes lui venir aux yeux. Même après cette année, le souvenir de Sirius était encore présent, presque oppressant maintenant qu’il était dans cette pièce, et sa mort encore trop récente. La pièce était grande, bien que poussiéreuse et dans un état lamentable. Il alla écarter les rideaux en velours noir et ouvrit les volets, fermés depuis au moins une dizaine d’année, voir plus. 

     

    La lumière se fit dans la pièce sombre, la découvrant réellement. Des posters couvraient les murs aux couleurs verts et noirs, de Quidditch, d’image à l’effigie de Gryffindor, et d’autres encore. Cela fit sourire Harry. Sirius avait toujours été un rebelle. Il n’avait vraiment pas sa place à Slytherin, où l’obéissance, l’étiquette et les jeux politiques régnaient. 

    Il était d’ailleurs temps qu’il rentre lui aussi dans ces jeux là. 

     

    « Kreacher.» 

     

    Le jeune homme sortit de la chambre où il avait déposé ses affaires une fois à leur taille normale. L’elfe de maison arriva en traînant la patte. Il n’était apparemment pas heureux d’être ici, sous ses ordres, et pourtant, le petit être aimait cette maison, c’était celle de sa maîtresse ! Pas de ce sang mêlé ! Il foudroya le brun du regard, mais se soumit en baissant la tête devant lui.

     

    « Maître...» Répondit-il difficilement. 

    - Nous allons organiser une réception. Tous les sorciers de sangs purs seront invités, ainsi que de nombreuses personnalités politiques.»

     

    Kreacher parut surpris des mots qui sortirent de la bouche de Harry Potter. Il suivit d’un pas pressé le Survivant qui marchait rapidement dans les couloirs, comme à la recherche de quelque chose. 

     

    « Bien Maître...» Fit il, rasséréné à la pensée que des sangs purs allaient fouler le pas de la noble maison des Black.

    - Cette maison doit être dans un état impeccable. Il faudra engager de nouveaux elfes de maison, je veux que tu ailles en chercher. 

    - Bien sur Maître... Quand aura lieu la réception ?

    - Dans deux semaines.»

     

    Harry trouva enfin ce qu’il cherchait. Il tira sur le rideau qui cachait le portrait de l’ancienne Maîtresse de Kreacher, Walburga Black, qui se mit à hurler violemment, l’insultant, lui, les sangs de bourbes, et les traitres à leur sang. 

     

    « TAISEZ VOUS !» Cria-t-il à son tour. Le ton polaire de sa voix fit taire la femme sur le tableau. « Laissez vous faire maintenant. Kreacher, met ce tableau dans la salle de réception, bien en évidence, elle présidera notre petite garden party.»

     

    L’elfe de maison, plus qu’enchanté, se pressa d’obéir, et disparut dans un petit ‘POP’. C’est qu’il avait du travail ! Remettre cette maison abandonné depuis plus décennie n’allait pas être de tout repos, même pour une armée d’elfe.

     

    Le jeune sorcier ne put que sourire devant tant d’enthousiasme. Kreacher était tellement manipulable, s’en était risible. Il aurait aimé pouvoir manipuler les Hommes avec tant d’aisance. Une fois encore, l’image de Voldemort lui vint en mémoire. Cet homme avait réussi à se faire respecter grâce à la peur qu’il inspirait. Lui se ferait respecter, mais autrement. Un petit sourire étira ses lèvres. 

     

    Il fit le tour de sa nouvelle demeure, ouvrant systématiquement rideaux et volets. Au bout d’une heure, fatigué, il alla s’affaler sur le sofa du petit salon, puis balaya de la main le nuage de poussière qui s’était soulevé. Harry bailla largement, puis s’étira. Il avait encore énormément de travail. Il se releva et trottina jusqu’à un bureau qu’il avait découvert; d’un coup de baguette il enleva la poussière qui trônait en maître sur la surface du meuble, et s’y installa. 

     

    « Accio papiers à lettre.» Fit il une première fois, avant de recommencer avec plumes et encres. 

     

    Lorsqu’il finit d’écrire les invitations -plus d’une centaine-, Harry constata qu’il était déjà 15h. Il y avait passé tant de temps ? Il se leva et étira ses muscles douloureux par les heures passés assis, et s’élança hors de la pièce, pour tomber sur un spectacle qui le surprit autant qu’il le ravit. 

    Une dizaine d’elfes de maison nettoyait, rangeait et s’activait dans toutes les pièces de la maison. Il descendit dans la cuisine en premier, qu’il trouva dans un état impeccable, le sol et les murs brillants littéralement. 

     

    « Maître.»

     

    Harry se retourna et regarda Kreacher en souriant. 

     

    « Nous avons commencer à nettoyer le manoir, Maître. Pouvons nous faire autre chose pour vous ?

    - Oui, je veux que tu fasses partir ces enveloppe au plus vite. La réception se déroulera à l’heure du thé. Y a-t-il un endroit ici où nous pourrons tous tenir ?»

     

    L’elfe de maison eut un sourire, et fit signe à son nouveau Maître de le suivre. Après avoir traversé un dédale de couloir, ils arrivèrent devant une double porte, que Kreacher ouvrit doucement, laissant Harry complètement béat. 

     

    « Mais c’est...

    - La propriété des Black existe du côte muggle, mais aussi du côté sorcier.»

     

    Un immense jardin, laissé à l’abandon, lui faisait face. Une forêt s’étendait au loin. Ils n’étaient plus du tout à Square Grimmaurd pour le coup. 

     

    « Ce sera parfait !» S’extasia Harry, émerveillé devant la grandeur du terrain. « Combien y a-t-il d’hectares ?

    - Une cinquantaine, Maître. 

    - Merveilleux.»

     

    Jamais Harry, dans ses rêves les plus fou, aurait pu penser avoir un terrain aussi immense. 

     

    « Dépêchez vous de remettre à neuf l’intérieur, car après, il faudra s’attaquer au jardin, c’est ici que nous prendrons le thé. Nous sortirons le tableau de Mme Black dehors pour l’occasion.»

     

    Il n’aimait pas cette femme, et encore moins sous la forme de tableau, mais ce n’était pas ce qui comptait à ses yeux. Cela montrerait son allégeance au sang pur, et à la famille des Black. La plupart des sorciers invités étaient soit des proches des Death Eaters, et, ou, partageaient les idéaux de Voldemort sans l’avouer au grand jour. Dumbledore allait être vert de rage, surtout qu’il n’était pas invité, quand il apprendrait ce qu’il venait de faire. Il avait aussi invité Rita Skeeter. Harry était certains qu’elle écrirait un magnifique article sur lui, Voldemort et Dumbledore. Peut être sur une trahison du camp de la lumière ? Ca allait être diablement excitant !

     

    D’ailleurs, en pensant à cette satané face de serpent... Harry retourna dans son tout nouveau bureau et reprit du papier et sa plume. Il se sentait d’humeur étrangement joyeuse et suicidaire.

     

    Cher Voldemort,...

     

    OoO

     

    Dumbledore envoya avec violence un vase contre le mur. Les anciens directeurs fuirent leurs portraits en grognant. Comment Harry osait il ?! 

     

    Le vieil homme s’écrasa sur son fauteuil. Fawkes croassa à côté de lui et alla se poser sur son perchoir. Albus se sentit vieillir d’un seul coup. Hier, un Gobelin du nom de Leafgrinder était arrivé dans son bureau, ici même, à Hogwarts, pour lui sommer de quitter la demeure des Black, propriétés exclusive de Harry Potter. Lui et l’Ordre du Phoenix, ainsi que tout autre personne, ne pourrait plus y mettre le moindre doigt de pied à partir du soir même, à minuit. Sur le coup, il s’était dit que ce n’était pas possible, que ce devait être une... Très mauvaise blague. Mais non, lorsqu’il avait tenté d’aller à l’ancien manoir des Black, il n’avait pas pu faire apparaître l’entrée. Rageur, il était allé à Gringotts pour avoir des informations, et ce même satané Gobelin l’avait envoyé paître ailleurs après lui avoir expliqué que les clef qu’il détenait et qui ouvrait avant les coffres des Potter et des Black étaient obsolètes. 

     

    Il était ensuite allé à la maison des Dursley qui lui apprirent, avec un rare dédain, que le garçon était partit le jour de son anniversaire, le matin même apparemment, sans rien dire, ce qui apparemment ne les dérangeait pas. Potter s’était donc enfui, ne laissant derrière lui qu’une petite chambre aux meubles trop vieux. 

     

    Puis, enfin, comble du comble, lorsqu’il était retourné dans son bureau à Hogwarts, Snape lui avait annoncé que de très nombreuses familles sorcières de sangs purs, plus ou moins versé à la cause de Voldemort, et des personnalités politiques des quatre coins de l’Europe avaient été invitées à prendre le thé dans la demeure des Black, par Harry Potter lui même. La réception aurait lieu dans deux semaines, et seuls ceux qui seraient munis de l’invitation pourrait se rendre au 12 Square Grimmaurd. 

     

    Snape ne savait pas combien de personnes avaient été invitées, seul Potter possédait la liste, bien entendu. Et voilà deux jours qu’il rongeait son frein, se demandant comment il allait se sortir de cette situation. Harry avait il changé de camp ? Était il toujours de son côté ? Ou était-ce une crise d’adolescence car il ne l’avait pas mit au courant pour l’attaque sur le chemin de traverse ? Il n’allait pas attendre la rentrée pour pouvoir lui parler tout de même ? 

     

    Il bougonna, puis se remit à crier. 

     

    OoO

     

    Voldemort se tenait assit devant son bureau, une main distraite caressant la tête de Nagini, tandis que l’autre tenait une lettre, une moue hésitant entre la rage et l’hilarité se lisant sur son visage blafard.

     

    Cher Voldemort,

     

    Je pense que nous sommes assez intimes pour ne pas avoir à vous appeler Seigneur des Ténèbres, n’est-ce pas ? 

    Je vous écris cette lettre pour vous demander, je vous en pris, de ne pas faire de raid le 15 aout. J’organise une petite réception où j’invite beaucoup de famille sang purs, ainsi que des dirigeants politiques, et je n’aimerai pas qu’il manque les trois quarts de mes invités à cause de votre petite gueguerre avec Dumbledore. 

     

    Je peux vous paraître prétentieux, ou suicidaire, peut être les deux en même temps, mais je ne veux pas participer à cette guerre, qui franchement, ne me concerne pas. Je ne suis pas votre ennemi, et je ne me battrais contre l’Ordre du Phoenix, Dumbledore ou les aurors du Ministère que s’ils m’attaquent en premier, alors considérez moi comme neutre.

     

    Je vous joins aussi une invitation pour mon thé, au 12 Square grimmaurd. Veuillez venir en avance, j’ai un morceau d’âme vous appartenant qui se promène dans ma tête, et je souhaiterai m’en débarrasser.

     

    Harry Potter

     

    Il regarda l’invitation jointe à la lettre. Était-ce vraiment le bon, le généreux, Saint Harry Potter qui lui avait écrit cette lettre ? Incroyable ! Après avoir hésité, le Seigneur des Ténèbres partit dans un long rire glacial. 

     

    « Severus !» Appela-t-il en se levant. Le Death Eater transplana jusque lui. 

    - Maître.» Le Maître des potions s’agenouilla. « Puis-je vous être utile ? 

    - Oui, j’ai besoin de ton avis. Tu ‘fréquentes’ Potter depuis six années maintenant. Il m’a envoyé une lettre, et m’invite à son manoir. Il veut me rendre quelque chose...

    - Que...?» Severus sembla digérer l’information. « Quelque chose, my Lord ?

    - Oui... Quelque chose qui m’est très précieux... Penses tu que ce soit un piège ? J’hésite sur la conduite à adopter.»

     

    Voldemort ne le disait pas, mais il avait commencé à rassembler ses morceaux d’âmes. Il n’avait compris que trop tard que son âme éparpillé avait perdu de sa puissance. Une fois réunifiée, il retrouverait sa force d’antan. Il ne lui manquait plus qu’un seul Horcruxe, Potter. Ses autres morceaux d’âme, provenant d’Horcruxe, détruits ou non, étaient revenus à lui, mais que faire du Survivant ? Devait il le capturer ? Le tuer ?

     

    « Peut être... Potter a changé, surtout au cours des derniers mois, mais je doute qu’il soit assez mesquin pour tenter de vous piéger, c’est un foutu Gryffindor.» Grinça l’homme, tirant un sourire amusé du Lord noir. « Il n’a plus confiance en Dumbledore, il l’a mis dehors de Square Grimmaurd, et a fait changé les clefs de ses coffres à Gringotts.

    - Ouh, le divorce s’annonce douloureux.» Ricana l’homme.

     

    Le Seigneur des Ténèbres qui faisait de l’humour ? Il devait vraiment être de très bonne humeur.

     

    « Tentez de le mettre dans vos petits papiers, Maître... Je ne sais pas ce que cherche Potter, mais en faire un allier ne pourra que vous être bénéfique. Si vous le tuez ou capturer, il sera vu comme un martyre, et cela n’aidera pas nos ambitions.»

     

    Le Seigneur des Ténèbres jaugea l’homme devant lui en faisant les cents pas. Il avait raison. Potter dans son camp, une partie de la population sorcière le suivrait, et la victoire serait sienne. 

     

    « Tu as raison. Il devient puissant... Tu as tout à fait raison... N’oublies pas de le surveiller une fois que les cours auront repris. Encore une chose, Severus... J’aimerai que tu fasses une recherche pour moi. 

    - Bien sûr Maître.

    - Une potion, sortilège, qu’importe, tant que cela me rende ma jeunesse.»

     

    Snape se contenta de hocher la tête, et transplana. Encore un travail monstre qui s’annonçait pour lui. Ce job d’agent double allait le tuer. 

     

    OoO

     

    Harry travailla d’arrache pied pendant les deux semaines. Il avait eu une montagne de papier à remplir à cause de la succession des Black, sa majorité, plus ses devoirs de vacance à faire, et l’arrivée de Voldemort à préparer. Ca allait être particulièrement épique. Mais si avec ça il parvenait à se mettre le Seigneur des Ténèbres dans la poche, tout irait beaucoup mieux pour lui, les Death Eaters ne seraient plus à ses trousses, Dumbledore devrait à peu près lui ficher la paix, et il arriverait bien à se débarrasser du Ministère.

     

    Il reprit la lettre que lui avait envoyé l’homme il y avait déjà dix jours.

     

    Harry Potter,

     

    Quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai reçu cette lettre de votre part. Je ferai en sorte que rien ne vienne déranger votre petite réception. Je viendrai récupérer ce qui est mien, à 14h, le 15 aout, et je vous donne ma parole que mes Death Eaters ne vous feront pas de mal, une fois mon fragment d’âme récupéré. 

     

    Lord Voldemort.’

     

    Direct, clair et précis. Si on lui avait dit un jour qu’il correspondrait par hiboux avec le Seigneur des Ténèbres... Il ne préférait pas imaginer quelle aurait été sa réaction.

     

    Bientôt, le Lord serait dans sa demeure. Il allait devoir jouer finement s’il voulait s’en sortir. Le tout était de faire croire à Voldemort qu’il n’était qu’un gentil pantin en pleine crise d’adolescence, qui pourrait l’aider s’il le demandait gentiment. 

     

    Cette fois, personne ne le manipulerait, et c’est lui qui aurait les cartes en main. 

     

    À suivre. 

     


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  • Chapitre 2 - Le chemin de traverse -

     

    Lord Voldemort était une personne qui avait les pieds sur terre. Oui, il préférait croire aux sciences exacts plutôt qu’à des prophéties, ou autres inepties de ce genre. D’ailleurs, la seule fois où il avait tendu l’oreille à une prophétie, il avait failli mourir. Non non, maintenant, il n’en tenait plus compte. Il tuait ceux qui voulaient l’empêcher d’atteindre son but, il recrutait des Death Eaters, torturaient des sang-de-bourbes... Mais il ne laissait rien au hasard. Son attaque au chemin de traverse par exemple, avait été totalement calculée. Ce devait être un exemple pour le camp de la Lumière, pour avoir emprisonné ses hommes et les avoir torturé. Même s’il pouvait être un peu soupe au lait - il lui arrivait parfois de lancer quelques Crucio à quelques incompétents, mais il tenait à ses hommes, ils lui étaient fidèles, et ne rechignaient jamais devant le combat. Et un Seigneur des Ténèbres n’est rien sans les personnes qui croyaient en lui. 

     

    Bref.

     

    « Maître, vous m’avez fait appeler ?

    - Severus... En effet, je désire te parler.»

     

    Généralement, Voldemort prévoyait tout. Certes, plusieurs fois des détails lui avaient échappé, mais ça, c’était parce qu’il n’était pas au mieux de sa forme, avec tous ses effectifs, et puis, tout ne s’était pas mal passé. Il avait tué plusieurs aurors. 

    Mais alors là, il n’avait rien vu venir. 

    Bien sur, il parlait de son attaque sur le chemin de traverse, où Harry Potter l’avait accueilli alors que Dumbledore l’avait littéralement envoyé voler dans un des magasins de la rue. Il ne l’avait pas vu, il ne l’avait pas senti

     

    Harry Potter puait la magie, littéralement. Elle suintait par tous les pores de sa peau en temps normal, lui permettant de le repérer à des kilomètres à la ronde. De même, sa tête lui était toujours ouverte, oui, il lisait en lui comme dans un livre ouvert, en temps normal. Mais là encore, il n’avait pas pu pénétrer en lui. Il s’était fait violemment jeté par une femme à la chevelure flamboyante. 

     

    On ne jetait pas Lord Voldemort ainsi de la tête des gens. Non mais oh ! Il était un méchant de compet’ tout de même !

     

    « Severus, pourquoi ne m’as tu pas informé des progrès de Harry Potter ?

    - Maître ?

    - Je l’ai croisé, au chemin de traverse, en avril dernier. Il a évolué, beaucoup. Cependant... Il n’a rien tenté contre moi. 

    - Je n’en savais rien.» Fit il sincèrement. « Dumbledore n’a pas approché Potter de l’année, pas même après l’attaque, et Potter de son côté n’a rien tenté non plus, il s’est étonnamment investit dans ses études, même dans ma matière. 

    - Eh bien tu le sais maintenant. Crucio.» Lança-t-il en tendant sa baguette vers l’homme qui s’écroula à terre en gémissant de douleur et en se tortillant lamentablement. « Tu es incapable de me renseigner correctement... Je veux que tu surveilles ses moindres faits et gestes cette année, et je veux que tu me rapportes tout ce que tu peux. Compris ?

    - O...Oui Maître.

    - Maintenant disparaît de ma vue.»

     

    Snape obéit immédiatement et transplana. Voldemort n’était pourtant pas de mauvaise humeur ce matin. Mais il se sentait frustré. Ce nouvel aspect de Harry Potter, ce foutu survivant, le titillait plus qu’il ne voulait l’admettre. Il mourrait d’envie de se frotter contre l’adolescent, et de se battre contre lui. Cela faisait longtemps qu’une situation n’avait pas été un challenge, et le Golden Boy était un challenge. 

     

    Un foutu défi à lui tout seul.

     

    OoO

     

    Harry Potter ouvrit les yeux, dérangé par la lumière. Il gémit et rabattit la couverture légère sur sa tête malgré la chaleur. 

     

    « Hmm...»

     

    Le survivant rouvrit les yeux quelques secondes plus tard et se leva finalement. Il regarda sa montre. 10h36. Il eut un petit sourire satisfait, puis retomba dans les draps. Ca faisait une éternité qu’il n’avait pas aussi bien dormit. Il s’étira longuement, tel un chat, en baillant largement, et prenant un plaisir fou à sentir chacun de ses muscles détendus et alanguis. 

     

    Le brun s’étendit dans les draps, faisant l’étoile de mer au milieu du lit. Il se sentait tellement libre, c’était une sensation rarement ressentie. À Hogwarts, il y avait tellement de personne dans le dortoir qu’ils pouvaient difficilement dormir tard, et ce même pendant les vacances. 

    Non, là, il se sentait juste... Bien. 

     

    Il ne daigna se lever que dix longues minutes plus tard, puis se traîna jusqu’à la salle de bain. Il se brossa les dents distraitement et s’habilla après s’être lavé. Harry avait beaucoup à faire aujourd’hui, et il était hors de question qu’il passe le reste de ses vacances au Chaudron Baveur. Il devait se débarrasser de Dumbledore et de l’Ordre. Après il aviserait pour Voldemort. 

     

    Une chose à la fois s’il vous plaît. 

     

    Il sortit de sa chambre une fois son déjeuné avalé -il l’avait fait monter directement dans sa chambre-, et sortit dans la rue après avoir rabattu son capuchon sur sa tête. Il ne pouvait pas se permettre d’être reconnu. 

     

    Malgré ce que tout le monde des sorciers semblait penser, Harry n’avait jamais aimé la célébrité. Il préférait rester dans son coin, tranquille, et c’est ce qu’il ferait, une fois que toute cette histoire serait terminée. 

     

    Oh oui tient, il partirait à Hawaï. Il bronzerait avec un verre de téquila à la main, si possible avec un bel homme. Mmmh... Non non, ne pas fantasmer tout de suite, trop de travail. Harry cessa de rêvasser, et d’un pas assuré, se dirigea vers Gringotts, la banque des sorciers. Il avait quelques affaires à régler. 

     

    Il poussa la lourde porte de l’édifice et rentra discrètement. Depuis qu’il avait appris à cacher sa présence magique, il avait l’agréable impression d’être invisible. Avant, dès qu’il entrait quelque part, on se retournait sur lui avant même de le voir, comme si on sentait sa présence. Il avait une aura autour de lui, mais désormais, il s’en servait, il l’utilisait. Il était pratiquement sûr qu’il pouvait s’en servir comme bouclier, il l’avait vu dans un livre, avec une description malheureusement vague. Son aura ne pourrait pas bloquer tous les sorts, mais au moins les experlliarmus et des stupefixs de moindre puissances. Harry était presque certains que Voldemort utilisait déjà cela. Il avait l’expérience, et il était très puissant. Augmenter ses connaissances et ses pouvoirs étaient indispensable s’il voulait espérer l’égaler. 

     

    Le jeune homme arriva au guichet principal, où un Gobelin écrivait quelque chose qui semblait très important aux vues de sa concentration. 

     

    « Hum hum.» Fit il discrètement, juste assez fort pour que la créature l’entende. 

    - Oui ?» Fit le Gobelin d’une voix faussement intéressé, ses petits yeux le regardant par dessus ses lunettes.

    - Je viens m’informer sur mes coffres et possessions.

    - Et vous êtes ? 

    - Harry Potter.»

     

    Le Gobelin se redressa légèrement et abandonné finalement ses papiers.

     

    « Puis-je voir votre baguette, M. Potter ?»

     

    Harry la sortit et la tendit à la créature qui l’examina une seconde avant de la lui rendre. Il lui fit signer une feuille avec une plume spéciale écrivant avec son sang, preuve qu’il était bien qui il prétendait être.

     

    « Je suis Ghizbot Leafgrinder. Veuillez me suivre, M. Potter.»

     

    Le Gobelin descendit de son piédestal et passa sur le côté pour ouvrir une porte. Il fit signe au jeune homme de le suivre, et alla ensuite s’installer à un grand bureau qui semblait être fait d’or massif, tout comme le reste de la pièce, remplie de bibelots aussi anciens les uns que les autres. Harry n’avait pas l’habitude de ce genre de milieu, c’était bien trop riche à son goût. Mais les Gobelins étaient ce qu’ils étaient, incapable de ne pas vouloir impressionner les autres.

     

    « Je vous écoute M. Potter.

    - Je viens tout juste d’atteindre la majorité, mais étant orphelin, ce ne sont pas mes parents qui sont en charges de mes possessions. J’aimerai savoir qui en garant.

    - Albus Dumbledore est votre garant.» Répondit calmement Leafgrinder. « Vous êtes maintenant majeur, que voulez vous faire à propos de tout cela ?

    - J’aimerai que ma fortune ne soit accessible à personne d’autre que moi. M. Dumbledore est en possession de la clef de mon coffre, j’aimerai que la serrure soit refaite et qu’une nouvelle et unique clef me soit remise. De même, je désirerai que le 12 Square Grimmaurd ne soit plus accessible à l’Ordre du Phoenix, à Albus Dumbledore ou à qui que ce soit que je n’ai pas invité. Est-ce possible ?

    - Bien sur M. Potter, tout cela sera fait dans la journée. Vous aurez un accès exclusif à votre demeure d’ici demain matin.

    - Parfait... Et pour la clef ?

    - Veuillez attendre quelques instants, je m’occupe de cela tout de suite.»

     

    Le Gobelin sortit de la pièce, laissant un Harry souriant dans la pièce dorée. Dumbledore allait faire un infarctus, et juste cela le mettait en joie. Peut être même en mourrait il ? Ca aurait été trop beau pour être vrai, et trop rapide aussi. Il voulait que le vieil homme souffre pour tous les crimes qu’il avait pu commettre. Puis après il s’occuperait de Voldemort, à moins qu’il ne s’occupe des deux en même temps ? 

     

    D’abord, sa nouvelle maison. Leafgrinder revint une dizaine de minute plus tard, une petite clef en or dans la main. 

     

    « Voilà pour vous M. Potter. 

    - Merci bien.»

     

    Harry s’empara de la clef tendue et la glissa dans une poche intérieure à sa cape. 

     

    « J’emménagerai dans ma demeure dès demain matin, à 10 heures.» Le jeune homme se leva, suivit du Gobelin qui le raccompagna. 

    - Soyez sûr que vous en aurez l’accès exclusif.»

     

    Le Survivant sortit de Gringotts avec un grand sourire, et cacha à nouveau son visage sous la capuche de sa cape. Il allait enfin avoir la vie qu’il méritait. Non pas qu’il se trouvait trop bien pour la vie qu’il menait depuis sa naissance, ce n’était pas ça. Mais il avait tellement souffert, il avait perdu ses parents à cause d’une machination, on lui avait volé sa vie, menti pour faire de lui une arme. Un sourire naquit sur les lèvres fines du brun. Harry Potter allait avoir sa vengeance. 

     

    La suite de la journée fut essentiellement consacrée au shopping. Il s’était acheté ses livres pour cette dernière année, ainsi que de nouveaux vêtements, beaucoup de nouveaux vêtements. Cuir et velours essentiellement. Draco lui assurait que ces deux matières lui allaient très bien au teint et le rendait très sexy. Si ça pouvait faire taire cet idiot de Slytherin et faire disparaître ses vêtements plus rapidement, il n’allait pas dire non. Il acheta en plus quelques chemises de soie, des robes de soirée -il allait profiter de cette année pour infiltrer quelques soirées sorcières, histoire de se faire des contacts dans le monde magique-, et autres accessoires qui pourrait lui être utile. Il était riche après tout, autant en profiter.

     

    Après avoir fait envoyer tous ses articles au Chaudron baveur où il resterait jusqu’au lendemain matin, il se dirigea vers l’Allée des Embrumes. C’était bien d’acheter tout cela, mais il lui manquait l’essentiel. Très vite, l’ambiance vivante et enchanteresse qui transparaissait dans le chemin de traverse s’effaça pour laisser place à un léger brouillard et des personnes marchants, la tête basse, toutes habillées de noir. Harry souhaitait pouvoir se défendre, que ce soit contre Voldemort, Dumbledore, ou leurs alliés, et pour cela, il fit le tour de l’allée, observant toutes les boutiques de magie noire et entra finalement dans une sorte de librairie, à l’apparence délabrée. 

     

    Les livres étaient posés pour la plupart pêle-mêle sur les étagères, et non rangés, puis d’autres ouverts sur des tables et autres surfaces planes. Il feuilleta les ouvrages de magie noir et en prit quelques uns sous le bras. Magie de l’esprit, sortilèges de combat et auto défense, puis d’autres. Harry fronça les sourcils en voyant tous ces livres d’apprentissages. Tout cela n’était pas de la magie noir, pas de la vrai en tout cas, alors pourquoi se retrouvaient ils dans une boutique de l’allée des embrumes ? Cette question était à creuser. Est-ce que le ministère interdisait ces livres parce qu’ils apprenaient à combattre ? Fudge avait dû instaurer cette règle débile lorsqu’il était encore Ministre de la magie. Rufus Scrimgeour semblait pourtant beaucoup plus compétent, bien qu’il l’est harcelé une partie de sa sixième année à Hogwarts. 

     

    Idiot. 

     

    Il n’aiderait pas le ministère. Il était composé de personnes stupides ne pensant qu’à elles mêmes, et qui se fichaient du reste du monde. Parfois Harry comprenait le désir de Voldemort de prendre les rennes du pays, surtout quand on voyait comment il était conduit à ce moment même.  

     

    « Jeune homme, puis-je t’aider ?» Demanda une voix stricte et claire sortie de nul part. 

     

    Harry sursauta et se retourna brusquement. Il ne l’avait pas sentit. Il respira un bon coup et observa la libraire. Elle était d’un certains âge, sans pouvoir déterminer précisément lequel. Elle portait des lunettes carrés, par dessus lesquelles deux yeux ambrés le regardaient, des cheveux gris-blancs retenues en un chignon strictes, les ongles longs, sans aucune imperfection, avec les doigts recouverts de bagues d’argent et une robe noir ajustée qui laissait à peine voir ses souliers vernis. 

     

    « Je regardais ces ouvrages.

    - Je l’ai remarqué jeune homme. Comme j’ai remarqué le manque d’aura autour de vous.

    - Je pourrai vous dire la même chose, Madame...?

    - Lanya. Casallie Lanya. Alors, que vient faire Harry Potter dans ma boutique ?»

     

    Le jeune homme resta interdit un instant. Comment savait elle qui il était ? 

    Il retira sa capuche et incendia la vieille femme du regard, celle-ci eut un petit sourire. 

     

    « Je viens acheter des livres pour m’instruire. 

    - Je comprends. L’instruction à Hogwarts à toujours été plus que douteuse. Albus Dumbledore ne va pas être enchanté de savoir que tu es venu ici, jeune homme.

    - Vous allez lui dire ?

    - Non. Et toi ?»

     

    La question était rhétorique, et la femme souriait tout en le regardant d’un regard malicieux par dessus ses lunettes carrés. Elle prit les quelques livres que Harry avait prit et les amena au comptoir de la boutique. 

     

    « Choisis ceux que tu souhaites, Harry Potter.»

     

    Lanya le regarda déambulé dans les allées, regardant sans vraiment savoir quoi chercher. Elle finit par soupirer, prenant le garçon en pitié.

     

    « Je te conseil la magie elfique. Elle est puissante, et dure à apprendre, mais très intéressante.» Elle prit un livre où un titre en rune était inscrit sur la couverture noir et lui tendit. Harry le regarda, les yeux brillants.

    - Merci...

    - Vouloir accroître ses connaissances, c’est bien, mais à ne pas savoir par quoi commencer, ce sera compliqué.»

     

    Harry ne répondit pas, et se contenta de prendre les livres que la femme lui mettait dans les bras. Arts sombres, magie runique, et pleins d’autres. Il repartit finalement de la boutique avec une dizaine de livre sous le bras, et plusieurs conseils sur les ouvrages à lire en premier et comment les appréhender, prodigués par Lanya. Autant écouter les conseils de cette sorcière, elle semblait puissante, et très intelligente. 

     

    Or, lorsqu’il revint, le lendemain matin pour acheter d’autres livres (il avait passé la nuit à lire, et avaient quelque peu de mal avec l’elfique et les runes), la boutique était fermée, comme si elle n’avait jamais existé. 

    Harry en resta bouche bée. À la place de la bicoque en ruine, il y avait une sorte de cabane où des planches de bois moisies bloquaient le passage, apparemment depuis des années, aux vues de l’État de délabrement. Mais pourtant il était sûr que c’était bien là ! Ca ne pouvait pas être autre part !  Il avait refait toute l’allée, plusieurs fois, sans aucune trace de Lanya nul part. Comment était-ce possible ? 

     

    Une petite voix se fit entendre dans sa tête ‘Avec la magie, rien n’est impossible’. Ah ça, c’était bien vrai, bougonna le jeune homme en rebroussant chemin, se résignant à aller dans une autre boutique pour acheter ce dont il avait besoin, tout en pestant contre la vielle Lanya. De toute façon, il ne la reverrait plus.

     

    Il regarda sa montre et un sourire lui monta aux lèvres, balayant sa petite déception. Il était 10h04. Sa maison était libre, Dumbledore et l’Ordre définitivement mis dehors de sa demeure. Abandonnant sa course, il transplana au Chaudron baveur où il rétrécit ses affaires pour les ranger dans une malle. Une fois toutes ses affaires rassemblées, il alla payer sa chambre et se rendit Square Grimmaurd. 

     

    Arrivée devant ce qui serait sa nouvelle maison pour les années à venir, Harry se sentit étrangement ému. Cette maison avait été habitée par Sirius, même si ça n’avait pas été longtemps, elle avait été à lui.

     

    Pour la première fois depuis plusieurs années, Harry se sentait enfin chez lui.

     

    À suivre.


     


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