• Tom fit tourner son whisky dans son verre, un air profondément ennuyé transparaissant sur son beau visage. Il venait souvent dans ce bar, et en général, il trouvait toujours quelque chose à se mettre sous la dent.

    Son dernier soumis, une jeune femme de vingt-cinq ans, l’avait quitté voilà six mois, pour s’installer avec ce qui semblait être l’amour de sa vie. Quelle connerie ! Il se renfrogna légèrement en y repensant, sans toutefois laisser paraître ses émotions. L’amour ne devait pas entrer en ligne de compte dans ce genre de relation, pas comme si lui-même y croyait, de toute façon. Ce qu’il appréciait, c’était la soumission de l’autre devant sa domination. Pas forcément d’accessoire pour lui, juste le mental, c’est ce qu’il aimait, Tom jouissait d’avoir le contrôle des autres.

    Sauf que personne n’arrivait à le séduire. Depuis combien de temps au juste n’avait il pas prit son pied ? Tom avait fait le tour de ce bar BDSM, pourtant réputé dans le monde du sadomasochisme, mais à force, il avait fait le tour. Il rongea son frein, et but une autre lampée de son whisky. À chaque fois, il tombait sur des personnes trop soumises, qui répondaient à tous ses désirs, et qui bombait le cul sans honte, et ça l’ennuyait.

    Ses yeux se passèrent de visage en visage, de corps en corps, sans trouver de proie potentielle, puis ils se tournèrent sur la porte d’entrée. Le local était relativement classe. Les murs étaient gris métallisés, légèrement éclairé par des spots, les personnes présentent ne portaient pas de latex, ou n’avait pas les seins ou les fesses à l’air. Rien de tout ça, pas dans cette salle en tout cas ! Son regard passa sur la porte au fond de la pièce, et qui conduisait à une arrière salle où se trouvait de petits boxes où les dominateurs, ou dominatrices, pouvaient soumettre à loisir leur jouet du soir, ou leur soumis.

     

    Lui ne voyait rien à son goût. Il avait besoin de quelque chose de nouveau ! Mais il ne savait pas quoi encore. Tom se tourna vers le bar en lui même et demanda un nouveau verre, le sien étant vide. Il allait probablement partir tôt, ce soir là. Il était à peine minuit, et il se résignait déjà à passer la nuit seul, quelle tristesse.

     

    Pendant les trente minutes qui passèrent ensuite, il fut abordé par une de ses connaissances, un dominant qui venait de sortir de l’arrière salle, et qui travaillait sur le campus non lion de la ville. L’année venait de commencer, et ils avaient déjà des problèmes avec certains élèves, se plaignit l’autre, aussi, il avait passé ses nerfs ce soir, sur une des filles présentes. Tom grimaça, ne supportant plus ces personnes qui venaient se donner sans savoir ce qu’il fallait réellement faire. Elles n’étaient pas là pour être des putes, nom de Dieu, mais pour se remettre entre les mains de quelqu’un, comme un instrument, dont eux, les dominants, pourraient tirer de merveilleux sons tandis qu’ils joueraient de leurs corps. C’était ça, la plupart du temps. Lui aimait juste pouvoir soumettre ses amants, jusqu’à ce qu’ils crient grâce.

     

    Arnold, l’homme avec qui il parlait, finit par partir. Il commençait tôt, et il voulait dormir un peu avant d’attaquer une nouvelle journée de travaille. Tom le regarda partir, puis ses yeux tombèrent sur une silhouette qu’il n’avait jamais vu. Un jeune homme, pas très grand, mais à l’allure svelte, gracile même, les cheveux en bataille, habillé d’un pantalon en cuir et d’un Marcel noir trop grand pour lui, était assis au bar d’en face, et semblait vouloir se défaire de l’attention apparemment indésirable de l’homme trapu assis à ses côtés. Il regarda le manège un instant, puis le jeune homme se retourna et se leva, l’énervement et son irritation se lisant dans ses yeux incroyablement verts, dont se dégageait une impétuosité sauvage. Tom se lécha les lèvres en observant le corps tendu, ses yeux brillant de désir. Voilà ce qu’il voulait, une proie à dressée.

     

    Le garçon marcha d’un pas assuré, ses jambes enserrées dans le cuir lui semblant interminable malgré sa petite taille, vers la porte au fond de la salle, et Tom leva un sourcil. Était il possible qu’il ne sache pas où il avait mis les pieds ce soir ? Il remarqua que le garçon avait laissé sa veste sur son siège. Tom se leva à son tour, passa à côté du tabouret, prit le vêtement, et suivit son propriétaire, bien décidé à faire l’éducation de ce pauvre petit agneau perdu.

     

    OoO

     

    Le défi arriva par lettre, quelques jours après sa rencontre avec Malfoy. Harry ouvrit la lettre avec empressement, excité de savoir ce qu’il allait devoir faire, mais son visage perdit vite ses couleurs lorsqu’il lut les quelques mots inscrits sur le papier dans l’enveloppe.

    Passe 45 minutes dans le bar BDSM de Chesterville. Tu devras te faire attendre par au moins un membre de la maison Slytherin.

    Il envisagea un instant de ne pas faire le défi, et de renoncer à faire parti de ce club stupide, mais rien qu’à imaginer les yeux moqueurs de Malfoy, il se promit de le faire, juste pour lui faire ravaler son air supérieur. Harry sortit immédiatement son nouveau portable, un vieux modèle pas trop cher, et envoya un message à Blaise et Theo. Hors de question qu’il fasse ça sans eux.

     

    Blaise lui répondit en moins de cinq minutes, et l’invita à le rejoindre le soir même, mercredi, dans sa chambre étudiante.

     

    La chambre était luxueuse, vraiment. Harry entra dans ce qui sembla être un véritable appartement. Theo était déjà présent, et confortablement installé sur l’un des canapés de la pièce centrale.

     

    « Bonsoir Harry, tu es prêt pour ce soir ?»
    « Est-ce que j’ai l’air d’être prêt ?» Grinça-t-il, stressé.
    « Pas vraiment, c’est vrai.» Sourit en retour le jeune homme blond. 

    « Ne t’inquiète pas, Blaise va revenir avec tout un attirail pour toi.»

     

    Cela ne rassura guère Harry qui se retrouva encore plus nerveux qu’avant. Il s’installa prudemment sur un siège, et resta droit, jusqu’au retour de Zabini, qui arriva avec à la main un grand sac poubelle.

     

    « Hadrian ! Content que tu sois là ! Viens voir ce que je t’ai ramené pour ce soir !»

     

    Harry se releva sous le regard curieux et avide de Theo, et marcha jusqu’au sac que Blaise vidait au milieu du petit salon. Par terre se trouvait des vêtements en cuir, des latex, des chaînes, et autres accessoires qui fit monter le rouge aux joues de Harry.

     

    « M... Mais ! Je ne vais pas porter ça quand même !» S’écria-t-il. « Je refuse de porter ça, j’irai habillé normalement !»
    « Où est-ce que tu as vu qu’on s’habillait normalement dans ce genre d’endroit ?» Se moqua Blaise. « Mais si tu veux rester soft...» Le garçon fouilla dans le tas et en sortit un pantalon et un débardeur, ainsi qu’un sous vêtement. « Enfile ça ! Et j’espère que tu n’as pas oublié tes lentilles !»

     

    Sans pouvoir même se défendre, Harry fut enfermé dans la salle de bain de l’appartement, et il fut obligé de se changer. Il resta un instant dubitatif sur le sous vêtement, un slip minuscule, qui rappelait en fait bien plus le string que le boxer, et le laissa de côté, refusant catégoriquement de le porter, et enfila en rechignant le pantalon de cuir, avant de se rendre à l’évidence que son boxer se voyait horriblement sous les pantalons. Il prit entre deux doigts le sous vêtements et avec honte, l’enfila, avant de remettre le cuir.

    Il enleva ensuite ses lunettes et mit avec difficulté ses lentilles. Il n’aimait pas en mettre, étrangement. En fait, il avait beaucoup de difficulté à les mettre en place, et autant à les retirer, et parfois même, il oubliait de les enlever, alors il préférait largement sa paire de lunette, même si elle était vieille et cabossée.

     

    « Hadrian ! Dépêche toi ! On a pas toute la nuit, figure toi.» Appela Blaise en frappant à la porte.
    « Non !» Il avait trop honte de son apparence à ce moment là, le pantalon le moulait terriblement, et il n’avait pas l’habitude de porter des vêtements... Aussi ajusté. Généralement, ses vêtements faisaient trois ou quatre taille de plus que lui.

    « Ne fais pas ton bébé ! J’ouvre la porte !»

     

    Blaise ouvrit la porte, et il resta un instant à regarder son nouvel ami, les yeux ronds, et il sentit sa mâchoire s’écraser par terre. Theo, qui était derrière, se mit à siffler.

     

    « Eh bien !» Blaise se racla sa gorge. « Si je n’étais pas hétéro, je te sauterai dessus, mon cher Hadrian.» Le jeune homme se mit à rougir profondément.
    « Tu es vraiment à tomber comme ça.» Rajouta Theo avec un sourire goguenard. « Ca m’étonnerait pas que tu te fasses abordée par quelques dominatrices...»

     

    Harry se demanda rapidement ce qu’il ferait dans cette situation. Une jolie fille habillée en cuir... Non, franchement non, ça ne l’excitait pas du tout.

     

    « Tiens, enfile ça !» Blaise lui envoya une paire de grosse botte, ainsi qu’une veste en cuir. « Je pense que tu es prêt, allez, on y va. Plus vite on ira, plus vite on rentrera !»

     

    Et ils se mirent en route. Theo avait sa propre voiture -merci papa-, qu’ils prirent pour aller à Chesterville, qui n’était qu’à quinze minutes. Le paysage défila devant eux, et si pour les deux Slytherins le trajet se passa lentement, il se déroula bien trop vite au goût de Harry, qui savait qu’il devrait passé quasiment une heure dans un club sadomasochiste. Il aurait préféré chanter dans la rue, ou faire n’importe quoi d’autre.

     

    Ils se garèrent à une rue du bar, et à reculons, poussé par ses deux amis, Harry se retrouva bien vite devant. À première vu, l’endroit était calme, et il n’y avait rien qui laissait douté de la nature même du local. Blaise le poussa vers l’entré, et il s’y engagea, la mort dans l’âme.

     

    « À tout à l’heure, Hadrian !»

     

    La porte se ferma derrière lui, et il se retrouva quasiment dans le noir, où aucun bruit ne filtrait. Il avança vers la borne où un homme semblant immense, attendait.

     

    « Heu... Bonjour... Enfin bonsoir.» Bafouilla-t-il.
    « Carte d’identité.» Fit simplement l’homme d’une voix grave, qui devait vraiment faire peur avec un peu de menace dans la voix. Harry se dépêcha de sortir sa carte et la posa sur le comptoir. L’homme la regarda rapidement et la lui rendit après avoir gribouillé quelque chose sur un cahier. « Vous pouvez entrer.» La voix était blasée, et il retourna à son magazine.

     

    Harry passa sur le côté et poussa la porte, et il fut étouffé par la soudaine chaleur et le son électro de la musique. Voilà, il y était, il n’avait plus qu’à se faire petit, tout petit, et il ne se ferait pas... Hm ? L’endroit n’avait rien à voir avec un club fétichiste... Enfin... N’y avait il pas normalement des chaînes, des cages ou ce genre de chose... ? Tout le monde était habillé normalement ! Il y avait même des hommes en costume ! Il regarda sa tenue. Il avait l’air ridicule, sa tenue n’était pas du tout approprié ! Harry soupira lourdement, et avança dans la salle où une dizaines personnes dansaient lascivement les unes contre les autres. Il traversa la foule et s’assit au bar. Il commanda rapidement une bière, et pria pour que le temps passe rapidement. Harry se tourna rapidement vers la piste de danse et se demanda s’il pouvait finalement un peu s’amuser à son tour.


    Enfin, c’était avant de d’apercevoir les mains d’un homme menottée, et reliée à une femme par une chaînette. Il se retourna brusquement et se noya dans sa bière. C’était vraiment ce genre de club !

     

    Harry se tassa pendant plus de trente minutes sur lui même, enchaînant les bières qu’il buvait lentement, et regardait l’heure toutes les deux ou trois minutes. Plus de la moitié du temps était passé, et pour le moment, tout se passait bien. L’endroit n’était pas trop mal, si on ne tenait pas compte des menottes qui transparaissaient. La musique était bonne, le serveur sympathique -il avait parlé avec lui quelques minutes, avant que celui-ci ne se fasse interpeller par d’autres clients.

     

    Plus que quinze petites minutes, se dit il, avant qu’un homme assez épais ne vienne s’assoir à côté de lui, juste à côté de lui.

     

    « Salut, je t’ai jamais vu ici.» L’homme n’avait pas l’air méchant, il était même plutôt avenant en fait.
    « C’est la première fois que je viens ici.» Répondit Harry. « C’est plutôt sympa.»

    « Tu attends quelqu’un ? Je t’observe depuis ton arrivé, et tu attends tout seul.»

     

    Who. Ca par contre, c’était bizarre. Est-ce que ce type le draguait ? Harry déglutit.

     

    « Je...» Commença-t-il lentement, sans avoir l’occasion de continuer, l’homme se remit à parler.

    « Si tu es seul, on peut aller s’amuser, toi et moi... Je suis sûr que derrière ce jolie petit minois se cache un vilain dominateur...» Oulala. Ca n’allait pas le faire, mais pas du tout.

    « Pas vraiment non.» Répondit il un peu froidement, terriblement gêné.

    « Oh ? Tu aimes qu’on te soumette alors ? Ca ne me gêne pas non plus, je te rassure mon jolie.» Une main passa dans son dos, et Harry se tendit violemment, repoussant l’homme.

    « Laissez moi tranquille maintenant !» Lâcha-t-il, énervé.

     

    Il se leva d’un coup, et voyant la porte au fond de la salle, il s’y dirigea. Probablement les toilettes, ou peut être une petite remise ? Tant qu’il pouvait s’y cacher le reste du temps, il n’y aurait pas de problème. Il ouvrit la porte et s’y engouffra, avant de la refermer, et de froncer les sourcils.

    Ce n’était pas une remise, et encore moins des toilettes. La pièce était immense, et séparé en de nombreux compartiments d’où provenaient des gémissements, des supplications, et des bruits mouillés qui l’émoustillèrent, à sa grande honte. Il se colla au mur derrière lui, tentant de se fondre dans l’ombre. Et si un des couples arrivaient et le voyait ici, seul ? Harry déglutit. Il voulait vraiment sortir d’ici.

     

    « Excusez moi.» Un homme venait d’ouvrir la porte, et le regardait d’un air intéressé. « Vous avez oublié votre veste.»

    « Ah... Merci.» Il prit le cuir, mais une main attrapa son poignet.

    « Vous ne devriez pas être ici, vous savez ? Ce n’est pas un endroit pour les agneaux innocents.» La voix était profonde, légèrement rauque, et les yeux bleus profond de l’homme brillaient légèrement. « À moins que ce ne soit exactement là où vous désirez vous trouver ?» Demanda-t-il ensuite, en avisant la bosse déformant le pantalon très moulant du jeune homme.

     

    Harry déglutit difficilement. Ce n’était pas de sa faute ! Tous ces bruits, et cette odeur de sexe, ça retournaient ses hormones, et... Mince alors ! Il n’avait même pas voulu venir ici.

     

    « Ce n’est absolument pas ça !» S’offusqua-t-il alors, ses yeux se plantants dans ceux de l’homme devant lui. Il remarqua alors à quel point l’homme était beau, de la même beauté que celle de Draco. Il était grand, plus que Malfoy, les traits de son visage étaient fins, mais indéniablement masculin, son nez aussi droit que celui des statues grecques, avec des lèvres fines et rouges. Ses cheveux étaient coupés courts, ondulant légèrement, impeccablement coiffé. Il était habillé en costume noir, qui lui seyait à merveille, et arborait une petite trentaine d’année, ou peut être moins. « Maintenant, si vous voulez bien m’excuser...»

     

    Harry essaya de passer, mais la main sur son poignet ne le lâcha pas, bien au contraire. Il se fit tirer contre un corps plus fort, et un bras passa autour de sa taille.

     

    « Si vous y retournez, vous allez à nouveau vous faire embêter, vous savez ? Tenez moi donc compagnie.» La voix était doucereuse, presque hypnotisante. « Et je pourrai vous aider pour... Ce petit problème.» La main se posa sur son entrejambe à demi-tendu, et la massa lentement l’érection, lui arrachant un soupir de plaisir.

     

    « A-Arrêtez ça !» Il fronça les sourcils, et tenta de lui envoyer son regard noir le plus meurtrier, mais il sut tout de suite que cela n’eut pas l’effet escompté. Les yeux de l’homme se mirent à briller franchement.

     

    Il se fit plaquer doucement contre le mur, et ses jambes furent écarter, un gémissement de plaisir lui fut arraché quand des hanches roulèrent contre les siennes. Dieu, c’était bon ! Des frissons lui remontèrent dans le dos et son bas ventre le brûla plaisamment lorsque l’homme recommença.

     

    « Tu veux vraiment que j’arrête ?» Les lèvres de l’homme se posèrent sur sa joue, et dérivèrent vers sa bouche qu’il entreprit d’embrasser langoureusement, dominant le baiser avec facilité, sa langue entrant sans difficulté retrouver la sienne, et la soumettant à un délicieux balais.

     

    Harry ferma les yeux un bref moment, se perdant dans les sensations nouvelles. La chaleur de ce corps plus grand contre le sien, les mains fortes sur ses hanches, cette bouche brûlante et dominante sur la sienne, cette langue contre la sienne...
    Qu’est-ce qu’il faisait ? Il ne savait pas, jamais il n’avait ressenti autant juste pour un seul baiser, Ginny ne lui avait jamais fait cet effet, ni aucune fille. Peut être était-ce l’ambiance en elle même ? La chaleur, les gémissements étouffés faisaient probablement beaucoup, mais même, c’était un homme qui l’embrassait.

    Une des mains remonta son Marcel et caressa la peau de son torse, jusqu’à trouver un de ses tétons qu’il pinça durement. Harry jappa légèrement sous la douleur, et il commença à se débattre. Hors de question qu’il se laisse faire ainsi ! Il n’allait pas se laisser aller contre un homme qu’il ne connaissait même pas ! Harry arriva à se défaire de l’étreinte et à faire un pas de côté pour échapper à l’étreinte.

    Tom regarda le garçon s‘éloigner avec un petit sourire aux lèvres. Il était tellement éloquent, tellement amusant. Il avisa sa propre érection. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été autant excité par quelqu’un. Son ventre se serra douloureusement de désir. Les yeux verts étaient tellement expressifs, se voilant de désir, s’assombrissant de plaisir, puis se tintant de révolte. Tellement insoumis... C’était exactement ce qu’il voulait, de la résistance, pour mieux soumettre et dominer.

     

    « Tu ne peux pas sortir dans cet état voyons.» Sourit il. Il observa les jambes tremblantes du jeune homme, et il l’approcha d’un pas conquérant. Il prit son bras dans l’une de ses mains, et le traîna vers un des boxes vide, et ferma le battant derrière lui.

     

    Harry se laissa pousser dans le compartiment qu’il observa rapidement. Une table sur laquelle était posée des serviettes, et quelques chaises, une seule porte, celle de l’entrée, et aucune autre ouverture. Il se retourna directement vers l’homme, se collant à la paroi pour le voir approcher, et pouvoir le fuir si nécessaire. La lumière était tamisée, mais il pouvait encore voir très clairement. Il respira un bon coup, essayant en vain de calmer son excitation. Pourquoi est-ce qu’il lui faisait autant d’effet ?!

     

    Le brun l’approcha, et Harry se décala à nouveau, fuyant en restant collé au mur, ce qui sembla l’amuser. Il retira sa veste et la posa sur une des chaises de la petite pièce, puis défit quelques boutons de sa chemise.

     

    « Il fait chaud, tu ne trouves pas ? Tu devrais toi aussi te mettre plus à l’aise, tu as l’air serré dans tes vêtements.»

     

    Une main caressa sa joue, et Harry sut qu’il était perdu. L’homme le reprit dans ses bras et le bascula sur la table, et, à nouveau, fit jouer de ses hanches contre les siennes. La bouche se posa dans son cou, et suça durement sa peau. Il émit un gémissement plaintif, ses hanches accompagnant le mouvement sans qu’il n’arrive à s’arrêter, le plaisir brûlant ses veines, et annihilant toute résistance de sa part. Ses mains pendaient inutilement de chaque côté de la table, incapable de savoir ce qu’il pourrait bien en faire, tandis que celle de l’homme était déjà sur son pantalon de cuir, l’ouvrant rapidement, avant de passer dans son minuscule sous vêtement. Le brun au dessus de lui sembla ronronner de plaisir en voyant quel genre de sous vêtement il portait.

     

    « Arrêtez...» Gémit-il à nouveau, mais cette fois-ci, même lui ne croyait pas à sa supplication. La main trouva son membre rigide et le caressa longuement. La bouche dans son cou remonta et vint mordre durement sa lèvre inférieure, le faisant gémir de douleur et de plaisir.

     

    À nouveau, sa langue entra dans sa bouche, mais bien loin de se laisser faire, Harry combattit, poussant la langue en dehors de sa bouche pour attaquer celle de l’homme, lui montrant qu’il ne se laisserait pas faire aussi facilement. Il leva finalement ses bras et les passa autour du cou de l’homme, ses mains passant dans les cheveux impeccablement coiffé pour les ébouriffer.

    La main sur son sexe se fit plus dure, et entama de rapide vas et viens, ses hanches suivant le rythme, son corps s’arquant, se cambrant contre cette main qui le menait à la jouissance. Un cri de plaisir lui échappa tandis qu’il explosait enfin, sa vision se troublant jusqu’à devenir blanche. Il retomba contre la table, épuisé, ses jambes accrochées à celle de l’homme -il ne s’était même pas rendu compte qu’il les avait remonté pour les accrocher à ses hanches-, tremblantes de faiblesse. Harry reprit lentement sa respiration, et il sentit plus qu’il ne vit l’homme au dessus de lui atteindre à son tour l’extase, et il vit les yeux bleus, presque noirs de plaisir, s’ancrer dans les siens.

     

    « Hm... C’était une expérience intéressante, n’est-ce pas ?» Souffla le brun à son oreille.

     

    Harry ne répondit pas tout de suite, et lança d’une voix rauque et fatiguée : « Je ne connais même pas votre nom.»

    « Mais moi non plus.» Sourit-t-il.

     

    Tom se releva, satisfait, et se rhabilla, après avoir essuyé sa main sur une des serviettes.

     

    « Peut être que nous devrions nous revoir, non ?»

    « Non !» Le cri du jeune homme l’amusa, et il le regarda remettre son pantalon, avant de s’enfuir en courant.

     

    Il ne se pressa pas, et après être sûr qu’il était présentable, il revint dans la salle principale. Aucune trace du gamin. Il avait dû partir après tout.

     

    Tom alla jusqu’à l’entrée du club et interpella le réceptionniste. « Le garçon qui vient de partir, comment il s’appelle ?»

     

    Il sortit un un billet qu’il tendit à l’homme, qui sortit en retour un livret. Il l’ouvrit sur les derniers noms, et il montra un.

     

    « Hadrian Potter.» Le nom roula sur sa langue comme une sucrerie. Il avait hâte de pouvoir jouer à nouveau avec lui.

     

     

    À suivre.

     


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  • Auteur : Sedinette Michaelis

     

    Disclaimer : Rien est à moi, les personnages appartiennent à J.K Rolling et à ses missions d'éditions. 

     

    Pairing : TMR/HP.

     

    Warning : UA, Fic non sorcier, présence de relations homosexuelles explicites.

     

    OoO

     

    Bonne lecture 

     

    OoO

     

    Harry posa sa valise sur le lit au matelas à la qualité douteuse, mais ne put s’empêcher de sourire. Il était enfin libre. Il avait fait des pieds et des mains pendant une année pour que son oncle lui accorde enfin le prêt qui lui permettrait de rentrer à l’université d’art qu’il visait, pas la plus prestigieuse, et pas la plus chère non plus d’Angleterre, mais il l’avait choisi pour ça.

    Il avait vécu une année horrible. Après son diplôme de fin d’étude secondaire en main, sortie d’un lycée public avec des notes correctes, Vernon et Pétunia Dursley, ses tuteurs légaux, avaient refusé que lui, Hadrian, Harry, James Potter, continue ses études, et avaient exigé qu’il se trouve un travail, afin qu’il le rembourse de tout l’argent qu’ils avaient engagé pour le vêtir, le nourrir, et pour les frais scolaires. À force de supplication, il avait obtenu de son oncle qu’il lui fasse un prêt pour son université, et il y était. Enfin.

    L’art était sa passion, et ce depuis aussi loin qu’il se souvenait. À huit ans, il pouvait regarder des peintures, des tableaux et même des photos, pendant des heures dans les musées autour de la maison des Dursley, sans décrocher. Moins doué dans les matières cartésiennes, telle l’algèbre et la physique, il avait vite décidé de s’engager dans la voie de l’art. Il leur devrait probablement toujours de l’argent, au moins sur vingt ans, voir plus, mais il faisait ce qu’il aimait, alors ce n’était pas un problème.

    Harry avait ensuite obtenu une bourse pour se payer un logement étudiant sur le campus, une des chambres les moins chers, et s’était trouvé un travail à mi-temps, et il économisait pour commencer à rembourser son oncle, qui lui mettait toujours un peu plus la pression, alors qu’il n’avait pas commencé les cours. Il aurait tellement souhaité avoir une bourse suffisante pour payer toute son année, mais malheureusement, ses tuteurs gagnaient bien trop d’argent avec l’entreprise de Vernon pour qu’on lui donne plus que ce qu’il avait eu.

    Il partageait la minuscule chambre avec un autre garçon, un certain Collin Crivey, qui n’était pas encore arrivé, mais dont le nom était affiché sur le contrat de bail. Harry espérait sincèrement pouvoir s’entendre avec lui, il avait toujours eu très peu d’ami, toutes les personnes qui l’approchaient étaient immédiatement menacé par Dudley, son horrible cousin. Il avait été fui comme la peste, jusqu’à ce qu’il rencontre les Weasley, et plus précisément Ron, son meilleur ami, qui faisait une formation de mécanicien, pour travailler avec son père et reprendre l’affaire familiale. Harry adorait les Weasley, ils avaient tous été sa seconde famille, sa véritable famille en fin de compte. Il avait même cru à un moment pouvoir en faire partie, lorsqu’il avait commencé à sortir avec Ginny, la dernière de la tribu, lorsqu’il avait seize ans, et elle quinze, mais au bout d’un an, ils s’étaient rendus compte qu’ils étaient aussi bien ami, et qu’ils ne ressentaient rien de particulier l’un pour l’autre, même si le sexe était absolument génial. Elle avait été sa première fois après tout, et Ginny aurait toujours une place dans son coeur.

    Oui, il les adorait, et il savait que tout ce temps séparé d’eux allait être vraiment compliqué à gérer.

    Harry ouvrit sa valise et mit ses maigres possession dans le placard à côté de son lit, celui à côté de la fenêtre. Les vêtements étaient trop grands pour lui, mais il n’avait rien de mieux, sauf bien sur les pulls tricotés à la main par Molly, la mère de Ron, qu’il recevait à chaque Noël. Il posa ensuite sur sa commode son livre d’histoire de l’art, son option, et ce dans quoi il voulait se spécialiser, puis l’album photo de ses parents, un cadeau de Rémus Lupin et Sirius Black pour ses quatorze ans.

    Les deux hommes avaient été deux des meilleurs amis de ses parents, avant que ceux-ci ne se fassent tuer par Peter Pettigrew, pour une stupide histoire d’argent. Ils auraient dû, après la mort de ses parents, hériter de sa garde, mais ils avaient tous les deux un casier judiciaire et avaient fait de la prison, pour vol à l’arme blanche dans des supérettes pour Lupin, et consommation de drogue pour Black, et le fait qu’ils étaient en couple ne les aidait pas non plus, le système n’était pas tendre avec les homosexuels, surtout quand il s’agissait d’enfant, et encore moins à l’époque où il était devenu orphelin. Ils étaient aujourd’hui des personnes comme tout le monde, qui avaient décroché de leurs

    anciens travers, mais la société étant ce qu’elle était, ils n’avaient jamais pu avoir sa garde, et il était resté avec les Dursley. Harry ne leur en voulait pas, c’était la vie, mais il les adorait.

    Après avoir rangé rapidement ses affaires, Harry glissa sa valise sous son lit et s’étala dessus. Sa première année de liberté, il devait en profiter, et il avait des milliers d’idées en tête. D’abord, se trouver un travail, pour se payer les très nombreuses sorties qu’il allait faire, se trouver un groupe d’ami, tenter d’entrer dans un club, sortir avec une fille, voir tomber amoureux. Son regard se fit rêveur. Il n’était jamais tombé amoureux d’une fille, même s’il avait eu plusieurs petites amies. Cho Chang à quinze ans, Ginny à seize, et Parvati Patil à dix huit, pendant deux mois, mais aucune ne l’avaient fait ressentir ce sentiment que les couples amoureux décrivaient. La passion, la douce douleur brûlante dans l’estomac lorsqu’on se trouvait à proximité de l’être aimé, la pression sur le coeur quand on s’en trouvait éloigné... Le sexe était une chose, mais les sentiments en étaient une autre.

    Harry sortit une feuille blanche et griffonna, appuyer contre un classeur. Ca l’occuperait, en attendant, et apaiserait l’oppression dans son estomac qui le maintenait dans cet état d’excitation et d’impatience. Impatience de rencontrer son colocataires, ses voisins de chambre, les cours, les professeurs, ses camarades.

    Il ne dessinait pas trop mal, à sa plus grande joie. Son coup de crayon s’était encore affiné. Il n’avait pas de don naturel, il avait même été plutôt mauvais lors de ses premiers essaies, mais à force de travailler, au fil des années, il avait réussi à donner du relief à ses dessins, à comprendre comment placer les ombres, les couleurs, les différentes peintures, le travail du pinceau... Il adorait les nuances, même s’il ratait souvent. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait préféré prendre pour option principale l’histoire de l’art.

    Une heure plus tard, le verrou de la porte se fit entendre et Harry releva la tête de son esquisse. La porte s’ouvrit et laissa entrer un jeune homme blond aux joues encore ronde et à la crinière blonde cendrée. Les yeux étaient pétillants, et son sourire débordant d’enthousiasme.

     

    « Bonjour ! Je suis Collin ! Tu dois être Hadrian, c’est ça ?» Harry eut à peine le temps de répondre, que Collin continua. « Je suis ravi de faire ta connaissance ! C’est la première fois que je me retrouve loin de chez moi, je suis tellement nerveux et excité en même temps !» Le garçon parlait à une vitesse incroyable, et il prenait à peine le temps de respirer. « Tu es aussi en art ?» Il pointa son dessin, mais encore une fois, il ne put que acquiescer, n’ouvrant pas la bouche. « Je suis nul en dessin, mais j’adore prendre des photos, il paraît que je suis doué, et on m’a dit que j’étais destiné à devenir photographe, mais avant de me lancer, je préfère faire des études, pour avoir plus de cachet. Oh mais ! Excuse moi, je parle, mais je ne te laisse pas en placer une, désolé !»

     

    Harry déglutit. La colocation allait être... Intéressante.

     

    Les premiers jours se passèrent sans heurt. Les étudiants arrivaient généralement, comme Collin et lui, une semaine avant le début des cours pour s’acclimater au campus, qui malgré son manque de notoriété, n’avait rien à envier aux autres au niveau de sa superficie. Pour aller d’un bout à l’autre de celui-ci, il fallait au bas mot trente minutes, et encore, en marchant rapidement. C’était une ville miniature à proprement parlé.

    Collin parlait toujours autant, de tout et de rien, comme s’il avait peur de laisser le silence s’installer, et même s’il était sympathique et très amical, Harry fuyait la chambre la plupart du temps pour traîner. Il avait fait la connaissance de plusieurs étudiants d’années supérieurs, Blaise Zabini et Theodore Nott, qu’il avait rencontré dans un des bars où il avait réussi à trouver un emploi à mi-temps, le jour même de son arrivé sur le campus. Ils s’étaient tout de suite bien entendu. Blaise

    avait un humeur tordu, et Theodore, ou Theo, était plus silencieux et calme, observant et ne disant rien. Il avait apprécié passer du temps avec ce dernier, juste pour cette aura de calme qu’il dégageait en toute circonstance.

     

    « Tu sais, Hadrian,» Commença Blaise, qui avait pris l’habitude de l’appeler par son prénom entier au lieu de l’appeler directement Harry. « Tu devrais essayer de rentrer dans notre groupe. Il y en a quatre principaux sur le campus, mais le notre est le meilleur, il ne rassemble que les gens intelligents, et qui ont une certaine classe, et je suis sûr que tu pourrais y entrer, surtout si on te soutient.»

     

    Harry haussa un sourcil, et acquiesça, un sourire naissant aux lèvres. « Tu penses ? Je veux dire, pour la classe, c’est un peu à revoir.»

    « On te prêtera des vêtements.» Intervint Theodore, avant de rajouter rapidement « Ce n’est pas de la charité, tu devras nous les rendre lavés et repassés.»

     

    « Oui ! Ce n’est pas de ta faute si tu es pauvre après tout.» Fit Blaise avec un air mélodramatique. « Avec des vêtements appropriés, tu seras parfaitement convenable, tu as une démarche vraiment belle tu sais ?» Continua-t-il avec un sourire charmeur.


    « Est-ce que tu me mattes quand je marche, Zabini ?» Demanda-t-il, avec un sourire mi choqué, mi amusé.

     

    « Si tu savais.»

     

    Theo donna un coup dans les côtes de son ami, et lui rappela qu’il avait une petite amie. Blaise lui fit un regard triste, mais reprit vite son sérieux.

     

    « Non, sérieusement, tu devrais venir. Les cours vont bientôt recommencer, et les initiations vont bientôt se faire. Il y aura des épreuves, ou plutôt, des défis à faire. Une sorte de bizutage si tu préfères. Rien de bien méchant, ne t’inquiète pas.»

    « Et il s’appelle comment, votre club ?»

     

    « C’est plus qu’un club, Harry.» Répondit Theo. « C’est une famille pour nous, une seconde maison. C’est la maison Slytherin.»

     

    OoO

     

    Le premier jour fut stressant. Les professeurs leurs mirent tout de suite la pression. Ils étaient peut être en art, mais il était hors de question qu’ils travaillent moins dur que les étudiants de filière plus prestigieuses, comme la médecine. Ils étaient la pour devenir des directeurs de musées, des vendeurs dans des galeries d’art, des commissaires priseurs, ou encore des artistes reconnues. Ils étaient la pour apprendre, et il était clair que les professeurs ne s’occuperait pas des élèves à la traîne qui ne souhaitaient pas se donner à fond. Harry se promit de tout faire pour avoir les meilleurs notes possibles, pour faire honneur à cette université qui l’accueillait.

    Son cours préféré fut sans conteste le cours d’art moderne, l’une de ses matières majeures. Il avait moins aimé le cour de Design graphique, qu’il trouvait barbant et fut passionné par l’anthropologie, bien que cette matière compte moins de crédit que les autres matières. En général, il aimait beaucoup les matières proposées, et n’eut aucun mal à se mettre au travail, mieux, il fut heureux de constater qu’il avait des facilités à apprendre ce qu’on leur disait en cours. Avec un peu de chance, il pourrait se trouver un second travail en plus de celui du bar, les lundi, mardi et dimanche soirs. Il devait économiser dès maintenant s’il souhaitait rembourser son oncle.

    Il avait fait la rencontre de plusieurs personnes, dont une fille rêveuse prénommée Luna Lovegood, surnommée Loony, avec un don naturel pour le dessin, et qui sous ses airs ingénues, avaient une culture très approfondie de l’art. Elle avait déjà visité le Louvre, et plusieurs musées de New York.

    Harry avait été terriblement jaloux, mais elle lui avait promis de l’emmener avec elle à son prochain voyage avec son père, Xenophilius Lovegood, un original philanthrope. Il avait aussi fait la connaissance de Seamus et Dean, deux garçons presque inséparable, tellement qu’ils avaient même fait leur redoublement ensemble, et qui faisait tout le temps des blague, surtout Seamus, qui avait une manie de faire exploser des pétards à n’importe quel moment. La première fois, il avait failli mourir de peur.

    Il n’y avait pas beaucoup de garçon dans la filière, et ils s’étaient en fait tous regroupé, pour fuir les groupes de filles, très souvent venant de familles aisées, ou aristocratiques, comme Luna, qui heureusement, ne gloussait pas. Harry ne supportait pas leur façon de rire, et heureusement, elles n’étaient pas toutes comme ça. Mais c’était le cas de plusieurs amies de Blaise et Theodore, comme Pansy Parkinson, qui avait réussi à doubler son année. Ca ne l’étonnait pas, elle devait être là juste pour le statut d’étudiante, parce qu’elle lisait sans cesse des magazines de mode pendant les cours d’amphithéâtre.

    Les travaux dirigés ne commençaient pas tout de suite, aussi son emploi du temps était encore léger, et il pouvait sortir à loisir les soirs où il ne travaillait pas.

     

    « Hadrian !» Il se retourna en reconnaissant la voix de Blaise. « Te voilà, je t’ai cherché partout !»

     

    Theo leva les yeux au ciel, et il comprit que le noir ne devait pas le chercher depuis bien longtemps, si même il l’avait cherché.

     

    « Tu as fini tes cours ?»

    « Heu.. Oui...»

    « Parfais, tu vas rencontrer Draco, c’est le Président de la maison en ce moment, c’est lui qui contrôle tout et qui choisi les défis.»

     

    Harry n’eut pas d’autre choix que de suivre ses deux amis, lançant à peine un au revoir aux autres de première année. Il fut traîné jusqu’à un local entièrement noir et décoré façon donjon. Il n’était jamais allé dans ce coin du campus, qui regroupait principalement les gosses de riche, il n’avait pas osé, par peur de faire tâche dans cet endroit où tout le monde se tenait si bien, et étaient si bien habillé.

     

    « Vous ne deviez pas me prêter des vêtements, vous deux ?»

    « Plus tard, Malfoy veut te voir maintenant.»

    « Attendez... Malfoy comme Lucius Malfoy ?!»

    « C’est son père, oui.» Répondit Theodore avec un sourire en coin.

     

    Harry devint blanc. Lucius Malfoy était un éminent politicien en Angleterre, un véritable rapace qui avait la main mise sur beaucoup de membre de la chambre des députés, et très nombreux étaient ceux qui le pensait capable de devenir le prochain Premier Ministre du pays. Il était étrangement intimidé. Avec un père comme ça, ce Draco devait être intimidant, et impressionnant, probablement.

     

    « Ne t’inquiète pas, il ne te mangera pas !» Le rassura Blaise.

     

    Il respira profondément, et il entra dans l’imposante bâtisse. Harry resta un instant figé. Tout était si luxueux ! Les canapés étaient en cuir et les murs étaient élégamment décorés de tableaux, copies de certains se trouvant dans de fameux musées. À son grand étonnement, les garçons et les filles présents portaient tous des jeans et des sweet. Il s’était stupidement imaginé que tous les membres de ce club étaient très élégamment habillé, en costume et en robe pour les femmes. Harry s’insulta mentalement pour ses propres préjugés, et continua d’avancer. Malgré son accoutrement, son pull à la mode Weasley et son pantalon trop grand, il ne faisait pas trop tâche.

     

    « Viens, c’est par ici.»

     

    Blaise et Theo passèrent devant et le conduisirent à une petite pièce au bout du rez-de-chaussé. Ils frappèrent à la porte, et une voix froide et autoritaire se fit entendre.

     

    « Entrez.»

     

    Blaise ouvrit la porte et il fit signe à Harry de passer en premier. Il vit immédiatement un grand blond aux yeux gris et glacés. Il était habillé avec ce qui semblait être du Gucci, et il était incroyablement beau, une beauté masculine, avec des traits fins. Un véritable mannequin. Ainsi, des personnes comme lui, incroyablement belle, existait vraiment ?

     

    « C’est lui, Hadrian Potter ?» Son ton était ouvertement méprisant. Les yeux bleus le détaillait de la tête aux pieds, les sourcils froncés et les lèvres courbés en un rictus dégoûté. « Vous êtes sûrs ? Sérieusement, je veux dire.» La voix était traînante, et Harry décida qu’il ne l’aimait pas. Le blond était tellement... Dédaigneux ! Il avait l’impression d’être une merde sous sa semelle, et il n’eut qu’une envie, c’était de partir de la pièce, et de l’immeuble. La colère lui tordant l’estomac, Harry explosa quand il vit le regard traîner avec dégoût sur son pantalon abimé.

     

    « Excuse moi, mes yeux sont plus hauts, et tu peux me parler directement, je suis assez intelligent pour comprendre ce que tu dis, je n’ai pas besoin d’interprète.» Exposa-t-il froidement, ses yeux verts lançant des éclairs. « Et apparemment, ce ‘club’, ou maison, ou quelque soit son nom, n’est pas si bien que ça, si on se base sur les vêtements des membres.»

     

    Harry prit son sac qu’il avait posé par terre, et se détourna. « Désolé Blaise, je vais partir, je ne supporte pas les cons.» Dit il, assez fort pour être sur que Malfoy l’entende.

     

    Il allait passer la porte, lorsque Malfoy éclata de rire, un rire franc et sincère. « D’accord, je comprends pourquoi vous me l’avez amené ! Tu as du caractère, pas vrai ? Tu es vraiment impulsif ! Tu aurais presque ta place chez les Gryffons, si tu n’étais pas si piquant.» Il se leva et vint se mettre devant lui, et Harry constata avec horreur qu’il le dépassait d’une bonne tête. « Je vais décider de ton défi, et on verra bien si tu as assez de cran pour faire parti de notre maison.»

     

    OoO

     

    « Hadrian ! C’était impressionnant ! J’ai rarement vu Draco aussi excité par quelqu’un ! Tu as dû lui faire une forte impression.»

    « Vraiment ?» Fit il, l’air septique.

    « Mais oui. Et maintenant, il suffit que tu remplisses le défi.» Sourit grandement Blaise. « Je me demande sur quoi tu vas tomber.»

     

    « Vous avez dû faire quoi ?»

    « J’ai dû danser en boxer sur le devant de l’amphithéâtre.» Rit Blaise.

    « C’est assez humiliant...» Fit simplement Harry, ne s’imaginant pas faire quelque chose comme ça. Il était bien trop pudique ! Même danser habillé le gênerait, alors presque nu...

    « Je ne regrette pas, c’est suite à ça que j’ai rencontré Pamela. Ma petite amie.» Précisa-t-il. « Et Theodore a dû aller dans la ville d’à côté et chanter sans discontinu pendant deux heures dans la rue commerciale.» Theo rougit légèrement à l’évocation de ce souvenir. « C’était à mourir de rire ! Mais généralement, c’est quelque chose d’assez gentillet, qui colle avec notre personnalité.»

    « Ou pas.» Rajouta Theo.

     

    Harry ne put s’empêcher de sourire. Les deux hommes avaient l’air de garder de bons souvenirs de ces défis d’entrée. Il allait simplement s’y soumettre, dans la bonne humeur et le fairplay

     

    À suivre.


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  • Chapitre 25 - La fin

     

    Voldemort se sentait flotter. Il avait tué Dumbledore, enfin. Après cinquante années à attendre ce moment, il avait fini par y arriver. Certes, sans l’aide précieuse de Harry, qui avait réussi à garder occuper Grindelwald le temps nécessaire, et qui lui avait envoyé sa magie, il n’aurait pas réussi aussi facilement; il lui aurait certainement fallu des heures pour se débarrasser des deux sorciers. Il n’avait été réellement inquiet qu’une seule fois. Dumbledore avait fait exploser sa magie de façon à le tenir à distance quelques secondes, assez de temps pour attaquer Harry par derrière, comme le lâche qu’il était, et lui ficher une barre de métal dans le ventre. Grindelwald en avait rajouté une couche, en le torturant, mais finalement, son jeune amant s’en était très bien sorti, et avait continué de l’aider par dessus le reste. Il était réellement un puissant sorcier. 

    Il avait été tellement en colère quand il avait vu Harry commencer à cracher du sang. Comment osaient ils attaquer ce qui était sien ? Sa rage lui avait donné la force nécessaire pour se débarrasser du vieux sorcier. Tom s’était rendu compte à ce moment là à quel point il tenait à l’adolescent. S’il l’avait perdu lors de la bataille... Il ne préférait pas y penser, des émotions lui serrant douloureusement les entrailles se faisaient sentir en lui. Harry était à lui, à tout jamais. 

     

    Il avait dû finalement se forcer à quitter le jeune homme, l’abandonnant aux soins de Guérisseurs, pour aller s’occuper du Ministère. Lord Voldemort ne pouvait pas se permettre de se reposer, surtout pas maintenant. 

     

    Mais c’était bien la fin.

     

    OoO

     

    Lorsqu’Harry reprit conscience, son corps était lourd, et ses paupières impossibles à ouvrir. Son abdomen le faisait atrocement souffrir, si bien qu’il arrêta de tenter de bouger. Il lui semblait qu’il était revenu au jour où Dumbledore l’avait torturé, et où il s’était retrouvé cloué au lit pendant des jours. 

     

    Quelque chose tilta en lui, comme si son subconscient tentait de lui dire quelque chose. Dumbledore. La prise du ministère, sa blessure, Voldemort le prenant dans ses bras, et son inconscience dû à sa perte trop importante de sang. 

     

    Harry finit par ouvrir les yeux. Son ouïe lui était revenu petit à petit, et il se rendit compte qu’il était dans une salle pleine de blessées allongés sur des lits de camp et d’infirmiers qui courraient dans tous les sens. Il tourna la tête et vit à côté de lui, allongée et inconsciente, Rumpelstiltskin, un bandage imposant entourant son épaule et sa poitrine. À ses côtés se tenait Luna, une main tenant l’une de celle de la femme aux cheveux rouges. 

     

    « Harry ! Tu es réveillée.» Fit doucement la blonde, quittant le chevet de son ancêtre pour venir à côté de lui. 

    - ’Na... Qu’est-ce qu’il s’est passé ?» Demanda-t-il d’une voix sifflante et faible.  

    - Ne parle pas, je vais appeler un guérisseur.»

     

    Le Survivant acquiesça, puis laissa tomber sa tête lourde sur son oreiller, les yeux fixés sur le plafond. Il sentit plus qu’il ne vit un sorcier d’âge mûr se pencher sur sa blessure pour l’examiner. Il laissa échapper un sifflement de douleur. 

     

    « Ca va laisser une cicatrice, mais ça ne risque plus de s’infecter.» Entendit-il. Une autre marque ? Parfait, il allait faire collection comme ça. « Je vous amène une potion régénérante vos côtes cassés et une autre pour votre magie. Vous pourrez sortir après.»

     

    Une dizaine de minute plus tard, il était dans un couloir, manifestement à Saint Mungo, où les blessés faisaient la queue. Son lit devait être attendu par quelqu’un d’autre. Il y avait eu tant de blessé pendant l’attaque ? 

    Il s’appuya contre le mur, encore légèrement groggy, et attendit Luna. Il n’était pas en état d’aller autre part, de toute manière. Harry se retint de se laisser glisser à terre, sachant qu’il ne pourrait jamais se relever, et attendit la jeune ravenclaw.

     

    « Harry.» Il releva la tête et vit la blonde s’approcher. « Viens, allons dans un endroit plus calme.

    - Et Rumpel...? 

    - Le professeur Snape va bientôt arriver pour prendre la relève.»

     

    Snape ? Qu’est-ce que Snape avait à voir avec leur ancien professeur ? Il n’eut cependant pas le temps de poser la question, qu’il se faisait traîner par la jeune femme vers un endroit plus tranquille de l’hôpital. 

     

    L’immeuble était bondé. Il reconnut des Death Eaters, ainsi que des Aurors, assis les à côté des autres par terre, entrain de se faire soigner, sans se soucier du fait qu’ils étaient ennemis. Ou avaient été. Dumbledore était mort, ils n’avaient plus de raison de se battre. Est-ce qu’une guerre pouvait se finir si rapidement ? Si facilement ? Sans résistance, juste avec la mort d’un seul homme ? 

     

    « Combien de temps...?

    - Moins d’une journée. Il est quatre heures du matin.» Pas étonnant, il se souvenait encore de la marre du sang sous lui, alors qu’il combattait Grindelwald. « Tu es resté inconscient le reste du temps, ainsi que grand mère.» Ca par contre, c’était nouveau. Depuis quand Luna appelait elle Rumpelstiltskin ‘grand mère’ ? « Le Lord est au Ministère. Il a imposé la loi martial et toutes ses troupes sont dehors. Il nous a demandé de le prévenir quand tu te réveillerais, il a besoin de toi pour calmer la population, tu es l’icône de la lumière après tout.

    - D’accord...» Les informations étaient difficiles à digérer, mais ça allait le faire. « Et les autres ? Ron, Hermione... Et qu’est-ce qui est arrivé à Rumpel ?»

     

    Luna prit le temps pour répondre à toutes ses questions, calmement. Tout le monde allait bien. Il y avait quelques blessés, mais un seul grave, Rumpelstiltskin. Hermione avait été victime d’un sortilège de retourne-genoux, lancé par Bellatrix. La femme avait attaqué le groupe d’Anonyme par derrière, puis avait violemment poignardé Luna à l’épaule. Harry avait écarquillé ses yeux sous la nouvelle, et avait insulter la Death Eater, avant de se rendre compte qu’il n’y avait aucune blessure à l’épaule de son amie. Rumpelstiltskin, ayant peur de perdre sa descendante, avait transféré immortalité à la jeune femme, et avait récolté la blessure à sa place. La femme avait été considérablement affaiblie, et avait maintenant du mal à se remettre du coup de poignard. Et Bellatrix... Neville, de rage, avait commencé à combattre la Lestrange, et l’avait tuée. 

     

    Harry ferma les yeux à la nouvelle. Il n’aurait jamais pensé que Neville, leur gentil et naïf Neville, le même qui avait voulu les empêcher d’aller, avec Ron et Hermione, chercher la pierre philosophale en première année, pourrait tuer une personne de sang froid, même si celle-ci était celle qui avait causé la folie de ses parents, et qui avait voulu tuer sa petite amie. Quoique, il aurait fait de même s’il avait été présent. Cette... Avait osé attaquer ses meilleures amies ! Il s’inquiéta alors pour Hermione. Luna la rassura rapidement. Elle avait été soignée, et se reposait à Square Grimmaurd, reprit juste après l’attaque par le reste des Anonymes. 

     

    « Alors... Tu es immortelle maintenant ? Tu as l’air de le prendre plutôt bien.

    - Oui. Mais j’ai décidé une chose, je transmettrais mon immortalité à ma fille dès sa naissance. Dès que grand mère sera remise, nous ferons un rituel pour que l’immortalité lui soit transmise à naissance, sans mon accord, ou celui de mes descendantes. Ainsi, la lignée des Ravenclaw est assuré pour la fin des temps.» Annonça joyeusement Luna. 

     

    Harry sortit de Saint Mungo, et avec l’aide de Luna, transplana jusqu’au Ministère. Le hall était partiellement détruit, la fontaine en miette, ainsi que les statues qui l’entouraient normalement. 

     

    « Montons, le Seigneur des Ténèbres doit être dans l’ancien bureau de Dumbledore, pour examiner les papiers. Dire qu’il est mort...» Fit Luna de sa voix rêveuse mais triste. Elle non plus n’arrivait toujours pas à croire que le vieil homme soit si manipulateur et malfaisant derrière son sourire de grand père aimant et prévenant. 

     

    Il acquiesça et monta difficilement les escaliers -l’ascenseur était mis aux arrêts- malgré ses côtes cassés. La porte menant au bureau du ministre était grande ouverte sur Voldemort, l’immense bureau recouvert de dossiers et de papiers. Harry entra doucement dans la pièce, Luna l’ayant laissé pour rejoindre Saint Mungo.

     

    « Hey...»

     

    Le Lord releva la tête et ses yeux carmins rencontrèrent ceux émeraude de Harry. Les yeux du mage noir étaient fatigués, et le blanc de ses yeux rougies. Il n’avait pas dû se reposer une seule seconde depuis la mort de Dumbledore. 

     

    « Harry, tu es réveillé.» Tom quitta son bureau pour venir l’enlacer, lui arrachant un grincement de douleur. Il lui envoya un regard inquiet. 

    - Côtes cassées, ça va, t’inquiète pas. Tu as besoin d’aide ? 

    - J’ai besoin que tu te reposes surtout.» Il le fit asseoir sur une chaise devant le bureau. « Que tu sois en forme pour tout à l’heure. Nous nous présenterons en tant que nouveau Maître de l’Angleterre sorcière. Rita Skeeter et d’autres journalistes sont entrain de faire publier les articles sur la victoire des Ténèbres, et à midi, nous nous présenterons, ensemble. Ta présence est obligatoire.» Expliqua d’une voix rapide Tom.

    - Je sais, Luna m’a expliqué...» Il était si fatigué. Ca devait être les potions qu’il avait pris qui le faisait réagir ainsi. Harry s’effondra sur le bureau, la tête dans les bras. 

     

    Il se sentit à peine porté, et déposé sur une surface moelleuse, mais gémit doucement sous les lèvres tendres qui se posèrent sur les siennes. Il voulait juste dormir un petit peu, les bras de son amant autour de lui, mais ça aurait été trop demander. Harry rouvrit un oeil pour voir Voldemort s’affairer à son nouveau bureau, puis s’endormit en déshabillant du regard l’homme. 

     

    OoO

     

    Lorsqu’il rouvrit les yeux, la pendule du bureau affichait plus de dix heures. Harry se redressa difficilement, se faisant violence pour ne pas bailler. Tom n’était plus là, et le bureau était entièrement rangé, un petit déjeuner l’attendait même. Il se leva durement et alla s’asseoir à la place du Ministre, et dévora littéralement les oeufs brouillés ainsi que les toasts posés sur le plateau. Il était affamé, si bien qu’il ne vit pas Tom entrer dans la pièce, un sourire moqueur aux lèvres. 

     

    « Eh bien, j’ai bien fait de te faire amener de quoi manger.» Se moqua le Lord, sifflant doucement en avançant vers lui. 

    - Je suis un adolescent en pleine croissance, c’est normal que je me nourrisse !» Répliqua Harry, piqué au vif, la bouche encore pleine. 

    - Tu as l’air d’aller mieux.» Voldemort s’assit à côté de lui, et passa un bras possessif autour de sa taille. « Il va falloir que tu te prépares. Tu vas retourner au Château et-

    -Non, je vais à Square Grimmaurd, je te rejoindrai ici dans une heure, d’accord ?» Le coupa Harry. 

     

    Étrangement, le fait de se retrouver seul au Château de Voldemort, sans ses amis, lui faisait peur. Son ventre s’était tordu à cette simple pensée. 

     

    « Je devrais y aller, sinon je n’aurai pas le temps de me laver...» Il était encore poisseux de son propre sang, et l’odeur qu’il dégageait n’avait rien d’agréable après une journée passée dans une pièce pleine de blessés. Harry se leva, repoussant son petit déjeuner, la faim l’ayant quittée. 

     

    Il quitta la pièce après avoir échangé un dernier baiser avec Tom, et ce dernier le regarda partir avec un regard qui lui sembla indéchiffrable. Une fois sortie du bureau, Harry se dépêcha de descendre les escaliers et de repasser du côté muggle, sa douleur à l’abdomen disparue, puis transplana. 

     

    Harry réapparut devant le 12 Square Grimmaurd. Il déglutit, puis entra dans sa demeure. Tout était très calme, pas un bruit ne se faisait entendre, aussi avança-t-il doucement. Merlin, que cette maison lui avait manquée ! Par chance, rien n’avait changé de place. Il avait eu peur qu’avec sa fuite, les aurors aient tout saccagé ici, et que Dumbledore ait pillé littéralement sa maison de toutes ses possessions, mais il n’en était rien. 

     

    « Kreacher.» Appela-t-il. L’elfe de maison apparut devant lui. 

    - Que désire le Maître ?» Répondit la petite créature de sa voix enrouée. 

    - Où sont... Tout le monde ? Luna m’a dit qu’ils étaient tous ici.

    - Ils sont dans les chambres à l’étage, Maître. Voulez vous que je les prévienne de votre arrivé, Maître ?

    - Non c’est bon, merci Kreacher.» 

     

    Harry monta les marches en faisait le moins de bruit que possible, grimaçant à chaque fois que le vieux bois craquait et grinçait sous lui. Il réussit néanmoins à arriver au premier étage sans que personne ne le surprenne...

     

    « Harry !»

     

    ... Ou pas.

     

    Une tête rousse se jeta à son cou, et le Survivant enlaça fortement la jeune femme. 

     

    « Tu vas bien, merci Merlin ! On a eu tellement peur quand Luna nous a dit que tu étais à Saint Mungo !

    - Ne t’inquiète pas, tout va bien. Je vous raconterai tout en détail tout à l’heure. Je dois me préparer, Voldemort prépare une sortie pour ‘rassurer’ les foules.» 

     

    Tous les autres sortirent des pièces, réaménagées en chambres, et lui sautèrent presque dessus, jusqu’à ce que sa blessure et ses côtes cassées le rappelle à l’ordre.

     

    Il se rendit dans sa chambre, avec salle de bain attenante, et sortit tout le nécessaire à sa ‘sortie’ avec Voldemort. Une robe de sorcier noir, sobre, avec un pantalon, noir aussi, et une chemise blanche. Pas besoin d’être extravagant, ce n’était pas le propos. Voldemort devait rassurer la population sur ses intentions, pour ne pas avoir une rebellion sur les bras. Lui n’était là que pour lui apporter son soutien, pour montrer que le nouveau régime ne serait pas complètement démesuré.  Certes, la population n’avait toujours eu qu’une confiance relativement fragile en lui depuis le retour de Voldemort, à la fin de sa quatrième année, mais il restait une figure que tout le monde connaissait, même s’il s’était fait insulté, rabroué, et aussi torturé. Harry se gratta la main en y repensant. Il allait falloir qu’il demande à ce que cette vache d’Umbridge soit emprisonnée pour tout le mal qu’elle avait fait lorsqu’elle se trouvait à Hogwarts. Tom ne lui refuserait pas. 

     

    Après une longue douche, et un long moment à penser sous l’eau brûlante, Harry sortit de la salle de bain. Il se regarda dans le miroir un instant, évitant de regarder ses côtes encore violettes d’hématome ainsi que la nouvelle cicatrice qu’il devinait sous le pansement que le médicomage lui avait fait. Il avait encore mincit, et des cernes immenses bordaient ses yeux émeraudes. Il n’avait rien de séduisant à ce moment là, et il se demanda soudainement ce que le Lord pouvait lui trouver. Harry s’habilla rapidement, s’empêchant de penser à ça, et sortit de sa chambre. 

     

    « ... Harry.»

     

    Le jeune homme s’arrêta brusquement en entendant la voix qui avait retentit à sa droite. Il tourna la tête, et étouffa un cri. 

     

    « Rémus !»

     

    L’homme semblait épuisé, plus que d’habitude, et son visage pâle et maigre lui envoya un frisson d’inquiétude et de peur dans tout le corps. Le loup-garou ouvrit les bras, et Harry y plongea sans rien dire, serrant celui qu’il considérait comme sa dernière famille dans ses bras. Sans qu’il ne s’en rende compte, les larmes avaient commencés à couler d’elle même sur son visage. 

     

    « Oh Moony... J’ai eu si peur... J’ai cru qu’il t’avait...» Harry ne put continuer sa phrase, des sanglots dans la voix. 

    - Je sais, j’ai eu peur aussi qu’il ne me tue, que je te laisse seul, et Tonks, ainsi que notre enfant.

    - Où étais tu ?

    - Nurmengard. Lorsque Dumbledore est venu libérer Grindelwald, il a enfermé beaucoup des nôtres qui doutaient déjà de lui. C’est Lucius Malfoy qui est venu rouvrir la prison pour nous libérer, il y a une dizaine d’heure. J’étais tellement inquiet quand j’ai appris que tu avais été blessé, Harry...

    - Toi, inquiet ? Tu as vu ton état ? Tu devrais être entrain de te reposer !

    - Et manquer ta prestation et celle de Voldemort ? Sûrement pas.» Répondit Rémus avec un sourire amusé. « Hermione et Ron m’ont expliqué pour ta relation avec lui.» Harry se tendit et lâcha son oncle de coeur, la peur se reflétant dans ses yeux verts. « Ne t’inquiète pas. J’ai du mal à le digérer, mais tu n’as pas à vivre au nom de tes parents, ce ne serait pas juste pour toi de vivre avec le poids de leur mémoire, tu as le droit de vivre la vie que tu souhaites.»

     

    Harry murmura un ‘merci’ timide et gêné, mais soulagé. L’accord de Rémus était ce qui comptait. Il ne désirait rien d’autre à ce moment là. 

     

    OoO

     

    Harry gigota, mal à l’aise, aux côtés de Voldemort, le suivant de près, son aîné marchant à vive allure, jusqu’à arriver à l’arrière de l’immense scène installée sur le chemin de traverse, non loin de Gringotts. Les Gobelins étaient d’ailleurs en dehors de la banque et les attendait manifestement. Qu’est-ce qu’ils faisaient ici ? Normalement, ils ne se mêlaient pas aux sorciers, sauf pour les affaires. 

     

    « Qu’est-ce que tu as fait ?» Demanda-t-il discrètement au Seigneur des Ténèbres. 

    - Moi ? Rien, voyons.» Répondit il, le plus naturellement du monde. Harry bougonna légèrement. « Tu ne me crois pas ?

    - Non.» Voldemort ne fit même pas mine d’être contrarié ou déstabilisé. « Alors ? Ils ne sont clairement pas réticent à ce que tu prennes le pouvoir, c’est plutôt même le contraire.» Cette fois-ci, Voldemort sourit largement. 

    - Je leur ai fourni l’épée de Gryffindor, en tant qu’offrande, en échange de quoi, ils se montrent coopérant. 

    - J’appelle pas ça une offrande... Attends ! Tu leur a donné l’épée de Gryffindor ?! Elle appartient à l’école, tu n’as pas le droit de-

    - J’ai tous les droits, Harry, tous, et ce n’est pas toi, du haut de tes dix-sept ans, qui va me dicter ma conduite.» 

     

    Piqué au vif, Harry ne répondit pas, et rouge de colère, tourna la tête. Il se força a respirer calmement et à rester stoïque. Beaucoup de personnes étaient réunies, et la foule ne cessait de s’épaissir. Comment Tom osait il lui parler ainsi ? Est-ce qu’il ne le voyait que comme un gamin ? D’accord, il était jeune, il faisait des erreurs de jugement et se montrait trop souvent impulsif, mais... Il pensait vraiment que son amant le voyait comme un jeune adulte, et non pas comme un adolescent. 

     

    Voldemort monta finalement sur la plateforme, et Harry le suivit, deux pas derrière lui. Le Lord pointa sa baguette sur sa gorge, et lorsqu’il prit la parole, sa voix sembla être décuplée, pour que tout le monde puisse l’entendre. 

     

    « Je suis Lord Voldemort.» Fut ses premiers mots. « Et je suis votre Maître.» La foule bougea, et de nombreux murmures se firent entendre. « Je ne règnerai pas en dictateur, mais notre société doit changer, elle en a besoin. Nous devons nous adapter, nous rassembler. Comment montrer la voix aux muggles, si nous sommes nous même divisé ?» Interrogea-t-il la foule qui se tue à ces mots. 

     

    Harry tiqua et tourna la tête vers son amant, étonné, estomaqué même. C’était exactement ce qu’il avait tenté d’expliquer à Voldemort, lorsque le Lord et lui, sous le nom de Susanoo, correspondaient, suite à leur rencontre au Bal d’Hivers. Il ne savait pas quoi penser. Devait il être flatté que finalement, Tom ait pris au sérieux leur correspondance, ses idées et celles des Anonymes, alors que manifestement, c’était l’idée de pouvoir coucher avec lui qui motivait leur correspondance ? Finalement, un petit sourire naquis sur ses lèvres. 

     

    « Nous serons obligés de nous dévoiler, un jour. Pas aujourd’hui, encore moins demain, mais un jour, et notre communauté devra être soudée pour leur faire face. Ils devront trouver un front uni, sans faille.» À mesure qu’il parlait, la foule se détendait, et écoutait attentivement. « Notre société va mal, mais je suis là pour la soigner et panser ses plaies. Je rétablirai l’égalité entre les sorciers dits blancs, et ceux dits noirs. Nous prendrons soin à ce que nos traditions ne se perdent plus au contact de la société muggle en prenant plus tôt sous notre aile les nées-muggles.»

     

    Harry perdit le file du discours, n’écoutant plus que d’une oreille Voldemort, et laissa ses yeux vagabonder sur la foule. Il se força à ne pas faire un grand sourire quand il repéra tout le groupe d’Anonyme, avec en plus Draco. Rumpelstiltskin était là aussi, affaiblie, mais vivante, tenant la main de... Snape ?! À leurs côtés, Luna et Neville souriaient, de même que Hermione, complètement remise du sortilège de Bellatrix. 

     

    « ... Notre société a été affaiblie par cette guerre, mais elle en ressortira plus puissante que jamais. Nous devons apprendre de nos erreurs, et nous allier. C’est pour cela, malgré nos rancunes passées,  que Harry Potter et moi-même sommes alliés.» Le regard du Seigneur des Ténèbres coula vers lui. « Notre alliance prouve que tout cela est possible. Un sorcier de la Lumière, et un sorcier des Ténèbres.» Harry sourit. C’était vrai. Voldemort était aussi noir que lui était blanc. Un mélange parfait entre deux opposés. Il prit sa baguette et la pointa à son tour sur sa gorge. 

    - Nous avons tous à apprendre des sorciers noirs.» Dit il, son regard ancré dans celui grenat de Tom. « Tout n’est pas blanc ou noir, tout le monde à sa part d’ombre.» C’était ce que lui avait dit Sirius, et c’était vrai. « Nous devons l’accepter, baisser nos barrières qui entretiennent les inégalités et...» Harry tourna son regard vers la foule. « Et jamais nos enfants n’auront à connaître ce que nous avons vécu.»

     

    La foule resta silencieuse pendant un instant. Pas un mot, pas un murmure ni un frémissement, jusqu’à ce qu’il entende un applaudissement, calme et contrôlé. Harry sut tout de suite que c’était Rémus, et il ne se trompa pas. Les Anonymes se mirent à siffler et à applaudir bruyamment, et le reste des sorciers firent de même. 

     

    Caché dans les ombres d’un bâtiment, une silhouette couverte de noir, son visage dissimulé par un capuchon, était immobile, et regardait les deux sorciers acclamés avec haine. 

    Gellert Grindelwald grinça des dents en voyant le succès du nouveau Maître de l’Angleterre. Tout ça, c’était de la faute de Potter ! S’il n’avait pas été là, jamais Albus ne serait mort. Une larme de rage glissa sur sa joue. Personne n’avait le droit de toucher à son amant, il n’y avait que lui qui avait le droit de lui faire du mal, et maintenant, il l’avait perdu, définitivement. Et il allait se venger. 

     

    « Ce n’est pas la fin, Voldemort. Ce n’est que le commencement.»

     

    OoO

     

    Lorsque Tom entra dans sa chambre, Harry était assis au petit bureau, entrain d’attacher une lettre à la patte de sa chouette, Hedwig. 

     

    « À qui écris tu ?

    - Hermione. J’ai oublié de lui dire quelque chose, et je ne pense pas avoir le temps de l’avertir jusqu’à ce que je la voie.» Harry se leva et alla à la fenêtre pour l’ouvrir, laissant le volatile partir. 

    - Est-ce si important ?» Le jeune homme acquiesça en souriant mystérieusement. « Tu as l’air de bonne humeur, j’aurai pensé que tu te serais vexé, à cause de tout à l’heure. 

    - C’est oublié, les adolescents de juste dix-sept ans sont moins susceptibles que ce que tu penses.» Il grogna devant la réponse de son amant qui lui prouva qu’il avait bien raison, il l’avait vexé. Il l’attira à lui en le prenant par le bras, l’emprisonnant contre son torse. 

    - J’aurai su comment me faire pardonner, tu sais ?» 

     

    Tom posa ses lèvres au creux du cou de Harry, mordillant la peau blanche. Il avait l’impression que jamais il ne pourrait jamais se repaître du corps du jeune homme. Il était toujours plein de surprise. Il arrivait même à lui faire oublier son envie de sang. Oui, il la passait entre ses cuisses et ses reins. 

     

    Il souleva Harry et le colla dos au lit, le dominant entièrement. Les yeux grenats rencontrèrent ceux émeraudes, rieurs et apaisés. 

     

    « Je sais. Mais je ne t’aurai pas pardonné juste parce que tu arrives à me faire voir des étoiles. J’aime peut être le sexe, mais ça ne fait pas tout, dans une relation.» Fit il comme si c’était une évidence. « Mais je ne dis pas non !» Fit il juste après, un grand sourire, avant de se jeter sur ses lèvres comme un affamé. 

     

    Tom grogna, détestant lorsque Harry parlait ainsi, si mûrement. D’un claquement de doigt, ils furent nus, et il put à loisir caresser et parcourir le corps tant désiré, avec une ardeur rare. Il était incroyablement excité, et son érection était déjà dure et brûlante. 

    Il avait tout pour être heureux désormais. Il était le Maître de l’Angleterre sorcière, il avait des alliés puissant, il était immortel. 

     

    Et il avait Harry. 

     

    Avec un grognement animal, il souleva les cuisses fermes et posa les jambes blanches sur ses épaules. Il glissa un coussin sous les reins de son jeune amant pour ne pas le blesser plus qu’il ne l’était déjà, puis avisa la blessure qu’arborait son ventre. Le bandage le gênait, mais il pourrait bientôt le retirer, et vénérer la cicatrice de guerre de ses lèvres. 

    Ses doigts, lubrifiés par magie, fouillèrent avec envie l’intimité du jeune sorcier, allant et venant dans cette antre si chaude, le préparant pour son entrée. Les gémissements de Harry le ravissaient, et l’excitaient toujours plus, autant que les petites mains qui le caressait avec adoration, allant du haut de son torse à son sexe brûlant. Tom aimait les gestes tendres, précis mais innocents du Survivant, il pouvait sentir tout l’amour qu’il lui portait ainsi. 

     

    L’amour. 

    C’était une notion vague pour lui, étrange, qu’il n’avait jamais expérimenté, jusqu’à aujourd’hui. Personne ne l’avait aimé comme le faisait Harry. Oh, on lui avait dit des ‘je t’aime’, exigeants une réponse en retour dans sa jeunesse, de la part de jeunes filles, de femmes plus mûres, et parfois même d’hommes. Mais Harry ne disait rien, il ne disait pas ces trois petits mots, il n’exigeait rien de lui, à part du respect. Tom ne savait pas s’il l’aimait, mais il s’était attaché à lui comme jamais il ne l’avait fait avec un autre être vivant. 

     

    Harry étouffa un gémissement de plaisir lorsqu’il appuya sur sa prostate, et il put voir un long frisson parcourir son corps, son corps se cambrant sensuellement sous lui. Il écarta les cuisses frémissantes, son membre le faisant souffrir d’envie, et se positionna entre elles rapidement, avant de le pénétrer d’un seul coup de rein. Voldemort se sentit immédiatement enserrer délicieusement dans un cocon brûlant, et il dû se servir de tout son self-contrôle pour ne pas se laisser aller à son instinct et besogner tout simplement le jeune homme jusqu’à la jouissance. Harry, le regard fiévreux, ondulait déjà des hanches, le forçant à bouger en lui. Bon sang, ce gamin était la sensualité même et il ne pouvait pas quitter ces deux orbes émeraudes brillantes de luxures, de désir et d’amour. Et Tom se mit à bouger, amplifiant les gémissements de son jeune amant, son sexe glissant dans son corps serré, frappant aussi loin qu’il pouvait, ses reins le brûlant délicieusement, un peu plus à chaque fois qu’il entrait et sortait de son corps. 

     

    Les allées et venues dans le corps de Harry se firent bientôt plus rapide, et son amant, d’un coup de rein, le plaqua au lit, et se déhancha sur lui, ne lui laissant comme choix que de regarder son corps luisant de sueur, ses yeux à fermés, sa bouche entre-ouverte haletant, et les traits de son visage transformés par le plaisir. Tom le regarda avec émerveillement, son corps se déhanchant sur lui, son bas ventre dansant littéralement sur lui, avec comme pivot son sexe tendu, comme s’il était le centre de son monde. Ses mains se posèrent sur les hanches de Harry et accompagna ses mouvements, le surélevant à chaque fois de son corps, pour mieux s’écraser sur lui, son membre profondément ancré en lui. 

    Sentant la jouissance monter dans ses reins, Tom colla à nouveau Harry au lit, et se mit à donner de grands coups de butoirs, de plus en plus rapide, leurs deux corps collés et leurs bouches scellées. Il sentit Harry venir en premier, son corps tremblants des spasmes de plaisir qui le parcourait, refermant puissamment ses chaires sur lui, et son cri d’extase avalée par ses lèvres, avides de baisers. Il sentit le corps entre ses bras se détendre, et après un long baiser langoureux, qu’il domina avec facilité, Tom se remit à bouger, son sexe glissant dans les chaires étroites et brûlantes, jusqu’à éjaculer profondément en lui, un gémissement d’assouvissement traversant ses lèvres. Il s’écroula à côté de lui, le front suintant, épuisé. 

     

    Lorsqu’il se réveilla, sans même s’être rendu compte qu’il s’était endormi, Harry était assis sur le lit, entrain de boire un verre d’eau. Il sentit sa gorge se sécher en voyant une gouttelette glisser sur  la gorge légèrement hâlée, jusqu’au torse parfait du jeune homme. Harry lui sourit et alla déposer un baiser sur ses lèvres. 

     

    « Pas maintenant, tu m’as épuisé.» Lui fit Harry, qui avait deviné ses pensées. 

    - On est jamais assez fatigué pour le sexe. 

    - C’est facile à dire pour toi.» 

     

    Voldemort ricana, une lueur sadique au fond des yeux. 

     

    « Donne moi de l’eau.» Ordonna-t-il presque. Harry soupira, mais consentit à lui donner le deuxième verre qui était sur la table de chevet. 

    - Tenez, votre Majesté !» Se moqua le jeune homme. Après un instant de silence, où il se désaltéra, Harry reprit. « Je pars en voyage.» 

     

    Tom fronça des sourcils. 

     

    « Où ? 

    - Je ne sais pas encore, au gré de mes envies. 

    - Et quand est-ce que tu pars ?» Hors de question. Tout simplement hors de question. Harry ne partirait pas loin de lui. Il allait le forcer à rester près de lui, même s’il devait l’enfermer et le soumettre à l’Impero. 

    - Dans quelques minutes en fait. 

    - Quoi ?!» Voldemort se leva d’un coup, mais il sentit un étrange vertige le prendre, l’obligeant à se tenir au mur.

    - Désolé, j’ai dû mettre un somnifère, que j’ai piqué à Snape, dans ton verre, pour ne pas que tu m’en empêches. J’ai besoin d’espace, de voyager, de profiter un peu. Ne t’inquiète pas, je ne te serai pas infidèle, enfin, je ne sais pas combien de temps je vais partir, mais tu sais que je t’aime alors...» 

     

    Harry le poussa contre le lit, où il tomba, malgré tout sa combattivité. La potion était simplement trop puissante. 

     

    « Je vais te tuer...» Grogna faiblement le mage noir. Ce sale morveux... Il allait payer ! Le droguer, lui ! Et lui dire ces trois horribles petits mots après. « Mais avant je vais lentement te torturer...

    - Ne t’inquiète pas, j’ai envoyé un elfe chercher Snape, il sera là d’ici dix minutes, et le temps que la potion ne fasse plus effet, tu seras comme neuf d’ici trente minutes.» Il le recouvra de la couverture épaisse du lit, et déposa un doux baiser sur ses lèvres. « Je t’écrirai, promis. Je t’aime Tom.»

     

    OoO

     

    Voldemort était furieux. Absolument furieux. Et il le faisait savoir. Sa dernière descente dans les cachots du Château avait été plus que meurtrière. Aucun prisonnier n’avait survécu, et ils étaient tous morts dans d’atroces souffrances, les uns après les autres, à la chaîne. 

     

    Snape avait expliqué au Mage noir que, plus tôt dans la journée du départ de Harry, Hermione Granger avait reçu un hiboux du Survivant lui expliquant qu’il partirait le jour même pour son tour du monde, et que si elle voulait venir avec lui, elle devait être prête l’heure suivante. La jeune femme avait fait ses valises immédiatement, embrassé une dernière fois Seamus, serré dans ses bras tous ses amis, puis était partie avec Potter, un portoloin les menant en dehors du territoire anglais. 

     

    Et lui était furieux de la fuite de son amant. Le lendemain de son départ, une interview était parue dans le Quibbler, où Harry expliquait son envie de voyager après toutes ces années de lutte. Il n’abandonnait pas le pays, il allait revenir, une fois qu’il aurait ‘grandi’, avait il annoncé. Toute la population était ainsi au courant, et n’aurait pas à s’en faire de savoir si son absence était dû à Voldemort ou non. Et Tom le détestait d’autant plus qu’il savait que Harry était en droit de demander ces vacances, après tout ce qu’il avait vécu, à cause de lui. 

     

    Les semaines passèrent, et il se calma enfin. Il allait profiter de l’absence du jeune homme pour mener le pays d’une main de maître, et quand Harry se déciderait enfin à rentrer, il pourrait être fier de ce qu’il aurait accompli. 

     

    Il était maintenant seize heures, et il devait s’occuper de ses correspondances. Tom était assis à son bureau, celui du Ministère, bien plus large que celui du Manoir Slytherin, lorsqu’une lettre d’une couleur criarde attira son attention. Un sourire naquit immédiatement sur ses lèvres lorsqu’il reconnut l’écriture un peu brouillonne de son amant. Il s’empressa de l’ouvrir. 

     

    « Cher Tom,...»

     

    Fin.

     


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  • Chapitre 24 - L’affrontement

     

    Rumpelstiltskin regarda avec nervosité Luna, celle-ci installée confortablement dans les bras de Neville, tous les deux ne parlant pas, ne faisant rien d’autre qu’être l’un contre l’autre. Comme elle les enviait. Elle aussi voulait pouvoir s’attacher à un homme, ou à n’importe quelle créature. En particulier une créature... Une créature vivant dans les donjons, toujours à l’ombre, le plus souvent au dessus d’un chaudron bouillonnant, ou bien entrain de s’en prendre à quelques pauvres gryffindors.

     

    Severus. 

     

    Elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier l’homme, celui qui se cachait derrière son masque de dernier des salauds, l’homme qui souffrait de ne pas avoir pu sauver la femme qu’il aimait, seize années auparavant. 

    Mais pouvait elle être si égoïste ? Ils souffriraient tous les deux de cette relation. Elle parce qu’elle le verrait mourir, comme toutes les personnes qu’elle avait aimé, et lui, parce qu’il se verrait vieillir alors que elle resterait jeune et puissante. Pourtant elle savait que si jamais elle le repoussait, plus jamais l’homme s’ouvrirait à une autre, il se fermerait totalement au reste du monde. Mais elle ne pouvait pas en même temps vouloir maudire sa propre descendante et la condamnée à ce fardeau, pas Luna, qui était si innocente, si candide, à vouloir voir le meilleur en chaque créature vivante. Il ne pouvait pas faire ça non plus à Neville qui, elle en était certaine, passerait sa vie aux côtés de la jeune femme si celle-ci le lui permettait, ce dont elle ne doutait pas non plus. La guerre ne les inquiétait pas, ils étaient jeunes et amoureux, et ils étaient tellement mignons ensemble. Comment aurait-elle souhaiter détruire leur bonheur tout juste naissant ? 

     

    En fait, elle n’avait toujours pas parlé à Luna de leur lien. Son regard était si pur, elle n’arrivait pas à faire ça. Rumpel soupira, et se leva, sans voir sa descendante la suivre. 

     

    « Rumpelstiltskin.» Appela la jeune fille de sa voix claire. Elle avait quitté la chaleur des bras de Neville et se tenait devant elle, 

    - Luna !» La femme aux cheveux rouges se retourna, surprise. Elles ne parlaient pas énormément, bien que passant parfois du temps ensemble, aussi elle était surprise de voir la blonde venir lui adresser la parole si spontanément. « Qu’y a-t-il mon enfant ?

    - Vous avez l’air triste, et vous me regardez souvent. Et...

    - Et ?»

     

    Luna parut soudain embarrassée. 

     

    « Comment dire... Je sais qui vous êtes.» Lâcha-t-elle. Rumpel la regarda un instant, ne comprenant pas où elle voulait en venir. « Je sais que vous êtes mon ancêtre.»

     

    Les yeux de la femme s’arrondirent à la déclaration, et elle devint entièrement blanche. 

     

    « De... Comment ?

    - Ma mère me l’a raconté quand j’étais petite, et sa mère l’avait fait avant elle. Nous sommes descendante d’une lignée maudite. Je ne peux avoir qu’une fille, et... Il y a quelque chose sur l’immortalité, mais je n’en sais pas plus, ça s’est perdu, mais je pense que vous, vous savez, n’est-ce pas ?»

     

    Rumpel ne sut que dire sur le moment, mais après un instant à remettre ses idées en ordre, elle s’avança juste et prit la jeune fille dans ses bras. 

     

    « Très bien, je vais tout te raconter. Tu devrais dire à Neville de venir.»

     

    OoO

     

    Harry s’étira longuement dans le lit, conscient du regard brillant de luxure posé sur lui. Il aimait ce genre de réveil tendre et calme. La main de Tom se baladait sur ventre tranquillement, ses doigts le caressant avec légèreté. 

    Ils étaient toujours par terre, étalés sur une montagne d’oreillers et de couverture, que le Lord avait fait apparaître pour eux. 

     

    « Il faut se lever, petit serpent, nous avons une guerre à finir aujourd’hui.

    - Je sais...» Sa voix était légèrement rauque. « Demain... Demain tout sera fini, pas vrai ?»

     

    Voldemort ne répondit pas, et se contenta de déposer un baiser sur ses lèvres, tandis qu’il se levait, l’entraînant avec lui vers la salle de bain. 

     

    Après une longue, très longue, douche, les deux hommes se rendirent dans la salle de réunion, la même où Voldemort les avait amenés, lorsque Hermione, les Weasley et lui, étaient partis pour Hogwarts sauver Ron. Toutes les personnes demeurant dans le manoir étaient réunies, les Death Eaters comme les Anonymes, ainsi que les représentants des autres races venues les aider. 

     

    Harry se plaça dans l’ombre, alors que le Lord noir allait au devant de ses hommes. Il était magnifique, se dit-il, en détaillant la tenue de son amant. Sa robe de sorcier noir était parfaitement ajusté, et n’entravait aucun de ses mouvements; il dégageait toujours cette aura de puissance et de charisme, de celle qui vous oblige à vouloir rester près de lui, à tenter d’attirer l’attention de ces yeux glacés. Et il commença à parler. Harry n’écouta pas les mots, mais se concentra sur son ton déterminé, et les frissons qui remontaient le long de son corps. Il aurait pu l’écouter pendant des heures, bercés par sa voix grave et magnifique. 

    Il remarqua, non loin de Voldemort, Bellatrix, qui le regardait avec adoration. Il ne pouvait pas lui en vouloir d’être folle amoureuse de l’homme, en fait, il la comprenait. Être amoureux d’un tel homme s’avérait dangereux, quelque soit la personne. Il se savait déjà chanceux d’avoir pu percer la carapace du Mage noir, de lui faire avouer qu’il tenait à lui, il ne pouvait pas en demander plus pour le moment. Bellatrix avait le malheur d’être obsédée par lui. Cela causerait sa perte. 

     

    Voldemort finit son discours, et un tonnerre d’applaudissement se fit entendre. Les hommes et les femmes étaient prêts au combat, et le faisait savoir bruyamment. Aujourd’hui, ils gagneraient, ou ils mourraient, et ils étaient prêt à tout. 

     

    OoO

     

    « Harry !» 

     

    Il se retourna et sourit à Hermione et Ginny, le reste des Anonymes derrières eux. 

     

    « Nous devons rester en arrière, alors nous sommes venus te souhaiter bonne chance avec le Lord.» Fit la rousse. Harry se sentit ému en voyant les regards de tous ses amis. Ils étaient aussi motivés que les Death Eaters, mais il ne comprenait pas. 

    - Vous êtes tous si enthousiastes. Vous êtes conscient que tout ça à pour but de mettre Voldemort au pouvoir ?» Ils hochèrent tous la tête. « Et vous êtes d’accord ?

    - Harry, notre société ne va plus depuis des années, il faut de l’ordre, et s’il peut en apporter, alors nous sommes d’accord pour lui donner notre soutien.» Répondit Hermione. « En fait c’est déjà fait d’une certaine façon. Pendant que tu réglais tes problèmes d’ordre relationnel,» Harry sut immédiatement que ses joues étaient rouges, elles le brûlaient affreusement. « Nous avons repris nos correspondances, et la plupart des sorciers européens nous soutiendront après le coup d’État. Tu pourras lui dire ? Nous n’avons pas pu le trouver.

    - D’accord...» Fit il simplement, ses joues toujours cramoisies. « Merci beaucoup. Faites attention à vous, je ne veux pas de blessé !»

     

    Il regarda les garçons, pour bien leur faire comprendre qu’il leur confiait la sécurité du groupe. Il ne supporterait pas qu’il arrive quelque chose à l’un d’entre eux. Harry partit immédiatement à la suite de Voldemort, qui l’attendait avec un groupe de Death Eaters, puis sans dire un mot, ils disparurent. 

     

    Ils réapparurent devant le Ministère. Les hommes de Voldemort avaient infiltré les différentes branches du Ministère, paralysant lentement les services, ceux des Aurors tout particulièrement,  et avaient commencé à saboter le bâtiment, tôt dans la matinée, notamment le réseau de cheminette de Saint Mungo. Ils n’avaient plus qu’à entrer, et lui suivrait tout simplement, en mettant hors combat le plus de personne possible. Plus il pourrait en stupéfixier, et moins mouraient de la main des Death Eaters. 

     

    Voldemort leva sa baguette et les portes de verres explosèrent. Des cris s’élevèrent et la foule commença à se faire chaotique, courant dans tous les sens. Harry pouvait sentir le plaisir que ressentait le Lord noir à ses côtés. Il ne pouvait rien faire au fait que l’homme aimait se sentir supérieur, tout comme il ne pouvait l’empêcher de ressentir du plaisir à la peur des autres et à leur douleur. 

     

    « Allez y.» Ordonna-t-il à ses partisans qui se dispersèrent, alors que d’autres arrivaient en nombre, encerclant entièrement le ministère. « Harry, viens.»

     

    Harry ne répondit pas, mais suivit Voldemort de près, n’hésitant pas à stupéfixier toutes les personnes se mettant sur le chemin, ou se montrant menaçant envers eux. Tout ce qui tenait une baguette devait être mis hors d’état de nuire. Il était trop tard pour reculer maintenant, et Harry savait qu’ils avaient une tâche à accomplir, et qu’elle allait être bien plus ardu s’ils avaient des personnes en plus dans leurs jambes. 

     

    Harry tourna le regard vers son amant, et son souffle se coupa un instant. Tom était... Magnifique. Son aura noir brillait littéralement autour de lui, courant sur son corps comme légère brise, et ses yeux carmins luisaient alors qu’il lançait des sortilèges de mort sur toute personne osant le menacer.   Mais cette expression sur son visage... On aurait presque pu croire à un enfant qui s’amusait. Harry se sentit triste à la constatation qu’il ne pourrait jamais changer cette partie de cet homme, qu’il resterait toujours un sadique qui ne regretterait jamais tout le mal qu’il avait fait, et il savait que lui même ne pourrait pas lui en vouloir pour ça, il tenait trop à lui, il... Il l’aimait. Et il ne pouvait pas s’empêcher son coeur de battre plus fort lorsque l’homme était près de lui, de brûler lorsqu’il le regardait, et d’exploser de joie lorsqu’il le touchait. 

     

    Bientôt, le grand hall du Ministère fut empli de cadavres et de personnes inconscientes, tandis que le groupe de Death Eaters continuait d’avancer, imperturbable. 

     

    « Maître ! Dumbledore est là, il-»

     

    L’homme qui venait de s’avancer vers eux, hors d’haleine, n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il se faisait abattre d’un faisceau vert. Il s’effondra devant eux, et Voldemort l’enjamba sans sentiment. 

     

    « Dépêchons nous.»

     

    Harry sentit sa gorge se serrer de colère en voyant l’indifférence de son amant face à la mort de son homme, mort devant lui, pour lui. Est-ce que ça ne lui faisait rien du tout de voir les gens mourir ? Le Seigneur des Ténèbres accéléra encore le pas, et Harry dû presque se mettre à courir derrière lui pour le suivre.  Il était en colère. Il ne supportait pas ce massacre inutile, alors certes il voulait que Dumbledore paie pour tout le mal qu’il avait fait, il voulait sa revanche, mais à ce prix là ? Est-ce qu’arrêter Dumbledore dans sa folie valait qu’on sacrifie toutes ces vies ? 

     

    « Arrête de réfléchir, gamin.» Siffla Voldemort. « Tu penseras après, nous sommes en guerre.

    - Tu ne réfléchis pas assez !» S’énerva Harry. « Il est mort pour toi, et tu n’as même pas eu une pensée pour lui, je trouve ça horrible !

    - Il sera temps de penser aux morts plus tard, il est mort pour m’avertir que Dumbledore est là, le moins que je puisse faire est de me dépêcher pour l’arrêter avant qu’il ne fasse tuer d’autres de mes partisans.»

     

    Harry se mordit la lèvre et se traita mentalement d’idiot. Il avait raison, il se concentrait sur les choses sans importance, et dans une bataille de cette importance, les morts devaient être malheureusement le dernier de leur soucis. Il hocha la tête et se reconcentra sur les combats qui se passaient autour d’eux. Les aurors étaient finalement arrivé. Les barrières anti-transplanages étaient tombées, laissant entrer de nombreux groupes de combattant des deux côtés, et pourtant, Voldemort n’en avait cure, et continuait d’avancer, complètement imperturbable. Leur objectif était avant tout Dumbledore, le reste était à ses soldats. 

     

    Ils le virent finalement. Dumbledore se battait contre cinq Death Eaters, et les dominait complètement. Les partisans de Voldemort qui les avait accompagné tout du long se dispersèrent autour d’eux, et formèrent un périmètre de sécurité, dans lequel se trouvait uniquement Voldemort, Harry et les quelques Death Eaters qui se battaient contre le vieil homme, et qui finirent par être vaincu au bout de quelques minutes. 

     

    Le Seigneur des Ténèbres se lança dans la bataille avec hargne. Harry se retrouva derrière et déploya son bouclier d’éclair autour de lui. Il envoyait sa magie vers son amant, renforçant le moindre de ses sortilèges, décuplant leurs effets, tout du moins jusqu’à ce qu’un rayon rouge ne frappe son bouclier, le déconcentrant. 

     

    « Hey ! Ne te mêle pas de leur combat, viens plutôt te frotter à moi, Potter.» 

     

    Grindelwald se tenait devant lui, sa baguette levée vers lui, une expression déterminée sur le visage. Harry grogna, mais se tourna vers lui. 

     

    « Incendio

     

    Le mage noir n’eut aucun mal à parer le sortilège, se protégeant d’un sortilège de gèle-flamme, et répliqua immédiatement par un crucio, qu’il s’arrangea pour dévier vers Dumbledore, bien que celui-ci le stoppa sans même y faire attention, le sortilège étant arrivé de face. Grindelwald poussa un cri indigné, et de rage, lança un Avada Kedavra sur Voldemort. Harry projeta son bouclier sur son amant pour l’en protéger, puis les sorts s’arrêtèrent entre eux. Gellert et Harry se regardèrent en chien de faïence.

     

    « Je t’interdis de lui lancer des sortilèges, sale gamin. Il m’appartient !

    -Comment pouvez vous dire ça, alors qu’il vous a fait enfermer pendant cinquante ans ?! Ne devriez vous pas être son ennemi ?» Lança Harry, tout en regardant du coin de l’oeil le combat qui faisait rage entre les deux Lords. Les sortilèges mortels, les gerbes de feu et d’eau étaient lancés avec rapidité et puissance entre les deux, et ils devaient tous faire en sorte d’esquiver les rayons perdus.

    - Et toi alors, morveux, ça fait quoi de coucher avec l’assassin de ses parents ?» Grindelwald se mit à rire cruellement. « Je n’ai pas pardonné à Albus, jamais, mais il m’offre le monde à ses côtés. Par contre toi... Qu’est-ce qu’il t’offre, hein ? Qu’est-ce qu’il a bien pu te dire pour que tu écartes les cuisses devant lui ?

    - CRUCIO !» Hurla sans prévenir Harry, hors de lui. Le sortilège frappe de plein fouet Grindelwald qui s’écroula par terre en criant de douleur. Tout ce qu’il voulait, c’est que ce salaud souffre. Il n’était pas une pute, il ne s’offrait pas à Voldemort, il l’aimait, et il savait qu’au fond de lui, le mage noir l’aimait en retour, à sa manière. « Tu ne sais rien ! Rien du tout !»

     

    Harry se sentit tirer en arrière, puis une douleur aiguë transperça le côté droit de son abdomen. Il tomba à terre, et incapable de se relever, s’appuya contre le mur derrière lui. Lorsqu’il releva la tête, il vit Dumbledore sourire de façon satisfaite. Il baissa les yeux sur son ventre et y vit, figer, un morceau de métal, qui sortait des deux côtés de son corps. La douleur remonta dans son corps et il toussa violemment. Du sang coula sur son menton et il sut qu’il était mal parti. Très mal parti. 

     

    Gellert s’approcha en tremblant légèrement, toujours sous l’influence du crucio qu’il lui avait lancé, un instant auparavant. 

     

    « On ne fait plus le malin, pas vrai, Potter ?» Dumbledore était retourné à son combat contre Voldemort. Ce dernier était plus enragé que jamais. Harry sentit son coeur chauffer en pensant que peut être, cette rage était dû à son état, et à la façon dont le Ministre l’avait attaqué par derrière. « Maintenant, ça va à être à toi de souffrir. Je vais demander à Albus qu’on t’enferme dans mon ancienne cellule avec son cadavre, pour te tenir compagnie, et je te regarderai, jour après jour, sombrer dans la folie. Qu’en dis-tu, Harry Potter ? Crucio !»

     

    Harry n’eut pas le temps de lever son bouclier, engourdi par la douleur, et se prit le sort de plein fouet. Il hurla de douleur, sa plaie à l’abdomen le faisait horriblement souffrir. Il sentit le sang monter de plus en plus dans sa gorge, le noyant petit à petit, alors qu’un millier d’aiguille lui rentrait dans le corps. Le sortilège prit fin, et Harry se mit immédiatement sur le ventre pour cracher le sang qui stagnait en de violentes quintes de toux. 

     

    « Puis je te tuerai. Pas avec la magie. Un Avada Kedavra serait trop gentil pour toi, non, je te tuerai en te coupant en petit morceau, membre après membre, en commençant par les pieds, puis je te donnerai à manger à mes chiens.» La folie qui ressortait dans la voix de Grindelwald fit soudainement peur à Harry. Il sut immédiatement que le mage noir était capable de ce qu’il avançait, largement. « Mais je vais encore m’amuser un peu avec toi, tes cris sont magnifiques, laisse moi les entendre encore... Crucio !» 

     

    Cette fois-ci, Harry fut prêt. Il déploya son bouclier d’éclair autour de lui, et absorba le sortilège de torture, pour le jeter moins d’une seconde après sur Dumbledore, qui le reçut violemment dans le dos, comme il l’avait fait pour Bellatrix. Par Merlin, il avait souffert de l’entraînement de Rumpelstiltskin, mais ça lui servait finalement. Il leva sa baguette immédiatement après, et puisant dans ses dernières énergies, cria :

     

    « Ita luine !» 

     

    Le sort jaillit avec le son du tonnerre, et un éclair bleu et puissant frappa Grindelwald à la poitrine. Le blond poussa un cri et atterrit une dizaine de mètre plus loin. À sa gauche, Dumbledore se relevait difficilement, des spasmes parcourant son corps, tout en se protégeant laborieusement des sortilèges de Voldemort. Épuisé et incapable de se relever, Harry souffla et regarda la plaie de son abdomen continuer de saigner abondamment. Il prit le morceau de métal dépassant de son ventre et d’un coup sec, le retira, en se mordant les lèvres pour ne pas crier. D’une main tremblante, il s’empara de sa baguette, et la pointa sur sa plaie pour la cautériser (1) à l’aide d’un sortilège de feu. Il grogna de douleur, mais réussit à se relever malgré tout. 

    Après s’être assuré que Gellert n’allait pas l’attaquer à nouveau, il envoya toute son énergie restante vers Voldemort, qui prenait de plus en plus l’avantage sur Dumbledore. Le crucio qu’il lui avait envoyé l’avait considérablement affaibli. Entre les deux sorciers, c’était une guerre d’usure. Aucun des deux ne s’étaient touchés depuis le début, contrairement à lui et Grindelwald. C’était à celui qui toucherait l’autre le premier. Les sortilèges du Seigneur des Ténèbres se firent plus puissant, et frappaient sans cesse contre les boucliers du Ministre. 

     

    Finalement, son bouclier se brisa. Harry envoya rapidement un sortilège de désarmement vers Dumbledore, et sa baguette atterrit  dans sa main. Jamais l’ancien directeur de Hogwarts ne lui avait semblé si vieux et fatigué. Tom se détourna alors de son ennemi, et se tourna vers le reste du hall où le combat faisait toujours rage. 

     

    « CESSEZ LES COMBATS !» La voix de son amant était décuplée, certainement par le sortilège du Sonorus. « DUMBLEDORE EST TOMBÉ. RENDEZ VOUS, ET VOUS RESTEREZ EN VIE. CONTINUEZ DE VOUS DÉFENDRE, ET VOUS MOURREZ.» 

     

    Harry regarda avec admiration et désir son amant qui parlait à la foule de sorcier, celle-ci s’étant arrêtée pour écouter le nouveau Maître de l’Angleterre, leur nouveau Maître. Il sentit son regard se voiler de seconde en seconde, et il glissa contre le mur, jusqu’à la flaque de sang qui s’était formée sous lui. Son corps entier le faisait souffrir, et ses paupières se faisaient lourdes. 

     

    « ...Ry !»

     

    Une main se posa sur son épaule et le secoua. Il ouvrit les yeux difficilement et reconnut le beau visage de Tom. 

     

    « Tom...

    - Harry, tu vas bien ? 

    - Hmm... Ca a pas été long... 

    - De quoi tu parles ?

    - Du combat... Je pensais que ça durerait plus longtemps»

     

    Tom le prit doucement dans ses bras, un sourire fatigué aux lèvres et le souleva. Harry posa sa tête lourde sur l’épaule du Lord, et il vit, à quelques mètres d’eux, la forme de Dumbledore giser par terre, éteinte, morte.

     

    « Tu... Tu l’as tué ?

    - Oui, je préférai le faire maintenant, plutôt qu’attendre et risquer qu’il ne s’échappe. Tu peux dormir Harry, je t’amène à un guérisseur.»

     

    Avant même d’entendre la fin de la phrase, Harry était retombé dans l’inconscience. 

     

    À suivre.

     

     


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  • Chapitre 23 - Folle jalousie

     

    Harry se réfugia immédiatement dans sa chambre, qu’il partageait maintenant avec Ron, et souffla de soulagement quand il vit que celui-ci n’y était pas. Il s’effondra sur son lit, et laissa ses larmes couler. Il pleurait de rage, de frustration, mais aussi de tristesse. Il ne savait même pas pourquoi il était triste ! Il n’aimait pas Voldemort ! Ce n’était qu’un salaud, un sale type qui avait juste profité de son corps. Oui, leur relation n’était que ça, juste une relation physique, sans aucun sentiment. L’homme n’avait rien promis à Harry, et Harry ne lui avait rien promis en retour. 

     

    Alors pourquoi est-ce qu’il avait si mal ? Il n’aurait pas dû sentir son coeur battre dans sa poitrine ainsi, il n’aurait pas dû se sentir si mal qu’il avait l’impression qu’il pourrait mourir, que de petites lames s’enfonçaient en lui lentement, comme pour prolonger son agonie. Et cette haine, toute cette rage envers Bellatrix. Elle lui avait pris Sirius, et maintenant lui... 

     

    Non ! Il se fichait de Voldemort, ça n’avait rien à voir. Rien. Harry s’assit sur le lit et essuya rageusement ses larmes. Il ne méritait pas ses larmes. Il valait mieux que ça. 

     

    Harry avait l’impression d’être retourné en arrière, lorsqu’il avait découvert que Dumbledore prévoyait de le sacrifier pour vaincre Voldemort. La douleur qu’il avait ressenti avait été pire que tout. La trahison de cet homme qu’il considérait comme son grand père lui avait arraché le coeur. Il s’était dit qu’il ne se laisserait plus aller à ce genre de sentiment, et voilà qu’il retournait, comme s’il n’avait rien appris de ses erreurs. 

     

    Après s’être passé de l’eau sur le visage, Harry sortit de la chambre, bien décidé à ne pas se laisser abattre pour si peu. 

     

    Il devait se convaincre que ce n’était rien. Juste une épine de plus dans son pied, et comme les autres, il s’en occuperait, il n’avait qu’à attendre. 

     

    OoO

     

    Voldemort se rhabilla rapidement, sans aucun regard pour la femme qui se prélassait sur son lit. Peut importe ce qu’il faisait, il n’arrivait pas à faire disparaître l’envie qui étreignait son corps. Bellatrix, malgré ses efforts, ne parvenait à lui faire ressentir qu’un maigre plaisir. La seule partie qu’il avait apprécié dans ces ébats, était lorsque Harry avait ouvert la porte. Il l’avait voulu à la seconde même. Il avait voulu que la Death Eater disparaisse, et qu’il prenne sa place, qu’il vienne  s’unir une fois encore à lui. Il voulait voir ses prunelles émeraudes briller pour lui, à cause de lui. Malgré sa volonté de mettre de la distance entre eux, il en demandait encore, impuissant face à son désir pour Harry. 

     

    « Maître...» Gémit la femme, encore engourdie de plaisir. 

    - Sors donc de ce lit. Je t’ai donné une tâche à accomplir il me semble.» Ordonna-t-il d’une voix dénuée d’intérêt. 

    - Ce ne sont que des gamins, nous avons pas besoin d’eux. Ne pouvons nous juste pas les laisser mourir là bas ? Ou mieux, les tuer ici ?»

     

    ‘Nous’ ? Depuis quand est-ce qu’il y avait un ‘nous’ ? Est-ce que Bellatrix avait perdu l’esprit ?! Il n’y avait pas de place pour ce mot dans la vie d’un Seigneur des Ténèbres, et encore moins pour elle. Elle était une bonne sorcière en général, une bonne combattante, mais s’il la mettait dans son lit, ce n’était que pour remplir le vide laissé par Potter. C’était tout.

     

    « Tu n’as aucun droit sur eux, Bellatrix, connaît ta place. Maintenant part, avant que je ne m’énerve.»

     

    Finalement, appeler Bellatrix n’avait pas été une si bonne idée. Elle prenait ça beaucoup trop au sérieux, alors même qu’elle était mariée. C’était la dernière fois qu’il faisait ça, rien de bon n’en sortait. Il avait pensé se sortir Potter dans la tête, et au lieu de ça, il se trouvait avec un serviteur qui se pensait monté en graine, et certainement un Survivant furieux. Il sortit de la chambre avec un étrange goût amer dans la bouche, sans un regard pour la femme.

     

    Bellatrix haussa un sourcil, ne comprenant pas ce qui arrivait à son amant. Ca avait été bon pourtant... Peut être était-ce à cause de Potter ? Ce sale gamin était venu les interrompre, alors qu’ils étaient tous les deux au summum de leur plaisir, c’était évident. Elle allait faire payer à ce sale morveux. 

     

    Et c’est ce qu’elle fit. Dès qu’elle revint à l’entraînement, elle prit une part plus active dans l’entraînement des plus jeunes Death Eaters, ainsi que du groupe des Anonymes, incluant Potter. Les frères Lestrange avaient beau tenter de la retenir, Bellatrix n’en faisait qu’à sa tête, et s’acharnait sur le groupe d’étudiant en fuite. 

     

    Harry ne comprenait pas son comportement. Elle avait l’air... Rageuse. Pourtant elle n’avait pas à l’être, elle avait eu ce qu’elle voulait, n’est-ce pas ? Être dans le lit de Voldemort, prendre sa place, devenir plus importante que lui, mais non, ça ne lui suffisait pas, il fallait qu’en plus elle s’acharne à vouloir le torturer physiquement, comme s’il ne se sentait pas assez mal en temps normal depuis qu’il les avait surpris ensemble. Mais cette fois-ci, s’en était trop. Elle pouvait s’en prendre à lui si elle le souhaitait, mais il allait falloir qu’elle arrête de s’en prendre à ses amis, tout particulièrement à Neville, et surtout, de prendre cette ignoble voix nasillarde qui lui donnait envie de vomir. 

     

    « Bellatrix !» Interpella-t-il, lorsque tout le monde eut quitté la salle d’entraînement.

    - Tiens, bébé Potter veut me parler ?» Fit elle théâtralement, en s’adressant au vide, ne daignant même pas le regarder. « Je ne sais pas si je te devrais te laisser un si grand honneur.

    - Honneur ? Je ne vois pas en quoi.» Siffla-t-il. « Tu vas arrêter de te comporter comme ça, envers mes amis. Tu n’as pas à les traiter comme ça. Ce n’est pas parce que tu es la pute de Voldemort que tu as le droit de te comporter comme la chef.»

     

    Bellatrix sortit immédiatement sa baguette et envoya un sortilège informulé au jeune sorcier, son visage déformé par la colère. Harry déploya son bouclier d’éclair tout autour de lui pour aspirer le sortilège.

     

    « COMMENT OSES TU ME PARLER AINSI ?! MOI ! LA PLUS FIDÈLE-

    - Fidèle quoi ?» Coupa-t-il. « Amante ? Tu es ridicule ! Il se fiche de toi ! Il se fiche de nous, et toi tu crois reine...

    - Tu crois que l’on se ressemble, Potter ?» Siffla-t-elle. « Je suis l’amante du Lord noir depuis avant ta naissance ! Même après sa résurrection il m’a rappelé. Il m’aime, c’est pour ça, même s’il est froid, et secret dans ses sentiments.»

     

    Cette femme était folle, complètement cinglée en fait. 

     

    « Pour le peu que j’étais là,» Répliqua-t-il, piqué au vif par ses paroles. « Il ne gémissait pas beaucoup dans tes bras. En fait, on entendait que tes grognements. Alors, même si lui et moi, ça n’a été qu’une seule fois, ça a été beaucoup plus... Intense. Et tu dis qu’il t’aime alors qu’il ne se gêne pas pour coucher à côté ? Tu te berces d’illusion.» Cracha-t-il, dégoûté 

     

    Bellatrix ne chercha pas à répondre, et lui envoya un nouveau sortilège, de la couleur émeraude de l’Avada Kedavra. Ainsi elle cherchait à le tuer maintenant ? Harry avait dû toucher la corde sensible, mais il ne pouvait se sentir coupable pour elle. Harry se sentait en fait étrangement satisfait de la lueur jalouse qui apparaissait dans les yeux de Bellatrix. Il la détestait, pour Sirius, pour les parents de Neville, et pour... Non, il n’était pas jaloux lui même, mais la souffrance qu’elle ressentait était amplement méritée. Harry esquiva rapidement le sortilège de la mort, et envoya son sortilège de foudre, qu’elle évita sans mal elle aussi. Le combat risquait d’être rude, mais il devait gagner, il n’avait pas le choix. 

     

    « Je vois que l’on s’amuse sans moi.» 

     

    La voix de Voldemort venait de retentir dans la salle d’entraînement, posée et froide. 

     

    « Bellatrix, pourquoi l’attaques-tu ? 

    - Maître ! Ce sale morveux... Je sais que vous avez besoin de lui, et que nous ne devons pas nous en débarrasser, mais il a besoin d’être dressé.» Les mots, même s’ils étaient dits par Bellatrix, firent mal à Harry, qui baissa les yeux. N’était il donc qu’un outil bon à jeté au moment propice, même pour Voldemort ? Il était stupide. Bien sur que le Seigneur des Ténèbres se servait de lui, et que dès que la guerre serait finie, il n’aurait qu’à fuir le plus loin possible pour ne pas subir d’attaque, car c’était ce qui l’attendait, même s’il se voilait la face. 

     

    Voldemort ne répondit pas à la pique de la Death Eater, et la congédia d’un mouvement sec de la main. Harry la regarda du coin de l’oeil partir, puis dès lors qu’elle ne fut plus en vue, il prit la même direction. 

     

    « Reste.»

     

    Harry s’arrêta net sous l’ordre. 

     

    « Il faut croire que je vous trouve toujours entrain de vous battre. Vous ne pouvez pas vous conduire comme des adultes responsables ?» Harry écarquilla les yeux et sentit la colère monter en lui. Comment osait il lui dire ça ?! 

    - C’est à elle qui faut le dire. Elle nous torture, littéralement, elle a voulu me tuer, et elle continue d’essayer ! Ce n’est pas parce qu’elle couche avec vous qu’elle a tous les droits !»

     

    Ses derniers mots, après coup, sonnaient comme de la jalousie, et il se maudit pour cela. Voldemort s’approcha de lui d’un pas lent, et se mit à tourner autour de lui, comme l’aurait fait un animal  sauvage devant sa proie, sans rien répondre. Harry le suivit des yeux, jusqu’à ce que l’homme se mette derrière lui. 

     

    « Qu’est-ce que vous faites ?» Grogna Harry. Il était mal à l’aise, et son ventre se contractait d’appréhension. Il avait peur de ce qu’allait faire le Lord, parce qu’il ne savait pas à quoi s’en tenir, et comment lui même allait réagir. Voilà des jours qu’ils ne s’étaient pas adressés la parole, et le lendemain, ils devraient combattre ensemble pour libérer le monde sorcier anglais de Dumbledore. 

    - Rien... Absolument rien. Nous sommes revenus au vouvoiement ?» Voldemort posa ses mains sur ses épaules, comme pour le maintenir en place.

    - Je pensais que c’est ce que vous vouliez. Une simple relation professionnelle.» Harry ne vit pas son amant se mordre la lèvre, mais sentit clairement sa poigne se resserre sur ses épaules. 

    - ... Je regrette de t’avoir parlé comme je l’ai fait, Harry. 

    - Bien sur. Vous l’avez tellement regretté que vous avez demandé de l’aide à Bellatrix. Vous pensez sérieusement que je vais vous croire ?»

     

    Harry se retourna, mais avant qu’il ne puisse continuer, deux lèvres s’écrasèrent sur les siennes, se mouvant délicieusement sur elles. Pendant une seconde, il ne sut pas comment réagir. Il en voulait au Lord, il n’avait rien fait pour mérité d’être traité ainsi, il voulait lui faire payer, mais d’un autre côté, cette bouche délicieusement tiède, l’embrassant avec expertise, mordillant gentiment sa lèvre inférieure, lui avait terriblement manqué. Il arriva finalement à le repousser.

     

    « Nous devons parler...» Finit par murmurer Harry. Il posa ses mains sur le torse de Tom pour le pousser gentiment, et releva son regard pour le plonger dans celui grenat du sorcier. « Je ne comprends pas. Tu... Tu me veux, tu me rejettes, et tu reviens vers moi, après avoir couché avec quelqu’un d’autre, je ne sais pas comment agir !

    - Est-ce que tu serais jaloux ?» Sourit narquoisement le Lord. 

    - Oui !» Répondit honnêtement Harry, déconcerté. « Comment ne pourrais-je pas l’être ? Elle se pavane toute la journée devant moi, en me lançant des regards victorieux, en faisant comme si elle était ta reine ! Je... Elle me rappelle à chaque seconde que c’est avec elle que tu couches, que c’est elle que tu touches, et pas avec moi...»

     

    Voldemort ne s’attendait pas à ce genre de réponse. Il avait pensé que le Survivant nierait ses sentiments, comme le farouche gryffindor qu’il était, mais au lieu de cela, il admettait ouvertement ce qu’il ressentait. Était-ce ça, le courage ? Il soupira doucement, et alors qu’il passa ses bras autour de la taille du plus jeune pour le rapprocher, il murmura. 

     

    « Je ne ressens rien pour elle, c’est uniquement mécanique.» Commença-t-il. Il s’arrêta un instant, légèrement hésitant. « Je ne voulais pas être proche de toi, parce que je sais que si je passe plus de temps avec toi, je me lierai à toi, et... Honnêtement, ça ne m’était jamais arrivé, et j’ai eu peur... Que tu sois devenu une faiblesse, la mienne, mais je me suis vite rendu compte que moins je te voyais, et plus j’avais envie de toi, d’être proche de toi, dans tous les sens du terme.» 

     

    Harry se mit à rougir aux mots prononcés par le Lord noir, sa colère fondant comme neige au soleil. Il avait toujours su que leur relation serait compliquée, justement parce que aucun des deux n’arrivaient à exprimer leur sentiment correctement. Lui parce qu’il avait souffert de trop de trahison dans le passé, et Voldemort... Tout simplement parce qu’il était Voldemort. Alors, jamais il n’aurait pu espéré recevoir ces quelques mots, qui équivalaient très certainement à une déclaration d’amour pour le mage noir. Harry sentit un sourire fleurir sur ses lèvres, et il chercha la main de Tom pour la serrer dans la sienne. 

     

    « Je... Je tiens à toi aussi.» Fit il timidement. Il se mit sur la pointe des pieds pour atteindre la hauteur de Voldemort, et l’embrassa tendrement, ses bras se nouant autour de son cou. Tom attrapa à nouveau sa taille pour le coller à lui possessivement, et répondit au baiser avec la même douceur, puis transplana, le jeune homme toujours dans ses bras jusqu’à sa chambre. Harry décolla ses lèvres des siennes, et marmonna, un petit sourire aux lèvres. « J’espère que les draps ont été changés...

    - Je ne suis pas obligé de te prendre sur le lit, tu sais ?» 

     

    Les yeux de Harry brillèrent de désir, et sans attendre une seconde, Tom le souleva contre le mur, le coinçant avec son corps, et l’obligeant à passer ses jambes autour de ses hanches pour ne pas tomber par terre. Ses lèvres retrouvèrent sa bouche appétissante, et leurs langues se retrouvèrent enfin, se goutant mutuellement, retrouvant ce goût qu’elles avaient perdu. Le mage noir glissa jusqu’à son cou, y laissant plusieurs marques rouges, suçant la peau avec application, la mordillant même légèrement pour tirer des gémissements de Harry. Tom se retint de frissonner en entendant la voix sensuelle de son amant s’élever en de langoureux gémissements. Ca lui tellement avait manqué. D’un mouvement de main, il fit disparaître tous les vêtements du jeune homme qui se retrouva nu dans ses bras, soumis à ses caresses. Il laissa glisser le corps de Harry contre le mur, et le rejoint par terre, sa bouche posée sur son torse glabre, légèrement musclé, descendant jusqu’à sentir le sexe tendu de son jeune amant toucher son menton.

     

    « Déjà si excité ?» Se moqua Tom en posant sa main sur l’érection de Harry, qui gémit en conséquence un peu plus fort. 

    - Je n’avais personne pour me défouler, moi.» Grinça l’intéressé en sautant sur l’homme, de façon à se retrouver à califourchon sur ses hanches. Les mains de Harry caressèrent le torse enserré dans sa chemise de soi, et défirent chaque bouton avec une lenteur aussi exaspérante qu’excitante. Il admira un instant le torse finement musclé de l’homme, et incapable de s’en empêcher, sa bouche se posa sur un des tétons et le mordilla doucement, se réjouissant de voir les rougeurs sur le visage normalement si impassible du Lord. Ses mains continuèrent leur chemin jusqu’à l’entrejambe gonflé, où elles se posèrent pour malaxer la virilité prisonnière du tissu. « Et c’est à moi que tu dis ça ?» Murmura-t-il, une fois remontée contre sa bouche. Harry se fit un chemin dans le pantalon de son aîné, jusqu’à le lui enlever, sous-vêtement compris, le laissant nu sous lui. « Ainsi, nous sommes égaux.» Siffla-t-il, avant de plonger sans avertissement entre les cuisses de l’homme et de prendre son sexe en bouche.

     

    Le gémissement qu’il tira de Tom lui envoya une décharge dans tout le corps, le faisant gémir à son tour, sans savoir que la vibration se répercutait sur le membre entre ses lèvres, accentuant les sensations du Mage noir qui s’enfonça au plus loin dans la gorge du jeune homme d’un coup de hanche. 

     

    « Attends...» Tom le força à se relever, s’assit contre le mur, et l’attira à lui, jusqu’à l’asseoir sur son membre tendu et gonflé. Harry gémit en sentant le sexe dur contre ses fesses, se frottant contre son amant pour lui faire comprendre... Hm... L’urgence de la situation. 

     

    Le Lord allongea Harry au sol et commença à le pénétrer de ses doigts, le préparant avec lenteur, prenant un réel plaisir à excité un peu plus le jeune homme, déjà sur le point de jouir. ‘Ah ces jeunes...’ Pensa-t-il en capturant les lèvres rouges de Harry. ‘Tellement sensible...’. 

     

    Le jeune sorcier haleta en sentant un second doigt le pénétrer, titillant agréablement l’intérieur de son corps, se détendant plus vite que la première fois, sachant le plaisir qui l’attendait à la fin de ces préliminaires. Il ne pouvait que s’abandonner aux caresses expertes, aux mains brûlantes sur et dans son corps. 

     

    « Calme toi...» Intima Tom à l’oreille de Harry, avant d’en mordiller le lobe. « Ou tu vas jouir trop tôt...

    - Ne t’inquiète donc pas pour ça... Tu devrais plutôt en être flatté.» Siffla sensuellement Harry en se cambrant, haletant de plaisir. 

    - Ne me tente pas...» 

     

    À nouveau, Tom installa Harry sur ses cuisses, et le pénétra lentement, ignorant les supplications du jeune homme lui demandant de bouger immédiatement. Une fois complètement empalé, Harry n’attendit pas une seconde de plus, et se mit à remuer avec fougue sur le corps de Tom, celui-ci tentant de le ralentir en le prenant par les hanches, sans succès. Au contraire, le sorcier plus âgé se retrouva allongé par terre, dominé par son cadet. Harry se suréleva et entama un rapide va et viens, cherchant la jouissance à tout prix, qu’il obtint rapidement. Il se libéra en de longues traînées blanches, sur le torse de Voldemort, qui le regarda atteindre l’extase avec un sourire satisfait. Harry s’affaissa doucement sur lui, et fut mit sur le dos contre le sol. Une nouvelle vague de plaisir le transperça, et il se rendit compte que son amant s’était mis en mouvement, alors que lui était toujours dans un état cotonneux. Son excitation revint bientôt à son comble, et répondit aux vas et viens par d’ample mouvement de hanche, venant à la rencontre du Lord à chaque coup. 

     

    Leurs lèvres se rejoignirent passionnément, et leurs mouvements se firent plus saccadés, de même que leurs souffles, irréguliers. Leurs deux corps se consumaient d’un incendie qui leur semblait impossible à éteindre, sauf par la friction de leurs peaux brûlantes. Harry vint à nouveau, lâchant un cri, grisé par le plaisir, refermant ses chaires sur Tom qui le rejoint dans la jouissance, un grognement de plaisir lui échappant. 

     

    Tom invoqua une couverture et quelques coussins, et mit Harry à l’aise, tout en lui caressant les cheveux. 

     

    « Nous sommes réconciliés ?» Siffla Voldemort, ses yeux rouges luisant légèrement. 

    - Hmm... Je pense oui.» Répondit Harry, un petit sourire heureux aux lèvres. Tom se pencha et lui vola un baiser, d’une tendresse qui surpris le jeune homme. 

    - Dors, demain, nous aurons une bataille gagner. Tu dois te reposer...» Avant même qu’il ne puisse continuer, le gryffindor s’endormait, appuyé confortablement contre le corps de son amant, son sourire toujours gravé sur ses lèvres. 

     

    À suivre

     


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